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Suède : Des affrontements violents après une manifestation contre...
19 avril 2022 09:56
Je ne sais pas pour qui tu me prends mais je n'ai aucun problème pour dénoncer et condamner avec la plus grande fermeté les provocations de ce groupuscule extrémiste, mais alors vraiment aucun problème.
Maintenant le sujet de l'article c'est la violence débile, la réaction non réfléchie des émeutiers qui n'ont rien dans le cerveau, violences que je condamne aussi mais surtout qui me fait le plus mal car elle détruit l'image de la communauté musulmane, elle est totalement contre-productive. Ce que le monde entier a retenu de cette affaire, c'est la violence, les incendies et les jets de pierre de ces jeunes. Le groupuscule accuse l'islam et les musulmans d'être incompatible avec l'occident et d'être violent, quelle réponse ces abrutis lui ont fourni ? La violence. Qu'est ce qu'ils sont cons, mais vraiment cons.

Maintenant à toi de condamner la violence des émeutiers smiling smiley
Citation
csn1603 a écrit:
Je suis mieux informé que toi.

Tu seras crédible quand tu dénonceras les provocations et menaces de mort des Nazis.
19 avril 2022 10:35
Est ce que la destruction une statue de Boudha serait considérée aussi comme un acte aussi violent qui justifierait des réactions similaires ?
Citation
gustavo321 a écrit:
Il ne faut pas renverser la situation. Le Geste consistant à brûler le Coran, et qui plus est dans des quartiers choisi intentionnellement pour leur concentration en population musulmane, est loin d'être un simple geste de provocation. C'est un geste d'une violence extrême, qui est sous-tendu par un rejet et une haine d'une religion et d'une communauté, et qui va à l'encontre de tous les principes sensés être au fondement des systèmes occidentaux dits ''democratiques'' ...
Rien ne peut justifier un tel comportement et de tels actes, qui ne peuvent être considérés de la part des autorités suédoises comme relevant de la ''liberte d'expression''. C'est aussi risible et ridicule, que grave et tragique.
Le Coran est le livre sacré et considéré comme la parole de Dieu par l'ensemble des musulmans, et permettre à des illuminés extrémistes et stupides de le brûler ou le salir, au cœur d'une communauté musulmane, sous prétexte de liberté d'expression, n'est pas une simple provocation. C'est un désir d'éradication, et un appel à la haine et au rejet.
Dans ce sens toute la responsabilité de ces émeutes incombe aux responsables politiques et administratifs suédois qui, en tolérant l'organisation d'un tel ''événement'' ouvrent la porte à toutes les dérives et au désordre.
D
19 avril 2022 11:10
Edit : je précise que je répondais à Gustavo (j'ai oublié de cliquer sur "citer" -)

Pas de souci pour un échange détendu, mais si le sujet est grave.

Ici, je suis choqué par une incrimination des autorités suédoises. Il faut faire la part des responsabilités de chacun :

1) le brûleur de Coran est un emmerdeur provocateur. Je ne soutiens pas le comportement, qui n'est clairement pas super pour le vivre-ensemble. Par contre, le droit à la liberté d'expression est un trésor fondamental des sociétés occidentales, et une valeur à peu près absolue (je ne soutiens d'ailleurs pas les quelques exceptions légales prévues à ce sujet). Dès lors, il est dans son droit de brûler un livre afin de s'exprimer, en ce compris si c'est dans le but de provoquer des réactions.

2) Les émeutiers sont dans leur tort absolu. Ils ont tout à fait le droit d'exprimer leur profond désaccord avec l'acte du brûleur de Coran. Par contre, être violent, s'en prendre aux forces de l'ordre, détruire ce qui leur passe sous la main, c'est totalement inacceptable et inexcusable. En tant que personnes adultes, ils sont totalement responsables de leurs comportements. Ce comportement semble (on voit ça de loin il est vrai) incompatible avec les valeurs fondamentales de la société où ils vivent. D'une part car un tel niveau de violence est en soi inacceptable au vu des règles de la société où ils ont choisi de s'établir, d'autre part parce que la diriger contre l'Etat (plutôt que le brûleur de Coran), où ils choisi de vivre en connaissance de cause, est incompréhensible.

3) L'Etat a respecté les règles du jeu : liberté d'expression, et (apparemment) confiance dans la communauté musulmane pour réagir de manière adéquate à cette provocation. S'il y a bien un de ces acteurs qui n'est pas le responsable mais est la victime ici, c'est bien l'Etat. Alors à la rigueur, l'Etat aurait pu interdire l'événement du brûleur de Coran au nom de l'ordre public, mais ça aurait été une atteinte grave à un droit fondamental qui parait outrancièrement disproportionnée. En Europe, on a le droit de brûler les écrits qu'on réprouve, et on a le droit de signifier son mécontentement en réponse à cet acte. Réagir de manière violente est inacceptable, et diriger cette violence contre l'Etat qui vous accueille est ... insupportable.

Considérer comme tu le fais que l'Etat est responsable de cette situation me semble la pire des conclusions pour le vivre-ensemble : elle implique que :

1) les musulmans en question sont trop idiots pour avoir une réaction mesurée et adulte face à une provocation de bas étage ;
2) cette communauté peut légitimement être violente quand elle estime que sa religion n'est pas respectée - quand bien même il est très clair qu'on a légalement le droit en Europe de ne pas être d'accord avec certaines opinions des autres, en ce compris les religions ;
3) l'Etat doit changer ses règles fondamentales pour s'adapter à cette communauté.


C'est exactement la crainte de l'extrême droite. Dire ce que tu dis, c'est donner des munitions à Zemmour et aller dans le sens de l'incompatibilité de l'Islam avec les valeurs européennes.

Je suis soulagé de voir que d'autres genres de réactions sont postées sur ce sujet, parce qu'une analyse comme la tienne me fait vraiment peur.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/22 11:21 par Dam G.
D
19 avril 2022 11:15
Et j'ajouterais également, comme d'autres l'ont fait, qu'avoir une réaction violente comme celle qui a apparemment lieu, c'est malheureusement donner raison au sale con provocateur à l'origine de tout ça.

Franchement j'ai une pensée pour tous les membres de la communauté musulmane de Suède qui désapprouvent ce type de comportement et qui vont en être les victimes. Quel cauchemar ce doit être pour eux.
H
19 avril 2022 11:16
Encore une belle leçon de vivre ensemble ptdr
Qui n'a pas de blason porte un lion,Pas de MP de femmes risque de fornication,Pas de MP d'hommes risque d'homosexualité,MP d'être humain accepté risque d'amitié accru
g
19 avril 2022 11:34
Tout acte visant de manière délibérée, gratuite et provocatrice à porter atteinte aux croyances, à la foi et aux symboles de quelque religion ou croyance que ce soit, devrait être dénoncée et condamnée, et il appartient aux autorités du pays concerné de tout faire pour éviter de tels actes.
Il ne s'agit pas de justifier les réactions, parfois excessives (et souvent condamnables) des membres des communautés visées par de tels actes provocateurs, mais de voir la gravité et la responsabilité des groupes et auteurs à la source et l'origine de ces actes.

