Citation
Jade* a écrit:
Les maux du Bonheur …
Des lignes naissant d’une simple phrase, ce type de phrase que vous croisez au détour d’un écrit, et qui vous font ruminer des heures. La voici ma trouvaille coupable, lue entre deux articles d’un journal banal devenu par la force du confinement, l’unique fenêtre sur un monde s’exprimant à la seule force de l’écho …
« Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre » l’Abbé Pierre … Hum … vraiment ? dans cette société qui nous offrait pourtant tant … des biens matériels à profusion, maisons, voitures, argent, numérique, voyages, mondialisation, et autant d’idéologies que de couleurs, à n’en plus savoir où donner de la tête ... Sommes-nous heureux pour autant ? triste constat qu’on pourrait très vite poser rien qu’en lisant ce forum ou en regardant autour de nous, des personnes de tout bord venues s’épancher, d’un quotidien triste, insatisfaisant, parfois ni heureux ni malheureux, en quête perpétuelle au bonheur …
Et si c’était le mal du siècle ?
A l’heure où l’information est foison, et où le click d’un seul doigt nous ouvre les portes infinies de la connaissance, où nul besoin de traverser le désert à dos de chameau 6 mois durant pour rechercher la science, nous n’avons pourtant jamais été aussi analphabètes du bonheur. Des illettrés émotionnels, subissant la monotonie du quotidien, une volonté de nos gouvernements mais pas que, nous enchaîner dans un train train, routinier et profondément ennuyeux, de répondre à nos besoins, et les combler sans même les formuler, de nous noyer dans une vie insipide, répétitive et sans couleurs, cette morosité qui nous ronge à bas bruit jusqu’au réveil fatal – ou pas d’ailleurs – du « qu’ai-je fait de ma vie ? j'ai pourtant l'impression d'avoir tout donné, suis-je passé à côté ? ». La réalité est qu'ai-je donné et est ce pour la bonne cause.
Un mal bénin ? un mal de riche ? un mal de manque de foi ? un mélange de tout cela ? peut-être bien, une société malade et un mal présent sans aucun doute, responsable de tsunamis de vague à l’âme, de vents déchainés d’humeur noire, encore quelques battements de papillon et nous voilà devant une pandémie sans précédent, absorbant tout sur son passage, et sur laquelle aucune mesure de confinement ne viendrait à bout, car la vérité nous sommes déjà confinés, tels les enchainés de la grotte de Platon à voir défiler nos ombres à la lueur de nos pensées.
Le but de cet écrit n’est pourtant pas d’être pessimiste mais réaliste, nous attendons chacun un changement dans notre vie, qui en réalité ne viendra jamais seul, nous restons les principaux acteurs de cette dernière. Si nous semons l’optimisme, la foi, le sourire, la bonté, le partage, et la joie, à chacun de nos pas, nous cultiverons le bonheur, mais cela reste insuffisant et fragile, car plus encore, il faut devenir acteur de sa vie et non pas spectateur, aucun changement ne se fera seul, aucun bonheur ne tombera du ciel, empaqueté et prêt à être consommé, c’est avec nos mains que nous bâtissons notre demain.
Alors dites moi, êtes vous heureux ?
Citation
Jade* a écrit:
Les maux du Bonheur …
Des lignes naissant d’une simple phrase, ce type de phrase que vous croisez au détour d’un écrit, et qui vous font ruminer des heures. La voici ma trouvaille coupable, lue entre deux articles d’un journal banal devenu par la force du confinement, l’unique fenêtre sur un monde s’exprimant à la seule force de l’écho …
« Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre » l’Abbé Pierre … Hum … vraiment ? dans cette société qui nous offrait pourtant tant … des biens matériels à profusion, maisons, voitures, argent, numérique, voyages, mondialisation, et autant d’idéologies que de couleurs, à n’en plus savoir où donner de la tête ... Sommes-nous heureux pour autant ? triste constat qu’on pourrait très vite poser rien qu’en lisant ce forum ou en regardant autour de nous, des personnes de tout bord venues s’épancher, d’un quotidien triste, insatisfaisant, parfois ni heureux ni malheureux, en quête perpétuelle au bonheur …
Et si c’était le mal du siècle ?
