Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Satanés livres qui ne m'ont jamais enseigné comment me laisser aimer !
H
4 février 2012 02:10
Bonsoir chers Yabis,

Je ne suis pas marocaine, je suis née en France, y ai grandi. J'ai 22 ans, et voilà bien quelques années que je vous lis avec plaisir, sans pour autant prendre part aux conversations. J'ai souvent ri aux éclats à la lecture de certains posts, parfois j'ai été triste pour certains d'entre vous, et bien des fois j'ai fermé les fenêtres déconcertée par tant de stupidités.
Mais toujours, je me suis sentie complètement déconnectée de votre monde, de votre rubrique "relations sentimentales".

D'une fratrie de 3 enfants (je suis l'ainée, ma soeur a aujourd'hui 18 ans et mon frère 14 ans), nous avons été élevés par ma mère (algérienne arrivée en France quand elle avait deux ans, pour ne jamais en repartir) et par elle seule, après son divorce d'avec mon père, depuis inscrit aux abonnés absents.

J'avais 15 ans quand ils ont divorcé, ma mère a du reprendre le travail pour subvenir à nos besoins. Alors j'ai pris en main ma petite famille et tous ensemble soudés, nous avons remonté la pente. Chacun prenant soin de l'autre, nous n'avons jamais eu besoin de personne. Les moments de galère, on les a connus, mais jamais ils n'ont été douloureux. L'essentiel pour nous étant de nous contenter de ce que l'on avait : l'amour inconditionnel de notre mère. Puisse Dieu nous la laisser le plus longtemps possible...
Pour faire honneur à ses nombreux sacrifices, on a fait de nos études notre priorité. Moi la première...

J'ai toujours grandi au milieu des livres, nourriture de l'esprit, source d'enseignement, ouverture sur le monde. Passionnée de théologie, de philosophie et de langues orientales (arabe, hébreu, persan), j'ai passé le plus clair de mon temps le nez plongé dans des traités, des essais ou des livres de grammaire. Tout ce que je sais à ce jour, je l'ai reçu de trois sources principales : ma mère, mes livres, mes profs...

Avec les années, si ma famille a su se reconstruire et sortir de notre autarcie, moi je n'ai su que m'enfermer davantage dans ma bulle : je ne voyais plus que la fac, ma chambre et le trajet qui me menait de l'une à l'autre. Hormis ma mère, ma soeur et mon frère, je ne fréquentais personne : pas d'amie, pas d'ami, pas de petit ami... Et pourtant de nature très sociable, j'aime et chérie chacune de mes rencontres : un enfant dans un parc, une dame dans le train, un grand-père à l'arrêt de bus... Ces petits instants, ces quelques mots échangés, qui toujours m'émerveillent, alors que pour d'autres ils sont insignifiants...
Mon côté sauvage et casanier m'a fait perdre beaucoup de personnes qui me sont chères : ma meilleure amie, 20 ans d'amitié et ma cousine. Chacune des deux a pris ses distances, elles étouffaient... Et elles ont eu raison.
Et paradoxalement, l'effet inverse de celui escompté s'est produit : je me suis refermée, bien plus que je ne l'étais déjà.
Voilà sans doute la raison qui me pousse à apprécier seulement les rencontres éphémères, et non celles qui pourraient aboutir à une relation quelconque qui me pousserait à m'attacher à une personne... Trop de craintes, que cette personne s'en aille et que je doive la laisser s'en aller. Parce si avant ma philosophie de petite fille voulait que je fasse dix pas vers la personne qui en faisait un seul vers moi, aujourd'hui la tendance est inversée, je fais dix pas loin de celui ou celle qui souhaite en faire un loin de moi... Ainsi, ai-je accepté que 3 des meilleurs relations de toute ma vie s'en aillent : mon père, ma meilleure amie et ma cousine... Aussi n'ai-je opposé aucune résistance à leur départ, leur éloignement... Jamais je n'ai tenté de les retenir, d'essayer de sauver quoi que ce soit. C'est à la fois une évidence et une histoire qui se répète sans cesse : on m'aime, on m'adore, on me porte sur un piédestal et d'un coup au moment où je m'y attends le moins, on s'en va... J'ai pas encore percé le secret en moi qui les pousse à agir de la sorte... Et mon comportement à la suite, leur donne raison et leur évite bien des regrets : pourquoi regretter d'avoir laissé tomber une personne qui vous a poussé à le faire, et qui en plus ne fait montre d'aucune tristesse ?
La vie est ainsi faite : telle un quai de gare, les gens viennent, d'autres partent, certains se retrouvent, d'autres se séparent, mais personne ne reste, si ce n'est les rails du chemin de fer. Ma vie est ainsi faite, seuls ma mère, mon frère et ma soeur restent, tous les autres sont voués à quitter le quai, d'autant qu'il est de moins en moins près à les accueillir...
Ne vous m'éprenez pas, les choses ainsi faites me conviennent parfaitement, loin de moi l'idée de me plaindre. Wa al-hamdu-Llah...