Citation
HalteAuxFautes a écrit:
Est ce que la destruction une statue de Boudha serait considérée aussi comme un acte aussi violent qui justifierait des réactions similaires ?
D
19 avril 2022 11:44
Pas du tout d'accord avec ta première phrase, qui est en contradiction avec le principe de liberté d'opinion et d'expression qui est un des fondamentaux des sociétés européennes. Qui veut d'un retour de la censure, de l'interdiction du blasphème et du délit d'opinions dans nos sociétés ? On a trop vu les problèmes que ça apportait pour pouvoir encore fonctionner comme ça. Si on ne veut pas de ce principe beeen, veut-on vraiment vivre en Europe ?

Par contre, effectivement, porter atteinte de manière délibérée, gratuite et provocatrice aux croyances, à la foi et aux symboles de quelque religion ou croyance, ça peut faire de de l'auteur de ces propos ou actes un sale con.

Citation
gustavo321 a écrit:
Tout acte visant de manière délibérée, gratuite et provocatrice à porter atteinte aux croyances, à la foi et aux symboles de quelque religion ou croyance que ce soit, devrait être dénoncée et condamnée, et il appartient aux autorités du pays concerné de tout faire pour éviter de tels actes.
Il ne s'agit pas de justifier les réactions, parfois excessives (et souvent condamnables) des membres des communautés visées par de tels actes provocateurs, mais de voir la gravité et la responsabilité des groupes et auteurs à la source et l'origine de ces actes.
g
19 avril 2022 12:57
Vous renversez à 180 degré les priorités et la logique de toute réflexion objective devant permettre une appréhension équilibrée et juste de la situation.
Tout d'abord, je ne soutiens en aucun cas la violence excessive des manifestants. Mon propos est d'abord de dénoncer la responsabilité convergente et partagée tant des extrémistes anti-musulmans que des autorités suédoises qui se cachent derrière le concept de ''liberté d'expression'' pour permettre un acte de provocation aussi grave que l'autodafé du Coran au coeur d'une population musulmane.
Vous inversez tout et faites preuve de partialité en vous focalisant entièrement sur les effets et conséquences d'un acte provocateur grave, sans prendre en compte cette gravité. En fait, vous semblez ne pas du tout mesurer la violence du geste des extrémistes anti-musulmans (attaque directe à la symbolique et la foi des croyants, à travers l'autodafé de leur livre sacré), en restant de manière unilatérale et déséquilibrée focalisée sur la seule réaction des personnes agressées dans leur foi et leur identité.
Je reviens maintenant sur certains de vos propos qui me semblent soit peu défendables, soit déplacés.

''Par contre, le droit à la liberté d'expression est un trésor fondamental des sociétés occidentales, et une valeur à peu près absolue ...Dès lors, il est dans son droit de brûler un livre afin de s'exprimer, en ce compris si c'est dans le but de provoquer des réactions.''
C'est là où vous êtes dans une posture renversée et totalement injustifiée et injustifiable. D'une part, votre sacralisation absolutiste de la ''liberté d'expression'', de cette manière outrancière et idéaliste (pour ne par dire utopique), est excessive. Aucune liberté, quelle qu'elle soit, ne peut justifier qu'elle se fasse au détriment d'autres libertés, toutes aussi fondamentales et vitales, tel, ici, la liberté du culte et de croyance. Mais le plus grave, est qu'aussitôt brandi ce droit mythique et ''absolu'' à la liberté d'expression'', vous en concluez avec une facilité et une irresponsabilité déconcertante, que ''il (l'extrémiste suédois) est dans son droit de brûler un livre afin de s'exprimer...). Eh bien elle est bien belle, votre '' liberté d'expression''! ... L'image est parlante pourtant d'elle-même : vous venez chez des gens (il est précisé que l'extrémiste suédois va faire son autodafé dans des quartiers à forte population musulmane), qui sont là tranquilles, ne vous ont rien fait, rien demandé, vous prenez le livre symbole de leur foi, de leur croyance spirituelle, et vous le brûlez! Le fonds du message est en fait très clair: en brûlant ce symbole qui est le plus intrinsèquement lié à l'identité et la foi de cette population musulmane, vous lui signifiez avec une violence incroyable que vous souhaitez son élimination, son autodafé, le faire disparaitre de cette société. De quelle ''liberté'' parlez-vous?

''S'il y a bien un de ces acteurs qui n'est pas le responsable mais est la victime ici, c'est bien l'Etat. Alors à la rigueur, l'Etat aurait pu interdire l'événement du brûleur de Coran au nom de l'ordre public...''
Vous inversez encore les choses en fonction de vos penchants et désirs. L'Etat est responsable du maintien de l'ordre public et se ''doit'' d'interdire et d'éviter la manifestation de tels actes extrémistes d'appels à la haine et au rejet. Ce n'est pas '' à la rigueur'' qu'il aurait ''pu'', mais de toute évidence il aurait '' dû '' empêcher ces actes, comme vous le dites vous même si bien, ''au nom de l'ordre public''

''Considérer comme tu le fais que l'Etat est responsable de cette situation me semble la pire des conclusions pour le vivre-ensemble''
C'est à l'Etat de faire en sorte que soit préservé l'ordre public et ''le vivre ensemble'', en évitant les crispations, les provocations et les actes de violence symbolique dirigés contre une communauté, ses croyances et sa foi.

''C'est exactement la crainte de l'extrême droite. Dire ce que tu dis, c'est donner des munitions à Zemmour et aller dans le sens de l'incompatibilité de l'Islam avec les valeurs européennes.''
En essayant coûte que coûte et de manière obsessionnelle d'éviter de ''donner des munitions'' à l'extrême-droite, et en vous focalisant en priorité sur la seule ''réaction'' des manifestants, vous refusez, encore et encore, d'avoir une vision globale et équilibrée de la situation. Et, au passage, l'extrême-droite fasciste et anti-musulmane telle que représentée par ce triste individu en Suède, n'a pas de ''crainte'' , elle n'a en elle que des peurs inconscientes, de la haine et du rejet. Quand à la question, tellement instrumentalisée et brandie par ces mouvements extrémistes, de la soit-disante '' incompatibilité de l'Islam avec les valeurs européennes'', seuls les esprits limités ou les ignorants peuvent croire à une telle incompatibilité. Mais c'est là le sujet d'un autre long débat, un long débat ...''

''une analyse comme la tienne me fait vraiment peur.''
Mais non, il n'y a aucune raison!
Citation
Dam G a écrit:
Edit : je précise que je répondais à Gustavo (j'ai oublié de cliquer sur "citer" -)

Pas de souci pour un échange détendu, mais si le sujet est grave.

Ici, je suis choqué par une incrimination des autorités suédoises. Il faut faire la part des responsabilités de chacun :

1) le brûleur de Coran est un emmerdeur provocateur. Je ne soutiens pas le comportement, qui n'est clairement pas super pour le vivre-ensemble. Par contre, le droit à la liberté d'expression est un trésor fondamental des sociétés occidentales, et une valeur à peu près absolue (je ne soutiens d'ailleurs pas les quelques exceptions légales prévues à ce sujet). Dès lors, il est dans son droit de brûler un livre afin de s'exprimer, en ce compris si c'est dans le but de provoquer des réactions.

2) Les émeutiers sont dans leur tort absolu. Ils ont tout à fait le droit d'exprimer leur profond désaccord avec l'acte du brûleur de Coran. Par contre, être violent, s'en prendre aux forces de l'ordre, détruire ce qui leur passe sous la main, c'est totalement inacceptable et inexcusable. En tant que personnes adultes, ils sont totalement responsables de leurs comportements. Ce comportement semble (on voit ça de loin il est vrai) incompatible avec les valeurs fondamentales de la société où ils vivent. D'une part car un tel niveau de violence est en soi inacceptable au vu des règles de la société où ils ont choisi de s'établir, d'autre part parce que la diriger contre l'Etat (plutôt que le brûleur de Coran), où ils choisi de vivre en connaissance de cause, est incompréhensible.

