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VARIATIONS SUR UN TRAIN DE VIE : POUR MEKNES, ET AU-DELA
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27 novembre 2003 03:39
A YOUSSEF AMEZIANE

VARIATIONS EN GUISE DE DE PROFUNDIS

TRAINS DE VIE, POUR MEKNES, ET AU DELA
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CIVILS

Les passagers pour la destinée, en voiture, s’il vous plaît ! Parfois le destin pour bien des gens n’est pas identique, même s’ils sont égaux devant une destination commune et inconnue, la vie ! Non pas dans ses apparences, ses privilèges et ses inégalités, mais dans ses questionnements métaphysiques.
Quand une personne meurt, que ce soit un avocat notable, brutalement, tel Si Hassan Kettani, un leader charismatique, car partir en politique, c’est mourir un peu, un peintre ou un écrivain, célèbres, comme Mohamed Choukri, ou simplement un proche, sans histoire(s), comme le jeune Youssef Ameziane, on compatit. Et, il faut bien voyager, un peu, pour l’honorer et transmettre votre sympathie à sa famille. Le voyage tue le temps, surtout en train ! Une salle d’attente qui roule et avec elle des images, des clichés la vie comme et les séquences d’un ruban de film déroulé…
Toutes les places de première sont prises, depuis le départ de Marrakech. Ne parlons pas des économiques…Jamais assez de sièges, même lorsqu’on veut réserver ! Pendant les fêtes, c’est le calvaire qui vous transporte, toutes classes confondues ! L’Office, est l’une de ces sociétés d’état, menacées de cession aux anciens protecteurs et colons. La régie des trains fait-elle exprès d’opérer des exactions sur les usagers, question de nous rappeler les humiliations passéistes essuyées par nos parents ?! Comment peut-on attirer les clients et leur faire aimer la sécurité et la régularité des chemins de fers, avec des compartiments sales, un nombre réduits de voitures et finalement des trains qui débordent ? Ou, est-ce une faute de marketing, une constante figée dans l’ignorance crasse des usagers ? Assimilables aux autres bavures opérées sciemment sur les autochtones ! Question qu’on raconte et se dise partout, qu’on est au Maroc, un pays sous développé, dont les indigènes ne méritent pas d’évoluer. Encore moins de bénéficier de l’espace et du confort moderne ! Et que les rêves d’Europe, cette imago collective, s’éloignent et suivent le mirage sécuritaire, pacifié et producteur d’abondance, que représente l’Uma ! Digressions que nous voudrions ne pas lire, d’autant qu’il serait bien malhonnête de ne pas reconnaître les progrès qui ont été fait dans cette boîte ! Passons, et, passez le relais !

MILITAIRES

Les train est bondé couloir compris.. On est quelque part sur les pages jaunies d’un vieux documentaire indou ou sur une ligne de déserte rurale d’un périphérique cairote. Qu’est-ce que on attend pour construire une ligne directe de chemin de fer pour relier les sud au nord et unifier l’espace sahraoui au reste du Maroc. Voila une opportunité d’investissement pour nos fortunes exportées qui dorment dans les banques avant que les empereurs du monde ne décident un jour de les bloquer…… Merci aux Militaires, venus de Dakhla, de s’être levés de leurs places assises et de les avoir spontanément offertes au civil fatigué et à son épouse.







L’ENFANT ET LE TEMPS

Deux mioches, l’un tout en cris, l’autre paisible, viennent avec leur mère d’entre dans le compartiment… Un militaire de plus dans le couloir auquel il faut dire merci. .
II regarde par la fenêtre le temps passer et les séquences du film tressauter. le Maroc est tout de même beau, quoiqu’il ne le soit pas pour tous, du moins dans cette image d’Épinal, si naïve et si exagérée, et que veut vendre l’office aux touristes extérieurs qui la savent pourtant bien fausse. La campagne respire, les verts étalent leurs nuances, et ceci sans mensonges ni compromis. La forêt laisse place aux prés. Ça et là de petits pacages et des clairières, qui chantent et disputent leurs sables aux fermes et aux champs.
Des arbres immenses et une multitude de plantes. Il vient à l’esprit que Dieu, qui sait toute chose sur tout, connaît toutes les pensées de ces fleurs et les sentiments de ces herbes qui louent Son Nom ! Gloire au Créateur ! Pour l’omniscience de la Divinité, c’est une gageure et une nécessité d’écouter même le bruit que fait les moindres électrons autour de leurs atomes ! Un vrai défi divin, que de connaître cette multitude, infinitésimale et qui s’étale, partout ! Sur terre et par delà l’espace, dans l’Univers et le temps ! Une question sur Son savoir, valable pour les êtres qui ont une conscience de leur existence, comme pour ceux qui en seraient dénués ! Ils sont plantés, çà et là, ils défilent inlassablement, sous nos yeux hypnotisés, par le rythme tambourinant et soporifique des roues qui scandent nos secondes sur les rails.

HUMAINS ET FLORE

Palmiers esseulés, ronces ondulantes et aloès acérés, tapis de blé verts, carrés de légumes, multitude végétale plus que phénoménale, savez-vous vos noms ? Avez-vous cette conscience de soi, une conscience tout court, à l’instar de nos parlementaires et autres mal élus, mal aimés qui méritent nos rancoeurs ? Ces dieux ladres et versatiles, adorateurs absents, des primes et des sièges vides ! Avez-vous conscience de la nécessité et du besoin de Dieu, comme ces sbires qui exècrent leurs concitoyens et éclatent les assujettis ? Sentez-vous autrui palpiter dans vos coeurs ? Orangers plantureux et vergers prometteurs, sentez-vous quelque chose envers ceux vous plantent, vous taillent et cueillent vos fruits ? Sentez-vous du dépit contre ceux qui vous élaguent et sectionnent vos branches ? Sentez-vous cet air qui passe, cette lumière, ces pluies et ces vents ?
Comme ce gars, immense, qui ne paie qu’une place, avec une forte réduction, peut-être, mais qui s’octroie ostensiblement tout l’espace vital de cette partie du couloir. Il s’étend sur toute la vitre et sa barre, cachant la vue et en empêchant tout autre usager du couloir, de reposer sa main, empêchant ce vieux malade de s’appuyer sur la rampe ! Si la tête de ce prédateur ne pense pas, si autrui est pour ce genre d’humanoïdes sensés penser, ne représente rien, vous demanderais-je, à vous autres végétaux de m’aider à penser et réfléchir ? Sans pattes et sans ailes, vous qui n’avez rien pour bouger, vous louez le Seigneur. C’est sûr, il n’y a rien d’autre à faire, quand on est planté la ! Vous vous multipliez pour notre usage prébendier, en servant de tout votre être, les humains ingrats et leurs bêtes !
La fillette aux bouclettes sauvages, s’incrustait entre ma jambe et celle de sa mère, en gobant un œuf. Elle regardait, sans voir et sans comprendre, les cimes des cyprès. Leurs branches aux allures élégantes de danseuses en dentelles, semblaient jouer une pièce de musique. Un hymne vivant, celui d’une chanson écrite sur les portées que leur offraient les fils électriques. Balade pendue et silencieuse, accrochant sa dentelle, devant nos regards placides et ignares. Elle nous accompagne depuis le départ, en alimentant le train qui nous emporte. Arrangements esthétiques, formes de prières ésotériques, que seul Dieu apprécie et entend !


