Le Douar "Tarjiste" à Galmime fait de la résistance
Il y a un douar perdu dans la province de Guélmime, un douar pauvre, avec des ruelles étroites que seuls les ânes peuvent emprunter, pas d’eau courante, les habitants creusent des puis mais l’électricité est arrivée !
La seule préoccupation de ces villageois est d’assurer le pain quotidien à leur famille en exploitant leur maigre lambeau de terre avec de maigres cultures vivrières, quelques chèvres et moutons permettent de couvrir certains besoins. Les jeunes partent en ville pour décrocher un boulot et aider la famille restée au douar.
On se réveille avec le levé du soleil pour faire sa prière de Fajr et on se couche avec le couché de soleil après la prière de A3ichaa
Ainsi les jours passent et les villageois du douar Tarjint mènent une vie est paisible loin du vacarme et du stresse des villes et de la modernité comme dans de nombreux douars du Maroc.
Sauf que ces derniers jours ce douar est monté à la une, les villageois font de la résistance active à la Ghandi en s’opposant à l’Administration représentée par la province de Guelmime.
En effet, la province a décidé d’appliquer une taxe de propreté à ce douar, mais les villageois, qui sont loin du monde de la fiscalité et de la parafiscalité, ne comprennent pas que pourquoi eux ! ils n avaient prévu que l’arrivée de l’électricité sera suivie par la Taxe de propreté. En plus les villageois considèrent que cette taxe est une insulte, ils estiment que leur douar a toujours été propre.
Et comme la taxe en arabe s’intitule : Dariba, et le mot vient de Daraba, Yadribo (frapper, donner des coups) et Darib (celui qui frappe, acteur des coups) alors les villageois ce douar ne comprennent pas pourquoi ils doivent se laisser recevoir des coups non mérités.
Ils se sont donc organisés et décidés collectivement de ne pas payer cette taxe injuste, puisqu’ils n’ont pas de service de collecte de déchets, pas de rues, pas d’eau…. Eux qui optent pour un morceau de Savon Al kaf car une boite d’OMO ou Tide est hors de portées trouvent que les décideurs de cette Dariba regardent trop les télés -étrangères et qu’il doivent revenir sur terre, la terre du douar Tarjist.
Face à cette résistance, la municipalité a dispensé quelques habitants, mais rien à faire, les villageois du douar Tarjint persistent et signent : on a toujours été propres et donc pas de taxe de propreté et si la municipalité n’a pas de quoi laver son linge elle n’a qu’à aller voir ailleurs.
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