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Frèrdogan a écrit:
Ok, alsama existe, prouve-le.
Je l'ai pas dans le dictionnaire, ni dans l'index, il y a un problème. En plus cette forme serait alors une racine irrégulière.
En quoi elle serait irrégulière ? Une petite leçon sur Massadir Llogha ^^ :
- Quand un nom est sur la forme ( Fa3il ) la racine est sur la forme ( Fa3ala ), exemple : Salam == Salama
- Quand c'est if3al, la racine est Af3ala, exemple : Islam == Aslama, ou encore ihssane = Ahssana.
- Quand c'est Taf3il, la racine est Fa33ala ( Avec chadda ), exemple : Tasslim == Sallama ( avec deux LL puisqu'il y'a chadda ).
La gouvernance lui a été pacifiée
Je pense que tu cherches à avoir raison. Prenons ton problème par la fin : Est-ce que tu as d'autres choix, pour immuniser ton âme, que de passer par la pacification ? Non, tu es donc soumise à la pacification.
Il faut bien comprendre que les deux termes sont complémentaires en Islam mais avec une prédominance sur la soumission, et que c'est la soumission à autrui qui est un déshonneur, celle vers Allah est un privilège et ne doit pas être associée, ni de près ni de loin, à la première.
Pour la foi, personne ne peut la mesurer, quels que soient leurs actes et leurs écrits. Et ce n'est pas à moi de mesurer la foi de quiconque.
Nous sommes d'accord, mais c'est pourtant ce que tu viens de faire en disant :
La pacification, englobe et l'amour et la crainte et même la soumission, et surtout, elle nous amène un degré de tawhîd plus élevé que l'amour ou la soumission uniquement.
Tu sous entend que le tawhid de ceux qui sont dans la soumission et la crainte est moins élevé que toi qui est dans la pacification. Or, tu viens d'admettre que personne ne peut mesurer la foi d'un croyant à part Allah. C'est contradictoire. C'est entre autre ce qui est reproché aux Soufis de nos jours.
Je n'ai rien contre Tassawuf, bien au contraire, si je te disais ce que j'en pense, tu risques de buguer. La différence c'est que je me cantonne aux textes avec la compréhension des plus aptes, et que ce que je pourrais vivre comme Karamate ne me servira qu'à en faire profiter les autres, et à me rapprocher davantage au lieu de m'en éloigner en me différenciant. C'est le début de l'ignorance quand la spiritualité te prive de son noyau : L'humilité.
Salam.
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Antigone 2.0 a écrit:
Suite
Je n'ai rien contre Tassawuf, bien au contraire, si je te disais ce que j'en pense, tu risques de buguer. La différence c'est que je me cantonne aux textes avec la compréhension des plus aptes, et que ce que je pourrais vivre comme Karamate ne me servira qu'à en faire profiter les autres, et à me rapprocher davantage au lieu de m'en éloigner en me différenciant. C'est le début de l'ignorance quand la spiritualité te prive de son noyau : L'humilité.
Nous sommes d'accord au moins là-dessus, nous avons suivis deux voies différentes. Avec la voie que tu as choisis, j'ai beaucoup de mal, parce qu'on demande de croire en des humains, et toute la suite qui va interpréter le travail des anciens... pour moi, ça fait trop, désolé. D'autant que je ne peux pas faire fi de tout ce qui n'est pas reconnu, ce serait accepter une hiérarchie entre les "savants" musulmans... bref, pas confiance. Mais je peux comprendre qu'on suive cette voie puisqu'elle serait basée sur un verset, si je ne m'abuse, donc admettons, tu mets ta confiance dans ce verset et donc en Dieu.
Pour ma part, j'ai confiance en Dieu de manière générale, je pense qu'Il m'induit de l'intérieur et que le texte est un "révélateur" de cette induction et guide. Je m'abandonne à Dieu, parce que je sais que si je bugge, Il me ramènera. Pour moi, et là c'est personnel, si je ne crois pas en ça, ma foi n'est pas complète. Je ne peux pas envisager que la foi n'implique pas la confiance TOTALE en Dieu. Et je sais que ça peut paraître perturbant, mais c'est qui fait que je peut tout remettre en question sans aucun problème. Ce n'est pas un manque d'humilité, contrairement à ce que tu crois. Si tu me connaissais, tu saurais que je n'ai rien d'une personne orgueilleuse, tu confond avec l'audace. Après, on se fait toujours rattraper par l'ego, ça je te le conçois, mais ne crois pas que le fait d'être soumis à Dieu t'en préserve plus qu'un autre.
Je peux te le retourner en te disant que le fait d'avoir la certitude d'être sur la bonne voie est un manque d'humilité. Le minimum est de remettre en question ses convictions, c'est ce qui nous préserve de l'erreur.
