Le gouvernement des Pays-Bas précise que Saïd Chaou sera jugé au Maroc pour l’accusation de «trafic international de stupéfiants» et non pour ses activités politiques. Détails.
L’information a été confirmée ce jeudi par le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi qui cite l’intervention de Nasser Bourita devant le conseil du gouvernement. Saïd Chaou, en cavale depuis 2010, a été arrêté aux Pays-Bas et sera extradé au Maroc.
Au lendemain de la sortie médiatique de Saïd Chaou, ancien député, recherché par les autorités marocaines pour trafic de drogue, le Maroc réagit en rappelant son ambassadeur aux Pays-Bas pour consultation.
Dans un long discours, Said Cahou a rejeté les accusations portées à son encontre relatives à un appui financier au «Hirak». L’ancien député avant sa fuite aux Pays-Bas a consacré également une partie de son intervention à dresser un réquisitoire contre le PAM, son ancien parti.
Depuis quelques jours et grâce à la contribution d’un journaliste américain, le «Hirak» est présent aux conférences de presse quotidiennes du porte-parole d’Antonio Guterres. Explications.
Le «Mouvement du 18 septembre pour l’indépendance du Rif», parrainé par le trafiquant de drogue Said Chaou, adresse une longue lettre à Antonio Guterres. L’entité demande au secrétaire général des Nations unies d’inscrire le Rif sur la liste de la 4e commission chargée des questions politiques et de la décolonisation.
Selon le magazine Jeune Afrique, la DGST est convaincue de l’implication de groupes séparatistes rifains installés à l'étranger dans les manifestations qui secouent la région et ce depuis le décès de Mohcine Fikri.
Au Maroc, entre la politique et le trafic de drogue, c’est l’entente secrète qui prévaut. Une relation tenue à l’écart des investigations de la justice. Il arrive toutefois que la relation sorte accidentellement de l'ombre pour être étalée sur la place publique. Preuve en est de l'assassinat du député Merdas.