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Se marier en faisant le «hlal» : Une tradition à problèmes

Il y a des générations, on se mariait simplement en lisant la fatiha, avec la présence des parents et de quelques témoins. A partir de ce moment, le mariage est considéré comme halal et il peut être consommé. Aujourd’hui, ce mariage appelé également religieux pose des problèmes : en l’absence d’état civil, les enfants issus de ce mariage sont livrés à leurs sorts. En plus, ce type de mariage peut contourner la loi.

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Temps de lecture: 2'

Des femmes victimes du mariage religieux

Au Maroc, se marier avec la fatiha était monnaie courante. Surtout que pour faire le «ich’har zawaj» (annonce du mariage), la famille faisait appel à presque toute la tribu pour être témoins. C’est le seul mariage religieux qui pouvait exister. C’est la colonisation qui a introduit l’état civil tel qu’on le connait aujourd’hui. Ce mariage ne posait aucun souci puisque les enfants à l’époque étaient peu scolarisés, et que le conjoint ne pouvait ni tromper son épouse ni la quitter, puisqu’elle faisait partie de sa tribu. On n’était pas pressés de valider son mariage auprès des autorités. Aujourd’hui, les femmes mariées religieusement sont heurtées à des obstacles dès que leurs enfants sont en âge d’aller à l’école, surtout si elles sont séparées du père. Il refuse souvent d’inscrire les enfants dans un état civil, de peur de devoir payer une pension alimentaire ou leur scolarité. Autre problème, il arrive que quelques mois après cette fameuse fatiha, l’époux disparait dans la nature, et la jeune mariée se retrouve mère-fille. Si les autorités exigent de nos jours que l’Imam scelle un acte de mariage avant de lire la fatiha, beaucoup de familles, surtout dans les campagnes, font appel à un simple voisin, assez pieux, et pas à un imam pour lire la fatiha.

Une façon de contourner la loi ?

Et pour ne rien arranger, des hommes (même les plus modernes) se croient malins et utilisent ce mariage religieux pour contourner les conditions restrictives relatives à la polygamie et à l’adultère. Ils peuvent donc avoir une maîtresse halal. Si la Moudawana marocaine exige l’accord de la première épouse ou une raison valable pour un deuxième mariage, un homme peut parfaitement se rendre dans un village perdu, conclure et consommer un mariage hlel, sans que ni la première épouse ni la seconde ne se doute de quelque chose ! Pour ces hommes, ce mariage rend l’union licite et leur permet de prendre autant d’épouses qu’ils le désirent, le tout dans un cadre halal. Ils prétendront ensuite des déplacements et des voyages d’affaires en ayant bonne conscience puisqu’ils ne font rien de mal ! Ce n’est que le jour du décès de Monsieur que Madame se rendra compte qu’elle n’est pas seule. Suivront des semaines et des mois devant les tribunaux pour des questions d’héritage, sans parler de l’humiliation. La deuxième épouse est tout aussi victime, puisqu’elle reste plus la concubine que la mère de ses «autres» enfants. Et si le père n’a pas reconnu les enfants du 2e mariage, ils sont considérés comme illégitimes tout simplement.

Dans une ère où on se bat tous les jours pour limiter les naissances hors mariage, les enfants abandonnés et les mères célibataires, le combat devrait commencer par interdire la consommation du mariage après la fatiha uniquement. Le mariage religieux est une simple étape, une promesse de mariage et non une union proprement dite. Et aujourd’hui encore, des femmes cultivées ont recours au mariage religieux, faute de moyens, pour des relations sexuelles sans culpabilité, ou encore pour garder l’être aimé. Fort heureusement, celles là pensent à se protéger ! 

