Le secrétaire général de RSF refoulé à l'aéroport de Tunis
Le secrétaire général de l'organisation française de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF), Robert Ménard, venu participer au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) a déclaré jeudi à Tunis avoir été refoulé par les autorités tunisiennes.
M. Ménard, qui était arrivé de Paris vers 11H15 (10H15 GMT) à bord d'un vol régulier d'Air France, a déclaré par téléphone depuis l'avion que des civils tunisiens étaient montés à bord de l'appareil pour lui demander de ne pas descendre car il n'était "pas accrédité au SMSI".
"Je suis sidéré. J'ai tous les papiers en règle pour entrer dans ce pays, un passeport et un numéro d'accréditation au SMSI, et on me dit que je ne peux pas entrer", a déclaré M. Ménard qui s'adressait avec un téléphone portable à un représentant français de RSF, Jean-François Julliard, présent à l'aéroport et à des journalistes.
Les autorités tunisiennes ont plusieurs fois indiqué que M. Ménard était "sous le coup d'une instuction judiciaire" en Tunisie et ne pouvait entrer dans le pays que sur une convocation d'un magistrat.
M. Ménard a raconté que dès l'arrivé de l'avion, une annonce avait été faite par haut-parleur à bord de l'appareil lui demandant de ne pas quitter son siège. Pendant que les autres passagers débarquaient, "plusieurs Tunisiens en civil" sont venus voir le dirigeant de RSF pour lui indiquer qu'il "ne pouvait pas descendre car il n'était pas accrédité au SMSI".
"Robert Ménard est un peu devenu la bête noire du président (tunisien Zine El Abidine) Ben Ali. C'est devenu une affaire quasi personnelle, puisque il y a des représentants de RSF au SMSI. Ce sont les autorités tunisiennes qui bloquent", a déclaré M. Julliard à des journalistes présents à l'aéroport de Tunis-Cathage.
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