Et pourtant, si lucide sur les faits, me voilà en train de poster sur Amour et Relations... Je ne l'aurais jamais fait s'IL n'était pas entré dans ma vie, pour essayer de tout chambouler...

Il y a un mois, lors d'un examen, je revois un type qui a cours deux fois par semaine avec moi. Souvent je lui ai prêté mes cours, répondu à quelques messages dans lesquels il me demandait le numéro de la salle, les devoirs à faire... Sans jamais lui prêter grande attention.
A la sortie de l'examen, on se retrouve sur les bancs de la fac, on échange quelques mots. Et la conversation prend un tout autre tournant : il m'avoue qu'il cherche une relation sérieuse, le tout accompagné d'un grand sourire. Je lui dis alors que les filles sérieuses ce n'est pas ce qu'il manque, qu'elles sont justes discrètes, ne se font pas remarquer, et qu'il faut observer attentivement pour les voir apparaître. Je m'excuse de n'avoir de copine à lui présenter. Je ne sais comment j'en viens à lui dire que je suis sauvage et solitaire, et que mon coeur ne s'est jamais emballé, que je n'ai jamais eu ou ne serait-ce envisagé d'aimer un homme ou de me laisser aimer. Que seuls ma famille et mes études priment et que je n'ai pas de temps à perdre avec les hommes, que je suis bien trop jeune pour construire un futur à deux... Que... que... et encore que...
Il m'écoute, puis me parle de lui.
Marocain, il a 28 ans, un appart, même deux ou trois, un boulot, poursuit en même temps ses études... Littéralement, il se vend, et sa manière de procéder m'agace : exposer ses biens alors qu'il ne me connaît pas me fait penser que pour lui toutes les filles sont vénales (tema3a).
Exaspérée, je m'en vais le laissant planté là et me fais remarquer ce que la vie et mes livres m'ont toujours appris : il n'y a de richesse que l'esprit, et toute pauvreté n'est autre que pauvreté de l'esprit.

Le soir même, il m’envoie un message, les jours suivants également, tous aussi innocents les uns que les autres : il m'explique qu'il n'a eu qu'une femme dans sa vie et que suite à la déception qui s'ensuit, il a privilégié sa carrière. Il comprend ma position, même s'il souhaite me voir changer parce que trop radicale et trop ancrée dans mes certitudes. "Je suis prêt à relever le défi... pas toi ? ". Ce message me fais voir rouge, je me dis qu'il a juste envie de s'amuser, je ne suis qu'un défi. Ai-je eu tord de lui révéler mon "non"-passé ?
Reprennent les cours, on se voit deux fois par semaines et avant chacun des cours il tient à ce qu'on aille boire un café, on déjeune parfois ensemble, il m'écrit tous les jours. Je laisse faire, attendant patiemment qu'il se lasse... Je me montre telle que je suis, sauvage et taciturne et ne fais même pas l'effort de lui plaire. Tôt ou tard, il cèdera...
Je doute de lui, ne prends pas au sérieux un traître mot. Et lui de son côté s'évertue à me prouver son honnêteté. Il m'appelle un jour, un quart d'heure au téléphone. Je me rends compte au fil de la conversation qu'il me parle, sa mère et sa soeur à ses côtés: il ne se cache pas, ne fait pas semblant... Un soir je revenais de Lyon, j'ignore toujours comment il s'est débrouillé pour avoir les horaires. Alors que je sortais du train retour, je l'ai trouvé devant moi, sur le quai. Il avait juste envie de me voir...
J'apprends à le connaître petit à petit, et vois bien que je l'ai trop vite jugé (sans doute à cause de sa façon trop directe de se présenter)... Il a l'air droit, cool, ouvert d'esprit, et très respectueux... Un vrai gentleman... Cet après-midi encore, il m'a proposé d'appeler sa belle soeur (la femme de son frère) pour qu'elle nous rejoigne... Il semble sincère...

Quel est le problème me direz-vous ? Oh

Je me sens bien avec lui, il me fait rire, on partage plein de choses, j'en apprends et lui en apprend. Une grande complicité s'est installée entre nous, telle celle entre deux vieux amis. Il ne s'est passé qu'un mois, mais j'ai l'impression qu'une année entière s'est écoulée. Il me parle beaucoup de sa famille, de ses frères mariés à des Algériennes. Il partage ses sentiments, et est très sensible. Il a l'air tellement bien et si parfait que j'ai du mal à comprendre ce qu'il me trouve : on est trop différent, et si pour moi la différence est une richesse, je ne suis pas sûre que de son côté c'en soit une. Il est sociable, côtoie du monde, sportif, beaucoup d'humour... Je ne côtoie que mes livres et chérie ma solitude à laquelle je tiens...