MEMOIRE ET CONSCIENCE

Mémoire et conscience sont le propre de l homme ! Voyager sans manger et sans boire, sans lecture et sans bavardages, devant tant d’inconnus, dont les qualités prégnantes te et les défauts loufoques ou désagréables laisse pensif. Le pire et que vous n’avez que cette mémoire labile pour colliger, sans stylo ni papier vos impressions volatiles de voyage. Séquences de vie et idées volages. Un film qui défile furtive métaphore de la vie. C’est l’individu qui passe, pas le train ? La mémoire est la vie. Quand cette mémoire ne le remplit pas, c’est un être amoindri et sans personnalité ! Sa constance garantit l’efficience de la conscience. Laquelle, sans mémoire ne permet ni appréciation ni jugement, ni choix, ni action ! Et, c’est quoi d’autre la conscience ? Et cet autrui, que tu apprécies ou pas, que vient-il faire dans cette dédifférentiation des êtres et des animaux à deux pattes ? Mais, c’est dans cet autrui, querelleur ou minable, superbe ou délavé, égal ou magnifique, admirable ou insignifiant, auquel nous lie un échange de sentiments et de valeurs, que l’on retrouve sa propre conscience, celle de sa personnalité et une partie de la signification de notre destin.
La destinée est immonde et stupide, quand son but reste incompris. Elle est inconcevable et sa signification est t oblitérée par l’incompétence de nos sens. Quand on n’a pas choisi de naître, qu’est ce qui nous différencie de ces plantes ? Pire n’est-ce pas dommage de crever ? De devoir laisser en pâture aux vers tant de magnificences d’orgueil, de gens lettrés, de savants, de richesses, de mémoire, de créativité, de jeunesse ou de beauté que peut représenter un humain qui meurt ! L’anéantissement pur et simple, par la mort, représente la plus grande souffrance existentielle chez l’homme vu sa conscience. Cette condition tragique reste d’un défaitisme irrévocable et incontournable. Sa médiocrité sordide est injustifiable et reste injustifié par la raison seule.
La mort est l’anéantissement de la conscience de soi, du langage, de la connaissance, du savoir faire, de l’invention. Le match s’arrête pour l’acteur qui n’a pas choisi le jeu qu’il aura terminé en rendant sa peau, sa tenue et son masque, à la terre. L’Au-delà est né de cette contrainte de faire de la vie un destin, une partie, une tranche de l’éternité méritée, avec son paradis et ses enfers. Il est né de la nécessité de justifier un bel œuvre. L’univers et soi, immenses et admirables galaxies, dont la création est rapportée à Dieu. Il y a nécessité de comprendre le monde, c’est à dire la vie, la Création, l’Univers, le Destin sinon le dessein de Dieu. Plus précisément de savoir le rôle imparti à l’individu, à soi et à toutes les personnes dans la vie terrestre. Le sacré suit le profane, qui le crée, l’augure et le présage. Le charnel invente la Déité et l’investit de sa propre foi, pour la rendre compréhensible, afin d’y trouver sa propre justification. L’Homme récupère sa faiblesse, pour « légaliser » sa vie. Une vie, trop courte et trop banale, par rapport à l‘insaisissable à l’incommensurable immensité. Celle d’un univers, qui le comprend et où il plonge, mais qui l’entoure avec superbe. Une immensité qu’il perçoit mais qui le défie de son ciel si haut et de son berceau originel, si terre à terre !














SEQUENCES

Sables, flaques, terreaux, coqs ! Le train martèle les mots et les images. Paille, fumiers, sacs d’engrais ! Humains bêlants, animaux de trait ! Moutons hagards et ânes chargés. Marcher à quatre pattes sur les décombres laissées sur les abords de la deuxième voie…Précaution sur ce qu’il faut voir pour ne pas s’autos censurer Les voyages et la parabole doivent être interdits à ceux qui voient ! Riches et pauvres prennent le train. Il a une quelque chose de magique, qui rappelle le Jugement Dernier. Ultime cap de la démocratie ! Si on na pas de visa, on a la carte piratée ! Sur les Sables volés, flaques de sang, terreau du 16 mai, coqs de parlement ! Le train martèle les maux et des ressentiments ! Cabanes effondrées et larges fermes. Vastes étendues vertes s’étendant comme des injures sur des collines ! Grandes comme des ranchs américains, propres comme la Suisse des comptes en banque, au goût de chocolat, dans une bouche de femme ! Ces paradis terrestres toisent des ruines fumantes aux toits de plastique de serres récupéré ! Hommes sur la paille, homme de pailles, fumiers pleins aux as ! Sacs d’engrais aux humains engraissés. La friction des images devient aléatoire et obscène le train aux images obsédantes et furtives, sommaires et anarchiques a quelque chose de séditieux et de répréhensible. Il faut mettre un masque à ceux qui voyagent les yeux ouverts et qui regardent ce qui ne les regarde pas ! Ou, les faire voyager en état comitial, heureusement que le sommeil barbiturique vient vous sortir des idées nuisantes et vous libérer d’un bagne promis !

QUATRAIN SUR RAIL

Lycées vides, tombes pleines. Cimetières parmi les enclos. Carrières béantes sur les mers. Comme des golfes, trouant les côtes. Elles balafrent le paysage ! Il faut bien construire Casa, quitte à vider les sables de l’atlantique nord ! l’Oncf, par trains et camions, n’a pas été de mains morte ! Villas de colons, villas bagnes ! Sous les vents, leurs palmiers hautains aux touffes tourmentées, les rendent humaines, comme des fantômes en peine ! Résistance, opposition, milices, terreur et indépendance ! Ils sont partis, esprits et démons ! Tant pis, ils sont partis ! Pesch…Oups ! Ils sont tous là ! Ils ont oublié quelque chose, pardi ! Ils sont revenus avant que la mondialisation ne se fasse sans eux ! Ils ont oublié quelque chose ! On les aime : hospitaliers qu’on est, on les retient ! Ils ont réapparu par la fenêtre des services, du phone, des assurances, des villas et des trains ….Sifflets ! Sifflet de locomotive qui vous réveille des mauditations*. (Comprenez médiations médisantes et maudites). On repart sur le même entrain. Partisans embourgeoisés en guise de colons ! Fermiers pervertis, agriculteurs avertis ! Il fallait bien devenir indépendants et reprendre à César ce qui appartient à Jésus ! Vfou, ffou, fuel, fous ! Onomatopées et métaphores ! Villa de colons, villa de police ! Tribunal, inquisition, Espagne ! Elisabeth, la catholique, Aznar le renard ! Juifs amis des Musulmans ! Andalousie, tolérance, Orient ! Marranes, filous communautaires ! Al Qods, Al Qods, Al Qods ! Esplanade, Sharon la charogne ! La paix, la guerre, la déroute ! Des enfants et des pierres ! Bush, la déroute en Iraq ! Ouf ! Le train s’arrête sur la feuille de route. La rengaine du train a cessé son rythme, « endiablé ou diabolique », de hard rock ! Il y a eu confusion chez les plaignants des deux qualificatifs, quand on avait fait un vilain procès aux jeunes Casaouis. Je n’aime pas cette musique avec ses raclures de jokers aux pauvres disques. Car, cela ressemble à des pleurs tragiques mêlés de cris de femme hystériques. D’ailleurs ce n’est pas une musique, c’est un cri de protestation….