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Frèrdogan a écrit:
Salam,
Mais en réalité, ce que je cherche à démontrer, c'est que le point commun entre tous les sens qu'on a attribué aux dérivés de SLM c'est la paix.
Désolé je crois que je vais te décevoir, mais SLM n'a pas que seul point commun la paix, mais aussi la soumission en étant dans une situation de faiblesse, et je vais te donner quelques exemples :
En prenant la déf des verbes et des noms suivants tous dérivés de SLM :
Salima qui signifie être sauvé, se soustraire de quelque chose dont on est soumis ou imposé, on dit souvent : Salima mine hadithatihi == Il est sorti indemne de son accident.
On dit aussi salima mina L3oyoub, en français on traduirait par : Il n'a aucun défaut, mais en Arabe le concept est plutôt : Il a échappé, ou s'est soustrait aux défauts, ce qui sous entend quelque part une position de faiblesse.
Le nom SSalam السَّلَمُ et non le salaaam pour dire bonjour, السَّلَمُ = Al Khodo3 = Istisslam = Soumission.
Le même nom a aussi une autre définition qui est se faire capturer SANS combattre, sans guerre, ou encore de se voir garantir la protection des biens et des personnes en payant une redevance.
La nom Tasslim, ne dit-on pas : Tasslimo Bi Aqwalihi : Agréer et se soumettre à ces avis, sans opposer aucun contre argument.
On dit aussi : Sallama silahaho == Qu'il a déposé par terre ou soumis son arme.
Donc, non le dénominateur commun de SLM n'est pas uniquement la paix qui peut être le but recherché derrière la soumission ou l'abandon, ou la non opposition, ou l'acceptation, ou l'allégeance...
La paix est l'absence de trouble.
La paix n'implique pas l'absence de trouble ou de conflit, mais une résolution systématiquement calme et mesurée de toute difficulté conséquente à la vie.
Se rendre ou se pacifier, c'est la même chose,
Se rendre pour se pacifier. Je ne suis pas contre le terme pacification, je dirais plutôt que c'est une étape que l'on souhaite atteindre, mais il faut bien se soumettre quelque part, à un moment donné pour préparé ton coeur, ton corps, et ton âme à vivre la paix qui en résultera. Allah ne dit pas ? :
S3 V83 : Tel est l'argument que Nous inspirâmes à Ibrahim (Abraham) contre son peuple. Nous élevons en haut rang qui Nous voulons. Ton Seigneur est Sage et Omniscient.
Alors pourquoi Dieu nous demanderais-t'Il d'être soumis? En fait, la seule chose qui est en notre pouvoir, est de nous apaiser à Son dessein, de l'accepter et d'accepter de rentrer dans le système qu'Il a créé pour nous.
Tu dis cela parce que tu as accepté, tu as donc fais le choix délibéré avec lequel ton âme n'oppose plus aucune résistance, celui de t'abandonner à Allah, et en plus cela te fait du bien. Tu dis cela parce que tu as reçu le bienfait qui te permet de savourer la foi, et d'embellir cette foi dans ton cœur. Mais certains ne l'ont pas fait, et ne le ferons jamais. Ils ont plutôt choisi de se voiler ( Kuffr qui n'est rien d'autre que de voiler une vérité ou une chose ). Je ne rajouterais à ce que tu viens de dire qu'une petite nuance : de l'accepter ou non.
Alors bien sûr, la pacification et la soumission sont liées, dans les faits, mais d'un point de vue sémantique, l'islam, c'est la pacification, et c'est primordial de l'entendre dans ce sens.
Je pense pas que l'on puisse atteindre la pacification sans s'abandonner. Une pacification peut supposer une résistance intérieure et invisible dans l'apparence. Une soumission non car elle suppose que l'on s'abandonne complètement, elle suppose aussi la confiance et la loyauté, et ce n'est qu'en recevant que le don de la foi et que l'on déguste sa saveur que l'on ressent les bienfaits de cette pacification.
Si tu t'abandonne à lui, même par la voie de la soumission, tu finiras pas t'apaiser. Disons que je prend un raccourcit
As-tu réellement un autre choix ? ^^ C'est tellement contradictoire, comment peux-tu t'abandonner sans te soumettre ? Tu n'aimes pas le terme " se soumettre " c'est évident, et bien que je te l'ai dit plusieurs fois tu n'as saisi la nuance. Se soumettre à Dieu est un privilège, car c'est vers la Justice, et l'honneur, la miséricorde et le pardon. Ça devrait être une de tes revendications que de te soumettre à des valeurs nobles et pures.
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Frèrdogan a écrit:
Salam,
Mais en réalité, ce que je cherche à démontrer, c'est que le point commun entre tous les sens qu'on a attribué aux dérivés de SLM c'est la paix.