Dès le premier message j'en ai parlé à ma mère, on ne s'est jamais rien caché. Elle trouve que c'est une bonne chose d'apprendre à le connaître, et que je ferai mieux de m'ouvrir au monde, de me faire des amis afin d'éviter de m'enliser davantage dans mon marasme sentimental, affectueux, social... (liste non exhaustive tongue sticking out smiley )

Je vais être honnête avec vous, parce que je ne me leurre pas : j'ai la trouille tout simplement. La trouille de faire connaissance, de devoir dévoiler ce que je suis, de devoir m'expliquer, de devoir revoir mes points de vue, de devoir changer, de devoir accepter qu'on m'aime et qu'on ait des sentiments à mon égard, de devoir avoir des sentiments et aimer à mon tour, de devoir être heureuse... Pour qu'une nouvelle fois, tout s'écroule, tout s'étale par terre, pour qu'on s'en aille et que je laisse s'en aller, pour que je me renferme sur moi-même, que je doive une énième fois tirer des leçons de mes expériences... Déprimes, remises en question, fragilité, oublis, cicatrices, manque de regrets, anormalité... Et devoir recommencer...
L'amour est un jeu qu'on joue à deux. Et un jour on se retrouve à jouer seul. L'autre retire ses billes, reprend ses cartes, et vous restez là, comme un con, devant une partie inachevée... Puis vous relancez les dés parce que vous n'avez plus de carte à jouer. Moi à tous les coups je perds ! eye popping smiley
J'ai le tournis rien que d'y penser ! Et chaque fois que j'y pense, me vient soudain l'envie de fuir et d'hiberner ! En me réveillant, je retrouverais alors les choses telles que je les ai laissées...

J'ai le sentiment profond que la même histoire va se répéter : il en prend tous les traits. Il aime ma façon de penser, ma culture et mes idées, ma personnalité... Mais dans quelques temps il en aura vite fait le tour, et je deviendrai banale, triviale, insipide, froide, coincée et autre noms d'oiseaux... Il trouve déjà que je suis trop méfiante, détachée de tout, je-m'en-foutiste et avare de sentiments de surcroît.

Il mérite mieux... Des filles jolies, instruites, avec un bon fond et de l'amour à donner, il y en a à la pelle. Moi je n'aime que ma famille, mes livres, et les rencontres éphémères qui n'aboutissent à rien... Et paradoxalement toujours, j'aime la vie que Dieu m'a offerte : je n'ai rien à y ajouter, rien à y retrancher... Pas de regret, pas de remords. Al-hamdu-Llâh, je rends grâce à Dieu pour les bonheurs qu'Il m'a apportés, je rends grâce à Dieu pour les malheurs que j'ai connus, je rends grâce à Dieu en toute occasion... Chacun ses aspirations, les miennes sont de mener une vie tranquille, au milieu de ma mère, mon frère et ma soeur, et de toujours conserver cette curiosité pour la connaissance. Je veux juste rester telle que je suis, ni reculer, ni avancer vers l'inconnu... Paradoxe.

Je me relis, et fais le constat que mon post s'apparente plus à un mise en ordre de mes idées qu'autre chose. Mais vos avis sont les bienvenus...

Puisqu'il me faut une question, alors je vous en pose plusieurs et je vous le demande chers yabis :

Quel livre m'enseignera la confiance en moi, en les autres ? Quel livre saura m'expliquer et me faire comprendre que la vie ne se résume pas à des lignes qu'on consigne sur papier, mais bien à des expériences qu'on vit avec autrui ?
Quel livre me portera la preuve de mon erreur ? Quel livre saura remédier à mon handicap sentimental ? Quel livre pour me révéler les clés de la réussite en amour, en amitié, en relations ?
Quels livres oui, car je n'apprends et ne comprends que dans les livres ! Ces mêmes livres qui m'ont appris à parler diverses langues, à comprendre les civilisations passées, à théoriser sur de grandes questions... mais qui ne m'ont jamais enseigné comment vivre mes sentiment !

Ps : bon courage et surtout merci à ceux qui arriveront à suivre le cours de ma pensée sinueuse ! Are you crazy



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/02/12 15:24 par MrsDalloway.
4 février 2012 11:06
Salam,


Tu es très sincère, et je te trouve pleines de qualités. Mais, pourquoi manques-tu de confiance en toi ???
Pourquoi tu ne serais pas cette fille qu'il lui faut ??
Ce jeune homme à "l'air honnête" dans sa démarche, pourquoi ne pas donner une chance à cette relation ?
Il faut faire un travail sur toi et sur ce que tu veux, j'ai presque l'impression que tu te sous-estime !!
[b]"Le silence est la meilleure réponse que l'on puisse faire à un sot."[/b]FDB~Li FiGuE Di La BaRbARiE~ThE BeSt Of ThE bEsT FrUit Of The CaCtUs Of ThE BaRbArY :*
4 février 2012 12:03
Citation
MrsDalloway a écrit:
Bonsoir chers Yabis,

Je ne suis pas marocaine, je suis née en France, y ai grandi. J'ai 22 ans, et voilà bien quelques années que je vous lis avec plaisir, sans pour autant prendre part aux conversations. J'ai souvent ri aux éclats à la lecture de certains posts, parfois j'ai été triste pour certains d'entre vous, et bien des fois j'ai fermé les fenêtres déconcertée par tant de stupidités.
Mais toujours, je me suis sentie complètement déconnectée de votre monde, de votre rubrique "relations sentimentales".

