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Un sans-abri sur dix est diplômé de l’enseignement supérieur
F
29 septembre 2016 17:24
Pas moins de 14 % de sans-abri ont suivi des études supérieures et 10 % sont diplômés, selon une étude de l’Insee et de l’Institut national d’études démographiques (INED) publiée mercredi 28 septembre. Leurs travaux se fondent sur un recensement mené en janvier et février 2012 dans les centres d’hébergement, les hôtels, les centres maternels, les lieux de distribution de repas ou encore les banques alimentaires.

Le nombre de personnes privées d’un domicile personnel était, à l’époque, estimé à 143 000, dont 30 100 enfants. Il avait déjà bondi de 50 % par rapport à la précédente enquête, datant de 2001, avec une poussée très forte des familles, notamment étrangères. Ces données n’ont fait qu’empirer depuis. Cette année, pour la seule région Ile-de-France, la préfecture déclare mettre à l’abri 80 000 personnes chaque soir.

Les chiffres globaux sont déjà connus. Mais ce que pointent les deux auteurs de l’étude, le démographe Philippe Cordazzo et le sociologue Nicolas Sembel, l’est beaucoup moins. Pour eux, « le phénomène de déclassement s’étend et le diplôme ne protège plus de la précarité ».


« Maladies psychiatriques ou addictions »

Ce diagnostic recoupe les observations du SAMU social de Paris qui, dans une enquête de 2011, avait dénombré 12 % de sans-abri ayant suivi des études supérieures et même 24 % de ceux hébergés dans des structures d’accueil. « Faire des études, être diplômé n’empêche évidemment pas les maladies psychiatriques ou des addictions qui peuvent conduire à perdre son logement », remarque Françoise Riou, qui dirige l’Observatoire du SAMU social de Paris.

Philippe Cordazzo et Nicolas Sembel dressent le profil de populations différentes, aux parcours et trajectoires spécifiques.

Les sans-abri qui ont fait leurs études à l’étranger (5 %) sont plus fréquemment en couple ou en famille – on compte 47 % de femmes – et donc logés à l’hôtel. Ils sont généralement issus des classes moyennes mais ne bénéficient pas de réseau de proximité. Leur déclassement résulte de leur départ de leur pays. Leur arrivée en France, avec la difficulté de faire valoir leur diplôme, les pousse vers la pauvreté.

Quant aux personnes françaises ou francophones nées à l’étranger qui ont fait leurs études en France, ce sont plutôt des hommes, entre 30 et 49 ans, Parisiens et issus de milieux défavorisés. Dans plus d’un cas sur deux, ils obtiennent l’aide de proches, parents, amis, voisins, même si 25 % d’entre eux déclarent ne pas en avoir besoin. « Il faudrait questionner sur cette absence déclarée de besoin d’aide : est-ce une solitude assumée ou honteuse ? », s’interrogent les auteurs.


Un quart des SDF ont un emploi

Diplômés ou non, qu’ils aient ou non suivi des études, un quart des SDF ont, au moment de l’enquête, un emploi. « Ce n’est pas négligeable et cela corrige sensiblement la figure classique du SDF très éloigné de l’employabilité », commentent les deux chercheurs. Et parmi les diplômés, 41 % ont régulièrement travaillé.

Pour les diplômés en France, l’absence de logement est, dans 20 % des cas, motivée par une séparation d’avec leur conjoint, dans 10 %, par la perte de leur emploi et, dans 9 %, par l’incapacité de payer leur loyer.

Au moment de l’enquête, 9 % des SDF dormaient dans la rue ou un abri de fortune, mais 61 % d’entre eux avaient connu la rue au cours des douze derniers mois. C’est donc une expérience très répandue. Y compris chez les diplômés, mais de manière moins forte : seuls 49 % d’entre eux ont connu un épisode de grande précarité et vécu cette épreuve.

Enfin, la précarité étudiante est considérée comme « un phénomène mal connu dont il est difficile de mesurer l’ampleur, probablement sous-estimée ». Ainsi, 6 % des SDF diplômés auraient été à la rue au cours de leurs études et même 31 % pour ceux qui ont échoué à obtenir leur diplôme. « Leur sans-domiciliation joue un rôle prépondérant dans la non-obtention de leur diplôme », analysent les auteurs.

