NOUVELOBS.COM | 11.07.2007 | 12:39 2 réactions La Bosnie commémore le douzième anniversaire du massacre de 8.000 musulmans, exécutés par les forces bosno-serbes après la chute de l'enclave de Srebrenica, en juillet 1995. Les restes de 465 nouvelles victimes retrouvées dans des fosses communes doivent être inhumés. Les restes de 465 victimes du massacre de Srebrenica doivent être inhumés, mercredi 11 juillet, dans cette ville meurtrie de l'est de la Bosnie, théâtre de la pire tuerie commise en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Ils seront enterrés lors d'une cérémonie marquant le 12e anniversaire de la mort de 8.000 hommes et garçons, exécutés par les forces bosno-serbes après la chute de l'enclave musulmane de Srebrenica en juillet 1995.
En présence de Carla Del Ponte
Trois camions sont partis, lundi, d'une morgue du centre de la Bosnie, passant par Sarajevo, la capitale, où les habitants ont déposé une poudre blanche au parfum de rose en signe de respect au passage du convoi. Plusieurs centaines de personnes étaient alignées sur le parcours des véhicules qui ont marqué une pause devant un bâtiment où des personnes s'étaient rassemblées pour prier. Plus de 30.000 personnes devraient assister aux funérailles mercredi, dont la procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), basé à La Haye, Carla del Ponte. Un millier de policiers seront déployés pour prévenir tout débordement.
Génocide
Comme les 2.400 morts déjà enterrés au mémorial de Srebrenica-Potocari, les 465 victimes ont été trouvées dans des fosses communes près de la ville martyre et identifiées grâce à une analyse ADN. A l'exception d'une femme de 75 ans, tous étaient de sexe masculin, âgés de 13 à 77 ans. La Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye a jugé en février que les forces bosno-serbes avaient commis un génocide à Srebrenica. Le massacre s'était déroulé quelques mois avant la fin de la guerre en Bosnie (1992-95). Les deux principaux suspects recherchés pour ce crime, les anciens chefs politique et militaire bosno-serbes Radovan Karadzic et Ratko Mladic, inculpés par le TPI, n'ont toujours pas été arrêtés. (Avec AP)
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