LES FUMEES DE BITIJA

Du train on aperçoit Feu Petit-Jean, l’actuel Sidi Kacem qui va nous livrer des séquences sociales très riches ! Après les souks, les odeurs de kefta chargées, leurs ânes singuliers, les moutons, autres que ceux de tout à l’heure, des gueux en manque de restau et de Coluche, tiens, là, un montreur de singe, échappé de la forêt, postés pour quémander pitance à la porte d’une boulangerie.On le voit d’ici ! Piétons bigarrés affalés sur des marchandises hors prix, tout est relatif madame, des cyclomoteurs, sans papiers d’assurances, (c’est souvent la règle), des femmes haletantes sous le poids des gosses sur le dos et des paniers, malgré la Moudawana. (La nouvelle charte de la famille libérant la femme au Maroc, sans fatwa religieuse). Là roulent des charrettes aux toits bâchés, copies clonées de celles des vieux films de Far West. Les GI. Américains sont passés par là, ils ne sont pas partis très loin. Après les séquences joutia*, marché aux puces local, nous voici à la sortie de gare de la célèbre cité des Dlimi. Des hameaux appendus aux monts, gravissent, loin des roches arrachées à la rivière sans nom, qui coule juste en bas, avec son lit plein de lauriers roses. Pendant qu’à côté, les caniveaux éventrés et béants, sillonnent le village pirate. Poules et gosses, piaillent à côté des déjections. Hépatites et typhoïdes, maladies des mains sales, dues à celles qui volent et ne construisent pas, dermatoses en dessous des haillons, semblent évacuer leurs odeurs jusques aux narines des coupables que nous sommes ! Des vieux, adaptent leurs courbures de dos aux portes basses des cabanes Pendant que des handicapés, neurasthéniques et sans médicaments, (salut l AAMM), exclus de la marginalisation même de leurs parents, gents prospères es-enfants, dépouillés de leur humanité, restent inconscients des difformités spatio-temporelles que nos politiques essaient de traiter, grâce à leurs dernières augmentations. Sous le regard amusé des anges qu’ils ravissent, ils volent, comme Prométhée, le feu, un dernier rayon au soleil, avant l’orage.

TRANCHER LA MONTAGNE

On tranche la montagne, pour faire passer le train ! Elle en a des secrets à divulguer et des paraboles. Du haut de cette montagne qui nous regarde, faute de pyramides séculaires, ce sont des strates millénaires, en millions de siècles, qui étaient enfouies sous des lacs et des mers. Des calcaires riches en vertiges animaux où il faut rechercher les pères fondateurs et antédiluviens de nos reptiles et prédateurs modernes. Pensez en passant, sous leurs ossement de sables compactés, au jour ou vous passerez au Paradis, sous les talons de vos mères ! La bénédiction des vieux a de l’avenir ! Pensez aux cendres et comment l’on va procéder pour rétablir les corps des vivants du passé archéologique, pour le Dernier Jugement. Songez à celui des ossements de vos chers disparus, comme aux vôtres ! Allah yarhamna ! Il faut bien conserver de vous quelque chose.
Pensez aux terribles prédateurs qui nous bouffent, corps et biens, dans la cité, dans la région et par delà. Pensez à ces dinosauriens qui chassaient nos ancêtres et vice versa ! Pensez-vous que le Bon Dieu se cassera la tête pour refaire les corps des salauds et des plus méchants ! Vaux mieux, pour les gens de la trempe de Hitler, qu’ils restent là dans les strates du temps ! A moins de s’en servir comme carburant et combustible pour allumer les enfers….Dieu, mon parlementaire chéri va-t-il devenir des calories dans l’au-delà, après avoir brillé, par son absence et ses coups bas ?










AIE, MES AÏEUX !

Merci aux anciens, qui ont profité du destin divin, pour venir sur Terre et de l’Evolution pour devenir des humains. Des Sémites, entre autres, qui nous ont sortis de l’âge de la pierre polie et de celles que l’on jette ! Sortis, comme Platon des cavernes de ces montagnes que pénètrent les tunnels et leurs trains et enseigné l’usage des langues, qui s’écrivent autrement qu’avec des hiéroglyphes sur les rochers. Capables que nous sommes devenues, à quelque chose près, de gérer, sans parti pris ni hypocrisie politicienne, les siècles à venir pour le Maroc, sans xénophobies communautaires ni tribalismes étroits.
Les premiers hommes devaient enterrer leurs morts dans les cavernes où ils logeaient, de peur que les carnassiers ne déchirent les chairs de leurs chers disparus….A moins de les bouffer, en premier, sans attendre les effets du recyclage du carbone qui nous compose. Ou mieux, sans attendre d’autres formes d’héritage, pour dit-on de capter leurs énergie mentale, ils gardaient la mémoire de leurs ancêtres dans leur ventre ! Question De capter leur courage et de ne pas céder les leurs aux étrangers !
Demandez aux ethnologues les bonnes nouvelles de vos parents. Je ne suis pas historien ! Contre la famine, il doit y avoir d’autres formes de nécrophagie. Celle dite nécrophagie par anticipation. Elle consiste selon les travaux des conseillers de l’Empereur du Pentagone à bouffer son prochain tout cru…..Demandez aux Palestiniens et aux Iraquiens, ces pauvres gibiers en savent quelque chose…Si ce n’est pas pour la terre, qu’ils subissent l’apartheid, l’exil ou les nettoyages ethniques, c’est bien dans la chair des leurres. C’est pour le pétrole qu’on liquide des régimes, qui sont sensés représenter un danger pour la civilisation et non pas une réussir recette diététique ! Les doués en prospective gastro-politique, diront que c’est pour généraliser l’enseignement de la démocratie dans la région, que l’on a dérangé les alliés. La coloniser par les races préférées de Dieu, sont en fait, le fin secret du contrat sous table !