D'une fratrie de 3 enfants (je suis l'ainée, ma soeur a aujourd'hui 18 ans et mon frère 14 ans), nous avons été élevés par ma mère (algérienne arrivée en France quand elle avait deux ans, pour ne jamais en repartir) et par elle seule, après son divorce d'avec mon père, depuis inscrit aux abonnés absents.

J'avais 15 ans quand ils ont divorcé, ma mère a du reprendre le travail pour subvenir à nos besoins. Alors j'ai pris en main ma petite famille et tous ensemble soudés, nous avons remonté la pente. Chacun prenant soin de l'autre, nous n'avons jamais eu besoin de personne. Les moments de galère, on les a connus, mais jamais ils n'ont été douloureux. L'essentiel pour nous étant de nous contenter de ce que l'on avait : l'amour inconditionnel de notre mère. Puisse Dieu nous la laisser le plus longtemps possible...
Pour faire honneur à ses nombreux sacrifices, on a fait de nos études notre priorité. Moi la première...

J'ai toujours grandi au milieu des livres, nourriture de l'esprit, source d'enseignement, ouverture sur le monde. Passionnée de théologie, de philosophie et de langues orientales (arabe, hébreu, persan), j'ai passé le plus clair de mon temps le nez plongé dans des traités, des essais ou des livres de grammaire. Tout ce que je sais à ce jour, je l'ai reçu de trois sources principales : ma mère, mes livres, mes profs...

Avec les années, si ma famille a su se reconstruire et sortir de notre autarcie, moi je n'ai su que m'enfermer davantage dans ma bulle : je ne voyais plus que la fac, ma chambre et le trajet qui me menait de l'une à l'autre. Hormis ma mère, ma soeur et mon frère, je ne fréquentais personne : pas d'amie, pas d'ami, pas de petit ami... Et pourtant de nature très sociable, j'aime et chérie chacune de mes rencontres : un enfant dans un parc, une dame dans le train, un grand-père à l'arrêt de bus... Ces petits instants, ces quelques mots échangés, qui toujours m'émerveillent, alors que pour d'autres ils sont insignifiants...
Mon côté sauvage et casanier m'a fait perdre beaucoup de personnes qui me sont chères : ma meilleure amie, 20 ans d'amitié et ma cousine. Chacune des deux a pris ses distances, elles étouffaient... Et elles ont eu raison.
Et paradoxalement, l'effet inverse de celui escompté s'est produit : je me suis refermée, bien plus que je ne l'étais déjà.
Voilà sans doute la raison qui me pousse à apprécier seulement les rencontres éphémères, et non celles qui pourraient aboutir à une relation quelconque qui me pousserait à m'attacher à une personne... Trop de craintes, que cette personne s'en aille et que je doive la laisser s'en aller. Parce si avant ma philosophie de petite fille voulait que je fasse dix pas vers la personne qui en faisait un seul vers moi, aujourd'hui la tendance est inversée, je fais dix pas loin de celui ou celle qui souhaite en faire un loin de moi... Ainsi, ai-je accepté que 3 des meilleurs relations de toute ma vie s'en aillent : mon père, ma meilleure amie et ma cousine... Aussi n'ai-je opposé aucune résistance à leur départ, leur éloignement... Jamais je n'ai tenté de les retenir, d'essayer de sauver quoi que ce soit. C'est à la fois une évidence et une histoire qui se répète sans cesse : on m'aime, on m'adore, on me porte sur un piédestal et d'un coup au moment où je m'y attends le moins, on s'en va... J'ai pas encore percé le secret en moi qui les pousse à agir de la sorte... Et mon comportement à la suite, leur donne raison et leur évite bien des regrets : pourquoi regretter d'avoir laissé tomber une personne qui vous a poussé à le faire, et qui en plus ne fait montre d'aucune tristesse ?
La vie est ainsi faite : telle un quai de gare, les gens viennent, d'autres partent, certains se retrouvent, d'autres se séparent, mais personne ne reste, si ce n'est les rails du chemin de fer. Ma vie est ainsi faite, seuls ma mère, mon frère et ma soeur restent, tous les autres sont voués à quitter le quai, d'autant qu'il est de moins en moins près à les accueillir...
Ne vous m'éprenez pas, les choses ainsi faites me conviennent parfaitement, loin de moi l'idée de me plaindre. Wa al-hamdu-Llah...