3) L'Etat a respecté les règles du jeu : liberté d'expression, et (apparemment) confiance dans la communauté musulmane pour réagir de manière adéquate à cette provocation. S'il y a bien un de ces acteurs qui n'est pas le responsable mais est la victime ici, c'est bien l'Etat. Alors à la rigueur, l'Etat aurait pu interdire l'événement du brûleur de Coran au nom de l'ordre public, mais ça aurait été une atteinte grave à un droit fondamental qui parait outrancièrement disproportionnée. En Europe, on a le droit de brûler les écrits qu'on réprouve, et on a le droit de signifier son mécontentement en réponse à cet acte. Réagir de manière violente est inacceptable, et diriger cette violence contre l'Etat qui vous accueille est ... insupportable.

Considérer comme tu le fais que l'Etat est responsable de cette situation me semble la pire des conclusions pour le vivre-ensemble : elle implique que :

1) les musulmans en question sont trop idiots pour avoir une réaction mesurée et adulte face à une provocation de bas étage ;
2) cette communauté peut légitimement être violente quand elle estime que sa religion n'est pas respectée - quand bien même il est très clair qu'on a légalement le droit en Europe de ne pas être d'accord avec certaines opinions des autres, en ce compris les religions ;
3) l'Etat doit changer ses règles fondamentales pour s'adapter à cette communauté.


C'est exactement la crainte de l'extrême droite. Dire ce que tu dis, c'est donner des munitions à Zemmour et aller dans le sens de l'incompatibilité de l'Islam avec les valeurs européennes.

Je suis soulagé de voir que d'autres genres de réactions sont postées sur ce sujet, parce qu'une analyse comme la tienne me fait vraiment peur.
g
19 avril 2022 13:09
''Pas du tout d'accord avec ta première phrase, qui est en contradiction avec le principe de liberté d'opinion et d'expression qui est un des fondamentaux des sociétés européennes.''
Et que fais-tu du Droit à exercer sa religion et son culte en toute liberté et conscience, droit tout aussi fondamental dans ces mêmes société, et proclamé et porté par la Déclaration universelle des droits humains?
Citation
Dam G a écrit:
Pas du tout d'accord avec ta première phrase, qui est en contradiction avec le principe de liberté d'opinion et d'expression qui est un des fondamentaux des sociétés européennes. Qui veut d'un retour de la censure, de l'interdiction du blasphème et du délit d'opinions dans nos sociétés ? On a trop vu les problèmes que ça apportait pour pouvoir encore fonctionner comme ça. Si on ne veut pas de ce principe beeen, veut-on vraiment vivre en Europe ?

Par contre, effectivement, porter atteinte de manière délibérée, gratuite et provocatrice aux croyances, à la foi et aux symboles de quelque religion ou croyance, ça peut faire de de l'auteur de ces propos ou actes un sale con.
g
19 avril 2022 13:30
''Qui veut d'un retour de la censure, de l'interdiction du blasphème et du délit d'opinions dans nos sociétés ?''
Pas moi en tous cas! Vous vous emportez et vous enflammez, et ne voyez pas les choses calmement et dans leur globalité. Il ne s'agit nullement de justifier les violences des manifestants. Mais face à des gestes aussi graves que ceux de cet illuminé suédois, il faut savoir mettre en perspective la gravité de tels gestes et arrêter de servir à la chaîne la chanson tellement instrumentalisée de la '' liberté d'expression '' comme valeur suprême et sans limites. Aucune liberté n'est ''absolue'' et supérieure aux autres libertés, et il y a en la matière, un équilibre et une cohésion entre toutes les '' libertés '' à respecter et à garder à l'esprit.

''Par contre, effectivement, porter atteinte de manière délibérée, gratuite et provocatrice aux croyances, à la foi et aux symboles de quelque religion ou croyance, ça peut faire de de l'auteur de ces propos ou actes un sale con.''
Mais ce n'est pas suffisant que de dire celà, concernant notre sujet. Il faudrait encore que les autorités compétentes du pays concerné, prennent les mesures et dispositions nécessaires, pour empêcher que ce ''sale con'' (et là on est totalement en accord!) n'insulte la foi et l'identité intime de toute une population, à travers ce autodafé du Coran, un geste qui va à l'encontre de tous les principes et droits sensés gérer le ''vivre ensemble'' dans une société qui se veut démocratique et tolérante ...

Citation
Dam G a écrit:
Pas du tout d'accord avec ta première phrase, qui est en contradiction avec le principe de liberté d'opinion et d'expression qui est un des fondamentaux des sociétés européennes. Qui veut d'un retour de la censure, de l'interdiction du blasphème et du délit d'opinions dans nos sociétés ? On a trop vu les problèmes que ça apportait pour pouvoir encore fonctionner comme ça. Si on ne veut pas de ce principe beeen, veut-on vraiment vivre en Europe ?

Par contre, effectivement, porter atteinte de manière délibérée, gratuite et provocatrice aux croyances, à la foi et aux symboles de quelque religion ou croyance, ça peut faire de de l'auteur de ces propos ou actes un sale con.
19 avril 2022 13:55
Je me prends pour celui qui va te corriger et encore une fois exposer ta malhonnêteté.

L'article parle d'une manifestation qui s'est déroulé le "15 avril 2022 à Örebro et Norrköping en Suède". Les manifestants sont des antifas non-musulmans qui se sont rassemblés contre la tenue d’un rassemblement islamophobe dans les 2 villes.

Pourquoi tu accuses seulement les musulmans d'être les auteurs de ces violences ?

T'es malhonnête et manipulateur comme les fachos que l'on voit sur Twitter.
Citation
Berkshire a écrit:
Je ne sais pas pour qui tu me prends mais je n'ai aucun problème pour dénoncer et condamner avec la plus grande fermeté les provocations de ce groupuscule extrémiste, mais alors vraiment aucun problème.
Maintenant le sujet de l'article c'est la violence débile, la réaction non réfléchie des émeutiers qui n'ont rien dans le cerveau, violences que je condamne aussi mais surtout qui me fait le plus mal car elle détruit l'image de la communauté musulmane, elle est totalement contre-productive. Ce que le monde entier a retenu de cette affaire, c'est la violence, les incendies et les jets de pierre de ces jeunes. Le groupuscule accuse l'islam et les musulmans d'être incompatible avec l'occident et d'être violent, quelle réponse ces abrutis lui ont fourni ? La violence. Qu'est ce qu'ils sont cons, mais vraiment cons.

Maintenant à toi de condamner la violence des émeutiers smiling smiley
Ce qui te rapproche de Dieu et des bonnes oeuvres est une bénédiction, et ce qui t'en éloigne est un malheur, alors réjouis-toi des bénédictions divines, et pleures sur tes propres malheurs
D
19 avril 2022 14:07
Hello,

Merci pour ces réactions. Avant de réagir, je précise au besoin que communiquer par clavier donne toujours l'impression que les messages envoyés sont un ton plus agressif qu'en réalité -).
Donc merci pour cet échange qui reste d'un chouette ton -)

Mes réactions à présent :

1) Je ne pense rien renverser du tout. Il faut analyser chacun des points et éviter une pensée amalgamée qui aurait du mal à distinguer les responsabilités de chacun : responsabilité de l'extrêmiste anti-islam, responsabilité des émeutiers, responsabilité de l'Etat.