INVOLUTION CANNIBALE

Pour la paix entre gens civilisés, autant bouffer ses adversaires que ses pairs ! Ne dites pas que l’humanité cultivée et bien pensante n’ait pas fait de progrès ! C’est plus enrichissant donc de réhabiliter la consommation de la chair humaine. On dit que c’est ce qu‘il y a de mieux, comme chair, pour le palais éclectique des conquistadores, qui répugnent toutes formes de différences de religions, de race et de goût ! Ils connaissant les filons et savent bien qui chasser !
Nos conquérants, en maîtres penseurs, es droits et philosophie, capables du meilleur comme du pire, exemples avérés de conquêtes matérielles, parangons de la civilisation, grâce aux vertus des medias qu’ils dirigent, nous dicteront nos conduites. Ils s’ingérant un peu plus dans nos traditions archaïques, pour nous injecter autant de progrès universels et autres nouveaux horizons dans les droits de l’homme, qu’il nous faudra singer pour être des gens à leur hauteur !












HUMAINS ET FAUNE

Aujourd’hui, sans hypocrisie et pour éviter la pédophilie, on se marie dans la foi, entre hommes et gens d’église ! Demain la zoophilie sera permise. Sans sarcasmes, Une Telle, fêlée ou libertaire, libérée des entraves de cette vieille éthique qui nous arraisonne, fera de son amant, ours ou chien, son premier héritier ! Voire, avec les sciences conquises, le père fauve de sa descendance multiple et hétéroclite. On parlera alors d’exogamie et d’exophilie. Après, l’homme fera ressusciter les mortes. Car on saura gérer leur Adn à nos aïeules, puisqu’on manipule déjà celui des dinosaures ! Les lois de l’hérédité aidant, sans racisme ni barrières entre les espèces, on bricolera dans des appareils, qu’ont connu César et Alexandre ! On pourra « se marier » dès lors avec l’ancêtre de la grand’mère du mari de sa fille. Puis, les libertés et le droit aidant plus encore, ivres du sang de nos amies et des humeurs rénovées de nos ancêtres, Dracula et Frankenstein à la fois, nos libérales évolutions nous permettront de forniquer religieusement avec nos morts. Et puis, si vous avez les moyens de vos ardeurs, et si le cœur vous en dira, vous aurez droit à un harem de luxe ! Disons pour être clairs, à un haras de copies dupliquées, issues de votre plus belle jument ou de votre maja préférée ! Vous accéderez là où les progrès de nos mentors nous y invitent, surtout quand leurs obligeantes multinationales, nous interpelleront !

CARICATURE DE PENSEURS

La carte d’en haut, « humains et faune » est livrée gratuitement à ceux qui jugent, sans mesure ni discernement, une poutre dans leurs yeux, la paille de leurs voisins basanés du Sud ! Dessinée pour répondre à tous ceux qui se liguent contre notre entité et nos valeurs, philosophes célèbres, enragés dans le communautarisme, servile et étroit, ivres de médisance, activistes patentés de l’humiliation des peuples. Offrons leur ce billet qui résume leur aversion pour notre race. Pour les remercier de leur usage atavique des amalgames, de leur haine vaillante, de leur manque d’éthique et de leur mépris sans discernement. Ceci est en retour du schéma nôtre, qu’ils façonnent et faisandent d’idioties…Une belle leçon pour nous autres pecnauds, tribus de barbares moyenâgeux, de race inférieure, d‘Afrique et d’Orient ! Nous autres arabes, asservis et assimilés, islamistes terroristes, racistes, antisémites, envahisseurs de l’Europe et antisionistes ! Intoxiqués par la plus con des religions, qui nous attarde et nous fait courber le cul pour prier un drôle d’Allah, qui ne donne pas ses droits aux femmes et qui les oblige à la polygamie, à la relégation sous la bourca offusquante, à la propagande prosélyte du voile dans les écoles et sur les photos d’identité, qui cuisinent avec trop d’odeurs, font trop de gosses, bouffent le pain blanc et usent de la Sécu, sans retenue !



DR IDRISSI MY AHMED


Le 26 XI 2003

dr idrissi my ahmed
m
29 novembre 2003 03:31
lisez à la fin de ce texte un complément sur la fureur des communautaristes
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TRAINS DE VIE,
POUR MEKNES ET L’AU-DELA

CIVILS

Les passagers pour la destinée, en voiture, s’il vous plaît ! Parfois le destin pour bien des gens n’est pas identique, même s’ils sont égaux devant une destination commune et inconnue, la vie ! Non pas dans ses apparences, ses privilèges et ses inégalités, mais dans ses questionnements métaphysiques.
Quand une personne meurt, brutalement, que ce soit un avocat notable, tel Si Hassan Kettani, un leader charismatique, (s’exiler ou partir en politique, c’est mourir un peu), un peintre ou un écrivain, célèbres, comme Mohamed Choukri, ou simplement un proche, sans histoire(s), comme le jeune Youssef Ameziane, on compatit. Et, il faut bien voyager, un peu, pour l’honorer et transmettre votre sympathie à sa famille. Le voyage tue le temps, surtout en train ! Une salle d’attente qui roule et avec elle des images, séquences de vie, telles des clichés d’un ruban de film qu’on déroule…
Toutes les places de première sont prises, depuis le départ de Marrakech. Ne parlons pas des économiques…Jamais assez de sièges, même lorsqu’on veut réserver ! Pendant les fêtes, c’est le calvaire qui vous transporte, toutes classes confondues ! L’Office, est l’une de ces sociétés d’état, menacées de cession aux anciens protecteurs et colons. La régie des trains fait-elle exprès d’opérer des exactions sur les usagers, question de nous rappeler les humiliations passéistes essuyées par nos parents ?! Comment peut-on attirer les clients et leur faire aimer la sécurité et la régularité des chemins de fers, avec des compartiments sales, un nombre réduits de voitures et finalement des trains qui débordent ? Ou, est-ce une faute de marketing, une constante figée dans l’ignorance crasse des usagers ? Assimilable aux autres bavures opérées sciemment sur les autochtones ! Question qu’on raconte et se dise partout, qu’on est au Maroc, un pays sous développé, dont les indigènes ne méritent pas d’évoluer. Encore moins de bénéficier de l’espace et du confort moderne ! Et que les rêves d’Europe, cette imago collective, s’éloignent et suivent le mirage sécuritaire, pacifié et producteur d’abondance, que représente l’Uma ! Digressions que nous voudrions ne pas lire, d’autant qu’il serait bien malhonnête de ne pas reconnaître les progrès qui ont été faits dans cette boîte ! Passons, et, passez le relais !

MILITAIRES

Les train est bondé couloir compris.. On est quelque part sur les pages jaunies d’un vieux documentaire indou ou sur une ligne de déserte rurale d’un périphérique cairote. Qu’est-ce que on attend pour construire une ligne directe de chemin de fer pour relier les sud au nord et unifier l’espace sahraoui au reste du Maroc. Voila une opportunité d’investissement pour nos fortunes exportées qui dorment dans les banques avant que les empereurs du monde ne décident un jour de les bloquer…… Merci aux Militaires, venus de Dakhla, de s’être levés de leurs places assises et de les avoir spontanément offertes au civil fatigué et à son épouse.