A l’heure où l’information est foison, et où le click d’un seul doigt nous ouvre les portes infinies de la connaissance, où nul besoin de traverser le désert à dos de chameau 6 mois durant pour rechercher la science, nous n’avons pourtant jamais été aussi analphabètes du bonheur. Des illettrés émotionnels, subissant la monotonie du quotidien, une volonté de nos gouvernements mais pas que, nous enchaîner dans un train train, routinier et profondément ennuyeux, de répondre à nos besoins, et les combler sans même les formuler, de nous noyer dans une vie insipide, répétitive et sans couleurs, cette morosité qui nous ronge à bas bruit jusqu’au réveil fatal – ou pas d’ailleurs – du « qu’ai-je fait de ma vie ? j'ai pourtant l'impression d'avoir tout donné, suis-je passé à côté ? ». La réalité est qu'ai-je donné et est ce pour la bonne cause.
Un mal bénin ? un mal de riche ? un mal de manque de foi ? un mélange de tout cela ? peut-être bien, une société malade et un mal présent sans aucun doute, responsable de tsunamis de vague à l’âme, de vents déchainés d’humeur noire, encore quelques battements de papillon et nous voilà devant une pandémie sans précédent, absorbant tout sur son passage, et sur laquelle aucune mesure de confinement ne viendrait à bout, car la vérité nous sommes déjà confinés, tels les enchainés de la grotte de Platon à voir défiler nos ombres à la lueur de nos pensées.
Le but de cet écrit n’est pourtant pas d’être pessimiste mais réaliste, nous attendons chacun un changement dans notre vie, qui en réalité ne viendra jamais seul, nous restons les principaux acteurs de cette dernière. Si nous semons l’optimisme, la foi, le sourire, la bonté, le partage, et la joie, à chacun de nos pas, nous cultiverons le bonheur, mais cela reste insuffisant et fragile, car plus encore, il faut devenir acteur de sa vie et non pas spectateur, aucun changement ne se fera seul, aucun bonheur ne tombera du ciel, empaqueté et prêt à être consommé, c’est avec nos mains que nous bâtissons notre demain.
Alors dites moi, êtes vous heureux ?
Citation
Muslim Magnet a écrit:
Un vent violent est venu du Levant
Prélevant savamment des hordes de vivants
Déviant le temps de son cohérent alignement
Déformant l’espace qui nous sied tant
Il avale ceux qui se pensaient revenant
Il vanne ceux qui se pansaient de rubans
Il est aussi cynique que ses hôtes malveillants
Il réplique à l’Homme toujours plus gourmand
Il le pique et se joue de ses médicaments
Il se duplique et pourchasse son aliment
Il lui indique le chemin de son confinement
Puis le traque jusque dans ses derniers retranchements
Il est le rappel à l’ordre qui du ciel est descendu
Il active les pelles et ravive les peines perdues
Il captive les âmes qui se sont trop vendues
Il prive de querelles les partisans des causes perdues
Il paralyse l’économie qui se retrouve suspendue
Il est le reflet de l’Homme et de ses méfaits
Il prélève le tribut trop longtemps oublié
De l’Homme qui du crédit n’a que trop abusé
Se croyant libre de dépouiller cette terre désabusée
Se prenant pour Dieu à juger qui fallait-il sacrifier
Alors un coup d’arrêt à cette quête effrénée
Un instant de lucidité avant de replonger
Puisse Dieu accepter nos martyrs
Et avoir pitié de nous lors de notre dernier soupir.
Citation
Muslimarocaine a écrit:
MA-GNI-FI-QUE !! Surtout la comparaison avec les enchaînés de la grotte de Platon, elle est vraiment bien trouvé chapeau !
Ton texte me rappelle ce verset : "En vérité, Allâh ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les gens le composant ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes." (Sourate Ar Ra'd verset 11).
C'est une question très intéressante et philosophique mais comme l'humain a été crée de nature instable, ces émotions fluctueront forcément au cours de sa vie. On peut être heureux aujourd'hui et malheureux le lendemain. La seule constante et le véritable bonheur est la paix de l'âme qui s'acquiert et se nourrit par la science, la lecture, la remise en question et la relativisation.