Et pourtant, si lucide sur les faits, me voilà en train de poster sur Amour et Relations... Je ne l'aurais jamais fait s'IL n'était pas entré dans ma vie, pour essayer de tout chambouler...

Il y a un mois, lors d'un examen, je revois un type qui a cours deux fois par semaine avec moi. Souvent je lui ai prêté mes cours, répondu à quelques messages dans lesquels il me demandait le numéro de la salle, les devoirs à faire... Sans jamais lui prêter grande attention.
A la sortie de l'examen, on se retrouve sur les bancs de la fac, on échange quelques mots. Et la conversation prend un tout autre tournant : il m'avoue qu'il cherche une relation sérieuse, le tout accompagné d'un grand sourire. Je lui dis alors que les filles sérieuses ce n'est pas ce qu'il manque, qu'elles sont justes discrètes, ne se font pas remarquer, et qu'il faut observer attentivement pour les voir apparaître. Je m'excuse de n'avoir de copine à lui présenter. Je ne sais comment j'en viens à lui dire que je suis sauvage et solitaire, et que mon coeur ne s'est jamais emballé, que je n'ai jamais eu ou ne serait-ce envisagé d'aimer un homme ou de me laisser aimer. Que seuls ma famille et mes études priment et que je n'ai pas de temps à perdre avec les hommes, que je suis bien trop jeune pour construire un futur à deux... Que... que... et encore que...
Il m'écoute, puis me parle de lui.
Marocain, il a 28 ans, un appart, même deux ou trois, un boulot, poursuit en même temps ses études... Littéralement, il se vend, et sa manière de procéder m'agace : exposer ses biens alors qu'il ne me connaît pas me fait penser que pour lui toutes les filles sont vénales (tema3a).
Exaspérée, je m'en vais le laissant planté là et lui fais remarquer ce que la vie et mes livres m'ont toujours appris : il n'y a de richesse que l'esprit, et toute pauvreté n'est autre que pauvreté de l'esprit.

Le soir même, il m’envoie un message, les jours suivants également, tous aussi innocents les uns que les autres : il m'explique qu'il n'a eu qu'une femme dans sa vie et que suite à la déception qui s'ensuit, il a privilégié sa carrière. Il comprend ma position, même s'il souhaite me voir changer parce que trop radicale et trop ancrée dans mes certitudes. "Je suis prêt à relever le défi... pas toi ? ". Ce message me fais voir rouge, je me dis qu'il a juste envie de s'amuser, je ne suis qu'un défi. Ai-je eu tord de lui révéler mon "non"-passé ?
Reprennent les cours, on se voit deux fois par semaines et avant chacun des cours il tient à ce qu'on aille boire un café, on déjeune parfois ensemble, il m'écrit tous les jours. Je laisse faire, attendant patiemment qu'il se lasse... Je me montre telle que je suis, sauvage et taciturne et ne fais même pas l'effort de lui plaire. Tôt ou tard, il cèdera...
Je doute de lui, ne prends pas au sérieux un traître mot. Et lui de son côté s'évertue à me prouver son honnêteté. Il m'appelle un jour, un quart d'heure au téléphone. Je me rends compte au fil de la conversation qu'il me parle, sa mère et sa soeur à ses côtés: il ne se cache pas, ne fait pas semblant... Un soir je revenais de Lyon, j'ignore toujours comment il s'est débrouillé pour avoir les horaires. Alors que je sortais du train retour, je l'ai trouvé devant moi, sur le quai. Il avait juste envie de me voir...
J'apprends à le connaître petit à petit, et vois bien que je l'ai trop vite jugé (sans doute à cause de sa façon trop directe de se présenter)... Il a l'air droit, cool, ouvert d'esprit, et très respectueux... Un vrai gentleman... Cet après-midi encore, il m'a proposé d'appeler sa belle soeur (la femme de son frère) pour qu'elle nous rejoigne... Il semble sincère...

Quel est le problème me direz-vous ? Oh

Je me sens bien avec lui, il me fait rire, on partage plein de choses, j'en apprends et lui en apprend. Une grande complicité s'est installée entre nous, telle celle entre deux vieux amis. Il ne s'est passé qu'un mois, mais j'ai l'impression qu'une année entière s'est écoulée. Il me parle beaucoup de sa famille, de ses frères mariés à des Algériennes. Il partage ses sentiments, et est très sensible. Il a l'air tellement bien et si parfait que j'ai du mal à comprendre ce qu'il me trouve : on est trop différent, et si pour moi la différence est une richesse, je ne suis pas sûre que de son côté c'en soit une. Il est sociable, côtoie du monde, sportif, beaucoup d'humour... Je ne côtoie que mes livres et chérie ma solitude à laquelle je tiens...