L’ENFANT ET LE TEMPS

Deux mioches, l’un tout en cris, l’autre paisible, viennent avec leur mère d’entre dans le compartiment… Un militaire de plus dans le couloir auquel il faut dire merci. .
II regarde par la fenêtre le temps passer et les séquences du film tressauter. le Maroc est tout de même beau, quoiqu’il ne le soit pas pour tous, du moins dans cette image d’Épinal, si naïve et si exagérée, et que veut vendre l’office aux touristes extérieurs qui la savent pourtant bien fausse. La campagne respire, les verts étalent leurs nuances, et ceci sans mensonges ni compromis. La forêt laisse place aux prés. Ça et là de petits pacages et des clairières, qui chantent et disputent leurs sables aux fermes et aux champs.
Des arbres immenses et une multitude de plantes. Il vient à l’esprit que Dieu, qui sait toute chose sur tout, connaît toutes les pensées de ces fleurs et les sentiments de ces herbes qui louent Son Nom ! Gloire au Créateur ! Pour l’omniscience de la Divinité, c’est une gageure et une nécessité d’écouter même le bruit que font les moindres électrons autour de leurs atomes ! Un vrai défi divin, que de connaître cette multitude, infinitésimale et infinie, qui s’étale, partout ! Sur terre et par delà l’espace, dans l’Univers et le temps ! Une question sur Son savoir, valable pour les êtres qui ont une conscience de leur existence, comme pour ceux qui en seraient dénués ! Ils sont plantés, çà et là, ils défilent inlassablement, sous nos yeux hypnotisés, par le rythme tambourinant et soporifique des roues qui scandent nos secondes sur les rails.

HUMAINS ET FLORE

Palmiers esseulés, ronces ondulantes et aloès acérés, tapis de blé verts, carrés de légumes, Multitude Végétale plus que phénoménale, savez-vous vos noms ? Avez-vous cette conscience de soi, une conscience tout court, à l’instar de nos parlementaires et autres mal élus, mal aimés qui méritent nos rancoeurs ? Ces dieux ladres et versatiles, adorateurs absents, des primes et des sièges vides ! Avez-vous conscience de la nécessité et du besoin de Dieu, comme ces sbires qui exècrent leurs concitoyens et éclatent les assujettis ? Sentez-vous cet Autrui palpiter dans vos coeurs ? Orangers plantureux et vergers prometteurs, sentez-vous quelque chose envers ceux qui vous plantent, vous taillent et cueillent vos fruits ? Sentez-vous du dépit contre ceux qui vous élaguent et sectionnent vos branches ? Sentez-vous cet air qui passe, cette lumière, ces pluies et ces vents ? Questions bêtes ! C’est non !
Comme ce gars, immense, qui ne paie qu’une place, avec une forte réduction, peut-être, mais qui s’octroie ostensiblement tout l’espace vital de cette partie du couloir. Il s’étend et étale ses épaules sur toute la largeur de vitre serpentant sur sa barre ! Le mastodonte devrait payer plus ! Au poids et au volume ! Se rend-il compte qu’il cache la lumière ? Il gâche pour de vrai la vue, empêchant tout autre usager du couloir, de reposer sa main, suffocant ce vieux malade qui tente vainement de s’accrocher à la rampe ! La tête de ce prédateur, reptilien en retard de phase sur l’extinction de son espèce, ne pense pas à la présence d’un autre dans ses parages. Autrui est pour ce genre d’humanoïde, sensé penser, une proie, un objet, une entrave ! Conscient de ce que cette masse peut générer comme sentiments, vous demanderais-je, à vous frêles créatures et bels arbres, de m’aider à penser et à réfléchir ? Sans pattes et sans ailes, vous qui n’avez rien pour bouger ? C’est sûr, il n’y a rien d’autre à faire, quand on est planté là ! Sans lèvres pourtant, vous louez le Seigneur. Je peux entendre le frémissement secret de vos feuilles et leurs jeux de lumière ! Ames sylves, vous vous multipliez pour notre usage. Vous servez de tout votre être, sans souffrance ni révolte, les humains, prébendiers ingrats et leurs bêtes ! Merci !
La fillette aux bouclettes sauvages, s’incrustait entre ma jambe et celle de sa mère, en gobant un œuf. Elle regardait, sans voir et sans comprendre, les cimes des cyprès. Leurs branches aux allures élégantes de danseuses en dentelles, semblaient jouer une pièce de musique. Un hymne vivant, celui d’une chanson écrite sur les portées que leur offraient les fils électriques. Balade pendue et silencieuse, accrochant ses notes, devant nos regards placides et ignares. Elle nous accompagne depuis le départ, en alimentant ce train qui nous emporte. Arrangements esthétiques, formes de prières ésotériques, que seul Dieu apprécie et entend !


