Sans attendre que le baril de pétrole atteigne les 120 dollars sur le marché mondial, le cabinet Benkirane a mis en application l’indexation partielle des prix des carburants. L’effet domino sur les autres produits de consommation n’est sans doute plus qu’une question de jours.
Depuis quelques mois, les Marocains appréhendent une éventuelle hausse des prix du pain. Elle n’aura pas lieu à condition que le gouvernement réponde favorablement aux revendications des professionnels. Ces derniers ne demandent pas de nouvelles subventions mais juste l’application du contrat programme signé en 2011 avec l’équipe de Abbas El Fassi.
Mercredi, les députés ont eu droit à un cours sur l’indexation, donné par Najib Boulif. Durant lequel, le ministre PJDiste a annoncé une possible augmentation des prix des carburants si le baril du pétrole atteindrait les 120 dollars. La veille son collègue, Driss Azami avait pourtant placé la barre à 105 dollars.
Le 19 août, le chef de gouvernement a signé le décret de l’indexation des prix des carburants. Pour le moment le gaz butane est épargné. Il en est de même pour le sucre. La liste des produits subventionnés se rétrécit, inéluctablement.
Le prix du baril de pétrole renoue avec les records d’il y a deux ans. Certains analystes financiers prédisent, en cas de frappe aérienne américaine sur la Syrie, que les cours de l’or noir pourrait s’envoler à 150 dollars. Au Maroc, c’est le citoyen qui devrait payer cette fois le surplus. Le gouvernement pourrait profiter de ce contexte international pour opérationnaliser l’indexation des prix du carburants.
Depuis les attentats du 24 août 1994, de l’hôtel Atlas Asni de Marrakech, les frontières terrestres maroco-algériennes sont fermées. Cela fait donc 14 ans que le pouvoir algérien soutient qu’un retour à la normale bénéficierait à l’économie du royaume. Une version qui, désormais, ne tient plus puisqu'une étude prouve le contraire. Explication.
La possible augmentation du prix du pain subventionné divise la majorité gouvernementale. Le ministre de l’Intérieur s’y oppose. En revanche, les professionnels piaffent d’impatience pour qu’elle soit effective, même si le contrat programme conclu, en 2011, avec le cabinet de Abbas El Fassi avait renvoyé cette perspective vers la fin 2015.
L’Algérie renforce son dispositif sécuritaire avec le Maroc. Une mesure afin de lutter efficacement contre la contrebande et le trafic de drogue en provenance du Maroc. C'est du moins l'objectif affiché par le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia.
Le 1er juin 2012, l’équipe Benkirane augmentait les prix des carburants. Un scénario qui pourrait se répéter en ce printemps 2013. Une perspective qui divise la majorité. Le PJD risque de faire cavalier seul. L’Istiqlal de Chabat est contre une telle mesure. Il propose, en échange, au gouvernement comment renflouer les caisses de l’Etat de 42 milliards dh.
+ 0,5% de l’indice des prix à la consommation en juin : c’est le constat qui émane du dernier rapport du Haut Commissariat au Plan publié hier. Cette inflation est en partie due à la hausse des prix des carburants décidée par le gouvernement au début du mois dernier. Explications.