Dès le premier message j'en ai parlé à ma mère, on ne s'est jamais rien caché. Elle trouve que c'est une bonne chose d'apprendre à le connaître, et que je ferai mieux de m'ouvrir au monde, de me faire des amis afin d'éviter de m'enliser davantage dans mon marasme sentimental, affectueux, social... (liste non exhaustive tongue sticking out smiley )

Je vais être honnête avec vous, parce que je ne me leurre pas : j'ai la trouille tout simplement. La trouille de faire connaissance, de devoir dévoiler ce que je suis, de devoir m'expliquer, de devoir revoir mes points de vue, de devoir changer, de devoir accepter qu'on m'aime et qu'on ait des sentiments à mon égard, de devoir avoir des sentiments et aimer à mon tour, de devoir être heureuse... Pour qu'une nouvelle fois, tout s'écroule, tout s'étale par terre, pour qu'on s'en aille et que je laisse s'en aller, pour que je me renferme sur moi-même, que je doive une énième fois tirer des leçons de mes expériences... Déprimes, remises en question, fragilité, oublis, cicatrices, manque de regrets, anormalité... Et devoir recommencer...
L'amour est un jeu qu'on joue à deux. Et un jour on se retrouve à jouer seul. L'autre retire ses billes, reprend ses cartes, et vous restez là, comme un con, devant une partie inachevée... Puis vous relancez les dés parce que vous n'avez plus de carte à jouer. Moi à tous les coups je perds ! eye popping smiley
J'ai le tournis rien que d'y penser ! Et chaque fois que j'y pense, me vient soudain l'envie de fuir et d'hiberner ! En me réveillant, je retrouverais alors les choses telles que je les ai laissées...

J'ai le sentiment profond que la même histoire va se répéter : il en prend tous les traits. Il aime ma façon de penser, ma culture et mes idées, ma personnalité... Mais dans quelques temps il en aura vite fait le tour, et je deviendrai banale, triviale, insipide, froide, coincée et autre noms d'oiseaux... Il trouve déjà que je suis trop méfiante, détachée de tout, je-m'en-foutiste et avare de sentiments de surcroît.

Il mérite mieux... Des filles jolies, instruites, avec un bon fond et de l'amour à donner, il y en a à la pelle. Moi je n'aime que ma famille, mes livres, et les rencontres éphémères qui n'aboutissent à rien... Et paradoxalement toujours, j'aime la vie que Dieu m'a offerte : je n'ai rien à y ajouter, rien à y retrancher... Pas de regret, pas de remords. Al-hamdu-Llâh, je rends grâce à Dieu pour les bonheurs qu'Il m'a apportés, je rends grâce à Dieu pour les malheurs que j'ai connus, je rends grâce à Dieu en toute occasion... Chacun ses aspirations, les miennes sont de mener une vie tranquille, au milieu de ma mère, mon frère et ma soeur, et de toujours conserver cette curiosité pour la connaissance. Je veux juste rester telle que je suis, ni reculer, ni avancer vers l'inconnu... Paradoxe.

Je me relis, et fais le constat que mon post s'apparente plus à un mise en ordre de mes idées qu'autre chose. Mais vos avis sont les bienvenus...

Puisqu'il me faut une question, alors je vous en pose plusieurs et je vous le demande chers yabis :

Quel livre m'enseignera la confiance en moi, en les autres ? Quel livre saura m'expliquer et me faire comprendre que la vie ne se résume pas à des lignes qu'on consigne sur papier, mais bien à des expériences qu'on vit avec autrui ?
Quel livre me portera la preuve de mon erreur ? Quel livre saura remédier à mon handicap sentimental ? Quel livre pour me révéler les clés de la réussite en amour, en amitié, en relations ?
Quels livres oui, car je n'apprends et ne comprends que dans les livres ! Ces mêmes livres qui m'ont appris à parler diverses langues, à comprendre les civilisations passées, à théoriser sur de grandes questions... mais qui ne m'ont jamais enseigné comment vivre mes sentiment !

Ps : bon courage et surtout merci à ceux qui arriveront à suivre le cours de ma pensée sinueuse ! Are you crazy







Salam




tu t es réfugier dans un monde que tu a crée pour fuir la réalité de la vie et savoir pourquoi tu manque de confiance en toi il faut retourné en arrière dans ton enfance le jour ou ton père est parti sans donner de nouvelles ! à parti de là tu aura les réponse que tu attends mais je pense que tu les as déjà !!
[color=#99FF66]Sur la scène du monde, la franchise est le seul rôle qu'on sache sans avoir besoin de l'apprendre et sans craindre de l'oublier.[/color]
4 février 2012 12:26
Salam alaikoum,

malheureusement il n'y a pas de livres qui pourront répondre à tes questions, si, peut être un, le livre de ta vie...un peu comme une sorte de biographie avec des analyses qui s'ensuivent.

D'emblée, tu décris ta situation familiale et évoques le fait que ton père soit absent, absence physique d'un père certes, mais aussi et surtout absence affective, absence de l'amour d'un père pour sa fille tout simplement. Ton père a fait ce choix et il faut le respecter malheureusement mais là n'est pas la question...