MEMOIRE ET CONSCIENCE

Mémoire et conscience sont le propre de l’homme ! Voyager sans manger et sans boire, sans lecture et sans bavardages, devant tant d’inconnus, dont les qualités prégnantes te et les défauts loufoques ou désagréables laisse pensif. Le pire et que vous n’avez que cette mémoire labile pour colliger, sans stylo ni papier vos impressions volatiles de voyage. Séquences de vie et idées volages. Un film qui défile, furtive métaphore de la vie. C’est l’individu qui passe, pas le train ! La mémoire est la vie. Quand cette mémoire ne le remplit pas, c’est un être amoindri et sans personnalité ! Sa constance garantit l’efficience de la conscience. Laquelle, sans mémoire ne permet ni appréciation ni jugement, ni choix, ni action ! Et, c’est quoi d’autre, la conscience ? Et cet Autrui, que tu apprécies ou pas, que vient-il faire dans cette dédifférentiation des êtres et des animaux à deux pattes ? Mais, c’est dans cet autrui, querelleur ou minable, superbe ou délavé, égal ou magnifique, admirable ou insignifiant, auquel nous lie un échange de sentiments et de valeurs, que l’on retrouve sa propre conscience, celle de sa personnalité et une partie de la signification de notre destin.
La destinée est immonde et stupide, quand son but reste incompris. Elle est inconcevable et sa signification est oblitérée par l’incompétence de nos sens. Quand on n’a pas choisi de naître, qu’est ce qui nous différencie de ces plantes ? Pire, n’est-ce pas dommage de crever ? De devoir laisser en pâture aux vers tant de magnificences d’orgueil, de gens lettrés, de savants, de richesses, de mémoire, de créativité, de jeunesse ou de beauté que peut représenter un humain qui meurt ! L’anéantissement pur et simple, par la mort, représente la plus grande souffrance existentielle chez l’homme, vue sa conscience aigue de son inéluctable fin. Cette condition tragique reste d’un défaitisme irrévocable et incontournable. Sa médiocrité sordide est injustifiable et reste injustifié par la raison seule. Restent l’espoir inventé, le pari, la foi !
La mort est l’anéantissement de la conscience de soi, du langage, de la connaissance, du savoir faire, de l’invention. Le match s’arrête pour l’acteur qui n’a pas choisi le jeu qu’il aura terminé en rendant sa peau, sa tenue et son masque, à la terre. L’Au-delà est né de cette contrainte de faire de la vie un destin, une partie, une tranche de l’éternité méritée, avec son paradis et ses enfers. Il est né de la nécessité de justifier un bel œuvre. L’univers et soi-même, l’Homme, immenses et admirables galaxies, dont la création est ramenée à Dieu. Il y a nécessité de comprendre le monde, c’est à dire la vie, la Création, l’Univers, le Destin, sinon le dessein de Dieu.
Certes, nous ne sommes pas que de l’humus, mesdames ! Mon infirmière se révolte, quand je luis dis ce matin, à l’annonce de la mort de ce singe, si expressif, Flocons de Neige, que j’ai perdu un parent ! Elle lève ses bras au ciel et invoque le livre et la tradition ! Maudissant la science qui parle pour les espèces de parenté et d’évolution !
De cette nécessité de connaître l’Homme est venue celle de déchiffrer le ciel, d’explorer l’espace, et de connaître Dieu. Plus précisément, l’homme voudrait savoir le rôle imparti à l’individu, à soi, à toutes les personnes dans la vie terrestre. Le sacré suit le profane, qui le crée, l’augure et le présage. Le charnel invente la Déité et l’investit de sa propre foi, pour la rendre compréhensible, afin d’y trouver sa propre justification. L’Homme récupère sa faiblesse, pour « légaliser » sa vie. Une vie, trop courte et trop banale, par rapport à l‘insaisissable à l’incommensurable immensité. Celle d’un univers, qui le comprend et où il plonge, mais qui l’entoure avec superbe. Une immensité qu’il perçoit mais qui le défie de son ciel si haut et de son berceau originel, si terre à terre !






SEQUENCES CENSURABLES

Sables, flaques, terreaux, coqs ! Le train martèle les mots et les images. Paille, fumiers, sacs d’engrais ! Humains bêlants, animaux de trait ! Moutons hagards, ânes chargés ! Marcher à quatre pattes sur les décombres ! Délaissées par les ouvriers de l’Oncf ! Décombres aux bords de la deuxième voie ! Précautions sur ce qu’il faut voir pour ne pas s’autocensurer Les voyages et la parabole doivent être interdits à ceux qui voient et qui parlent !
Riches et pauvres prennent le train. Il a une quelque chose de magique, de rassurant, même dans le train, qui rappelle le Jugement Dernier. L’éthique, la justice et l’égalité y font école. Le train, avant la Résurrection est l’ultime cap de la démocratie. Il est une école de civisme…Quand les usagers, au lieu de dormir sur leur large, laissent quelques places aux gens debout et qu’ils aident les dames à placer leurs bagages …! Non ce n’est pas ce que je voulais dire ! C’est un automatisme tenace de révolté timide, qui a fait irruption dans mon texte ! Je voulais signifier que la réflexion s’impose à celui qui ouvre les yeux et les oreilles lors des voyages. Si on n’a pas de visa, on a quand même le prix du billet de train et la carte piratée qui ouvre la parabole ! Les étrangers nous aiment comme ça, tranquilles chez nous, ne les dérangeant point. Ouverts et sensibles à ce qu’ils professent ou réalisent, aptes à acheter et à les recevoir, chez nous !
Sables, flaques, terreaux, coqs ! Sur les Sables volés, flaques de sang ! Terreau du 16 mai, coqs de Parlements ! Cabanes effondrées et larges fermes ! Le train martèle les maux et des ressentiments ! Le voyage initiatique de la sédition, commence par le train. Il faut arraisonner les trains trop bavards pour protéger la jeunesse ! De vastes étendues vertes, s’étendent comme des injures sur des collines ! A perte de vue, jusqu’au firmament ! Grandes comme des ranchs américains ! Propres comme la Suisse des comptes en banque !Au goût de chocolat, dans une bouche de femme ! Ces paradis terrestres toisent des ruines fumantes aux toits en plastique de serres récupéré ! Hommes sur la paille, en guenilles ! Homme de pailles, fumiers pleins aux as ! Sacs d’engrais aux humains engraissés. On ne fait pas encore d’engrais avec les restes humains ! Mais on fait de l’argent avec leur sueur ! La friction des images devient aléatoire et obscène. Le train aux images obsédantes et furtives, sommaires et anarchiques, a quelque chose de séditieux et de répréhensible. Il faut mettre un terme au discours ! Un masque à ceux qui voyagent, les yeux ouverts et qui regardent ce qui ne les regarde pas ! Ou, les faire voyager en état comitial ! Heureusement que le bruit des roues berce le sommeil. Sans kif ni barbituriques, pour vous libérer des idées nuisibles et vous éviter le pénitencier !

QUATRAINS SUR RAIL

Lycées vides, tombes pleines. Cimetières parmi les enclos. Carrières béantes sur les mers. Comme des golfes, trouant les côtes. Elles balafrent le paysage ! Il faut bien construire Casa, quitte à vider les sables de l’atlantique nord ! L’Oncf, par trains et camions, n’a pas été de mains morte ! Villas de colons, villas bagnes ! Sous les vents, leurs palmiers hautains aux touffes tourmentées, les rendent humaines, comme des fantômes en peine ! Résistance, opposition, milices, terreur et indépendance ! Ils sont partis, esprits et démons ! Tant pis, ils sont partis ! Mais ! Oups, ils sont tous là ! Ils ont oublié quelque chose, pardi ! Ils sont revenus avant que la mondialisation ne se fasse sans eux ! Avant que les Ricains ne raflent la mise ! Ils ont oublié quelque chose ! On les aime : hospitaliers qu’on est, on les retient ! Ils sont revenus par la fenêtre des services, du phone, des assurances, des villas et des trains ….Sifflet de censeurs ! Pesch…Pesch, la vitesse s’essouffle et la loco crisse et grince ! Ces grosses huiles oublient de lubrifier les essieux ! Sifflet de locomotive qui vous réveille de vos mauditations* ubuesques. (Comprenez médiations médisantes et maudites). Et hop ! On repart sur le même entrain. Partisans embourgeoisés en guise de colons ! Fermiers pervertis, agriculteurs avertis ! Il fallait bien devenir indépendants et reprendre à César ce qui appartient à Jésus ! Vfou, ffou, fuel, fous ! Onomatopées et métaphores ! Villa de colons, villa de police ! Tribunal, inquisition, Espagne ! Elisabeth, la catholique, Aznar le renard ! Juifs amis des Musulmans ! Andalousie, tolérance, Orient ! Marranes, filous communautaires ! Le train reprend sa transe ! Al Qods, Al Qods, Al Qods ! Esplanade, Sharon, la charogne ! La paix, la guerre, la déroute ! Des enfants et des pierres ! La chamade reprend et s’installe sur des kilomètres de terre brûlée ! Bush, la déroute en Iraq ! Je commençais à accompagner la musique des pieds ! Ouf ! Le train s’arrête sur la feuille de route. La rengaine du train a cessé son rythme, « endiablé ou diabolique », de hard rock ! Rappelez-vous qu’il y avait eu confusion chez les plaideurs des deux qualificatifs, Satan et musique endiablée, quand ils firent ce vilain procès aux jeunes hard rockeurs de Casa ! Je n’aime pas cette musique, avec ses raclures de jokers, sur de pauvres disques ! Car, cela ressemble à des pleurs tragiques, mêlés de cris de femme hystériques, que l’on tente de violer. D’ailleurs ce n’est pas une musique, c’est un cri de protestation. Eh bien on s’entend mieux, sans les bruits du train ! Qu’est-ce que les paroles disaient ?