Je ne pense pas non plus sous-estimer la gravité de l'acte provocateur : c'est un acte de sale type. Néanmoins, je reste sur ma position que la réaction est inacceptable et totalement hors de proportion, non seulement en sa violence, mais en ce qu'elle est orientée là où il n'y a aucune raison, c'est-à-dire envers l'Etat.

2) S'agissant de la liberté d'expression, je ne pense absolument pas être dans une sacralisation absolutiste, et je sais fort bien que chaque liberté peut trouver sa limitation face à d'autres droits et libertés. Aucune liberté n'est absolue, mais la liberté d'expression s'en rapproche. En l'occurence, tu fais référence à la liberté de religion de la communauté musulmane qui serait bafouée. Or ce n'est pas le cas, celle-ci reste libre de pratiquer sa religion. L'acte de brûler le Coran n'a aucun impact sur ce qu'ils peuvent ou non pratiquer comme rituels ou avoir comme croyances.

Si ici ces libertés sont mises en concurrence, ce serait alors plutôt dans l'autre sens, c'est la communauté musulmane (je parle bien sûr des émeutiers et pas de la communauté en général) qui ici, par la violence de sa réaction, semble espérer qu'on réduise la liberté d'expression pour interdire des actes de ce type.

Alors est-ce que la liberté d'expression est belle en l’occurrence ? Et bah l'acte n'est pas beau, on est bien d'accord. Est-ce que c'est violent, on est d'accord. Mais le fait de désapprouver l'acte n'implique absolument pas qu'il faille l'interdire, et recourir à la violence pour que ça ne se reproduise plus joue très clairement contre l'image de l'Islam et de la communauté musulman malheureusement.

3) S'agissant du rôle de l'Etat, je ne crois rien inverser non plus : l'Etat est effectivement en charge de l'ordre public. Néanmoins, nous ne sommes pas dans des Etats policiers, et l'ordre public n'est pas un absolu à atteindre à tout prix. Il s'agit d'un arbitrage permanent entre les droits et libertés des citoyens, qui sont le principe et la règle dans nos sociétés, et la nécessité de limiter ceux-ci en vue de respecter l'ordre public, méthode qui est l'exception et doit être limitée aux cas où c'est strictement nécessaire.

Alors ici, j'entends que chacun peut avoir son opinion. Je pense pour ma part qu'il est légitime que l'Etat n'ait pas interdit la manifestation avec brûlage du Coran.

Néanmoins, je pense erroné de penser que conclure que l'Etat aurait dû l'interdire implique de dédouaner les émeutiers de leur responsabilités, et de leurs fautes. Ici, quelle que soit la responsabilité de l'Etat, ils sont coupables de réagir par la violence, de la disproportion de leur réaction, de la cible de leur violence (l'Etat), en plus du fait qu'ils abîment grandement le vivre-ensemble et salissent l'image de la communauté musulmane.

4) Enfin, sur la question des munitions, je pense à nouveau ne pas être obsessionnel dans un sens ni dans l'autre. Les responsabilités de chacun doivent être évaluées, je pense que nous sommes d'accord là-dessus, mais j'ai l'impression que de ton côté, tu juges que l'Etat est le plus à blâmer, puis l'extrêmiste, puis les émeutiers (j'avais l'impression dans un premier temps que tu les innocentais complètement, cela ne semble pas être le cas). Pour les raisons qui précèdent (réactions illégales et extrêmement violentes versus comportement légal bien que condamnable), je ne peux pas te rejoindre.

Qu'en penses-tu ?


Citation
gustavo321 a écrit:
Vous renversez à 180 degré les priorités et la logique de toute réflexion objective devant permettre une appréhension équilibrée et juste de la situation.
Tout d'abord, je ne soutiens en aucun cas la violence excessive des manifestants. Mon propos est d'abord de dénoncer la responsabilité convergente et partagée tant des extrémistes anti-musulmans que des autorités suédoises qui se cachent derrière le concept de ''liberté d'expression'' pour permettre un acte de provocation aussi grave que l'autodafé du Coran au coeur d'une population musulmane.
Vous inversez tout et faites preuve de partialité en vous focalisant entièrement sur les effets et conséquences d'un acte provocateur grave, sans prendre en compte cette gravité. En fait, vous semblez ne pas du tout mesurer la violence du geste des extrémistes anti-musulmans (attaque directe à la symbolique et la foi des croyants, à travers l'autodafé de leur livre sacré), en restant de manière unilatérale et déséquilibrée focalisée sur la seule réaction des personnes agressées dans leur foi et leur identité.
Je reviens maintenant sur certains de vos propos qui me semblent soit peu défendables, soit déplacés.

''Par contre, le droit à la liberté d'expression est un trésor fondamental des sociétés occidentales, et une valeur à peu près absolue ...Dès lors, il est dans son droit de brûler un livre afin de s'exprimer, en ce compris si c'est dans le but de provoquer des réactions.''
C'est là où vous êtes dans une posture renversée et totalement injustifiée et injustifiable. D'une part, votre sacralisation absolutiste de la ''liberté d'expression'', de cette manière outrancière et idéaliste (pour ne par dire utopique), est excessive. Aucune liberté, quelle qu'elle soit, ne peut justifier qu'elle se fasse au détriment d'autres libertés, toutes aussi fondamentales et vitales, tel, ici, la liberté du culte et de croyance. Mais le plus grave, est qu'aussitôt brandi ce droit mythique et ''absolu'' à la liberté d'expression'', vous en concluez avec une facilité et une irresponsabilité déconcertante, que ''il (l'extrémiste suédois) est dans son droit de brûler un livre afin de s'exprimer...). Eh bien elle est bien belle, votre '' liberté d'expression''! ... L'image est parlante pourtant d'elle-même : vous venez chez des gens (il est précisé que l'extrémiste suédois va faire son autodafé dans des quartiers à forte population musulmane), qui sont là tranquilles, ne vous ont rien fait, rien demandé, vous prenez le livre symbole de leur foi, de leur croyance spirituelle, et vous le brûlez! Le fonds du message est en fait très clair: en brûlant ce symbole qui est le plus intrinsèquement lié à l'identité et la foi de cette population musulmane, vous lui signifiez avec une violence incroyable que vous souhaitez son élimination, son autodafé, le faire disparaitre de cette société. De quelle ''liberté'' parlez-vous?

''S'il y a bien un de ces acteurs qui n'est pas le responsable mais est la victime ici, c'est bien l'Etat. Alors à la rigueur, l'Etat aurait pu interdire l'événement du brûleur de Coran au nom de l'ordre public...''
Vous inversez encore les choses en fonction de vos penchants et désirs. L'Etat est responsable du maintien de l'ordre public et se ''doit'' d'interdire et d'éviter la manifestation de tels actes extrémistes d'appels à la haine et au rejet. Ce n'est pas '' à la rigueur'' qu'il aurait ''pu'', mais de toute évidence il aurait '' dû '' empêcher ces actes, comme vous le dites vous même si bien, ''au nom de l'ordre public''

''Considérer comme tu le fais que l'Etat est responsable de cette situation me semble la pire des conclusions pour le vivre-ensemble''
C'est à l'Etat de faire en sorte que soit préservé l'ordre public et ''le vivre ensemble'', en évitant les crispations, les provocations et les actes de violence symbolique dirigés contre une communauté, ses croyances et sa foi.