La question à se poser est plus de cet ordre : n'y aurait-il pas un lien entre "cette absence" (ses conséquences) et ton comportement, ta relation avec le monde extérieur, avec cet homme, en l'occurence?
Tu le dis toi-même : tu privilégies "les relations éphémères" au détriment des relations de longue durée.
Mais pourquoi? Qu'est-ce qui t'empêche de t'engager pour longtemps?
Essaie de prendre le temps d'y réfléchir.

A cet homme, donne lui cette chance de t'aimer et donne toi cette chance d'être aimée, car, au fond, il semble être quelqu'un de bien et toi aussi...
Donne lui cette chance de venir te demander ta main...
Continue à en parler à ta maman, c'est très important, ne lui cache rien sur cette relation. Elle saura mieux que quiconque te conseiller, t'emmener vers le meilleur chemin...

Voilà, j'espère ne pas avoir été HS, et si cela a été le cas, je te demande pardon d'avance...

Salam.

Belladone
"Soyez vous-même le changement que vous voudriez voir dans le monde" Mahatma Gandhi
4 février 2012 12:38
Salam

" Je vais être honnête avec vous, parce que je ne me leurre pas : j'ai la trouille tout simplement. La trouille de faire connaissance, de devoir dévoiler ce que je suis, de devoir m'expliquer, de devoir revoir mes points de vue, de devoir changer, de devoir accepter qu'on m'aime et qu'on ait des sentiments à mon égard, de devoir avoir des sentiments et aimer à mon tour, de devoir être heureuse... Pour qu'une nouvelle fois, tout s'écroule, tout s'étale par terre, pour qu'on s'en aille et que je laisse s'en aller, pour que je me renferme sur moi-même, que je doive une énième fois tirer des leçons de mes expériences... Déprimes, remises en question, fragilité, oublis, cicatrices, manque de regrets, anormalité... "


Je pense que ton problème est psychologique, j'avais déjà lu ça d'ailleurs :

Le père est le pilier de l'amour et le premier homme dans la vie d'une petite fille, elle construit l'image des hommes dans sa tête à partir de l'image de son père, dans ton enfance, ton père était absent, tu l'aimais mais il n'était jamais là, et aujourd'hui tu as peur d'aimer et perdre et souffrir pourquoi ? Parce que pour toi on va forcément perdre les gens les plus chers et qu'on aimera le plus, car ton père n'était pas là pour toi .

Tu as également perdu confiance en toi, et tu as peur de dévoiler qui tu es par peur que " tout s'écroule " comme tu le dit, peur que se soit ta personne qui fait fuir, pourquoi associé le dévoilement de soi et l'amour à l'échec ?

Une petite fille qui a grandi avec son père, par exemple, un père toujours présent , n'aura pas peur des relations sentimentales, elle aura confiance en la personne même en très peu de temps et confiance en elle et ne pensera jamais à l'écroulement de cette relation et n'aura pas peur de s'affirmer comme elle, même si elle n'a pas le niveau social que tu as .

Tu as même "beaucoup trop d'amour" à donner, la preuve, une simple rencontre dans le train ou dans un parc peut te marquer, quelqu'un d'autre trouvera ça banal. C'est parce que tu découvre que tu n'est pas " monstre " et que les gens te parle pour ta personne, il te voient et te parle, ils t'acceptent comme tu es, ton apparence aux yeux des autres te fais peur, tu penses que tu n'est pas interessante, du moins pas interessante pour qu'on t'adresse la parole .


Alors qu'en fait non, pas du tout, tu as l'air d'une jeune fille respectueuse, intelligente, et gentille, il faut reprendre confiance en toi, et t'affirmer , ne plus avoir peur de perdre les être chers et ne plus te mettre cette idée dans la tête dès le départ, et apprendre à t'aimer comme tu es, on doit t'aimer comme tu es .


Bon courage smiling smiley
4 février 2012 13:12
Salam,
Ce qui m'a interpellé en premier lieu: le Pseudo qui me renvoi evidemment Vers : Virginia Woolf et The Hours !!!
Comme une fillette vêtue d'eternité, elle attend qu'on la comprenne, dit Vaea Sylvain, artiste peintre ! Mais aussi
je cite un résumé de l'analyse du livre de Virginia Woolf et Mrs Dalloways : L'un des thèmes principaux de cet ouvrage
est l'altérité qu'il s'agisse de soi face aux autres mais aussi du face-à-face entre soi et soi-même.Tu es consciente
de ce qui tu penses et cela t'effraie , cet appel peut être salutaire ! Il y a aussi une distinction entre Mrs Dalloway et
Clarissa bien qu'il s'agisse de la même personne. Clarissa représente le personnage dans son intériorité, en tant
que personne qui pense et qui sent. Mrs Dalloway représente le moi public du personnage, c'est sa situation civile,
son rang social.Alors prend l'exemple de ton pseudo et réagis comme elle,le matériel du maçon est sa truelle ,niveau
et surfaceuse et il construit et bâti, tes livres t'informent et t'instruisent ce que tu en fais t'appartient de ce savoir.Ce
roman se déroule au long d'une seule journée. Celle d'une femme, Clarissa Dalloway, qui, dans le long monologue
de sa conscience, tente de saisir ce qui fait l'existence pour ne pas succomber à la tentation .............. tu es dans la

