Une étude de l’INED vient d’établir que les émigrés marocains en France sont plus diplômés que les Marocains du Maroc. Il y a même autant, sinon plus, de bacheliers parmi les enfants d’immigrés marocains que dans le reste de la population française. Leur réussite dans les études supérieures est toutefois moins nette. Décryptage.
S'intégrer socialement en France, vous garantit-il d'être intégré économiquement si vous êtes un descendant d'immigré? Pour répondre à cette question, une équipe conjointe de chercheurs de l'INED et de l'INSEE a tenté d'apporter un début de réponse. Intitulée «Trajectoire et Origine», l'étude a suivi le parcours de vie de milliers d'enfants d'immigrés qu'elle a
«En apparence, les jeunes d’origine immigrée réussissent moins bien que les autres à l’école. Mais si l’on tient compte de leur milieu social, c’est tout l’inverse...». C’est ce que vient de conclure l’Observatoire des inégalités dans une étude portant sur le parcours scolaire des enfants issus de l’immigration.
«Couples d'ici, parents d'ailleurs» est un ouvrage de sociologie éclairant les pratiques des jeunes enfants d'immigrés au moment de former un couple. L'étude montre que les références de ces jeunes gens au modèle socio-culturel de leurs parents influencent le moment de leur union, mais peu leur pratiques de couple, une fois mariés.
En France, le taux de chômage des immigrés provenant des pays non européens est de 20,2% contre 8,7% pour les Français. Par contre, ce taux s'élève à 24,2% pour les Français descendants d’immigrés. En d’autres termes, les enfants d’immigrés sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, révèle le rapport du Haut Conseil à l’Intégration
Le ministre Claude Guéant sait s'entêter quand il a tort, il est professionnel. Il aura tenu plus d'un mois à persister à dire : 2/3 des échecs scolaires en France, «c'est les enfants d'immigrés». Il a fait face à la gauche, à François Bayrou, à l'Observatoire des inégalités... mais, aujourd'hui, la source même que citait Claude Guéant lui fait faux bond. L'Insee dément les