''C'est exactement la crainte de l'extrême droite. Dire ce que tu dis, c'est donner des munitions à Zemmour et aller dans le sens de l'incompatibilité de l'Islam avec les valeurs européennes.''
En essayant coûte que coûte et de manière obsessionnelle d'éviter de ''donner des munitions'' à l'extrême-droite, et en vous focalisant en priorité sur la seule ''réaction'' des manifestants, vous refusez, encore et encore, d'avoir une vision globale et équilibrée de la situation. Et, au passage, l'extrême-droite fasciste et anti-musulmane telle que représentée par ce triste individu en Suède, n'a pas de ''crainte'' , elle n'a en elle que des peurs inconscientes, de la haine et du rejet. Quand à la question, tellement instrumentalisée et brandie par ces mouvements extrémistes, de la soit-disante '' incompatibilité de l'Islam avec les valeurs européennes'', seuls les esprits limités ou les ignorants peuvent croire à une telle incompatibilité. Mais c'est là le sujet d'un autre long débat, un long débat ...''

''une analyse comme la tienne me fait vraiment peur.''
Mais non, il n'y a aucune raison!



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/22 16:03 par Dam G.
D
19 avril 2022 14:15
J'ajouterais encore que ce n'est pas uniquement à l'Etat qu'incombe la responsabilité du vivre-ensemble, mais à tous. Si clairement, le comportement du bruleur de Coran est mauvaise pour le vivre-ensemble, la réaction des émeutiers l'est encore bien plus (de mon point de vue), dans la mesure où lui reste dans les clous de ce qui est autorisé dans la culture et la législation européenne, tandis que les émeutiers ont une réaction inacceptable (violence illégale en réaction à un acte nul mais légal).

Ces gens-là se tirent une balle dans le pied.

Par ailleurs, s'agissant de la liberté d'expression vs liberté de religion : la liberté de religion n'implique pas qu'on n'a pas la droit de critiquer ou d'insulter la religion d'un autre, elle implique simplement qu'on a le droit de pratiquer sa religion. Il n'y a pas de droit à ne pas être offensé >>> la réponse doit être d'ignorer ou de contre-argumenter face à la critique. Mais attaquer la police et les biens, c'est non.
Citation
gustavo321 a écrit:
''Qui veut d'un retour de la censure, de l'interdiction du blasphème et du délit d'opinions dans nos sociétés ?''
Pas moi en tous cas! Vous vous emportez et vous enflammez, et ne voyez pas les choses calmement et dans leur globalité. Il ne s'agit nullement de justifier les violences des manifestants. Mais face à des gestes aussi graves que ceux de cet illuminé suédois, il faut savoir mettre en perspective la gravité de tels gestes et arrêter de servir à la chaîne la chanson tellement instrumentalisée de la '' liberté d'expression '' comme valeur suprême et sans limites. Aucune liberté n'est ''absolue'' et supérieure aux autres libertés, et il y a en la matière, un équilibre et une cohésion entre toutes les '' libertés '' à respecter et à garder à l'esprit.

''Par contre, effectivement, porter atteinte de manière délibérée, gratuite et provocatrice aux croyances, à la foi et aux symboles de quelque religion ou croyance, ça peut faire de de l'auteur de ces propos ou actes un sale con.''
Mais ce n'est pas suffisant que de dire celà, concernant notre sujet. Il faudrait encore que les autorités compétentes du pays concerné, prennent les mesures et dispositions nécessaires, pour empêcher que ce ''sale con'' (et là on est totalement en accord!) n'insulte la foi et l'identité intime de toute une population, à travers ce autodafé du Coran, un geste qui va à l'encontre de tous les principes et droits sensés gérer le ''vivre ensemble'' dans une société qui se veut démocratique et tolérante ...
19 avril 2022 14:22
tu confirmes que tu t'es mal renseigné sur le(s) évènement(s) ... je t'ai mis un article de la bbc plus haut, comme exemple ...

Ok, je suis facho maintenant ... mezyan assidi wakha ....


Citation
csn1603 a écrit:
Je me prends pour celui qui va te corriger et encore une fois exposer ta malhonnêteté.

L'article parle d'une manifestation qui s'est déroulé le "15 avril 2022 à Örebro et Norrköping en Suède". Les manifestants sont des antifas non-musulmans qui se sont rassemblés contre la tenue d’un rassemblement islamophobe dans les 2 villes.

Pourquoi tu accuses seulement les musulmans d'être les auteurs de ces violences ?

T'es malhonnête et manipulateur comme les fachos que l'on voit sur Twitter.
D
19 avril 2022 14:26
Après, je n'oublie pas qu'on est loin, et que l'enchainement précis des événements n'est pas tout à fait clair.
Citation
Dam G a écrit:
J'ajouterais encore que ce n'est pas uniquement à l'Etat qu'incombe la responsabilité du vivre-ensemble, mais à tous. Si clairement, le comportement du bruleur de Coran est mauvaise pour le vivre-ensemble, la réaction des émeutiers l'est encore bien plus (de mon point de vue), dans la mesure où lui reste dans les clous de ce qui est autorisé dans la culture et la législation européenne, tandis que les émeutiers ont une réaction inacceptable (violence illégale en réaction à un acte nul mais légal).

Ces gens-là se tirent une balle dans le pied.

Par ailleurs, s'agissant de la liberté d'expression vs liberté de religion : la liberté de religion n'implique pas qu'on n'a pas la droit de critiquer ou d'insulter la religion d'un autre, elle implique simplement qu'on a le droit de pratiquer sa religion. Il n'y a pas de droit à ne pas être offensé >>> la réponse doit être d'ignorer ou de contre-argumenter face à la critique. Mais attaquer la police et les biens, c'est non.
R
19 avril 2022 15:33
Quand on est contre la délinquance pour certains on n'est traité de fachos ,si on dénonce le comportement de certains nombre d'immigrés d'origine africaines on est traité de racistes,c'est ça la seule réponse que trouve a dire les vendeurs de hachiche .
g
19 avril 2022 16:47
''éviter une pensée amalgamée qui aurait du mal à distinguer les responsabilités de chacun : responsabilité de l'extrêmiste anti-islam ...''

L'extrémisme religieux, ou intellectuel de manière plus générale, est condamnable et par sa focalisation et son angle de perception obtus, est incapable de percevoir la réalité dans toute son ampleur, sa diversité et ses richesses. Si le sujet portait sur l'extrémisme religieux, ou s'il y avait à débattre d'incidents ou événements en relation avec l'intégrisme et l'extrémisme religieux, vous me verrez réagir de manière aussi ferme sue claire pour critiquer la posture de l'intégrisme.
En fait, toute appréhension du réel ne peut se faire à travers une approche dogmatique, fermée et centrée sur un élément de la réalité. La vérité est plus vaste, est mouvante et multiforme. Elle ne peut être uniquement blanche ou noire, ci ou ça, mais tout cela à la fois. Et c'est ce que critiquais dans votre approche, où je percevais une forme d'intolérance, car entierement centrée sur cette préoccupation à préserver d'abord et avant tout cette '' liberté d'expression '' que vous concevez d'une manière qui me semble sans nuance et absolutiste. Et en tous les cas en faisant peu de cas de la violence de l'acte d'autodafé et de la violence subie par la communauté musulmane face à un tel acte.
Je le répète et pour moi c'est clair, la liberté d'expression, dans une société démocratique évoluée, ne peut servir de prétexte à de telles violences de la part d'extrémistes appelant à la haine. Et sincèrement, je ne vois aucun argument raisonnable, solide et convaincant dans vos réponses, qui serait à même de me faire changer d'avis.