Source : [www.lemonde.fr]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/09/16 17:27 par Marcus GOLDMAN.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
29 septembre 2016 17:27
Ouais.... c'est bien .... Heu
[b][i][color=#FF0000]Il y a que sur internet ou je peu etre beau, riche et intelligent....[/color][/i][/b]
29 septembre 2016 17:29
J'oublierais sans doute jamais ce vieux monsieur qui zonait souvent près de chez moi et qui est aujourd'hui décédé. J'avais appris après sa mort qu'il était architecte. Son divorce l'avait mené à l'alcool puis à la rue.
[i]Butch[/i]: My name is Butch. [i]Esmeralda[/i]: What does it mean? [i]Butch[/i]: I'm American, honey. Our names don't mean shit
29 septembre 2016 17:31
C'est clair que ya des progrès à faire de ce point de vue là...
29 septembre 2016 17:34
Salam mon frère

Cette étude brise les clichés qu'on peut avoir sur les SDF.

A Toulouse, par exemple, la grande majorité d'entre eux sont des jeunes d'une vingtaine d'années. Leurs histoires est classique. C'est une ville qui reçoit énormément d'étudiants au vue des diverses écoles supérieur qu'elle possède. Ces jeunes survivent grâce à la bourse scolaire qui est bcp trop insuffisante pour réussir à s'en sortir. Malheureusement, la plupart finissent à la rue en abandonnant leurs études.

En tout cas, ça rappelle que la vie est fragile et personne n'est à l'abris de se retrouver dans la situation d'un SDF.
U
29 septembre 2016 17:42
Et oui, personne n'est à l'abri, la "sécurité" est une illusion.
29 septembre 2016 17:45
Les études supérieures nous enseignent dans quel tiroir trouver l'information.

Après, la vie c'est complètement différent, chacun comment il se débrouille.

Il n'y a pas de sécurité ni dans les études ni dans le mariage. Le choix initial est primordial, mais pas de risque zéro.
[center]Vous n'êtes pas vos pensées ! Vous êtes celui qui les choisit. Je ne vous aime pas, Dieu vous aime à travers moi, c’est pour cela que c’est si fort.[/center]
S
29 septembre 2016 17:52
Beaucoup son diplômé dans des secteurs bouché ou bien qui ne servent a rien genre philosophie, art, lettre etc (je parle pas forcément des sdf)
I got fake people showin' fake love to me Straight up to my face, straight up to my face...
F
29 septembre 2016 17:56
Salam,


Oui, c'est vrai.

Mais je pense que ça montre aussi une paupérisation qui prend de plus en plus d'ampleur en France, c'est démontré par le début de l'article qui indique qu'au fil du temps les sans-abris sont de plus en plus nombreux.

Avant les études étaient une sorte de protection pour trouver un emploi, et se protéger de la pauvreté et ça permettait de "s'élever socialement" mais désormais et ce même en dehors du cas de cette étude sur les SDF, on voit que les études protègent de moins en moins.
Quand on regarde la situation des jeunes diplômés (taux de chômage, ceux qui à la sortie font un travail qui n'a rien à voir avec leur étude ou même font juste un job alimentaire).

Même le discours "Fait des études si tu veux t'en sortir" ne marche plus aujourd'hui je pense qu'il faut "Faire certaines études pour s'en sortir" et je pense que se sont les plus élitistes.

Après, en dehors de cela, on accueille plus d'étudiants que l'on ne peut offrir d'emploi, et il y a de plus en plus de diplômés. Il existe même un vrai problème de place et de capacité d’accueil pour les établissements supérieurs.

Et il me semble que le taux de diplômés pour les générations sortantes de ces établissement est d'au moins 40% (16% toutes générations confondues) et la France est celle qui a le plus haut taux de diplômés en Europe.

Après l'étude met en avant des hommes entre 30 et 49 ans, donc je ne pense pas que pour ce cas se soit l'explication pour ce cas là.



