Le Haut commissariat au plan [HCP] a présenté, lundi 1er octobre à Rabat, les résultats d’une enquête nationale sur le bien-être, réalisée du 30 janvier au 20 février derniers, rapporte la MAP. D’après l’organisme, trois domaines «sources de bien-être» ont été identifiés : la vie matérielle [logement, revenu], les domaines sociaux [emploi, santé, éducation] et le domaine sociétal [vie familiale, culturelle, spirituelle et de loisirs].
Santé, éducation ... grands freins au bien-être des Marocains
Mais l’enquête, menée sur un échantillon de 3 200 personnes âgées de plus de 15 ans, dont 2080 appartiennent à l'environnement urbain, a révélé une plus grande insatisfaction des Marocains dans les domaines sociaux, notamment la santé et l’éducation. En effet, 72% des Marocains ne sont pas satisfaits du système de santé, tandis que 55% des nationaux sont mécontents du système éducatif.
Concernant la santé, plus de la moitié des Marocains présentent la gratuité, la qualité des services et la proximité des établissements comme facteur indispensable à leur satisfaction. S’agissant de l’éducation, ils soulignent également la proximité des centres et la qualité de l'enseignement.
A contrario, moins de 8% des citoyens seulement se déclarent satisfaits ou très satisfaits du système de santé et 15% sont satisfaits du système éducatif, souligne l’étude.
Parlant de l’emploi, un peu plus de la moitié de la population active occupée dit ne pas être satisfaite de son emploi, alors que le reste se partage à parts égales entre satisfaits, très satisfaits et moyennement satisfaits. Aussi, près de 64% des personnes interrogées sont insatisfaites de leur revenu. Ce pourcentage monte à 74% en milieux ruraux, alors que pour près de neuf Marocains sur dix, la bonne rémunération du travail représente un facteur du bien-être. Ceux qui se sont déclarés satisfaits ou très satisfaits représentent à peine un Marocain sur dix.
Malgré les plaintes
A voir la date à laquelle l’étude a été publiée, l’on se rend compte que c’était bien avant la médiatisation de certains faits scandaleux auxquels sont sujets de nombreux citoyens dans le domaine médical, avec notamment les cas de Rabat et Marrakech, sans parler de celui de la maternité de Beni Mellal.
Pour ce qui est du système éducatif, quant à lui, plusieurs actions ont été menées pour le redynamiser, mais certains grands problèmes tardent à être résolus. Le programme d’urgence, lancé en 2009, qui a coûté plus de 3 milliards de dirhams à l’Etat, n’a eu que très peu de résultats. Prévoyant, à titre d’exemple, la construction de 373 écoles primaires à l’horizon 2012, seules 99 unités ont été réalisées à ce jour. Pour le bloggeur Mahdi Zahraoui, il ne fait plus aucun doute, l'enseignement public marocain est en «faillite».