''la liberté de religion n'implique pas qu'on n'a pas la droit de critiquer ou d'insulter la religion d'un autre, elle implique simplement qu'on a le droit de pratiquer sa religion. Il n'y a pas de droit à ne pas être offensé ''
Je ne partage pas du tout ce point de vue, dont je vous laisse la responsabilité. Oui pour toute approche critique d'une religion. Non aux insultes et à l'opprobre. C'est justement là que se situe la frontière à ne pas dépasser. On peut dialoguer entre religions, entre athées et religieux, avec un esprit critique, exprimer ses réserves sur tels ou tels concepts ou dogmes, mais sans insulter et offenser. Vous semblez vouloir instituer un ''droit d'offenser'' les croyances et la foi d'autrui sans que cela puisse prêter à conséquences ! ... Il y a une grande différence entre l'offense et la critique. La première nuit et détruit, tandis que la seconde corrige et construit.

''Alors ici, j'entends que chacun peut avoir son opinion. Je pense pour ma part qu'il est légitime que l'Etat n'ait pas interdit la manifestation avec brûlage du Coran.''

Je suis en désaccord total avec vous sur cette approche. L'Etat n'a aucune légitimité pour ce faire. Bien au contraire, en refusant d'interdire une telle manifestation de haine et de violence, il abdique vis-à-vis de ses responsabilités en tant qu'arbitre et garant de l'ordre public et de la sécurité. Je ne peux vous rejoindre et communier avec vous sur cette question.

''Aucune liberté n'est absolue, mais la liberté d'expression s'en rapproche. ''
Mais non! C'est une construction théorique et abstraite que vous tentez car elle vous séduit peut être ou vous plaît, mais la réalité est plus complexe que cela. La réalité est quelque part dans une synthèse et une cohabitation négociée et équilibrée entre tous les droits et libertés, l'élément fondamental à respecter pour la cohésion et le fonctionnement harmonieux de tout cette complexité intellectuelle et philosophique étant la modération, la tolérance et l'ouverture d'esprit.

''recourir à la violence pour que ça ne se reproduise plus joue très clairement contre l'image de l'Islam et de la communauté musulman malheureusement.''
La violence des manifestants est condamnable. Mais l'Islam, en tant que religion, n'a rien à voir avec ces violences, sauf à vouloir coûte que coûte l'en inculper.
En conclusion, j'ai vraiment du mal à adhérer à votre posture générale, même si, il y a un élément de base que nous semblons partager, à savoir le refus des violences des manifestants. Mais sur le reste, je reste en désaccord avec vous. La liberté d'expression ne jouit d'aucun absolu à même de justifier l'agression et l'offense haineuse et violente menée contre une communauté vivant sa foi de manière pacifique au sein de la société.

Citation
Dam G a écrit:
Après, je n'oublie pas qu'on est loin, et que l'enchainement précis des événements n'est pas tout à fait clair.
D
19 avril 2022 17:44
Merci pour ce nouvel échange.

Ici soyons pragmatique : vous me dites que la liberté d'expression n'est pas absolue (et qu'aucune liberté ne l'est). Je vous réponds que je suis bien d'accord, mais que la liberté d'expression s'en rapproche, car elle va moins souvent qu'une autre entrer en contradiction avec d'autres droits et libertés fondamentales.

Vous jugez qu'ici, elle entre en contradiction avec la liberté de culte et de religion des personnes offensées. Je vous réponds que ce n'est pas le cas, car lesdites personnes ici ne voient en rien la possibilité de pratiquer leur culte comme ils l'entendent être altérées ou diminuées d'une façon ou d'une autre. Ils demeurent libres en tous points à cet égard.

Ce qui provoque leur réaction, ce n'est pas que leur liberté de culte est amoindrie, c'est qu'ils ont (de bon droit) le sentiment que leur culte n'est pas respecté. Or, il n'existe aucun droit à ne pas voir ses croyances être offensées.

Qu'en pensez-vous ? Quand vous dites que la liberté de d'expression n'est pas absolue et doit s'accorder avec les autres libertés, auxquelles pensez-vous ? Si c'est à la liberté de culte, de quelle manière ? Sinon de quoi parle-t-on ? Adhérez-vous à la pensée, que je trouve très dangereuse, d'un droit à ne pas être offensé (qui actuellement n'existe pas) ?

Autre point au sujet de cette citation : "Je le répète et pour moi c'est clair, la liberté d'expression, dans une société démocratique évoluée, ne peut servir de prétexte à de telles violences de la part d'extrémistes appelant à la haine. Et sincèrement, je ne vois aucun argument raisonnable, solide et convaincant dans vos réponses, qui serait à même de me faire changer d'avis."

Ici, parlez vous de jugement de fond/moral ou de droit/loi ? La question est importante. Je vous rejoins sur le fait qu'il serait souhaitable que de telles provocations n'aient pas lieu. Pour autant, du point de vue du droit et des règles, il est évident qu'elles sont légales, et doivent le rester, que ce soit en vertu de l'importance de la liberté dans nos sociétés, ou en raison de l'importance de la possibilité d'exprimer toutes les opinions dans les débats qui traversent nos sociétés.

Par ailleurs, il me semble que vous percevez ma position sur l'importance de la liberté d'expression comme dirigée par un certain dogmatisme. Je ne pense pas. Je n'accorde pas d'importance à cette liberté pour des raisons idéologiques, mais parce que je crois en la valeur intrinsèque de la liberté d'une part, en son apport indiscutable pour le débat dans nos sociétés d'autre part. Il s'agit d'un trésor de la société occidentale qui a mis une éternité à émerger et a contribué à son essor intellectuel et démocratique.

S'agissant de votre distinction entre l'insulte et la critique, je tiens également à relever que cette frontière n'est absolument pas hermétique, et qu'en tout temps, les religions (mais pas seulement) ont jugé offensantes les positions qui ne correspondaient pas à leurs prescrits. Si donc je souhaite que personne n'injurie les religions (ou les croyances), il me semble indispensable de ne pas octroyer aux croyants la possibilité d'interdire ce qu'ils estiment offensants, car c'est réouvrir les portes à tous les formes d'obscurantismes. Les croyants doivent accepter, comme tous dans nos sociétés, que certains n'adhèrent pas à leurs positions.

Autre point, vous incriminez l'Etat de ne pas faire respecter l'ordre public, ce que vous omettez, c'est que si certes les émeutiers sont provoqués (et nous nous rejoignons sur le fait de réprouver le fait de brûler le Coran), ce sont eux qui troublent l'ordre public. Si la communauté musulmane avait eu la réaction idéale ( à savoir ne pas réagir à une provocation de bas étage, ou à tout le moins ne pas s'en prendre aux représentants de l'Etat) les extrêmistes seraient rentrés chez eux (ou auraient provoqué eux des troubles à l'ordre public en devenant eux-mêmes violents).

Et si l'Etat devait nécessairement empêcher de brûler le Coran, parce que les émeutiers allaient nécessairement devenir innacceptablement violents, est-ce que vous n'êtes pas en train de dire ceux-ci sont incapables d'adopter un comportement adapté à la société où ils ont choisi de vivre ?
Citation
gustavo321 a écrit:
''éviter une pensée amalgamée qui aurait du mal à distinguer les responsabilités de chacun : responsabilité de l'extrêmiste anti-islam ...''

