L’Istiqlal et l’USFP ne souhaitent pas que le gouvernement termine son mandat jusqu’à l’automne 2016. Ils demandent la tenue de législatives anticipées dès 2015. Chabat et Lachgar estiment que c’est le seul moyen pour faire tomber le gouvernement Benkirane.
Le principal bénéficiaire du 1er mai de cette année au Maroc est sans aucun doute Abdelilah Benkirane. La fête du Travail lui a permis d’animer un meeting politique et ce après des semaines de silence. Une occasion de continuer ce qu’il a déjà commencé le mardi 28 avril à la séance des questions orales à la Chambre des représentants et surtout d’adresser des messages à qui de
Encore une fois la classe politique marocaine s’est illustrée de piètre manière. Cet après-midi à la Chambre des représentants, elle s’est enfoncée encore plus dans son image négative. Après des mois d’attente, le passage mensuel du chef du gouvernement s’est transformé en échanges de propos diffamatoires. La séance a été levée.
Le Palais tient à apaiser les vives tensions entre l’opposition et la présidence du gouvernement. Après avoir écouté les doléances des quatre formations (Istiqlal, PAM, USFP et UC), les conseillers du roi Mohammed VI auraient pris langue avec Abdelilah Benkirane.
Mardi dernier à la Chambre des représentants, le chef du gouvernement martelait que «le PAM est une marque commerciale périmée». Quelques jours plus tard, le voilà qui récidive en comparant Ilyas El Omari, l’homme fort au Tracteur, à un "mafiosi".
Diagnostiquant le paysage politique, Benkirane a conclu que l’opposition est conduite par «deux individus qui ignorent tout en politique». Si le PJDiste s'est montré dur avec l’USFP et l’Istiqlal, il a en revanche épargné le PAM.
Même absent physiquement de l’émission «Mobacharatan Maâkom», le roi est resté au cœur du débat. Chabat et Lachgar ne digérant plus que l’exécutif se présente comme étant le "gouvernement de Sa Majesté", les chefs du PI et l’USFP ont rétorqué que l’opposition est également de "Sa majesté".
Driss Lachgar a désormais pour lui un parti sur-mesure. Toutes les organisations de l’USFP sont sous contrôle. Le groupe parlementaire qui échappait à son pouvoir vient de déposer les armes. Une capitulation qui fera de Lachgar, l’homme incontesté au sein des structures internes du parti. La légendaire pluralité des idées qui faisait, autrefois, la particularité de l’USFP, est complètement
A l’USFP, c’est la crise qui prévaut. Lachgar n’est pas parvenu, aujourd’hui, à se débarrasser d’Ahmed Zaidi. Celui-ci, fort du soutien de 27 députés, s’accroche toujours à la présidence du groupe parlementaire.