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Des sentiments...
C
4 octobre 2016 09:36
L’histoire que je vais vous conter est inspirée de faits irréels ou pas…Toute ressemblance avec une ou des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite ou pas… Evidemment je dédie cette histoire à mon pote Septime l’homme au biceps type « chamallow »…

Halim a eu une enfance que nous qualifierons de particulière, orphelin à l’âge de trois ans il a été élevé par l’oncle paternel Kaddour un homme foncièrement bon et doux. Kaddour est le père de 8 enfants, travailleur sans relâche c’était pour lui une évidence de recueillir le petit Halim à la mort de ces parents.

C’est ainsi que débuta la vie de Halim, une vie au milieu des ses cousins et cousines, une vie loin de chez lui, une vie sans papa ni maman… Il est écrit que le Seigneur éprouve ces créatures et bien pour le petit Halim les épreuves arrivaient bien vite…

Sa scolarité est peu reluisante, de tempérament rêveur, Halim n’y arrive pas, il n’arrive pas à s’y faire, il ne comprend pas que l’on puisse rester assis huit heures par jour à écrire et écouter des professeurs déprimés et sans enthousiasme. Non c’est décidé il ne veut plus continuer l’école, il veut travailler de ses mains, construire, bâtir et pourquoi pas un jour s’enfuir…

Vivre sans ces parents est une déchirure profonde, le jeune garçon vit avec mais la charge est vraiment lourde à porter. Il est dans un sentiment ambigüe et difficile à comprendre…Car oui il se sent coupable, la culpabilité le ronge. C’est étrange mais pour lui c’est de sa faute si ces parents sont morts…Pourquoi n’est-il pas mort lui aussi ? Pourquoi se retrouve-t-il aujourd’hui seul ? Il leur en veut beaucoup, il s’en veut tellement, il en veut à la terre entière…

Voici donc notre jeune adolescent entamer une formation de plâtrier, évidemment il n’a pas choisi la facilité comme à son habitude. Il a choisi la dureté, le labeur et la pénibilité. A 16 ans il est déjà bâti comme un mâcon turc arborant une jolie moustache semi-cuir et semi-duvet, des épaules bien larges et des avant-bras strillés. Kaddour est fier de son neveu qu’il considère à part entière comme l’un de ses garçons. A chaque fois que Kaddour pose un regard sur Halim il ressent un puissant pincement au cœur, un sentiment indescriptible mais tellement fort…Il aime ce petit, il l’aime tellement, il est le fils de son frère Mohamed et de la belle Samira, parti trop vite, trop tôt.

Halim questionne très souvent Kaddour sur ces parents. C’est un besoin fort pour lui d’avoir le souvenir « vivant » de ces parents disparus. Il a besoin de savoir, il ne veut pas les oublier, il les aime et à travers chaque petite anecdote mentionnée par son oncle ces derniers revivent dans son cœur, dans son âme, ils sont bel et bien présents mais que c’est dur parfois…

Une photo en noir et blanc mise soigneusement dans son portefeuille ne le quitte jamais. Il s’agit de son papa et de sa maman Samira. La photo a été prise le 26 mai 1988 sur le Mont Khadra, elle est belle cette photo, elle est vraie et profonde. Un couple heureux sourire béant avec au milieu un beau petit ange les cheveux tout gonflés et les cuissots grassouillet comme un dindon du Gers.
C
4 octobre 2016 09:37
A 23 ans Halim est aujourd’hui devenu un homme, 183cm de bogossité explosive et sans artifice. Doté d’un poitrail puissant et d’un dos aussi fuselé qu’un Martin F.35 il est aujourd’hui un homme plus que séduisant, il le sait un peu mais il s’en fiche un peu aussi.

Depuis des mois, des semaines, une idée l’obsède, il veut aller en Algérie, il a besoin de voir où il est né, besoin de s’imprégner de là ou ces parents ont grandi et de tenter de s’imaginer où lui, le fruit de l’amour a vu le premier jour.

Il a toujours vécu avec l’omniprésence de la mort, se torturant l’esprit en pensant à la vie de l’au-delà, en se questionnant de façon récurrente sur ses craintes et ses peurs dans le monde invisible mais aujourd’hui une nouvelle page allait s’ouvrir, il était enfin prêt à vivre oui à vivre !

C’est donc avec une certaine appréhension qu’il alla voir Néness Kaddour.

