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Sarkozy Vs laîcité
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21 décembre 2007 14:02
Source: le monde du jour


Le "discours du Latran" laissera plus de traces que la visite officielle de Nicolas Sarkozy, jeudi matin 20 décembre au Vatican, au pape Benoît XVI. Les deux hommes ont constaté leur proximité de vues sur la place de la religion dans la vie publique et, à l'étranger, sur le Liban, le Proche-Orient, l'Afrique, et la libération des otages de Colombie.

Le discours prononcé jeudi soir par le président français à la basilique du Latran, lors de la prise de possession – toute symbolique– de son siège de "chanoine d'honneur", est un acte politique d'une autre ampleur, une tentative d'enterrer la "guerre des deux France" (cléricale et révolutionnaire) et de réconcilier, pour de bon, la République laïque et l'Eglise catholique.

C'est la première fois que Nicolas Sarkozy en tant que président –il avait déjà affiché ses convictions comme ministre de l'intérieur– choisissait aussi nettement son camp, sans complexe ni dogme préétabli, sur un terrain aussi miné.

Le discours du Latran est, d'abord, une relecture de l'histoire de France à partir de ses "racines" chrétiennes, d'évidence inspirée par Henri Guaino et Max Gallo, qui faisaient partie de la délégation française à Rome. "Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes, martèle M. Sarkozy. J'assume pleinement le passé de la France et ce lien particulier qui a si longtemps uni notre nation à l'Eglise.

Nicolas Sarkozy rappelle comme le christianisme a façonné la nation française, sa culture, son éthique, ses arts et cite Pascal, Bossuet, Péguy, Claudel, Bernanos, Mauriac, Maritain, Mounier, René Girard et des théologiens comme de Lubac et Congar.

Il ne craint pas d'évoquer les "souffrances" infligées au clergé par la loi de séparation de 1905 (expulsion des congrégations, querelle des inventaires). L'interprétation aujourd'hui consensuelle de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905 relève, dit-il habilement, d'une "reconstruction rétrospective". Mais on ne bâtit pas l'avenir d'une nation en ressassant les "blessures du passé".

C'est un ton nouveau. Pour Nicolas Sarkozy, la religion n'est plus un tabou, alors que, pour François Mitterrand ou Jacques Chirac, elle relevait d'abord de la conviction privée. Sur les "racines" chrétiennes, le président de la République prend ostensiblement ses distances avec Jacques Chirac, avec Lionel Jospin et aussi Valéry Giscard d'Estaing, ex-président de la Convention européenne, qui avaient invoqué la laïcité "à la française" pour faire obstacle à la mention des racines chrétiennes de l'Europe dans le préambule du traité constitutionnel. On doute cependant que Nicolas Sarkozy relance la polémique dans l'Union sur cette épineuse question.

"SACRIFICES"

La laïcité, selon Nicolas Sarkozy, n'est pas en péril, mais le discours du Latran en propose une autre pratique. Il n'est pas question de remettre en cause les "grands équilibres" de la loi de 1905, dont Jacques Chirac disait qu'elle était un "monument" inviolable.

Mais, à contre-courant des campagnes hostiles à la religion liées à la montée des intégrismes, puis d'un "antichristianisme" si souvent dénoncé par René Rémond, enfin d'un nouvel athéisme revendiqué par le philosophe Michel Onfray, le président affirme que la France a tout à gagner à une "laïcité positive", à une reconnaissance effective de la place des courants spirituels dans la vie publique, à leur concours dans la définition d'une "morale" pour le pays.

Des allusions à une laïcité "épuisée" ou guettée par le "fanatisme" vont faire des vagues. Ne craignant pas de choquer, M. Sarkozy dit que l'intérêt de la République est de compter des populations qui "croient" et "espèrent" et qu'il n'est pas de bonne politique sans référence à une "transcendance".

A Rome, on n'en attendait pas tant. Les catholiques n'ont jamais été si bien traités. Dans un troisième temps, le président lance un appel aux "catholiques convaincus" pour qu'ils l'aident à répondre au besoin de sens, de repères, d'identité et d'espérance. Il loue l'exemple des moines de Tibéhirine et de Mgr Claverie, évêque d'Oran, tués en 1996 en Algérie.