LES FUMEES DE BITIJA

Du train on aperçoit feu Petit-Jean, l’actuel Sidi Kacem qui va nous livrer des séquences sociales très riches ! Après les souks, les odeurs de kefta chargées, leurs ânes singuliers, les moutons, autres que ceux de tout à l’heure, des gueux en manque de restau et de Coluche. Tiens, là, un montreur de singe, échappés de la forêt, postés pour quémander pitance, à la porte d’une boulangerie. On le voit d’ici ! Piétons bigarrés, affalés sur des marchandises hors de prix, tout est relatif madame, des cyclomoteurs, sans papiers d’assurances, (c’est souvent la règle). Des femmes haletantes, sous le poids des hommes, ou presque, des gosses sur le dos et des paniers, malgré la Moudawana ! (La nouvelle charte de la famille, libérant la femme au Maroc, sans fatwa religieuse). Là roulent des charrettes aux toits bâchés, copies clonées de celles des vieux films de Far West. Les GI. Américains sont passés par là, ils ne sont pas partis très loin. Coucou Radio Rota ! Après les séquences joutia*, marché aux puces local, nous voici à la sortie de gare de la célèbre cité des Dlimi. Des hameaux appendus aux monts, gravissent, loin des roches arrachées à la rivière sans nom, qui coule juste en bas, avec son lit plein de lauriers roses. Pendant qu’à côté, les caniveaux éventrés et béants, sillonnent le village pirate. Poules et gosses, piaillent à côté des déjections. Hépatites et typhoïdes, maladies des mains sales, dues à celles qui volent et ne construisent pas. Dermatoses en dessous des haillons, semblent évacuer leurs odeurs jusqu’aux naseaux des coupables que nous sommes ! Des vieux, rabougris ne tenant sur le sol que par la branche qui leur sert de canne, adaptent leurs courbures de dos aux portes basses des cabanes. Pendant que des handicapés, myasthéniques, sans soutien, ni médicaments, (salut l’AAMM)…Pardon, c’est un autre discours ! Pendant que, disais-je, des handicapés exclus pour beaucoup de la marginalisation, même, celle de leurs propres parents, gente prolifique et prospère en enfants, par ailleurs, dépouillés de leur humanité, restent inconscients des difformités spatio-temporelles que nos politiques essaient de traiter…Grâce aux achats abscons de nouvelles voitures aux Ministres et de primes abstruses au Parlementaires….Sous le regard amusé des anges, qu’ils ravissent, les gamines du village, leurs cheveux en broussaille, volent, comme Prométhée, le feu d’un dernier rayon au soleil, avant de se réfugier de l’orage.

TRANCHER LA MONTAGNE

On tranche la montagne, pour faire passer le train ! Elle en a des secrets à divulguer et des paraboles. Du haut de cette montagne qui nous regarde, faute de pyramides séculaires, ce sont des strates millénaires, en millions de siècles, qui étaient enfouies sous des lacs et des mers. Des calcaires riches en vestiges animaux au milieu desquels il faut rechercher les restes des pères fondateurs et antédiluviens de nos reptiles et prédateurs modernes. Pensez en passant, sous leurs ossements de sables compactés, au jour où, trépassés, en phase de jugement, vous ne passerez au Paradis, que sous les talons de vos mères ! La bénédiction des vieux a de l’avenir ! Au Dernier Jugement, pensez aux cendres et comment l’on va procéder pour rétablir et requinquer les corps des morts ! Songez à celui des ossements de vos chers disparus, comme aux vôtres ! Il faut bien conserver de vous quelque chose. Allah yarhamna !
Pensez aux terribles prédateurs qui nous bouffent, corps et biens, dans la cité, dans la région et par delà. Pensez à ces dinosauriens qui chassaient nos ancêtres et vice versa ! Pensez-vous que le Bon Dieu se cassera la tête pour refaire surgir des tombes les corps des salauds ignobles et des brutes cruelles ! Réanimation inutile, du travail pour rien ! Vaut mieux laisser les archanges se reposer, que de réveiller des gens de la trempe de Hitler et de Sharon ! Qu’ils restent là, enfouis dans les strates du temps, oubliés dans les marnes paléolithiques ! A moins de s’en servir comme combustible pour allumer les enfers et comme carburant pour entretenir ses holocaustes. Dieu, mon Parlementaire chéri, est en train de trembler ! Va-t-il devenir des calories dans l’Au-delà ? Après avoir brillé, par son absence, ses coups bas et ses primes ?

AIE, MES AÏEUX !