- Rami j’ai besoin d’y aller je veux y aller…
- Mais enfin Halim tu as toujours refusé d’y aller pourquoi aujourd’hui ?
- C’est le moment tonton c’est mon moment…
- Bon écoute il va falloir que l’on passe la case du consulat et si tu résistes à cette épreuve tu résisteras à tout. Le consulat c’est un morceau du bled. Une sorte d’endroit où tu as comme une envie de meurtre au bout de 4 heures d’attente, une envie puissante d’arracher la tête de la personne à l’accueil, il faudra aussi que tu acceptes d’entendre le mécontentement très bruyant de quelques femmes à l’embonpoint évident…
- Tu me fais rire tonton mais je suis prêt, promis…

Ce n’était vraiment pas une blague ce que je disais tonton Kaddour, Halim s’en est bien vite rendu compte. Obtenir des papiers algériens c’est encore plus dur que de tenter de cambrioler la reine d’Angleterre ou de s’introduire au pentagone. Le moustachu présent à l’accueil devient rapidement une personne haïssable au possible qui indique d’un ton désinvolte que les documents sont à Alger et en attente de validation… On a finalement l’impression qu’Alger est une contrée lointaine et retiré du système solaire, une sorte de lieu hors du temps coincé entre Mars et Jupiter… Après trois mois de longue attente les précieux documents sont enfin obtenus : une jolie CNI verte couleur croco et un magnifique passeport siglé République Démocratique et Populaire d’Algérie… Grand moment…

Voici donc notre beau petit Halim partir à la rencontre des siens, à la rencontre de sa vie d’avant, d’aujourd’hui et de demain. Que sortira-t-il de ce voyage ? Etait-ce une bonne idée ? La rencontre que Halim fera dans l’avion changera à jamais le cours de sa vie.

Il était ainsi écrit que le vol Marseille-Oran AH 1069 serait le tournant de sa vie…

Que la vie peut être étrange parfois….
4 octobre 2016 10:03
Pas mal du tout!

Pauvre enfant, la vie ne lui a pas fait de cadeau. Heureusement que dans son malheur, Tonton Kadour l’accueille.

J'ai surkiffé le passage du consulat, c'est tellement vrai!

J'attends avec impatience la suite mais dis-nous tu promets de terminer ton histoire?

Histoire de ne pas s'investir pour rien whistling smiley
4 octobre 2016 10:30
Woaw j ai apprécié le lire smiling smiley

Pour ait ton avoir la suite ? Stp
P
4 octobre 2016 10:37
Salut Mon ami yawning smiley

bon j'ai tout lu pck c toi mais dit moi il manque la fin du recit je reste sur ma faim perplexe

tres bien ecris comme dab

bisou confused smiley
C
5 octobre 2016 09:49
La date est fixé, les billets sont réservés, Halim se rendra en Algérie le 10 juillet, il est impatient mais appréhende aussi grandement ce voyage initiatique vers son pays d’origine, son pays de cœur. Le jour du départ toute la famille est présente, Kheira l’épouse de Kaddour n’arrive pas à contenir ses larmes. Halim c’est comme son fils, c’est son bébé et elle est si inquiète pour lui, elle a peur, elle sait que ce voyage changera à jamais son petit garçon. Les autres frères et sœurs tentent de le prendre à la rigolade, tout le monde se chamaille et se lance des piques.

- Halim l’Algérie c’est comme le cimetière des éléphants normalement, tu y vas juste pour t’y faire enterrer lance taquin Mourad le grand neuneu de la famille.
- Mais non tu verras c’est hyper beau, tu vas te régaler, les gens sont tellement sympas et accueillants lance Fouzia.
- Pense à aller chez Azzedine le vendeur de brochettes, c’est trop bon mais surtout ne fais pas attention à ses mains recouvertes de cambouis car il est aussi mécanicien oui un cuistot/mécanicien c’est surprenant mais cela existe lance Nabil le petit dernier…

Trêve de plaisanteries le départ est imminent c’est Kaddour et Imad qui se chargeront d’accompagner Halim à l’aéroport Marseille-Provence. Imad et Halim ont à peine 5 mois de différence ils ont toujours été très proches limite fusionnels. L’atmosphère dans la voiture est pesante, plus personne ne parle, chacun est dans sa réflexion et plongé dans ces pensées les plus intimes. Halim sent que Kaddour veut lui dire quelque chose mais rien ne sort.

Après avoir enregistré ces bagages direction la zone d’embarquement et le moment tant redouté des adieux.