FATIHA
Auteur : tioumliline2014
Date : le 02 septembre 2014 à 20h22
Je vois que cet article énerve ceux qui ont du mal à sortir de la langue de bois. En effet, appeler un chat un chat leur est carrément insupportable.
Pourtant l'article met en lumière le danger encouru par des jeunes filles naives, peu instruites et manipulées par leur entourage de se retrouver non-seulement seules et démunies avec un enfant à charge, mais en plus passibles de poursuites judiciaires pour "prostitution" en vertu de l'abominable article 490. Quant à l'enfant il n'a rien demandé et il est stigmatisé dès sa naissance, c'est cruel ...
FATIHA
Auteur : tioumliline2014
Date : le 02 septembre 2014 à 20h20
Je vois que cet article énerve ceux qui ont du mal à sortir de la langue de bois. En effet, appeler un chat un chat leur est carrément insupportable.
Pourtant l'article met en lumière le danger encouru par des jeunes filles naives, peu instruites et manipulées par leur entourage de se retrouver non-seulement seules et démunies avec un enfant à charge, mais en plus passibles de poursuites judiciaires pour "prostitution" en vertu de l'abominable article 490. Quant à l'enfant il n'a rien demandé et il est stigmatisé dès sa naissance, c'est cruel ...
FATIHA
Auteur : tioumliline2014
Date : le 02 septembre 2014 à 20h20
Je vois que cet article énerve ceux qui ont du mal à sortir de la langue de bois. En effet, appeler un chat un chat leur est carrément insupportable.
Pourtant l'article met en lumière le danger encouru par des jeunes filles naives, peu instruites et manipulées par leur entourage de se retrouver non-seulement seules et démunies avec un enfant à charge, mais en plus passibles de poursuites judiciaires pour "prostitution" en vertu de l'abominable article 490. Quant à l'enfant il n'a rien demandé et il est stigmatisé dès sa naissance, c'est cruel ...
incorrect...
Auteur : MOHAMMED
Date : le 31 mai 2012 à 15h17
Ma soeur, (Fatima Az Zahra El Boukhari), la fatiha n'a jamais marié personne. La fatiha n'est même pas un pilier des règles de validité du mariage islamique.
Pour ton info, le mariage islamique est valable quand le tuteur de la mariée est présent, quand il y a 2 témoins, quand le prétendant fait sa demande et reçoit une réponse, quand il y a consentement des 2 personnes désirant s'unir, quand ils se sont mis d'accord sur une dote. Tu peux après cela si tu veux lire la fatiha pour la seule raison que les musulmans évoque Allah dans toutes situations.
Les savants contemporains (dont les maghrébains, ont inclut comme condition de validité du mariage le fait d'avoir un contrat de mariage devant un adoul justement pour éviter les problèmes que tu évoques dans ton article dont les problèmes de reconnaissance des enfants, l'héritage, le fait de faire connaître le lien de parenté pour éviter les mariages incestueux etc.

Le mariage sans papier ou sans adoul pourrait être quand même accepté mais dans des pays non musulmans pour des cas où le mariage civile est impossible comme par exemple entre un clandestin et un citoyen européen dont la situation prendrait quelques années avant d'être régularisée ou d'autres cas comme ceux ci ou encore un polygame dont toutes les parties sont consentantes mais que la loi de son pays ne le permet pas.

WALLAHOU A3lam,

Je te conseille de consulter un savant marocain avant de rédiger des articles qui ont un lien avec la religion, tu n'en seras que plus crédible dans ton travail.
cet article m'enerve
Auteur : ltazia25
Date : le 16 mai 2012 à 09h16
Madame la journaliste : le mariage religieux est un mariage dans l'islam. Il n'est pas possible d'interdire la consommation du mariage après la fatiha puisque justement il y a des règles là dessus. Le mariage doit être consommé dans un délai court.
Aujourd'hui, il faudrait simplement que le mariage religieux coincide avec le mariage civil, c'est tout.
Il ne faut pas retirer toutes ses lettres de noblesse au mariage religieux qui est à mon sens le plus important. Le mariage civil c'est que de la paperasse!!!!!
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