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Grand Angle

Maroc : A la veille de la Journée internationale de la fille, la situation des petites bonnes pèse encore

Le travail des petites bonnes est un sujet récurrent. Le Collectif pour l’éradication du travail des petites bonnes met en cause un gouvernement qui ne fait pas de ce problème une priorité et les députés et conseillers pour laisser la révision de la loi 19.12 traîner. 

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Demain, samedi 11 octobre, sera célèbrée la Journée internationale de la fille. Une occasion pour parler de la place de la fille dans chaque culture, ainsi que de ses droits. Au Maroc, dans les familles nombreuses et pauvres, c’est tout d’abord à elles qu’on pense.

Non pas pour prendre d’avantage soin d’elles, mais pour prendre la relève et aider les parents. Alors que les garçons de la famille sont envoyés à l’école, leur grande ou petite sœur quitte la maison à un âge où elle ne devrait penser qu’à s’amuser et apprendre.

A des kilomètres de chez elles, elles sont envoyées dans des familles pour faire le ménage, à manger, s’occuper des enfants qui ont pourtant le même âge qu’elles. Qu’elles tombent sur une famille généreuse ou avare, violente ou pas, rien n’y change, puisqu’à la fin du mois, ce sont leur père ou leur frère qui passe prendre leurs salaires.

Le gouvernement et la commission pointés du doigt

La Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme de la chambre des conseillers a commencé la révision de la loi 19.12 dès juillet. Une loi relative aux conditions de travail et d’emploi des employés de maison. Rappelons que ce texte dans sa dernière version, interdit de faire travailler les enfants de moins de 15 ans.

Le collectif accuse cependant la commission de trop traîner et pense même que «les responsables politiques dans notre pays persistent dans leur volonté de légaliser l’exploitation des mineures dans le travail domestique».

Les membres du collectif ajoutent dans leur communiqué qu'«aucune disposition, ni moyens n’y sont prévus pour sortir les fillettes des maisons de leurs exploiteur(e)s et pour les prendre en charge, les réhabiliter sur les plans physique et psychologique et pour les réinsérer dans leurs familles et à l’école».

D’après le collectif, pour que ça puisse marche, le gouvernement doit en faire une priorité et les instances régionales et les élus locaux dpoiventr l'intégrer dans leurs plans de développement.

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