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VICTOIRE DU VOILE??
B
2 mars 2005 19:03
Salam aalikoum


Signes religieux à l'école: une cour d'appel britannique donne raison à une adolescente musulmane


LONDRES (AP) - Dans le domaine des signes religieux à l'école, Londres n'est pas sur la même longueur d'onde que Paris. Une cour d'appel de Grande-Bretagne a estimé mercredi que les droits d'une adolescente ont été bafoués par son école qui lui a interdit de porter une robe traditionnelle musulmane, le jilbab.
Les trois juges ont estimé que Shabina Begum, 16 ans, avait été injustement exclue de son école, qui lui a "illégalement refusé le droit de manifester sa religion". L'adolescente, en se basant sur la Convention européenne des droits de l'homme, affirmait que cette interdiction violait son droit en matière de liberté religieuse.


La cour d'appel a ainsi annulé la décision d'un tribunal qui, l'an dernier, avait autorisé le lycée Denbigh de Luton (nord de Londres) à interdire le port du jilbab, longue robe couvrant tout le corps à l'exception des mains et du visage.
Shabina Begum a qualifié le jugement de mercredi de "victoire pour tous les musulmans qui souhaitent préserver leur identité et leurs valeurs malgré les préjugés et le sectarisme".


Elle a affirmé que la décision de son école était "une conséquence de l'atmosphère créée dans les sociétés occidentales après le 11 septembre, atmosphère dans laquelle l'Islam était devenu une cible de calomnie au nom de la 'guerre contre la terreur'".


La jeune fille avait été renvoyée en septembre 2002 parce qu'elle portait le jilbab. Elle n'est pas retournée dans son école depuis. Elle a porté plainte, considérant qu'on lui refusait le droit à l'éducation et celui de manifester ses croyances religieuses.


Contrairement à la France, qui a interdit avec la loi sur la laïcité le port de "signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse" dans les écoles, la Grande-Bretagne n'a pas de loi contre le port de ce type de vêtements dans les classes, et les écoles sont libres d'établir leurs propres normes dans ce domaine.


L'école de la jeune fille estimait notamment que le jilbab pouvait causer des divisions entre élèves, celles qui portent une robe traditionnelle risquant d'être perçues comme de "meilleures musulmanes" que les autres.
Sur les 1.000 élèves de l'établissement, 80% sont musulmans. Le lycée assurait qu'il n'agissait pas de manière discriminatoire, affirmant qu'il avait une politique souple en matière d'uniformes, prenant en compte toutes les croyances et toutes les cultures. Les jeunes sont autorisés à porter des pantalons, des jupes, des shalwar-kameez (pantalon et tunique traditionnels, notamment pakistanais), et les filles peuvent même porter des foulards islamiques.



En juin dernier, le tribunal a jugé que le code vestimentaire de l'école était "raisonné, équilibré, proportionné" et que les droits de Shabina Begum n'avaient pas été bafoués. Mais la jeune fille a mentionné l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui garantit "la liberté de manifester sa religion ou ses croyances".
En décembre dernier, en appel, l'avocate de Shabina Begum, Cherie Booth -l'épouse du Premier ministre Tony Blair- a affirmé que le jugement du tribunal signifiait que l'école avait le droit de "choisir" quelles croyances religieuses étaient acceptées.


Mercredi, les juges de la cour d'appel ont exprimé leur sympathie pour l'école, mais ils ont souligné qu'elle n'était pas parvenue à reconnaître que Shabina Begum "avait un droit qui est reconnu par la loi anglaise, et que la responsabilité de justifier son intrusion par rapport à ce droit incombait à l'école".


Les juges ont appelé le gouvernement à donner plus de conseils aux écoles sur la manière de se soumettre à leurs obligations en matière de droits de l'homme vis-à-vis de leurs élèves.
La cour d'appel a annoncé mercredi que la jeune fille étudiait désormais dans une autre école et qu'elle ne demanderait pas de dommages et intérêts.
En France, la loi sur la laïcité, appliquée depuis la rentrée dernière, interdit le port de "signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse" dans les écoles, collèges et lycées publics.

Mais elle autorise les accessoires et tenues "portés communément par des élèves en dehors de toute signification religieuse". Si l'élève porte un bandana à la place de son voile islamique, pour des motifs religieux, il peut lui être demandé de le retirer. AP
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
S
2 mars 2005 19:06
Cela démontre la différence de tolérance entre la Grande-Bretagne et la France. Ce dernier, malgré son passé colonial ne cesse de nous considerer comme des indigènes.

Le laicisme à la francaise est un racisme déguisé. D'ailleurs, Julles Ferry était lui même raciste.
 
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