PS. Je suis une femme ^^
Citation
sakinaaa a écrit:
Salam mon frère

Cette étude brise les clichés qu'on peut avoir sur les SDF.

A Toulouse, par exemple, la grande majorité d'entre eux sont des jeunes d'une vingtaine d'années. Leurs histoires est classique. C'est une ville qui reçoit énormément d'étudiants au vue des diverses écoles supérieur qu'elle possède. Ces jeunes survivent grâce à la bourse scolaire qui est bcp trop insuffisante pour réussir à s'en sortir. Malheureusement, la plupart finissent à la rue en abandonnant leurs études.

En tout cas, ça rappelle que la vie est fragile et personne n'est à l'abris de se retrouver dans la situation d'un SDF.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
F
29 septembre 2016 18:01
Salam,

Oui, c'est ce que j'écrivais, il faut s'orienter vers certaines études, alors qu"avant juste le fait d'étudier était suffisant.

Mais c'est un contexte différent je suppose, vu qu'aujourd'hui, on a une vrai prolifération des diplômes avec des diplômes universitaires très variés qui ont plein de noms différents et pour certains à rallonge. Et pareil pour les formations diplômantes, il en existe à l'appel.

Et certains de ces diplômes n'ont pas de débouchés. Il faut être "stratégique".

Mais avant l'offre de diplôme était moins importante (le monde était aussi moins complexe) donc l'orientation devait aussi être plus simple.
Citation
Muramassai a écrit:
Beaucoup son diplômé dans des secteurs bouché ou bien qui ne servent a rien genre philosophie, art, lettre etc (je parle pas forcément des sdf)
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
U
29 septembre 2016 18:01
Depuis 1981, ça baisse régulièrement:

La classe moyenne française a de moins en moins de moyens pour sortir plusieurs fois par mois au restaurant ou n'importe quelle autre activité de loisir coutant.
Le lien social diminue.
La classe moyenne française n'a plus assez de moyens pour confier des petits boulots.

Plus généralement, les gens ont moins tendance à faire faire des petits boulots: Les habitudes sociétales changent. La confiance diminue.

Les obstacles à la circulation autonome vide les centres-villes.

Ces petits.riens, mis bout-à-bout, c'est toute une qualité de vie qui a disparu.

Dans les années 1950, il y avait des sans-logis.
Dans les années 1980, on les a renommés "Sans Domicile Fixe"


Citation
sakinaaa a écrit:
Salam mon frère

Cette étude brise les clichés qu'on peut avoir sur les SDF.

A Toulouse, par exemple, la grande majorité d'entre eux sont des jeunes d'une vingtaine d'années. Leurs histoires est classique. C'est une ville qui reçoit énormément d'étudiants au vue des diverses écoles supérieur qu'elle possède. Ces jeunes survivent grâce à la bourse scolaire qui est bcp trop insuffisante pour réussir à s'en sortir. Malheureusement, la plupart finissent à la rue en abandonnant leurs études.

En tout cas, ça rappelle que la vie est fragile et personne n'est à l'abris de se retrouver dans la situation d'un SDF.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
p
30 septembre 2016 00:22
C'est triste tt ça sobhanallah.
Mais plus on va avancer dans le temps plus la pauvreté va augmenter.
La crise économique est déjà là et n'est pas terminée.
S
30 septembre 2016 13:20
Salem

ça me rappelle qu' une fois j' avais rencontré une SDF avec qui j' avais discuté et c' était une ancienne archéologue , elle squattait la gare ou je travaillais à l' époque

toutes ses études, pour être sdf, pissée sur elle, devenue alcoolique et avoir la gale

triste destin après avoir sacrifié dans sa vie des longues études

il est évident qu' aujourd'hui les études ne sont plus des garanties contre la précarité, la pauvreté ou être sans domicile fixe

mais se diriger vers des études ou les métiers sont pas bouchés


et aussi oui PERSONNE N EST A L ABRI DE DEVENIR SDF allah yster
s
30 septembre 2016 17:41
peut être vrai ?
mais si ils étaient interrogés sur leur niveau vers 14 h les stat ne sont fiables (pour rire )
je hais l'hypocrisie
 
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