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tandev a écrit:
Salam Aleykum, Bonsoir,
Ce n'est pas vraiment une question mais disons, une réflexion que j'avais envie de partager ce soir.
Je me suis toujours considérée, déjà dans l'enfance, comme un individu "à principes", réagissant déjà de façon virulente, au quart de tour, comiquement allergique à tout comportement qui sortait de mes gonds, les taxant d'office d'inadéquats.
Et il y en avait beaucoup.
Souvent, lorsque je retrouve des personnes qui m'ont bien connue à différentes phases de ma vie, la même exclamation revient encore et encore: "Ohlala, tu n'as pas changé!"
Et j'ai toujours pensé que c'était vrai, banal et plutôt naturel.
Au fond, j'avais travaillé dur, justement, pour ne pas changer.
Au fil des années et des métamorphoses, j'ai fait des choix difficiles pour préserver cette charte intérieure, immuable, fidèle à l'enfance dans laquelle elle avait été forgée...
On peut sans exagérer, parler parfois de sacrifices, tant le tribut a été conséquent pour ne pas laisser la rouille du temps tâcher le bleu papier de mes principes.
Et quoi qu'il m'ait coûté de renoncer, forcer, traverser ou souffrir, j'ai toujours payé ce tribut avec un empressement joyeux de martyre.
Mais aujourd'hui, faisant les comptes de mes pensées, les coupant en quatre pour en extraire ceux qui blanchissent, je dénombrai une réaction pour telle action, un pardon pour telle autre, un tribut pour telle moisson...
Quand soudain!
Soudain, je ne sût comment réagir, incapable d'appliquer méthodiquement la sanction, souriant lorsque j'aurai dû m'indigner, oubliant même de compatir: je changeai...
Mes principes tombent en ruine sur mes genoux alors qu'une seconde plus tôt, ils irradiaient de toute leur gloire!
Saviez-vous, vous? Les principes se meuvent, vacillent et se fracassent, pour ne laisser dans un nuage de poussière, qu'une fille chétive et le sourire fourbe d'un condamné.