L’Islamiste Abdelilah Benkirane, le chef de gouvernement, est attendu, aujourd’hui, à l’inauguration d’une synagogue restaurée à Fès, grâce à des dons marocains, privés et allemands. Une première pour le secrétaire général du PJD. Une formation qui omet toujours de mentionner la communauté hébraïque comme étant une composante de la société marocaine. L’acharnement des «frères» de Benkirane sur le film «Tinghir-Jérusalem : les échos du Mellah» en est bien, malheureusement, la preuve. Une œuvre estimée à tort comme une normalisation avec Israël. Et c’est justement cette position qui est à l’origine de l’absence du ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, de la dernière édition du festival du film de Tanger à cause, justement, de la sélection du documentaire de Kamal Hachkar.
Le pragmatique Benkirane courtise les juifs
Par sa présence à l’inauguration de cette synagogue à Fès, Benkirane veut montrer que les islamistes se sont facilement intégrés, voire même, fondus dans le moule de la politique de chez-nous. Par cette initiative, le chef du gouvernement entend tirer quelques profits surtout à l’étranger, en redorant son image auprès des capitales européens, sachant que depuis sa désignation, il y a plus d’une année à la tête du gouvernement, rares sont ses déplacements au Vieux continent dans le cadre d’une invitation officielle.
Benkirane était présent aux funérailles de Simon Levy
Trois jours après sa désignation, le 29 novembre à Midelt, par le roi Mohammed VI pour former un gouvernement, Benkirane était au premier rang lors des funérailles de Simon Levy dans le cimetière juif de Casablnaca, un communiste convaincu de confession juive qui a longtemps milité au sein du PPS avant de se tourner à la culture en présidant la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain.
La présence de Benkirane a surpris plus d’un. Mieux encore, devant les micros des médias, il avait tenu des propos très élogieux à l’égard du défunt, qualifié par le très conservateur secrétaire général du PJD d’«homme authentique» et de «grande personne».