Le Maroc connaît une mutation de sa démographie, marquée par un vieillissement de sa population, conséquence du fléchissement de la fécondité et de l'allongement de la durée de vie. Les Personnes âgées (PA) représentaient 4 % de la population en 1960, 10 % en 2015 (soit plus de 3 millions) et passeront à 14 % en 2025 et 25 % en 2050. Leur population augmente également de 3,3 % par an contre 0,3 % pour la population globale et la moitié d’entre eux ont plus de 66,7 ans. Cette augmentation de la proportion des PA est souvent regardée avec une certaine inquiétude quant à la capacité du pays à faire face aux défis qu'elles vont représenter à l'avenir. Une préoccupation à relativiser : la notion de PA est très arbitraire car assimilée à celle du départ en retraite entre 60 et 65 ans
A quel âge est on vieux au Maroc? «L'âge de la vieillesse » devrait plutôt se référer à un seuil physiologique biofonctionnel couramment utilisé par les gérontologues : l'âge auquel il reste une espérance de vie de 10 ans, sachant que les premiers signes de perte d'autonomie apparaissent en général 10 ans avant la mort. Une enquête nationale en 2006 a montré à cet égard que 80 % des PA sont sans incapacité et capables d'exécuter l'ensemble des tâches quotidiennes et que seules 6,9 % des PA ont une incapacité lourde. A partir de cette étude, on peut estimer d’ailleurs que l’entrée dans la vieillesse se fait réellement vers 67/68 ans, ce qui diminue par deux le nombre de personnes âgées « physiologiquement » ! Avec le progrès de la médecine et l’amélioration du niveau de vie, une personne de 70 ans est actuellement souvent en meilleur état qu’une personne de 50 ans dans les années 1950 ! Il serait d’ailleurs plus pertinent au niveau médical de séparer la population très hétérogène des plus de 60 ans en deux groupes : un troisième âge sans ou avec peu d'incapacité et un quatrième âge, en général à partir de 75 ans, avec incapacités, là où il faut mettre le maximum de moyens.
Quels sont leurs besoins ? Les conditions de vie des personnes âgées (et en particulier des femmes) sont souvent précaires et leurs besoins sont immenses. En effet, plus des 7/10 sont analphabètes, 3/10 dépendent des autres pour les tâches de la vie quotidienne, 1/10 sont considérés comme pauvres, et plus de la moitié n’ont pas accès aux soins. Plus de 25 % enfin sont obligés de continuer à travailler pour assurer leurs subsistances.
Quels sont leurs principaux problèmes de santé? L’accroissement de la longévité s’accompagne de la multiplication de maladies spécifiques (la moitié des PA étant atteinte d’au moins une maladie chronique). Parmi les plus fréquentes, on peut relever : les pathologies neuro-dégénératives (maladie d'Alzheimer, Parkinson… sans oublier les difficultés à mémoriser) ; l’hypertension et son corolaire, les accidents vasculaires cérébraux – AVC- (les trois quarts des survivants souffrant de séquelles) et les maladies rhumatismales ainsi que l'ostéoporose, des affections distinctes mais voisines et souvent combinées. Parmi les principaux syndromes et facteurs de risque associés, on peut citer la dénutrition, la déshydratation, l’incontinence et surtout les troubles de la marche, les chutes et les fractures du col du fémur. Cette fracture entraîne souvent une perte d'autonomie et a des répercussions sur la santé générale : on sait, par exemple, qu’en France, entre 15 et 20 personnes sur 100 décèdent dans l'année qui suit cet accident.
- Quelle est la prise en charge existante et que fait le Maroc pour ses vieux? Seulement, 20 % des PA disposent d'une couverture sociale et médicale. Peu ont donc accès aux soins. La famille, et en son sein particulièrement, les femmes, continue heureusement de jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des personnes âgées. Or, la montée prévisible, à moyen et long terme, de l’insertion des femmes dans le marché de l’emploi va mettre à mal cette solidarité La prise en charge dans le cadre familial est à terme menacée, notamment aussi par la nucléarisation croissante des ménages (de1982 à 2010, la taille moyenne des ménages est passée de 6 à 4,9 personnes). Par ailleurs, la prise en charge efficace d’une PA nécessite qu’elle soit effectuée par un seul médecin référent à compétence globale et transversale (généraliste, gériatre ou interniste) qui coordonne les soins comme cela se fait en Europe. Ce médecin de famille, chef d’orchestre des soins, n’est malheureusement pas entré dans les mœurs au Maroc. Et pourtant, il n’y aura d’amélioration significative des systèmes de soins au Maroc qu’en mettant progressivement en place ce système pour les PA comme d’ailleurs pour le reste de la population Pour en savoir plus [www.cese.ma]
Ton sujet n'intéresse personne, les yabi préfèrent parler de mariage, de femmes et d'hommes ou de choses qui ne les regardent qu'à moitié.
Certains te diront que si une personne âgée ou handicapé coute trop cher à l'état il est meilleur de les laisser :c Ah la belle époque ou on doit se soutenir jusqu'à la mort est bien fini.
Bonjour, C'est vrai malheureusement que le sujet des personnes âgées n'est pas "vendeur", comme vous le soulignez, mais c'est ""l'honneur d'un pays que de bien s'occuper de ses "anciens" ! Je vois que ce sujet vous a certainement intéressé, donc c'est l'essentiel ! Bonne jounée à vous.
Plus qu un honneur c est un devoir pour un pays "muslim" de s occuper des parsonnes agees qui n ont pas la chance d etre accueillit au sein d une famille bien triste en tt cas...
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