Manuel Barroso, président de la Commission européenne, en visite au Maroc, aujourd'hui, propose au Maroc d’accepter de réadmettre les clandestins subsahariens arrivés en Europe en passant par le royaume chérifien, en échange l'Union faciliterait l'accès aux visas pour les Marocains. Rabat serait enfin favorable à l'accord, mais des points de divergences opposent encore les deux parties.
Les autorités de Mélilia ont révélé hier l’émergence d’une nouvelle technique de franchissement de la frontière de l’enclave par les migrants clandestins : la voiture bélier. Deux véhicules ont réussi à entrer, en fin de semaine dernière, avant d’être interceptés. Tous les migrants ont été renvoyés au Maroc.
En octobre dernier, je me suis rendue pour la première fois à Melilia lors de ma participation à une formation journalistique sur les migrants, organisée par l’Institut Panos de Paris et financée par l’Union Européenne. M’attendant à voir une véritable ville espagnole, comme Barcelone ou Madrid, j’ai découvert une ville marocaine.
C’est sûr, ce n’est pas le meilleur coup de pub pour le Maroc. Connu pour son hospitalité et accueil hors pair, le journal américain New York Times brise soudainement cette image idyllique du royaume en publiant cette semaine un article dénonçant le racisme que subissent les migrants clandestins africains au Maroc.
L’article intitulé «Racisme anti-noir au Maroc : trois étudiants marocains au Sénégal réagissent», publié le 27 novembre dernier sur Yabiladi, a crée de vives réactions de la part de nos lecteurs qui ont laissé des dizaines de commentaires pour exprimer leur avis et dire si oui ou non, les Marocains sont racistes.
Trois semaines après la publication de la une polémique de Maroc Hebdo, Yabiladi a voulu savoir si tous les articles parus dans la presse marocaine, ces dernières semaines, dénonçant un racisme anti-noir au royaume, avaient affecté la vie des Marocains vivant en Afrique. La parole a été donnée à trois étudiants marocains à Dakar.
Camara Laye, coordinateur du Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc, a été interpelé samedi. Il est le troisième responsable associatif, en l'espace de quelque mois, à avoir été arrêté dans le cadre de ses actions militantes.