L'extrémisme religieux, ou intellectuel de manière plus générale, est condamnable et par sa focalisation et son angle de perception obtus, est incapable de percevoir la réalité dans toute son ampleur, sa diversité et ses richesses. Si le sujet portait sur l'extrémisme religieux, ou s'il y avait à débattre d'incidents ou événements en relation avec l'intégrisme et l'extrémisme religieux, vous me verrez réagir de manière aussi ferme sue claire pour critiquer la posture de l'intégrisme.
En fait, toute appréhension du réel ne peut se faire à travers une approche dogmatique, fermée et centrée sur un élément de la réalité. La vérité est plus vaste, est mouvante et multiforme. Elle ne peut être uniquement blanche ou noire, ci ou ça, mais tout cela à la fois. Et c'est ce que critiquais dans votre approche, où je percevais une forme d'intolérance, car entierement centrée sur cette préoccupation à préserver d'abord et avant tout cette '' liberté d'expression '' que vous concevez d'une manière qui me semble sans nuance et absolutiste. Et en tous les cas en faisant peu de cas de la violence de l'acte d'autodafé et de la violence subie par la communauté musulmane face à un tel acte.
Je le répète et pour moi c'est clair, la liberté d'expression, dans une société démocratique évoluée, ne peut servir de prétexte à de telles violences de la part d'extrémistes appelant à la haine. Et sincèrement, je ne vois aucun argument raisonnable, solide et convaincant dans vos réponses, qui serait à même de me faire changer d'avis.

''la liberté de religion n'implique pas qu'on n'a pas la droit de critiquer ou d'insulter la religion d'un autre, elle implique simplement qu'on a le droit de pratiquer sa religion. Il n'y a pas de droit à ne pas être offensé ''
Je ne partage pas du tout ce point de vue, dont je vous laisse la responsabilité. Oui pour toute approche critique d'une religion. Non aux insultes et à l'opprobre. C'est justement là que se situe la frontière à ne pas dépasser. On peut dialoguer entre religions, entre athées et religieux, avec un esprit critique, exprimer ses réserves sur tels ou tels concepts ou dogmes, mais sans insulter et offenser. Vous semblez vouloir instituer un ''droit d'offenser'' les croyances et la foi d'autrui sans que cela puisse prêter à conséquences ! ... Il y a une grande différence entre l'offense et la critique. La première nuit et détruit, tandis que la seconde corrige et construit.

''Alors ici, j'entends que chacun peut avoir son opinion. Je pense pour ma part qu'il est légitime que l'Etat n'ait pas interdit la manifestation avec brûlage du Coran.''

Je suis en désaccord total avec vous sur cette approche. L'Etat n'a aucune légitimité pour ce faire. Bien au contraire, en refusant d'interdire une telle manifestation de haine et de violence, il abdique vis-à-vis de ses responsabilités en tant qu'arbitre et garant de l'ordre public et de la sécurité. Je ne peux vous rejoindre et communier avec vous sur cette question.

''Aucune liberté n'est absolue, mais la liberté d'expression s'en rapproche. ''
Mais non! C'est une construction théorique et abstraite que vous tentez car elle vous séduit peut être ou vous plaît, mais la réalité est plus complexe que cela. La réalité est quelque part dans une synthèse et une cohabitation négociée et équilibrée entre tous les droits et libertés, l'élément fondamental à respecter pour la cohésion et le fonctionnement harmonieux de tout cette complexité intellectuelle et philosophique étant la modération, la tolérance et l'ouverture d'esprit.

''recourir à la violence pour que ça ne se reproduise plus joue très clairement contre l'image de l'Islam et de la communauté musulman malheureusement.''
La violence des manifestants est condamnable. Mais l'Islam, en tant que religion, n'a rien à voir avec ces violences, sauf à vouloir coûte que coûte l'en inculper.
En conclusion, j'ai vraiment du mal à adhérer à votre posture générale, même si, il y a un élément de base que nous semblons partager, à savoir le refus des violences des manifestants. Mais sur le reste, je reste en désaccord avec vous. La liberté d'expression ne jouit d'aucun absolu à même de justifier l'agression et l'offense haineuse et violente menée contre une communauté vivant sa foi de manière pacifique au sein de la société.
g
19 avril 2022 20:50
''la liberté d'expression s'en rapproche, car elle va moins souvent qu'une autre entrer en contradiction avec d'autres droits et libertés fondamentales.''
Vous établissez encore des échelles de valeurs entre des droits et libertés, de manière subjective et en fonction de vos propres penchants. Et ce, en usant de superlatifs tels que '' moins souvent que ...''. ça reste totalement subjectif.

''lesdites personnes ici ne voient en rien la possibilité de pratiquer leur culte comme ils l'entendent être altérées ou diminuées d'une façon ou d'une autre. ''
Les extrémistes suédois en question , à travers cet autodafé du Coran, ont directement et violemment insulté et violenté les sentiments et l'identité intrinsèque des membres de la communauté musulmane. Ce faisant, ils les empêchent, en déployant des moyens de coercition intellectuelle et psychologique violents, de vivre leur foi en toute paix et conscience. En contradiction et violation de tous les principes moraux de ce ''vivre ensemble'' que vous évoquez si souvent.
Vous me direz encore qu'il n'existe pas de ''droit à pratiquer sa foi en paix et sans être offensé''. Je répondrais que vous inventez vous même un droit inexistant à mes yeux jusqu'ici, et qui est ''le droit d'offenser''. Vous re-insistez en effet en affirmant que ''il n'existe aucun droit à ne pas voir ses croyances être offensées''. Par déduction donc, et à vos yeux, il existerait un ''droit d'offenser'' ? ... C'est indéfendable tant du point de vue du droit que de la morale, que celle-ci repose sur des valeurs laïques ou religieux. Ainsi et concernant votre question, ''Adhérez-vous à la pensée, que je trouve très dangereuse, d'un droit à ne pas être offensé ... ?'', je réponds dans hésiter: totalement. Et cela, comme je l'ai dis en vertu des principes et valeurs du vivre ensemble et autres valeurs morales de respect d'autrui et de ses convictions religieuses.
Vous m'interrogez, '' Ici, parlez vous de jugement de fond/moral ou de droit/loi ? ''. Qu'il s'agisse de droit ou de morale, il n'existe nulle part ce ''droit d'offenser'' que vous vous ingeniez à vouloir faire exister. Sur le plan de vue de la morale et des règles connues de bienséance, du ''vivre ensemble'' et du respect d'autrui et de ses convictions, on ne peut envisager de manière saine et objective un tel ''droit d'offenser''

''Les croyants doivent accepter, comme tous dans nos sociétés, que certains n'adhèrent pas à leurs positions''
Vous oubliez juste une chose, concernant l'affaire dont on débat: les ''croyants'' dont vous parlez ici, la communauté musulmane en l'occurrence, n'ont rien demandé, et rien refusé. Et n'ont jamais demandé que la société suédoise dans son ensemble '' adhère à leurs positions''. Ils vivent leur foi tranquillement pour leur quasi majorité, en ne faisant preuve d'aucun prosélytisme. En opposition, le fasciste et islamophobe suédois vient, chez eux, sous leur nez, brûler un Coran. De quelle acceptation parlez-vous? Cette violence à l'encontre de cette communauté vous semble-t-elle à ce point minime et sans gravité pour que vous l'abordiez avec autant de légèreté et si peu de compassion et de condamnation ?