S'il n'a pas un mot pour l'islam, il confirme l'utilité de la commission Etat-Eglise catholique lancée, en 2002, par Lionel Jospin, reprise par ses successeurs. Et, dans un hommage au clergé français pour les "sacrifices" endurés, sans précédent dans la bouche du président d'une République laïque, il arrachera bien des sourires sur le visage des cardinaux, évêques, prélats et prêtres venus l'écouter, en tentant cette comparaison entre la vocation sacerdotale et celle de chef de l'Etat : "On n'est pas prêtre à moitié. Croyez bien qu'on n'est pas non plus président à moitié. Je comprends les sacrifices que vous faites pour répondre à votre vocation parce que moi-même, je sais ceux que j'ai faits pour réaliser la mienne!" Curieux discours que celui du Latran fondateur, mais aussi naïf et un peu provocateur.
E
21 décembre 2007 17:01
Ils peuvent avoir les mêmes points de vue, l'un est allemand et l'autre est d'origine hongroise, 2 pays qui étaient de grands copains lors de la dernière guerre mondiale!!
Est-ce que Sarko a rappelé à l'église que l'inquisition avait tué des milliers de personnes sur des motifs plus que fallacieux! A-t-il demandé à ce cher pape le pourquoi du manque de démocratie dans l'église catholique!!
Les rejetons de la république ont pris en charge les églises, les cathédrales ainsi que les basiliques, cette prise en charge ne démontre aucunement une guerre quelconque entre le cléricale et le révolutionnaire surtout que tous ces grands révolutionnaires étaient des nantis du système. Tous ces dirigeants révolutionnaires avaient été baptisé par cette même église!!
"Il ne craint pas d'évoquer", tiens un journaliste qui brutalise ses neurones,"la souffrance infligé au clergé" mais ducon le Sarko nouveau ne risque rien. Il vient de faire l'apologie de l'église catholique et il finit en s'excusant presque de la souffrance des curetons!!!
J'allucine quand un journaliste débite de telles bêtises!!!!!
J
JD
21 décembre 2007 17:04
1) les racines chrétiennes de l'europe, c'est une réalité historique , il faut être de mauvaise foi pour le nier.

2) enterrer la hache de guerre entre laics et cathos et tourner la page, ce ne peut être qu'une bonne chose.

3) écouter le point de vue religieux sur les questions de société et d'éthique, pourquoi pas tant que le dernier mot reste aux laics.

3) par contre s'il s'agit comme Poutine en Russie de s'allier avec la religion No no thumbs down grinning smiley evil
"Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons." (Albert Einstein / 1879-1955)
21 décembre 2007 17:38
N. Sarkozy a déjà déclaré que l'Europe avait aussi des racines musulmanes. Il n'avait pas tort.
"Avec un H majuscule"
E
21 décembre 2007 18:27
Personne n'a nié les racines chrétiennes de l'Europe. Assumé le passé de la France lorsque ce monsieur est français depuis 2 générations c'est poussé le bouchon un peu loin!
L'église catholique a profité de sa situation, on n' existait pas si on n'avait pas été baptisé, on ne pouvait pas non plus se marier si on était pas baptisé! On avait droit à aucune messe si on avait pas les moyens de payer! Naguère pour être cardinal il fallait être de la grande bourgeoisie, pas n'importe qui pouvait être curé!!
Enterré la hache de guerre entre les laïcs et les cathos pour cela il faudrait qu'il ait un contentieux!!
L'église a toujours été du côté des nantis, prenez le temps de feuilleter les registres paroissiaux vous constaterez ce que j'écris!!
La religion est un vecteur déstabilisation pourquoi un curé devrait venir nous imposer ces points de vue religieux!!
Jeanne d'Arc ne s'est pas immolée toute seule, l'abbé Cauchon l'a bien faite brûlée sur le bûcher!!!
On se bat encore au nom de la religion chrétienne en Irlande!
Le spirituel doit rester le spirituel et votre président doit parler en son nom, la France n'est pas que chrétienne!!!!!!
t
21 décembre 2007 20:05
Citation
a écrit:
1) les racines chrétiennes de l'europe, c'est une réalité historique , il faut être de mauvaise foi pour le nier.
Parce qu'en 1907, une autre réalité est apparue : la séparation de l'église et du pouvoir

Citation
a écrit:
2) enterrer la hache de guerre entre laics et cathos et tourner la page, ce ne peut être qu'une bonne chose.
Les Laiques n'ont toujours pas enterrés leur hache de guerre.
Citation
a écrit:
3) écouter le point de vue religieux sur les questions de société et d'éthique, pourquoi pas tant que le dernier mot reste aux laics.
bn Abbâs- qu'Allah soit satisfait de lui - rapporte que : " L'Envoyé d'Allah SAW a dit : Celui qui encourt la colère d'Allah en donnant satisfaction aux gens, Allah abat sur lui Son courroux et rend irrité contre lui ceux même auxquels il a donné satisfaction en encourant la colère divine. Et celui qui satisfait Allah en s'exposant à la colère des gens, Allah l'agrée et rend satisfaits de lui ceux qu'il a irrités, en recherchant l'agrément divin en embellissant ses actes et ses paroles à leurs yeux"[ Rapporté par At- Tabarânî].
K
22 décembre 2007 12:22
justement SARKOZY et compagnie ont conseillé au regime marocain de tester un nouveau modèl:

maroc musulmano-judeo-chretien, le maroc doit se mettre à construire des synagogues et des eglises....et continuer de chanter la tolerance....bienvenu au pretre et rabin pedo aux côté des autres.

le pape JP2 a visité le Maroc des années de plomb de Hassan 2, une gloire poltique pour hasszan 2.
 
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