Menu

Grand Angle

Maroc : Comment protéger son entreprise contre les impayés

L’assurance-crédit permet de se protéger pour éviter de se retrouver le bec dans l’eau. Sur le front de la prévention, certaines informations peuvent permettre de discerner les bons payeurs des mauvais. 

Publié
Photo d'illustration. DR
Temps de lecture: 2'

Prévention ou protection. Ce sont les deux axes pour lesquels optent, au choix, les entrepreneurs marocains pour éviter les impayés. «Si vous choisissez de vous protéger, vous faites appel à un assureur-crédit», explique Amine Diouri, responsable communication chez Inforisk Dun & Bradstreet, spécialiste du renseignement commercial sur les sociétés marocaines.

Concrètement, l’assurance-crédit permet de se prémunir contre les risques de non-paiement en gérant le risque client et en procurant une prévention efficace, explique BMCE Bank of Africa sur son site. «Vous assurez une partie de votre portefeuille client. Si jamais un client ne vous paye pas, c’est l’assureur-crédit qui vous rembourse. Cependant, ça reste une solution coûteuse et l’assureur-crédit ne va pas forcément prendre tout votre portefeuille», précise Amine Diouri.  

Toujours dans l’axe de la protection, le factoring peut également être une solution. «Fondamentalement, le factoring existe pour permettre à de petites et moyennes entreprises de se décharger sur un tiers de la gestion de leurs créances-clients. (…) Mais, outre le service de gestion des créances, le factor fournit aussi le plus souvent un service de financement desdites créances, sous forme d’avances, et un service de couverture du risque commercial de non-paiement, moyennant une rémunération additionnelle», résument Henri Loubergé et Pierre Maurer dans «Financement et assurance des crédits à l’exportation : aspects théoriques et pratiques en vigueur dans les pays européens» (Droz, 1985).

«Le factoring va récupérer une partie de votre portefeuille et se charger de recouvrir les créances en contrepartie d’un montant prélevé. Là encore, ça reste un montant relativement élevé, qui ne va donc pas s’appliquer à toutes les entreprises. C’est certes efficace mais ça reste relativement cher», prévient Amine Diouri.

La prévention avant la protection

En amont de la protection, il y a bien sûr l’axe préventif. La réputation du client est l'indicateur essentiel mais parfois difficile à évaluer de manière concrête. «La plateforme d’Inforisk publie le bilan des entreprises, ses actionnaires et ses scores, entre autres, ce qui permet de savoir si elles sont bonnes ou mauvaises payeuses. En fonction de tous ces critères, on prend la décision de travailler avec telle entreprise ou non. Ça limite fortement le risque d’impayés», poursuit-il.

Ainsi, si l’entreprise a un score de défaillance relativement bas, «le risque qu’elle fasse faillite, soit en redressement ou en liquidation judiciaire, est très faible. Les scores de solvabilité permettent également de voir s’il y a un risque de défaut de paiement».

Convertisseur de devises
Montant :
De :
 :
Les articles populaires