''est-ce que vous n'êtes pas en train de dire ceux-ci sont incapables d'adopter un comportement adapté à la société où ils ont choisi de vivre ?''
Ne me faites pas dire ce que je n'ai jamais dis. Je le répète encore si cela ne vous a pas semblé clair: je dénonce certaines réactions violentes et susceptibles de nuire à l'ordre et la sécurité publiques. Mon propos est centré sur l'analyse du geste de l'autodafé à l'origine et à la source du problème. Par contre il me paraît opportun et juste de vous renvoyez votre question à l'envers, ce qui me paraît plus ''moral'' et moins injuste dans le cas de l'affaire nous intéressant: Est-ce que vous n'êtes pas entrain de dire que celui-ci (l'islamophobe suédois) est incapable d'adopter un comportement adapté aux valeurs morales et philosophiques qui régissent le vivre ensemble dans les sociétés occidentales modernes ? Et si tel est le cas, n'appartient-il pas aux autorités du pays de faire en sorte que de tels violences symboliques (l'autodafé) n'aient plus lieu?
Je le répète, votre posture générale manque cruellement (et injustement) d'empathie et de compassion vis-à-vis des principales victimes de cet autodafé, les membres de la communauté musulmane. Vous défendez un ''droit à l'offense'', là où il y a lieu de soutenir un droit de vivre sa foi et ses croyances en toute paix. Cette posture repose totalement sur un préjugé subjectif selon lequel la ''liberté d'expression'' est une valeur sacrée et absolue qui peut légitimer et justifier certains dépassements, notamment un soit-disant ''droit d'offenser''. Je ne peux absolument pas souscrire à une telle démarche ... Il n'y a rien de pire que de brûler les livres, surtout lorsqu'ils sont sacrés. Il y a là une symbolique qui rappelle certaines pages sombres et douloureuses de l'histoire de l'humanité ...
R
19 avril 2022 22:18
Je suis d'accord un musulmans doit pratiquer sa religion sans restrictions et dans n'importe quel pays du moment qu'il respecte les lois, comme un non pratiquant doit avoir les mêmes droits encore plus dans les pays Musulmans et ne pas les mettres en prison parcequ'il mange en plein ramadan. La tolérance et la libertée doit être la priorité des lois des pays.

Citation
gustavo321 a écrit:
''la liberté d'expression s'en rapproche, car elle va moins souvent qu'une autre entrer en contradiction avec d'autres droits et libertés fondamentales.''
Vous établissez encore des échelles de valeurs entre des droits et libertés, de manière subjective et en fonction de vos propres penchants. Et ce, en usant de superlatifs tels que '' moins souvent que ...''. ça reste totalement subjectif.

''lesdites personnes ici ne voient en rien la possibilité de pratiquer leur culte comme ils l'entendent être altérées ou diminuées d'une façon ou d'une autre. ''
Les extrémistes suédois en question , à travers cet autodafé du Coran, ont directement et violemment insulté et violenté les sentiments et l'identité intrinsèque des membres de la communauté musulmane. Ce faisant, ils les empêchent, en déployant des moyens de coercition intellectuelle et psychologique violents, de vivre leur foi en toute paix et conscience. En contradiction et violation de tous les principes moraux de ce ''vivre ensemble'' que vous évoquez si souvent.
Vous me direz encore qu'il n'existe pas de ''droit à pratiquer sa foi en paix et sans être offensé''. Je répondrais que vous inventez vous même un droit inexistant à mes yeux jusqu'ici, et qui est ''le droit d'offenser''. Vous re-insistez en effet en affirmant que ''il n'existe aucun droit à ne pas voir ses croyances être offensées''. Par déduction donc, et à vos yeux, il existerait un ''droit d'offenser'' ? ... C'est indéfendable tant du point de vue du droit que de la morale, que celle-ci repose sur des valeurs laïques ou religieux. Ainsi et concernant votre question, ''Adhérez-vous à la pensée, que je trouve très dangereuse, d'un droit à ne pas être offensé ... ?'', je réponds dans hésiter: totalement. Et cela, comme je l'ai dis en vertu des principes et valeurs du vivre ensemble et autres valeurs morales de respect d'autrui et de ses convictions religieuses.
Vous m'interrogez, '' Ici, parlez vous de jugement de fond/moral ou de droit/loi ? ''. Qu'il s'agisse de droit ou de morale, il n'existe nulle part ce ''droit d'offenser'' que vous vous ingeniez à vouloir faire exister. Sur le plan de vue de la morale et des règles connues de bienséance, du ''vivre ensemble'' et du respect d'autrui et de ses convictions, on ne peut envisager de manière saine et objective un tel ''droit d'offenser''

''Les croyants doivent accepter, comme tous dans nos sociétés, que certains n'adhèrent pas à leurs positions''
Vous oubliez juste une chose, concernant l'affaire dont on débat: les ''croyants'' dont vous parlez ici, la communauté musulmane en l'occurrence, n'ont rien demandé, et rien refusé. Et n'ont jamais demandé que la société suédoise dans son ensemble '' adhère à leurs positions''. Ils vivent leur foi tranquillement pour leur quasi majorité, en ne faisant preuve d'aucun prosélytisme. En opposition, le fasciste et islamophobe suédois vient, chez eux, sous leur nez, brûler un Coran. De quelle acceptation parlez-vous? Cette violence à l'encontre de cette communauté vous semble-t-elle à ce point minime et sans gravité pour que vous l'abordiez avec autant de légèreté et si peu de compassion et de condamnation ?

''est-ce que vous n'êtes pas en train de dire ceux-ci sont incapables d'adopter un comportement adapté à la société où ils ont choisi de vivre ?''
Ne me faites pas dire ce que je n'ai jamais dis. Je le répète encore si cela ne vous a pas semblé clair: je dénonce certaines réactions violentes et susceptibles de nuire à l'ordre et la sécurité publiques. Mon propos est centré sur l'analyse du geste de l'autodafé à l'origine et à la source du problème. Par contre il me paraît opportun et juste de vous renvoyez votre question à l'envers, ce qui me paraît plus ''moral'' et moins injuste dans le cas de l'affaire nous intéressant: Est-ce que vous n'êtes pas entrain de dire que celui-ci (l'islamophobe suédois) est incapable d'adopter un comportement adapté aux valeurs morales et philosophiques qui régissent le vivre ensemble dans les sociétés occidentales modernes ? Et si tel est le cas, n'appartient-il pas aux autorités du pays de faire en sorte que de tels violences symboliques (l'autodafé) n'aient plus lieu?
Je le répète, votre posture générale manque cruellement (et injustement) d'empathie et de compassion vis-à-vis des principales victimes de cet autodafé, les membres de la communauté musulmane. Vous défendez un ''droit à l'offense'', là où il y a lieu de soutenir un droit de vivre sa foi et ses croyances en toute paix. Cette posture repose totalement sur un préjugé subjectif selon lequel la ''liberté d'expression'' est une valeur sacrée et absolue qui peut légitimer et justifier certains dépassements, notamment un soit-disant ''droit d'offenser''. Je ne peux absolument pas souscrire à une telle démarche ... Il n'y a rien de pire que de brûler les livres, surtout lorsqu'ils sont sacrés. Il y a là une symbolique qui rappelle certaines pages sombres et douloureuses de l'histoire de l'humanité ...
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