- Tonton je te remercie pour tout, je ne sais pas comment te dire ce que je ressens.
- Viens dans mes bras mon garçon et pardonne-moi pour tout…
- Pardonner ? Mais enfin Rami pourquoi dis-tu une chose pareille ?
- Tout ce que j’ai fais c’était pour ton bien ne l’oublie jamais wouldi…
- Embrasse fort tata Kheira et toute la famille je vous appelle quand j’y suis InchAllah…

Les pas en direction de l’avion sont lents et précis, il présente ces billets à l’hôtesse de l’air qui est badigeonnée de maquillage, elle fait penser à une tenancière de bordel dans les favelas de Sao Paulo. Rangée 26-A lui dit-elle, un emplacement prés du hublot sa place préférée, génial…

Un Hajj est déjà assis au milieu, un homme qui semble assez froid limite austère, belle barbe blanche et yeux gris pénétrants il se salue courtoisement. Halim aime beaucoup l’ambiance qui règne au sein de cet avion, on est bien loin d’un Paris-Shanghai ou d’un Genève-Singapour. C’est très bruyant et « parfumé » nous dirons. Des enfants à la khnouna épaisse qui hurlent, des mamas qui parlent fort, des demoiselles aux mèches blondes couleur paella qui gesticulent, une ambiance plus que folklorique mais il aime cela.
C
5 octobre 2016 09:50
L’avion longe la côte méditerranéenne, Halim lit paisiblement un magazine sportif lorsque soudain elle apparait, une nymphe des temps anciens… Malheureusement le jeune garçon est ultra sensible à la beauté féminine et sa connectique cérébrale se met tout à coup hors service, il retient sa respiration, des fourmiments se font ressortir de ses orteils jusqu’au niveau de sa nuque…

Elle est là, du haut de ses talons une chevelure qui n’est rien de plus qu’un hymne à la sensualité, un teint de peau type miel d’acacia, de beaux yeux aussi ronds que des quetsches et une cambrure à faire ressusciter un octogénaire en phase terminal… Bon sang qu’est ce donc cela ? Hop leurs regards se croisent, décharge électrique de part et d’autre… Le temps se fige tout s’arrête, on n’est plus dans le réel, le référentiel galiléen n’a plus lieu d’être, lévitation ultime tel des bosons en gravitation…

Et BAM ! Un gros coup de coude vient le faire sortir brusquement de ses songes intimes et bouillants, c’est son voisin le hajj :

- Wouldi tu peux me remplir la fiche d’embarcation ?
- Euhh….Bien évidemment Hajj donnez moi votre passeport.
- Tiens, Merci.
- Mais vous êtes né à Perregaux en Algérie !?
- Oui mon fils je suis né et j’y ai vécu une bonne partie de ma vie à Mohammedia.
- C’est dingue moi aussi j’y suis né.
- Ah bon, quel est donc ton nom de famille ?
- Je suis un Benchengla fils de Mohamed « sukur » et petit fils d’Ali le marteau.
Le visage du Hajj se crispe tout à coup mais que se passe-t-il donc ?
- Tu es le fils de Mohamed « sukur »? Comment est-ce possible ? C’est vrai que tu lui ressembles beaucoup. C’est dur pour moi mon fils…
- Ne soyez pas triste hajj c’est comme ça la vie, personne n’est à l’abri d’un accident de la route…
- Accident de la route ? Accident de la route ? Ah d’accord…
- Quoi donc ?
- Non rien, voici mon adresse et mon numéro j’habite aujourd’hui à Arzew passe me voir si tu en ressens le besoin j’ai indéniablement beaucoup de choses à te raconter.

Halim glisse le petit bout de papier dans sa poche. La belle sirène aux formes bestiales de toute à l’heure ne cesse de lui faire des appels de phare mais le gout n’y est plus. Cette discussion l’a ébranlé… Qu’allait-il donc découvrir en Algérie…

La vie, l’amour et la mort ce triptyque sensationnel allait prendre toute sa place dans l’existence de Halim…
5 octobre 2016 10:28
Franchement la suite n'est pas mal!

Mais je trouve que l'honorable hajj vole incontestablement la vedette à la bombasse aux formes bestiales (le descriptif ne joue pas en sa faveur faut dire ce qu'il y a...)
P
5 octobre 2016 10:29
Miss cambrure est de retour grinning smiley

la suite la suite Clap
C
5 octobre 2016 10:37
C'était plus fort que moi...grinning smiley

Ravi que tu aies lu entièrement mon texte c'est un honneur...grinning smiley
Citation
Playa92 a écrit:
Miss cambrure est de retour grinning smiley

la suite la suite Clap
P
5 octobre 2016 10:38
tu sais bien que je te kiffe j'aime te lire confused smiley
Citation
Cryxus a écrit:
C'était plus fort que moi...grinning smiley

Ravi que tu aies lu entièrement mon texte c'est un honneur...grinning smiley
C
5 octobre 2016 10:39
Merci douceur des Yvelines c'est mignon...
Citation
Playa92 a écrit:
tu sais bien que je te kiffe j'aime te lire confused smiley
O
5 octobre 2016 10:51
Le genre de nana qui reflète absolument pas de sérieux intérêt lol
Profil du protagoniste très intéressant cependantsmiling smiley
5 octobre 2016 11:02
Ah les hommes et les virages tortueux ...
Toute une histoire ..

