Fort de ses succès diplomatiques au Mali, le Maroc passe au niveau supérieur. Le royaume cherche à jouer un rôle dans la sécurisation de la région du Sahel. La participation aux manœuvres militaires de «Flintlock 2014», qui se déroulent au Niger, sous commandement américain, constitue d'ailleurs, un premier pas. Les Algériens y sont également présents.
Depuis l’Espagne, les Américains surveillent la scène politico-sociale au Maghreb. Désormais, ils comptent 750 militaires déployés sur une base à Séville, prêts à intervenir dans n’importe quel pays de la région en cas de troubles identiques aux récentes révoltes arabes dans la région.
Apparemment, les Etats-Unis auraient réussi à convaincre le Maroc et l’Algérie d’épargner la coordination sécuritaire sur certains dossiers hautement sensibles, des aléas de la politique. Les deux pays, malgré les tensions, coopèrent activement sur le dossier du terrorisme.
Les données liées à l'aide militaire des Etats-Unis sont riches en enseignements. L'avocat-logueur Ibn Kafka a ainsi décortiqué ces chiffres pour comparer les différents pays du Maghreb aux autres pays (Israël, Egypte, Turquie) qui concentre près du tiers de cette aide, révélant ainsi la faible importance de la région du Maghreb dans la stratégie militaire des Etats-Unis.
S’il y a un sujet où la droite en Espagne est à cheval, c’est bien entendu, sur la sécurité. Le gouvernement Rajoy se met à la page et crée son Conseil National de Sécurité. Un SNC qui considère le Maroc comme une menace sérieuse. Les dossiers de conflits avec Rabat sont multiples. Pire, en cas de guerre, Madrid devrait compter sur sa propre armée. Ni l’UE ni l’OTAN ne lui seront
En dépit des tensions politiques, la coopération militaire entre les Etats-Unis et le Maroc poursuit son programme. Preuve en est le récent cours de fonctionnement de drones légers prodigué par des soldats américains à leurs homologues marocains.
Le père d’une Marocaine tuée en Libye le 20 juin dans un bombardement des forces de l’OTAN a décidé de porter l’affaire devant la justice belge. Il se joint ainsi à une plainte de la famille d’un conseiller de Kadhafi, dont le domicile a été visé par un raid qui aurait fait une quinzaine de morts.