fleur de l'âge et les livres t'apportent et peuvent t'apporter beaucoup sauf l'apprentissage et l'experince de la vie qui
se fait parmi ses semblables !!!!! Ensuite :
عن رسول الله (ص) قال : ما بني بناءً في الاسلام احبّ الى الله من التزويج.
Le Messager d’Allah (P) dit : «Il n’est pas une institution établie en Islam, qui soit plus aimée d’Allah que le mariage. »
عن رسول الله (ص) قال : من تزوّج فقد احرز نصف دينه فليَـتَّــقِ الله في النصف الباقي.
Le Messager d’Allah (P) dit : «Quiconque se marie, acquiert la moitié de sa religion, qu’il craigne Allah pour la seconde moitié. »
L
4 février 2012 13:37
Tout ce que tu vis aujourd'hui n'est pas un hasard,c'est le résultat de tout ce que tu as vécu,tout ce que tu as traversé tout ce que tu as connu soit ton éducation,tes peurs, tes doutes,tes certitudes,tes défis...

Tu te dis heureuse et bien comme tu es mais ce n'est qu'une façade et tu le sais puisque tu avoues toi-même chercher certaines choses que tu penses avoir perdu en chemin...
Ce qu'il faut que tu apprennes c'est à vivre dans le présent, et non introduire constamment ton passé dans ces instants présents que tu vis aujourd'hui.

Tu sais les livres c'est juste magnifique quand on a des souffrances intérieurs que l'on veut garder pour soi parce qu'on se jette à corps perdu dedans,on s'oublie à travers ce qu'on lit et en plus on enrichit son esprit intellectuel...

Tu es juste nostalgique sur ton premier amour masculin,celui que tu idéalisé...Et je sais que tu sais de qui je parle...
Tu repousses cet homme parce que tu as peur de souffrir comme tu as pu souffrir d'une certaine séparation passée,parce que tu as peur d'avoir à tout refaire ce que tu as dû faire très jeune...
Te battre contre la souffrance,l'injustice,l'incompréhension,,et quelque part contre toi-même en essayant de te surpasser,et ainsi te protéger...
Et les livres c'est juste des boucliers,tout comme ce cocon familial qui te plaît bien...
Tu es confortable dans cette situation parce que tu la maîtrises bien...
Tu as toujours fais en sorte de faire fuir les autres pour ne jamais avoir à prendre de risques.
Parce que tu penses qu'aimer quelqu'un d'autre que son frère,sa soeur et sa mère était juste un risque de se perdre et de souffrir.
Une fois en dehors de de cercle là tu es perdue,parce que tu dois affronter un environnement que tu ne connais pas d'autres sentiments,d'autres émotions un monde inconnu...
Tu as gardé,dans ton inconscient,cette liberté d'être ce que tu veux être...
Parce que tu sais qu'aimer c'est accepter d'être vulnérable.
Oublies cet abandon auquel tu penses et dont tu redoutes la répétition.
C'est un amour différent de celui dont tu as été témoin étant enfant...
Tu dois accepter de prendre des risques,tu dois accepter d'affronter ces peurs,ces envies,ces désirs,ces passions et ces émotions...

Je ne sais pas si tu trouveras de réponses dans les livres parce qu'ici le livre c'est ta vie, tu en es l'auteur et ce que tu vis c'est les lignes que tu écris au fur et à mesure sur ces pages blanches...
n
5 février 2012 00:48
salam
je vais me permettre une petite intervention même si je nai pas lu tout le poste.
change de lecture , tu changeras d'attitude , ton premier choix de lecture n'était pas orienter vers le type de livre qui traite le domaine des émotions ,des relations et de comment réussir une relation de couple , il n'est jamais trop tard , tout commence par une idée , et l'idée dont tu en es convaincu c'est que tu veux apprendre à aimer , imagine toi une fille de 5 ans et ouvre ton coeur à la vie , et à l'Amour .winking smiley sauf que à mon avis ,à ton âge tu as besoin plus d'amour propre et d’estime de soi que de l'amour de relation de couple ,(je ne veux pas dire par là que tu en a pas) , j'ai lu ça dans un livre de John gray , un best seller , que j'aime bcp , il s'appelle "Comment obtenir ce que nous désirons et apprécier ce que nous possédons , je te conseil de lire , pour comprendre le système de réservoir d'amour , ça sera un bon début ,après tu vas repérer très facilement d'autre livre aussi intéressant.

salutations
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook