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tour du monde par les poles: c'est desormais possible
c
26 septembre 2012 00:32
et avec un petit voilier à coque plastique s'il vous plait........................

Réchauffement climatique : la preuve dans l'Arctique, par Coriolis 14

Oui, la banquise fond. Après trois mois de mer, le voilier bordelais Coriolis 14 a franchi le détroit de Béring dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 septembre, à 17H04, heure locale. On peut aujourd'hui faire le tour du monde en simple voilier par les poles.

réchauffement climatique,expédition,banquise,arctiquePartie de La Rochelle le 21 juin dernier, pour alerter l'opinion sur le réchauffement climatique en faisant le tour du monde à la voile par les deux poles, l'expédition bordelaise de Daniel Boulogne (photo ci-contre), parrainée par Titouan Lamazou, avait pour projet de franchir le détroit de Bering par l'ouverture d'une nouvelle voie maritime libérée par la fonte estivale de la banquise arctique. Tout en permettant à chacun de vivre en direct l'expédition Bordeaux-Béring-Bordeaux, sur internet et les réseaux sociaux. Hélas pour le climat : mission accomplie.

Crème glacée

Le réchauffement climatique fait, paraît-il, encore débat dans certains cénacles climato-écolo-sceptiques particulièrement actifs sur le web. Et pourtant, c'est une réalité vécue depuis longtemps dans l'Arctique, qui réjouit d'ailleurs ouvertement les exploitants des ressources dénergies fossiles, pas vraiment des écolos échevelés : le réchauffement s'accélère. Et mieux, la région polaire se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne de la planète. Mais cette année, c'est carrément comme si on avait laissé la porte du congélateur ouverte : la glace fond comme de la crème glacée laissée à l'air libre. L'Arctique d'aujourd'hui est méconnaissable. Il n'y a presque plus de glace pluriannuelle, celle qui survit d'une année à l'autre. Avant, il y avait une immense étendue de glace pluriannuelle qui recouvrait tout le pôle, presque d'un seul morceau. Aujourd'hui, il ne reste que des fragments de 1 ou 2 kilomètres empilés le long de la côte du Groenland et de l'archipel arctique canadien.

Le climatiseur de la planète en panne

Cette perte de glace dure et épaisse est encore plus significative que le recul de la superficie glacée. Si on regarde seulement l'étendue, c'est une baisse de 50%, mais si on regarde le volume de la banquise, on arrive à 82% de baisse. Or, l'Arctique agit comme le climatiseur de la planète. L'eau libre absorbe 90% de la chaleur du soleil, mais la glace au contraire reflète 90% de cette chaleur. Enlever la glace, c'est retirer le réfrigérant du climatiseur. On entre donc dans un monde nouveau, où les systèmes climatiques qui déterminent la météo ne se comporteront plus de la même manière. Les zones tempérées notamment, vont connaître plus d'extrêmes. Et ce, plusieurs décennies avant ce qu'avaient prédit les modèles climatiques.

Dans quatre ans, y aura-t-il encore une banquise arctique en été ?

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) prévoyait ça pour 2050 à 2100. Ces prévisions sont désormais dépassées. La banquise devrait disparaître en été, d'ici à 2020, peut-être 2015. Dans trois ou quatre ans. Telle était la mise en garde de l'un des plus grands spécialistes du sujet, Peter Wadhams, dans le "Guardian" du lundi 17 septembre, alors que la superficie des glaces de mer de l'hémisphère Nord était sur le point d'atteindre son plus bas historique. La semaine dernière, la diminution du couvert de glace a en effet pulvérisé son record précédent, établi en 2007. Alors que l'automne s'amorce, il ne reste plus que 3,4 millions de kilomètres carrés de glace sur l'océan Arctique. C'est la moitié moins que la moyenne des années 1979-2000, selon les experts scientifiques du National Snow and Ice Data Center (NSIDC), le laboratoire américain de surveillance de la banquise, rattaché à la NASA et à l'Université du Colorado à Boulder, qui collecte les données satellites depuis 1979. (Ci-dessus, carte de l'état de la superficie de la banquise au 16 septembre 2012, comparée à la moyenne entre 1979 et 2000. Source NSIDC).

"Une catastrophe mondiale climatique" en 2015 ou 2016 ?

Toujours selon Peter Wadhams, en raison du réchauffement du climat, la fonte de la glace au cours de l'été dépasse désormais sa reconstitution l'hiver. "Au début, ce recul de la glace de mer se faisait à un rythme suggérant que la banquise tiendrait encore cinquante ans ou plus. Mais depuis quelques années, le recul s'est accéléré. On se dirige vers un effondrement, qui devrait survenir en 2015 ou 2016, et qui verra l'Arctique libre de glace durant les mois d'août et de septembre. C'est une catastrophe mondiale", avertit le scientifique de Cambridge. Il n'est pas le seul à tenir ces prévisions pessimistes. "Si la tendance actuelle se poursuit, nous pensons que l'océan Arctique pourrait être presque libre de glace, à la fin de l'été, dès l'année 2016, plus ou moins trois ans" estime aussi l'océanographe Wieslaw Maslowski, professeur à la Naval Postgraduate School de Monterey (Californie). Mêmes analyses dans la communauté scientifique française, pour le climatoloque Jean Jouzel, vice-président du Giec, ou pour Hervé Le Treut, spécialiste de la modélisation du climat qui déclarait à l'AFP, fin août : "Les régions polaires servent de vigie, de signal d'alerte, c'est là qu'on peut voir en premier les signaux de phénomènes qui risquent de se développer sur l'ensemble de la planète". Pour lui, ce qui se passe est cohérent avec ce qu'on attendait, mais "ça va plus vite, c'est une tendance inquiétante."

Limiter la hausse des températures, une urgence absolue pour espérer stabiliser le climat

Pether Wadhams appelle enfin à des mesures urgentes pour limiter l'augmentation des températures. Pour le scientifique, on ne peut plus se permettre de repousser les décisions pour lutter contre le changement climatique. Réduire les émissions de CO2, ce n'est pas dans quelques décennies qu'il faut le faire, mais aujourd'hui. D'autant que la fonte des glaces arctiques pose aussi la douloureuse question de la libération des gaz de méthane des pergélisols, qui à son tour, renforce les gaz à effet de serre... Il faut aussi "examiner d'autres façons de ralentir le réchauffement, en développant notamment diverses méthodes de géo-ingéniérie", a-t-il expliqué au Guardian.

Coriolis, la preuve par les faits

20 septembre 2012, Mourmansk. Vidéo postée par l'expédition Coriolis 14

"Bon, et alors ? Tout ça, c'est encore le fait de scientifiques alarmistes et catastrophistes, tapis bien au chaud derriere leurs ordis... ". Et bien non. L'équipage bordelais de Coriolis 14 vient de le vérifier pour nous : en 2012, entre le solstice d'été et l'équinoxe d'automne, au pole Nord, il est bien désormais possible de suivre le passage du Nord-Ouest en passant un détroit de Béring libre de glaces, sur une simple coque en plastique, non équipée pour les mers polaires. Coriolis vient-il ou non d'accomplir une première mondiale, comme le revendique Daniel Boulogne ? En tout cas, son expédition à la voile est sûrement une des premières du genre à montrer définitivement que le réchauffement climatique est une réalité. Tout au nord, pour la banquise, c'est la débâcle. Dommage pour nos amis les ours, certes, mais pour l'espèce humaine ?

Des cèpes à Noël ?

Et chez nous, dans la région ? 34° à Bordeaux un 23 septembre ! Après un mois de juillet pluvieux et frais, un mois d'août aux pointes ultra-caniculaires se poursuite par une période de sécheresse automnale particulièremement sévère, tout juste interrompue ces jours-ci par des pluies quasi tropicales amenées par des vents violents venus du Sud... Et les traditionnels cèpes de septembre, ils sont où ? Bonne question. Les agriculteurs et les éleveurs le vivent, les viticulteurs le vivent, nous le vivons tous : notre climat change. Il va falloir s'adapter : l'élévation moyenne des températures que pourrait connaître la France d'ici à la fin du siècle pourrait être de 3,5°C. Et aussi, essayer de limiter les dégâts, en écoutant les alertes pressantes lancées par la communauté scientifique.

Quant à Coriolis 14, après une courte escale de deux jours à Nome en Alaska, pour un repos bien mérité, le bateau repart, toutes voiles dehors, vers l'océan Pacifique, afin de rejoindre Bordeaux dans quelques mois... par le pole Sud. Bon vent !

Cathy Lafon
[maplanete.blogs.sudouest.fr]
26 septembre 2012 02:27
Mdr coldman tu es d'humeur ecolo ?
[i][color=#00FFFF]Rien ne sert de courir.[/color][/i]..
U
26 septembre 2012 09:33
Nous sommes dans une période chaude d'une ère glaciaire.
La température monte depuis 10'000 ans et n'arrête pas d'osciller.
Si la tendance se maintient (pour le moment, on ignore les raisons de ces variations de température), la calotte arctique devrait avoir totalement fondu avant 2100.

En Angleterre, il y a déjà eu de la vigne et le refroidissement du climat anglais a fait qu'il fait actuellement trop froid.
Certains replantent déjà, en attendant que la température redevienne ce qu'elle était lorsque la vigne poussait.

En plus, ça va nous économiser du carburant de chauffage.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
M
26 septembre 2012 10:59
Le détroit de beiring...il était déjà franchissable en 1930...et même durant la seconde guerre mondiale...
26 septembre 2012 16:52
Citation
heywa a écrit:
Mdr coldman tu es d'humeur ecolo ?

C'est sans doute les effets collatérales du reportage de Yann Arthus Bertrand hier sur la 2. ptdr

sinon je pense qu'il est difficile de prévoir exactement l'évolution du climat tant il y a de facteurs qui peuvent entrer en jeux.
Ce qui est surtout à craindre c'est le déclenchement d'un processus qui en entraîne un autre que l'on ne soupçonnait pas ; il y a alors un emballement qui va en s’accélérant et qu'on ne peut plus maîtriser.
par exemple certains craignent que la fonte des glaciers du Groenland modifie et même stop le courant du golf stream qui réchauffe les cotes de l'ouest européen. Ce qui en résulterait un retour de l'air glacière comme à l'époque où on traversait la Manche à pied sec. Quel paradoxe ; le réchauffement qui provoque par la suite des glacier jusqu'au sud le la France !
c
26 septembre 2012 17:39
Citation
heywa a écrit:
Mdr coldman tu es d'humeur ecolo ?

c'est pire que ça: je suis engagé dans l’écologie dans mon quotidien et mon militantisme.
je garde toujours dans un recoin de mon cerveau quel que soit le sujet, il y a des échéances à court terme qui s'annoncent et qu'aux crises énergétiques, financières, économiques s'ajoutent les crises climatiques et écologiques.
penser global et agir local.
27 septembre 2012 03:14
COLDMAN tout a ton honneur c une belle lutte mais a mon sens elle est vaine....
Et PIDUCAS (mdrrr ta vu le reportage !??) a raison difficile de prévoir levolution du climat et je ne fais pas confiance aux scientifiques pour le prévoir et encore moins aux lobbistes infiltrés dans les organistions ecolo........:-)
[i][color=#00FFFF]Rien ne sert de courir.[/color][/i]..
c
27 septembre 2012 03:53
les lobbyistes, ils sont surtout payés par les multinationales pour nier le réchauffement.
les scientifiques sont toujours trés prudents. et à chaque fois leur previsions se révélent exactes............ mais avec pas mal d'avance. si on avait dit à cousteau que l'on pourrait passe rpa rles poles avec une coque plastique...................
mais oui, le coté irréversible du truc, son ampleur peuvent demotiver les individus de se remuer.
le "a quoi bon" est notre pire ennemi.
associé à l'egoiste "apres moi le deluge" des milliardaires qui se foutent bien du gaspillage et de la pollution induits par leurs jets privés, c'est sur que l'on n'a pas le c... sorti des ronces.
et puis l'on es tpas directement touché encore.
des millions de personnes en souffrent ailleurs. certains sont déja obligés de se déplacer.
ça va etre "chaud". on sai déja que l'afrique ne pourra subvenir aux besoin de sa population dans 30 ans.
27 septembre 2012 15:06
Oui comme tu l'as dis l'égoïsme est bien le pblm, chacun de nous s'en fiche pas mal de ce qui va arriver dans 100 ans je dirais mme que chacun de nous s'en fiche de ce qui se peut se passer dans trois mois si ça reste loin de nous et de notre quotidien, tant que ça ne nous touche pas ! C égoïste oui mais c humain, chacun a d prblm plus ........comment dire.......matériellement plus urgent, comment trouver du boulo, comment élever ses enfants, nous n'avons pas ou peu d'entre nous avons une vision a long terme, on veux tout et de suite....
Au niveau modial, encore une fois les intérêts économiques sont aux antipodes des interest écologistes malheureusement.....
Quand a l'Afrique elle ne survient déjà plus aux besoins de sa population....
[i][color=#00FFFF]Rien ne sert de courir.[/color][/i]..
 
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