Merci pour ce beau texte
Citation
Pensée sauvage a écrit:
Alors dites moi, êtes-vous heureux ?
Suis-je heureuse, me demande Jade ?
La réponse qui me vient est el hamdoulillah.
Comment ne pas l'être alors que mon Seigneur me comble de bienfaits ?
Le bonheur, vaste sujet.
Combien de nuits ai-je passé à y songer.
Pour en arriver à la conclusion que le bonheur est à porté de main, animé par la Foi, animé par l'Espoir.
Il se nourrit du Bien et de l'Acceptation.
Le bonheur se construit, s'apprend, c'est un état d'esprit.
Avant de le trouver, j'ai erré dans les sombres méandres du Spleen.
Dans les couloirs enfumés de mon esprit blessé.
J'y ai trouvé le mal tout autant que le bien.
À moi de faire un choix, l'Ombre ou la Lumière ?
J'ai choisi la Lumière, ma vie s'est éclairée.
Mon esprit libéré de cette épaisses fumé a enfin pu trouver le bonheur espéré.
Le bonheur de la foi, le bonheur de l'amour, le bonheur de la vie qu'on croque à pleine dent.
Mon bonheur est simple, un rien le fait vivre.
Le sourire de l'enfant, le baiser de l'amant.
Le parfum de la pluie, la caresse de vent.
Je souhaite à chacun de trouver ce bonheur, de choisir la lumière et d'apaiser son coeur.
Citation
Muslim Magnet a écrit:
Un vent violent est venu du Levant
Prélevant savamment des hordes de vivants
Déviant le temps de son cohérent alignement
Déformant l’espace qui nous sied tant
Il avale ceux qui se pensaient revenant
Il vanne ceux qui se pansaient de rubans
Il est aussi cynique que ses hôtes malveillants
Il réplique à l’Homme toujours plus gourmand
Il le pique et se joue de ses médicaments
Il se duplique et pourchasse son aliment
Il lui indique le chemin de son confinement
Puis le traque jusque dans ses derniers retranchements
Il est le rappel à l’ordre qui du ciel est descendu
Il active les pelles et ravive les peines perdues
Il captive les âmes qui se sont trop vendues
Il prive de querelles les partisans des causes perdues
Il paralyse l’économie qui se retrouve suspendue
Il est le reflet de l’Homme et de ses méfaits
Il prélève le tribut trop longtemps oublié
De l’Homme qui du crédit n’a que trop abusé
Se croyant libre de dépouiller cette terre désabusée
Se prenant pour Dieu à juger qui fallait-il sacrifier
Alors un coup d’arrêt à cette quête effrénée
Un instant de lucidité avant de replonger
Puisse Dieu accepter nos martyrs
Et avoir pitié de nous lors de notre dernier soupir.
) Citation
Jade* a écrit:
Salam ,
Exactement, j'aime beaucoup ce verset qui renvoie à cette notion d'effort personnel et non pas une attente léthargique d'un miracle divin.
Merci pour ton commentaire
On attend de te lire.
Citation
Scanner a écrit:
Heureux, incontestablement, de vous lire, de découvrir ce regard décalé, incisif, interrogatif.
J’ai apprécié votre référence à la théorie du chaos, à l’effet papillon ou effet domino, qui a remis en question les modes de vie, en soulignant par ailleurs l’adaptation à une vie insipide, centrée sur les besoins et obligations et depuis confinée en un repli sur soi.
Vrai des analphabètes du bonheur et des illettrés émotionnels perdus dans la morosité.
Des êtres confinés aussi par des normes sociales, des lois de comportements, la routine, manipulés par la pub vantant un way of life absurde, le mimétisme, fermés sur le plaisir de vivre pleinement, l’instant.
Oui, la clé est entre nos mains pour nous libérer des chaines, retrouver la passion de lire, de savoir, de découvrir, d’aimer, de vivre intensément.
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Excellente réflexion sur l’essentiel : notre vie, le temps, la mondialisation en une incitation au réveil.
Répandre le virus de la quête du bonheur.?
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