Désolé je crois que je vais te décevoir, mais SLM n'a pas que seul point commun la paix, mais aussi la soumission en étant dans une situation de faiblesse, et je vais te donner quelques exemples :
En prenant la déf des verbes et des noms suivants tous dérivés de SLM :
Salima qui signifie être sauvé, se soustraire de quelque chose dont on est soumis ou imposé, on dit souvent : Salima mine hadithatihi == Il est sorti indemne de son accident.
On dit aussi salima mina L3oyoub, en français on traduirait par : Il n'a aucun défaut, mais en Arabe le concept est plutôt : Il a échappé, ou s'est soustrait aux défauts, ce qui sous entend quelque part une position de faiblesse.
Le nom SSalam السَّلَمُ et non le salaaam pour dire bonjour, السَّلَمُ = Al Khodo3 = Istisslam = Soumission.
Le même nom a aussi une autre définition qui est se faire capturer SANS combattre, sans guerre, ou encore de se voir garantir la protection des biens et des personnes en payant une redevance.
La nom Tasslim, ne dit-on pas : Tasslimo Bi Aqwalihi : Agréer et se soumettre à ces avis, sans opposer aucun contre argument.
On dit aussi : Sallama silahaho == Qu'il a déposé par terre ou soumis son arme.
Donc, non le dénominateur commun de SLM n'est pas uniquement la paix qui peut être le but recherché derrière la soumission ou l'abandon, ou la non opposition, ou l'acceptation, ou l'allégeance...
La paix est l'absence de trouble.
La paix n'implique pas l'absence de trouble ou de conflit, mais une résolution systématiquement calme et mesurée de toute difficulté conséquente à la vie.
Se rendre ou se pacifier, c'est la même chose,
Se rendre pour se pacifier. Je ne suis pas contre le terme pacification, je dirais plutôt que c'est une étape que l'on souhaite atteindre, mais il faut bien se soumettre quelque part, à un moment donné pour préparé ton coeur, ton corps, et ton âme à vivre la paix qui en résultera. Allah ne dit pas ? :
S3 V83 : Tel est l'argument que Nous inspirâmes à Ibrahim (Abraham) contre son peuple. Nous élevons en haut rang qui Nous voulons. Ton Seigneur est Sage et Omniscient.
Alors pourquoi Dieu nous demanderais-t'Il d'être soumis? En fait, la seule chose qui est en notre pouvoir, est de nous apaiser à Son dessein, de l'accepter et d'accepter de rentrer dans le système qu'Il a créé pour nous.
Tu dis cela parce que tu as accepté, tu as donc fais le choix délibéré avec lequel ton âme n'oppose plus aucune résistance, celui de t'abandonner à Allah, et en plus cela te fait du bien. Tu dis cela parce que tu as reçu le bienfait qui te permet de savourer la foi, et d'embellir cette foi dans ton cœur. Mais certains ne l'ont pas fait, et ne le ferons jamais. Ils ont plutôt choisi de se voiler ( Kuffr qui n'est rien d'autre que de voiler une vérité ou une chose ). Je ne rajouterais à ce que tu viens de dire qu'une petite nuance : de l'accepter ou non.
Alors bien sûr, la pacification et la soumission sont liées, dans les faits, mais d'un point de vue sémantique, l'islam, c'est la pacification, et c'est primordial de l'entendre dans ce sens.
Je pense pas que l'on puisse atteindre la pacification sans s'abandonner. Une pacification peut supposer une résistance intérieure et invisible dans l'apparence. Une soumission non car elle suppose que l'on s'abandonne complètement, elle suppose aussi la confiance et la loyauté, et ce n'est qu'en recevant que le don de la foi et que l'on déguste sa saveur que l'on ressent les bienfaits de cette pacification.
Si tu t'abandonne à lui, même par la voie de la soumission, tu finiras pas t'apaiser. Disons que je prend un raccourcit
As-tu réellement un autre choix ? ^^ C'est tellement contradictoire, comment peux-tu t'abandonner sans te soumettre ? Tu n'aimes pas le terme " se soumettre " c'est évident, et bien que je te l'ai dit plusieurs fois tu n'as saisi la nuance. Se soumettre à Dieu est un privilège, car c'est vers la Justice, et l'honneur, la miséricorde et le pardon. Ça devrait être une de tes revendications que de te soumettre à des valeurs nobles et pures.
Citation
Antigone 2.0 a écrit:
Désolé je crois que je vais te décevoir, mais SLM n'a pas que seul point commun la paix, mais aussi la soumission en étant dans une situation de faiblesse, et je vais te donner quelques exemples :
Tu vois, le problème avec soumettre, je te l'ai déjà expliqué, c'est qu'il découle du concept "mettre", qui existe en arabe RSL, qu'on utilise dans le langage courant pour émettre, émissaire (Rassoûl), commettre, remettre, etc... bon, je sais ce que tu vas me dire, c'est pas mettre, c'est envoyer, mais là tu penses de nouveau en français. Que le prophète soit un émissaire, tu ne pourras pas me l'enlever, il a bien émis un message, non?
