Une nouvelle date est annoncée pour la visite du chef de la diplomatie égyptienne au royaume. Un déplacement qui devrait apaiser les relations entre les deux pays en vue de retrouver non pas l’embellie des années Sadat ou Moubarak mais au moins le niveau prévalant avant que Al Sissi ne soit qualifié de «leaders des putschistes» par un média officiel marocain.
Le ministre de la Communication est revenu sur la crise maroco-égyptienne. Le ministre, lisant un texte minutieusement préparé, a insisté sur les liens unissant les deux peuples. Un discours qui n’est pas sans rappeler celui consacré aux relations avec l’Algérie. Durant son intervention, El Khalfi a évité de qualifier Al Sissi de président de la république.
Relayant des commentaires égyptiens accusant les Frères musulmans d’être derrière la crise avec Rabat, le PAM, USFP, Istiqlal et UC pointent du doigt la responsabilité du PJD.
Cinq jours après qu’Al Oula et 2M aient présenté Abdelfattah Al Sissi en tant que «leader des putschistes», l’ambassadeur du royaume dans ce pays arrive à Rabat. Le silence du ministère des Affaires étrangères laisse la porte ouverte à toutes les interprétations y compris le rappel. En Egypte, les médias locaux, n’ont pas encore reçu l'autorisation de commenter ce départ.
Le chef de la diplomatie égyptienne a une nouvelle fois endossé son uniforme de sapeur-pompier en téléphonant à Salaheddine Mezouar. La dernière fois que Sameh Choukri a été contraint de jouer ce rôle remonte à quelques mois. C’était lors de l’affaire de la journaliste Amany Al Khayat en juin 2014.
Le Maroc réagit vivement à la campagne de certains médias égyptiens contre le Maroc. Pour la première fois depuis la destitution du président Mohamed Morsi, un média officiel marocain remet en question l’élection du président Abdelfattah Al Sissi et le présente même comme le «leader des putschistes».
L’Egypte du maréchal-président Abdelfattah Al Sissi se rapproche davantage du Polisario. Le n°2 du ministère de la Culture est en visite dans les camps de Tindouf. Un voyage qui n'aurait pu se faire sans l’aval des autorités du Caire. Détails.
L’annonce de la visite d’Al Sissi au Maroc suscite une levée de bouclier chez les islamistes. Des réactions, dans l’ensemble, très hostiles à la venue de l’homme fort au Caire. Un voyage officiel qui mettra dans l’embarras Benkirane et ses ministres PJDistes, qui devront saluer Al Sissi. Pour le chef du gouvernement, la pilule sera dure à avaler puisqu'il devra, comme l’exige le protocole royal, se déplacer
Le nouveau président égyptien sera investi officiellement dimanche 7 juin. Le PJD craint que le roi Mohammed VI désigne Abdelillah Benkirane pour le représenter à cette cérémonie. Les islamistes marocains ne reconnaissent aucun autre pouvoir en Egypte que celui des Frères musulmans de Mohamed Morsi, destitué il y a une presque une année par le maréchal Al Sissi.