Selon la porte-parole de Google Espagne, Marisa Toro, citée par Associated press (AP), Google a appris en juillet dernier que son service de cartographie Google Maps, attribuait par erreur l'îlot au Maroc. Le rocher qui n'est qu’a quelques 250 mètres au large des côtes marocaines, avait été «marocanisé» au même titre que d’autres territoires sous souveraineté espagnole, situés sur les côtes marocaines ou dans la Méditerranée. Un site internet espagnol avait révélé l’information en mars 2010. Quelques mois plus tard, en juillet, l’Espagne avait demandé à Google de lui restituer ses territoires.
L’entreprise siégeant à Mountain View, en Californie, ne veut pas rester au cœur de ces revendications territoriales. Ainsi, selon Marisa Toro, une équipe du groupe a pris contact avec des organisations internationales, dont les Nations Unies. Google a récemment décidé de déclarer l'îlot comme «territoire contesté» qui n’appartient ni à l'Espagne ni au Maroc. «Nos ingénieurs sont en train de travailler pour faire les corrections», a-t-elle ajouté. En effet, à l’issu de la crise de juillet 2002 entre le Maroc et son voisin du nord autour de l’îlot Leïla, l’accord trouvé stipulait le retour au statu quo antérieur à la crise.
Google n’en finit plus d’être impliqué dans les conflits territoriaux. En début novembre, Google Maps a été à l’origine d’une crise diplomatique entre le Costa Rica et le Nicaragua après avoir commis une erreur (sur 3 kilomètres environ) dans le positionnement de la frontière entre les deux pays, provoquant la colère du Costa Rica.