Course contre la montre pour le Parlement marocain qui doit ratifier, en l’intervalle de quelques jours, la Charte de l’Union africaine. Un document essentiel pour le royaume pour compléter sa demande de réadmission au sein de l’organisation panafricaine. Ce jeudi, Abadelwahed Radi nous affirme qu’une séance plénière de la Chambre des représentants se déroulera cette semaine, d’abord pour élire un nouveau
Benkirane a jeté un nouveau pavé dans la marre : il vient d’interdire à tous les PJDistes de donner des déclarations à la presse. Un ordre qui intervient seulement 24 heures après l’appel du roi Mohammed VI aux deux Chambres du parlement d’accélérer l’adoption de l’Acte constitutif de l’Union africaine.
Plus de deux semaines nous séparent du 28e sommet de l’Union africaine. Le Maroc se prépare à ce rendez-vous. Aujourd’hui, le Conseil des ministres a approuvé la Charte de l’UA. La Chambre des représentants est appelée à tenir une session pour l’examen de l’Acte constitutif, et ce sans attendre la formation du nouveau gouvernement.
Même avec 125 sièges, la présidence de la Chambre des représentants pourrait échapper au PJD. Une coalition de cinq partis (PAM, RNI, MP, UC et USFP) s’achemine vers l’organisation d’élections des instances de la Chambre. Le gouvernement ne peut empêcher la tenue d'un tel scrutin. La démarche est constitutionnelle : la loi fondamentale du 1er juillet 2011 a instauré la séparation des pouvoirs.
Sur le papier, la coalition annoncée par Benkirane est extrêmement fragile. Elle ne compte que sur l’appui de 201 députés, contre 194 pour les autres formations. Il suffit de quelques décisions de la Cour constitutionnelle annulant l’élection de certains élus de la majorité pour qu’elle se trouve en minorité.