Du coup ils vont se retrouver à Santa Cruz les z'amoureux ? Cool
C
5 octobre 2016 11:05
Non Jennett pas de Santa Cruz ni les andalouses...

Citation
Jennett a écrit:
Ah les hommes et les virages tortueux ...
Toute une histoire ..

Du coup ils vont se retrouver à Santa Cruz les z'amoureux ? Cool
5 octobre 2016 11:24
la suite la suite la suite
oh la la j'aime bien
la suiiiiite
l
5 octobre 2016 14:02
Pas mal cryxus j'aime deja bcp ce halim! (beau prenom d'ailleurs)
"Ton paradis se trouve à l'intérieur de ta poitrine, là où tu te trouves Il ne te quitte pas."
a
5 octobre 2016 14:10
Salam,

pas mal du tout.
Sinon, halim et fouzia, tiens tiens ça me semble familier grinning smiley
Citation
Cryxus a écrit:
La date est fixé, les billets sont réservés, Halim se rendra en Algérie le 10 juillet, il est impatient mais appréhende aussi grandement ce voyage initiatique vers son pays d’origine, son pays de cœur. Le jour du départ toute la famille est présente, Kheira l’épouse de Kaddour n’arrive pas à contenir ses larmes. Halim c’est comme son fils, c’est son bébé et elle est si inquiète pour lui, elle a peur, elle sait que ce voyage changera à jamais son petit garçon. Les autres frères et sœurs tentent de le prendre à la rigolade, tout le monde se chamaille et se lance des piques.

- Halim l’Algérie c’est comme le cimetière des éléphants normalement, tu y vas juste pour t’y faire enterrer lance taquin Mourad le grand neuneu de la famille.
- Mais non tu verras c’est hyper beau, tu vas te régaler, les gens sont tellement sympas et accueillants lance Fouzia.
- Pense à aller chez Azzedine le vendeur de brochettes, c’est trop bon mais surtout ne fais pas attention à ses mains recouvertes de cambouis car il est aussi mécanicien oui un cuistot/mécanicien c’est surprenant mais cela existe lance Nabil le petit dernier…

Trêve de plaisanteries le départ est imminent c’est Kaddour et Imad qui se chargeront d’accompagner Halim à l’aéroport Marseille-Provence. Imad et Halim ont à peine 5 mois de différence ils ont toujours été très proches limite fusionnels. L’atmosphère dans la voiture est pesante, plus personne ne parle, chacun est dans sa réflexion et plongé dans ces pensées les plus intimes. Halim sent que Kaddour veut lui dire quelque chose mais rien ne sort.

Après avoir enregistré ces bagages direction la zone d’embarquement et le moment tant redouté des adieux.

- Tonton je te remercie pour tout, je ne sais pas comment te dire ce que je ressens.
- Viens dans mes bras mon garçon et pardonne-moi pour tout…
- Pardonner ? Mais enfin Rami pourquoi dis-tu une chose pareille ?
- Tout ce que j’ai fais c’était pour ton bien ne l’oublie jamais wouldi…
- Embrasse fort tata Kheira et toute la famille je vous appelle quand j’y suis InchAllah…

Les pas en direction de l’avion sont lents et précis, il présente ces billets à l’hôtesse de l’air qui est badigeonnée de maquillage, elle fait penser à une tenancière de bordel dans les favelas de Sao Paulo. Rangée 26-A lui dit-elle, un emplacement prés du hublot sa place préférée, génial…

Un Hajj est déjà assis au milieu, un homme qui semble assez froid limite austère, belle barbe blanche et yeux gris pénétrants il se salue courtoisement. Halim aime beaucoup l’ambiance qui règne au sein de cet avion, on est bien loin d’un Paris-Shanghai ou d’un Genève-Singapour. C’est très bruyant et « parfumé » nous dirons. Des enfants à la khnouna épaisse qui hurlent, des mamas qui parlent fort, des demoiselles aux mèches blondes couleur paella qui gesticulent, une ambiance plus que folklorique mais il aime cela.
l
5 octobre 2016 14:27
Tu veux pas le faire rentrer dans la vie fictive de Leila? mdrr
"Ton paradis se trouve à l'intérieur de ta poitrine, là où tu te trouves Il ne te quitte pas."
C
5 octobre 2016 14:28
Non c'est Sofiane qui est complètement gaga de Leila...grinning smiley

Halim a une autre destinée...
Citation
leilamalabarr a écrit:
Tu veux pas le faire rentrer dans la vie fictive de Leila? mdrr
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