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Le tricinti a écrit:
Courage.
La dépression... ?
Aux infos on apprend pas qu'un chat est décédé ...
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Lena14 a écrit:
Salam aaleykoum,
J’écris ce message ici parce que je n’ai personne envers qui me tourner, ou plutôt, je ne veux pas imposer à ceux que j’aime un fardeau alors qu’ils souffrent déjà assez du leur.
Je ne sais pas vraiment quoi dire, j’ai l’impression que mon coeur est bloqué, est barré par quelque chose et qu’aucune émotion n’en sort, pourtant je me surprend à écrire ce message avec une larme coulant sur ma joue. J’ai besoin de parler, et je m’excuse d’avance pour ceux qui subiront mes mots.
Il y a quelques années (2 ou 3 ans), pendant une nuit, j’ai senti mon âme se briser, se déchirer. Je ne sais pas exactement en fait ce qui s’est brisé cette nuit là, mais je me souviens avoir senti un profond désespoir, un vide immense et une impuissance face au monde que je ne saurai même pas décrire. Un sentiment violent et déchirant que plus rien ne compte. Que cette vie est futile, que rien ne vaut, qu’il n’y a rien, plus rien à vivre dans cette vie et que tout ce que j’allais vivre durant mes prochaines années était vide et futile. Que je n’aurai plus rien, en fait. Ou que le peu que j’aurai ne servirait a rien.
Je devais avoir 18 ans, aujourd’hui j’en ai 20. Et depuis cette nuit, je ne ressens plus rien. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais j’ai l’impression que mon coeur s’est enfermé dans un trou profond, que je n’arrive pas à atteindre. J’ai l’impression qu’il m’est devenu inaccessible. Je ne sens plus rien.
Pourtant, quand j’entends aux infos qu’un chat s’est fait écraser sous les rails d’un train en sachant qu’il était en dessous, inoffensif, effrayé, et qu’on lui a roulé dessus, mon coeur se déchire. J’ai honte, j’ai mal, j’en pleure pendant des heures et j’imagine les yeux de ce chat avant qu’il se fasse écraser, je l’imagine se dire « mais qu’est ce qui se passe, qu’est ce qu’ils me font, pourquoi j’ai mal, j’ai mal, j’ai mal »… j’imagine ses yeux terrorisés d’effroi, sa peur, seul… je sais que c’est complètement fou mais pendant un instant je me transforme en ce chat et j’imagine tout ce qu’il ressent. Quand je pense aux enfants dans ce monde qui meurent de faim, pendant que je ris, pendant que j’ose rire, j’ai honte. Pourquoi moi, je devrais être heureuse pendant que d’autres souffrent pendant ce temps et meurent de faim ?
Quand je pense à la misere et à l’horreur de ce monde et des humains, j’ai mal au coeur a en crever. Quand je pense à moi, à mon avenir, je ne ressens rien. En fait, je ne veux rien. Je ne veux rien. Je redis cette phrase parce que même ces mots, alors que je les pense du plus profond de mon âme, même a ces mots, je ne ressens rien.
Je ne sais pas ce que je suis. Ce que je veux. Je crois profondément que dans cette vie je ne serai pas heureuse, que je ne le serai plus jamais.
Pourtant, avant, j’étais heureuse. En fait, tout, toute ma vie, mon coeur, moi, tout… tout s’est brisé et déchiré pendant cette nuit où j’ai senti quelque chose se déchirer au plus profond de moi. Depuis cette nuit, je suis vide. Je ne ressens plus rien. J’ai l’impression que je me suis abandonnée, que j’ai abandonné ce corps, cette vie et son cœur dans les mains d’une autre. Quand les autres me racontent leur malheur, je m’en saisis et le ressens comme si c’était le mien, et je fais tout pour les aider. J’ai l’impression de ressentir mon cœur et de pouvoir le toucher. Mais pour moi, je n’y arrive pas. Quand il s’agit de moi, c’est vide. Tout est vide. Je ne veux rien, je veux plus rien et je ne ressens rien. J’aimerais même que tout se termine, et je me surprends à penser parfois, quand je ressens de la joie, que tel moment serait idéal pour mourir, parce que je me sens heureuse.
Je sais que cette nuit où j’ai senti cette chose se déchirer en moi est celle qui m’a faite changer. Cette nuit, j’avais essayé de me faire entendre auprès de gens que j’aime sur une situation qui me faisait souffrir. Et quand en réponse à mon ressenti, quand je leur ai dit que je n’en pouvais plus et que je voulais que ça s’arrête, ils m’ont simplement congédiée, c’est là que tout s’est brisé. Aucun mal physique ne m’a été fait. C’était plus une douleur psychologique qu’on me faisait subir, la terreur d’être spectateur d’un mal qu’on voit. Je crois que ça a été le déclencheur: cette nuit, j’ai compris qu’exprimer ce que je ressentais ne servait à rien, que tout était futile, et je ne sais plus vraiment ensuite ce que j’ai pensé. Je sais juste que je n’étais plus vraiment dans mon corps, que je sentais mon âme se déchirer et que j’ai su que plus jamais ma vie ne serait pareille. J’ai même prié pour qu’on me retire la vie cette nuit.
Je ne sais pas vraiment ce que j’attends en publiant ici. Mais je tenais à le faire, car depuis quelques jours, ou semaines, je sens que je ne vais pas bien. Je ne fais que lire des livres, et j’ai l’impression que le faire me « drogue », car les journées passent sans que je les sente et je ne sais même plus ce que j’ai fait pendant ces journées. Une droguée aux livres qui se noie.
Merci
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Lena14 a écrit:
Salam aaleykoum mon frère, et merci pour ta réponse
Pourquoi penses tu qu’il faudrait consulter un psychiatre ? Un psychologue au mieux pour parler serait peut être mieux non ? Je sais pas trop
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