Bref, tout ça pour dire quand SLM, même si trouve le sens de soumettre, d'un point de vue conceptuel, il ne correspond pas à mettre, du moins pas suffisamment pour l'accepter comme correspondant, ne fut-ce que parce que tu ne peux y intégrer l'idée de paix.
En fait, tu penses que je refuse soumettre parce qu'il ne me plait pas, mais c'est faut, je cherche juste la correspondance exacte... de là, je vois ce que j'en fais et l'angle d'approche de pensée arabe sur telle ou telle situation. Je me suis pas dit: tiens, soumettre c'est moche, je vais trouver autre chose. D'autant que l'idée de paix se retrouve dans salam donc il fallait trouver un point d'achoppement entre soumission et paix, et tous les autres sens.
La paix n'implique pas l'absence de trouble ou de conflit, mais une résolution systématiquement calme et mesurée de toute difficulté conséquente à la vie.
La paix c'est l'absence de trouble. Quand tu parles d'une eau paisible, elle n'a pris aucune résolution que je sache, elle juste paisible. Et si elle ne l'était pas, elle serait néanmoins tout aussi soumises aux aléas climatiques.
Après, oui, si tu prends le concept, donc l'idée de la paix, et non la paix en tant qu'objet, il y a effectivement plusieurs axes. Je t'avoue que je n'ai pas encore réfléchis à ça en profondeur, mais on a effectivement l'idée de "céder" (donc ici se rendre), acquiescer (lié à la quiétude, mais avec aussi l'idée d'accepter) , indemniser (rendre indemne, c'est l'idée de payer). Je pense que dans tous tes exemples, tu retrouves ces trois dimensions avec la racine SLM. La soumission se rapprochant de l'idée de céder. Ces trois dimensions, tu les retrouves aussi dans les déclinaison de pax, par contre, tu ne les retrouveras pas dans mettre. Je sais pas si tu comprends où je veux en venir. C'est juste que d'un point de vue purement linguistique, ça ne colle pas... et d'un point du sens, c'est réducteur.
Mais ce que je reproche surtout à la traduction par "soumission", ce n'est pas qu'elle est totalement fausse, il y a du vrai là-dedans, mais elle est réductrice. Pourtant, si tu donnes toi ta définition de la soumission, je suis à peu près sûre qu'elle peut rentrer dans l'idée de pacification. Mais ça demande une réflexion et une adaptation du terme en français, et donc tu va lui donner un sens nouveau. Alors que tout est compris dans pacification.
Tu dis cela parce que tu as accepté, tu as donc fais le choix délibéré avec lequel ton âme n'oppose plus aucune résistance, celui de t'abandonner à Allah, et en plus cela te fait du bien. Tu dis cela parce que tu as reçu le bienfait qui te permet de savourer la foi, et d'embellir cette foi dans ton cœur. Mais certains ne l'ont pas fait, et ne le ferons jamais. Ils ont plutôt choisi de se voiler ( Kuffr qui n'est rien d'autre que de voiler une vérité ou une chose ). Je ne rajouterais à ce que tu viens de dire qu'une petite nuance : de l'accepter ou non.
En fait, ce que tu viens de décrire, c'est la pacification, non la soumission. Sache qu'on peut se soumettre contre son gré, par la force, comme le sont ceux d'ailleurs qui n'acceptent pas leur destin et sont en lutte intérieure. De même, tu me parlais de bug en suivant la voie de la paix, pourtant, j'ai lu à plusieurs reprise des personnes qui sont sorties de l'islam parce qu'ils n'arrivaient pas justement à s'apaiser à la soumission. Si tu pars avec l'idée de t'apaiser, tu pars du bon pied, tu vois ce que je veux dire?
Je pense pas que l'on puisse atteindre la pacification sans s'abandonner. Une pacification peut supposer une résistance intérieure et invisible dans l'apparence. Une soumission non car elle suppose que l'on s'abandonne complètement, elle suppose aussi la confiance et la loyauté, et ce n'est qu'en recevant que le don de la foi et que l'on déguste sa saveur que l'on ressent les bienfaits de cette pacification.
En fait, on parle de la même chose, mais tu t'accroche au terme "soumission" mdr.
Je te parle pas de ce qui est visible ici, mais bien d'un état intérieur que toi seul peut ressentir. Et si ça doit se voir, ce ne sera pas dans l'application des cinq piliers, mais dans un comportement exemplaire comme le prophète.