Merci aux anciens, qui ont profité du destin divin, pour venir sur Terre et de l’Evolution pour devenir des Humains. Des Sémites, entre autres, qui nous ont sortis de l’âge de la pierre polie et de celles que l’on jette ! Sortis à la lumière du savoir, comme Platon son héros de la caverne ! De ses montagnes charcutées par les rails qui pénètrent les tunnels, je pense avec vous, à ces hommes nous ont enseigné l’usage de l’écriture qui commence à droite et qui s’écrit autrement qu’avec des hiéroglyphes sur les rochers ! Langue du message divin sinon des poètes ! Capables que nous sommes devenus de gérer, sans Partis ni partis pris, sans hypocrisie politicienne, les siècles à venir pour le Maroc, sans xénophobie ni tribalisme, sans communautarisme étroit !
Les premiers hommes devaient enterrer leurs morts dans les cavernes où ils logeaient, de peur que les carnassiers ne déchirent les chairs de leurs chers disparus….Parfois ils les bouffaient, en premier, sans attendre les effets du cycle du carbone qui nous compose. Mieux, sans attendre d’autres formes d’héritage, ils captaient ainsi leur énergie mentale en gardant leurs ancêtres dans leur ventre ! Le courage est de ne pas céder sa famille à la rapacité des étrangers. Nos ancêtres cannibales avaient le culte de la famille et la mémoire des aïeux sur le bout de la langue ! C’est cette langue qu’on ne veut pas voir disparaître et qu’il nous faut tous réapprendre à cultiver pour conquérir l’espace et le temps qui nous séparent des gens bien… avancés !
Demandez aux ethnologues les bonnes nouvelles de vos parents. Je ne suis pas historien ! Contre la famine, il doit y avoir d’autres formes de nécrophagie. Celle dite nécrophagie par anticipation. Elle consiste, selon les travaux des Conseillers du Pentagone, à bouffer son prochain tout cru….! Demandez aux Palestiniens et aux Iraquiens ! Ces pauvres gibiers en savent quelque chose…Ils doivent être ravis de vous voir débarquer en Iraq, Empereur, Walter ! Compulsion obsessive familiale chronique !
Si ce n’est pas pour la terre, qu’ils subissent l’apartheid, l’exil ou les nettoyages ethniques, c’est bien dans la chair des leurres. C’est pour le pétrole qu’on a liquidé leur régime, pas pour réussir une recette diététique ! Car, on a démontré au monde entier qu’ils représentent un danger, « ces scorpions et ces rats », pour la civilisation ! Les surdoués de la prospective gastro-politique, diront que c’est pour généraliser l’enseignement de la Démocratie dans la région, que l’on a dérangé les Alliés. Coloniser enfon ces races par la Tribu préférée de Dieu, est là en fait le fin secret du contrat sous table ! Méfiez-vous de nos amis Puritains. Ils fanatisent et fricotent avec la Genèse ! Pour dominer les espèces et le territoire, ils appliquent à la lettre la Bible ! Gloire aux Saigneurs ! Le mythe est réalisé. Alléluia !

INVOLUTION CANNIBALE

Pour la paix entre gens civilisés, autant bouffer ses adversaires que ses pairs ! Ne dites pas que l’humanité cultivée et bien pensante n’aît pas fait de progrès ! C’est plus enrichissant de réhabiliter la consommation de la chair humaine. On dit que c’est ce qu‘il y a de mieux, comme chair, pour le palais éclectique des conquistadores, qui répugnent toutes formes de différences de religions, de race et de goût ! Ils connaissant les filons et savent bien qui chasser !
Nos conquérants, en maîtres penseurs, es droits et philosophie, capables du meilleur comme du pire, exemples avérés de conquêtes matérielles, parangons de la civilisation, grâce aux vertus des medias qu’ils dirigent, nous dictent nos conduites. Ils s’ingèrent dans nos traditions « archaïques », pour nous injecter les progrès universels afin de nous hisser vers de nouveaux horizons. Pour accéder aux concepts des Droits de l’Homme, il nous faudra les singer, pour paraître comme des gens à la hauteur !

HUMAINS ET FAUNE

Aujourd’hui, sans hypocrisie et pour éviter la pédophilie, on se marie dans la foi, entre hommes et gens d’église ! Demain la zoophilie sera permise. Sans sarcasmes, Une Telle, fêlée ou libertaire, libérée des entraves de cette vieille éthique qui nous arraisonne, fera de son amant, ours ou chien, le père fauve de sa descendance multiple et hétéroclite. On parlera alors d’exogamie et d’exophilie. Après, l’homme fera ressusciter les mortes. Car on saura gérer leur Adn à nos aïeules, puisqu’on manipule déjà celui des dinosaures ! Les lois de l’hérédité aidant, sans racisme ni barrières entre les espèces, on bricolera dans des appareils, qu’ont connus César et Alexandre ! On pourra « se marier » dès lors avec l’ancêtre de la grand’mère du mari de sa fille. Puis, les libertés et le droit aidant plus encore, ivres du sang de nos amies et des humeurs rénovées de nos ancêtres, Dracula et Frankenstein à la fois, nos libérales évolutions nous permettront de forniquer religieusement avec nos morts. Et puis, si vous avez les moyens de vos ardeurs, et si le cœur vous en dit, vous aurez droit à un harem de luxe ! Disons pour être clairs, à un haras de copies dupliquées, issues de votre plus belle jument ou de votre maja préférée ! Vous accéderez là où les progrès de nos mentors nous y invitent, surtout quand leurs obligeantes multinationales, nous interpelleront !

CARICATURE DE PENSEURS

Le croquis d’en haut, « humains et faune » est livré gratuitement à ceux qui, sans mesure ni honnête discernement, nous jugent. Une poutre dans leurs yeux, ils ravalent et rabaissent leurs voisins basanés du Sud. ! Une carte qui leur dit le « mot » d’un célèbre général ! Dessinée pour répondre à tous ceux qui se liguent contre nos entités multiples, nos différences, nos référentiels et nos valeurs. Philosophes célèbres qu’ils sont ou filous enragés, ils se sont arrogés un discours fondateur du communautarisme universel ! Serviles et étroits, suffisants de par leur nationalité ubiquitaire, ivres d’une guerre messianique datant des pharaons et du bûcher brahmique, ils revendiquent au bénéfice de leur seul peuple, la tragédie nazie. Fond de commerce inépuisable, qui sert au sacerdoce culpabilisant des gouvernements dont on retire le soutien aveugle, le silence complice et les moyens d’une gestion de guerre appelée à devenir centenaire ! Soumis au chantage culturel et moral, sans vergogne ni retenue, ils arraisonnent les nations et les astreignent comme autant de coupables à un mea culpa identitaire Le pire des pêchés capitaux ! Ces artificiers de la guerre médiatique, experts dans le brillant de l’amalgame et de l’arrogance, dotés d’une crédibilité, vécue, sont les activistes patentés de l’humiliation des peuples. Offrons leur ce billet qui résume, en miroir, les effets, de leur aversion pour notre race. Pour les remercier de leur usage atavique du mensonge, du contagieux de leur haine vaillante, de leur manque d’éthique et de leur mépris sans discernement. Disons leur qu’ils trompent parce que nous savons qu’ils le savent ! Ceci est en retour du schéma nôtre, qu’ils façonnent et faisandent d’idioties…
Une belle leçon pour nous autres pecnauds, tribus de barbares moyenâgeux, de races inférieures, d‘Afrique et d’Orient ! Nous autres arabes, asservis et assimilés, islamistes, terroristes, racistes, antisémites, envahisseurs de l’Europe et antisionistes ! Intoxiqués par la plus con des religions, qui nous attarde et nous fait courber le cul pour prier un drôle de Yahvé, qui ne donne pas ses droits aux femmes et qui les oblige à la polygamie, à la relégation sous la bourca offusquante, à la propagande prosélyte du voile dans les écoles laïques et sur les photos d’identité, qui cuisinent avec trop d’odeurs, font trop de gosses, bouffent le pain blanc des blancs et usent de la Sécu, sans retenue !
Et après !



DR IDRISSI MY AHMED


Le 26 XI 2003

dr idrissi my ahmed
 
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