Citation
zouitina a écrit:
siham69 a écrit:
-------------------------------------------------------
> di moi zoutouna tu veu des hadiths et versets du
> Coran sur tout le sujet ou pour une chose précise
> ke tu ne comprend pas
Salam Siham69,
Non pour ce qui traite du sujet je te conseille de lire ceci:
[www.maison-islam.com]
C'est une étude à base du Coran et de la Sunna, pas une énumération non prouvée, elle est fait par un savant qui peut également se tromper mais lui a l'hônneteté d'écrire Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
B ) Les éléments de la dimension métaphysique doivent être établis sur la base d'un texte du Coran ou de la Sunna.
Si le musulman croit donc en l'existence d'une dimension métaphysique, il n'oublie pas les quatre points suivants :
Primo) il est strictement interdit d'avoir recours à des actes d'ordre métaphysique qui "fonctionnent" mais qui contredisent l'attachement au pur monothéisme musulman (tawhîd) : l'islam reconnaît par exemple que l'effet de la magie (sorcellerie, "sihr" est réel, mais il interdit strictement d'y avoir recours car cela contredit le tawhîd : "Celui qui a fait de la magie a fait de l'associationnisme" (rapporté par An-Nassâ'ï, n° 4079). La ruqya qui invoque d'autres entités que Dieu est également strictement interdite : c'est ce genre d'incantation dont le Prophète a dit qu'elle constituait de l'associationnisme (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3883, voir commentaires). Il est également des choses qu'il est possible de faire dans la dimension physique mais pas dans la dimension métaphysique : l'islam n'interdit ainsi pas qu'afin de régler un problème, on demande l'assistance d'un être humain – sans négliger de demander avant tout l'aide de Dieu ; par contre, l'islam interdit qu'on demande une aide – quelle qu'elle soit – à un être qui appartient au monde de la dimension métaphysique et qui est autre que Dieu ; on ne peut ainsi adresser des demandes d'aide aux âmes de défunts, aux anges, aux djinns… (Rijâl ul-fikr wad-da'wa fil-islâm, Aboul-Hassan An-Nadwî, tome 2, p. 182, p. 185). Un autre exemple : la croyance en la prédestination n'interdit pas que le musulman cherche à s'assurer si le moment est bien choisi ou non pour entreprendre ce qu'il projette ; chercher à prévoir des événements naturels par des éléments dûment prouvés est donc autorisé (comme le fait de prévoir l'imminence d'une éruption volcanique par l'augmentation de l'activité sismique dans la région) ; de même, l'islam enseigne de réfléchir avant de se lancer, de consulter les personnes voulues (shûrâ) et de demander conseil à Dieu (istikhâra). Par contre, chercher à prédire ce qui va se passer par la consultation de forces métaphysiques autres que Dieu fonctionne peut-être dans une certaine mesure, mais n'est en aucun cas autorisé en islam car contredisant le monothéisme (tawhîd) : le Prophète a ainsi interdit la divination, que ce soit par le recours aux informations provenant de djinns (kahâna, 'irâfa), par la consultation de flèches divinatoires (azlâm), par le traçage de traits appropriés sur la terre (raml, khatt) ou par le jet de cailloux sur le sol (tarq) (voir Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 525-527).
Secundo) certaines choses de la dimension invisible sont telles que si le Coran et le Prophète ont attesté de leur existence, le Prophète a également enseigné de ne pas s'en préoccuper de façon notoire. Le Coran parle des djinns, le Prophète a traité des cas de possession, et pourtant le Prophète a dit : "Il n'y a pas de ghûl" (rapporté par Muslim, n° 2222). Shâh Waliyyullâh voit dans cette parole non pas une négation de l'existence de djinns ("ghûl" mais bien un impératif demandant de ne pas accorder une attention excessive à leur existence (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 526) : ils existent et vivent leur vie, il arrive qu'ils prennent possession d'un esprit humain et il faut alors avoir recours à des soins appropriés, mais il n'y a pas à donner tellement d'importance à leur existence qu'on se mette à devenir paranoïaque.
Tertio) si le musulman accepte de plein cœur les croyances que lui offrent le Coran et la Sunna, il n'a pas à aller élaborer des explications métaphysiques venant rajouter des éléments à ceux que ces sources lui ont déjà communiqués. Lorsque le calife Al-Mu'tasim voulut contraindre Ahmad ibn Hanbal à proclamer la vision mutazilite des choses entre Etre et Attributs de Dieu – vision fondée sur une lecture de pure spéculation rationaliste –, et à dire donc que le Coran n'était pas la parole incréée de Dieu mais Sa Parole créée, ce fut très justement que, à chacune de ses injonctions, Ahmad ibn Hanbal lui répondait : "Donnez-moi une preuve du Coran ou de la Sunna" (cité par An-Nadwî dans Rijâl al-fikr wad-da'wa fil-islâm, tome 1 pp. 111-113). Le principe de Ahmad ibn Hanbal en la matière est clair : "On ne décrit Dieu que par les (termes et formules) par lesquels Lui-même ou Son Messager L'a décrit ; on ne dépasse pas (à ce sujet) le Coran et les Hadîths" (cité dans Shar'h ul-'aqîda al-wâssitiyya, Muhammad Khalîl Harâs, p. 30).
Quarto) enfin relève de l'innovation religieuse (bid'a) le fait de pratiquer des actes spirituels qui produisent réellement un effet – et ne relèvent donc pas de la superstition – mais qui n'ont pas été institués par Dieu et Son Messager : faire des exercices spirituels qui permettent d'avoir des visions, d'entrer en contact avec les âmes de défunts, de se déplacer dans la dimension invisible par son âme… toutes ces choses sont en soi réalisables après des exercices appropriés, mais relèvent de ce que le musulman ne doit pas chercher à réaliser car étant bid'a.
Personnellement je me sens plus rassurée en lisant ceci que le livre que tu as cité.
En espérant avoir pu répondre à tes interrogations
salam