Au Maroc, 1,5 million de jeunes âgés de 15 à 24 ans ne sont ni à l’école ou l’université, ni en stage, ni en situation d’emploi. Dans un récent avis, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a mis en garde sur la marginalisation de ces profils, appelés NEET, qui accentue l’exclusion, favorise la délinquance et l’extrémisme.
Emboîtant le pas à des institutions constitutionnelles et au tissu associatif dans le débat sur la réforme du Code de la famille, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a recommandé de supprimer la dérogation permettant le mariage des mineurs. Rendu public mardi, cet avis fait suite à une saisine du Parlement marocain.
Alors que le CESE évoque des «contraintes d’ordre organisationnel et logistique ainsi que des incompatibilités d’ordre juridique» pour expliquer la non-participation politique des MRE, des associatifs et des experts de la question critiquent ce récent avis, pointant un rapport «décevant» et utilisant «des arguments éculés» et une «exclusion» qui persiste pour les Marocains du monde.
Le CESE s'est intéressé à la question de «renforcer le lien intergénérationnel entre les Marocains du monde et le Maroc», dans un avis qui «diagnostique en profondeur le lien entre les MRE et le Maroc», analyse le chercheur en politiques publiques Hicham Mouatadid.