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Le Sahara sera marocain quand les sahraouis seront traités en tant que ...
A
10 août 2005 11:41
Jamais nous ne devrons abandonner nos revendications, sinon c'est laisser encore naître un êtat avec un gouvernement arabe et faciste au Maghreb !!!
e
10 août 2005 12:11
Tu dis vraiment n'importe quoi !

Amar du sous a écrit:
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> Jamais nous ne devrons abandonner nos
> revendications, sinon c'est laisser encore naître
> un êtat avec un gouvernement arabe et faciste au
> Maghreb !!!


A
10 août 2005 16:34
De quoi tu te méles toi l'emir_abdelkader ????
n
10 août 2005 16:50
Ci-dessous une raison de plus de se séparer de ce sahara: l'europe aide les sarahouis pour une décennies suplémenataires...
Franchement on est mauvais mauvais 30 ans pour quoi pour rien !!!
Sachant qu'une partie de cet ragent sera détourné pour dse armes ...
LACHONS LE SAHARA et négocions l'UMA


Article paru le 10/10/2005

Bruxelles alloue 9,3 millions d'euros aux réfugiés sahraouis dans le sud-ouest de l'Algérie

BRUXELLES (AP) - La commission européenne a débloqué mercredi 9,3 millions d'euros pour renforcer la sécurité alimentaire et améliorer les conditions de vie des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis dans le sud-ouest de l'Algérie.

L'Union européenne est le plus important donateur pour ces réfugiés répartis depuis plusieurs décennies dans quatre camp situés autour de Tindouf dans le sud-ouest de l'Algérie.

La nouvelle aide va permettre de diversifier l'alimentation des réfugiés et deux projets pilotes d'élevage et de boulangerie-patisserie sont prévus. Elle servira aussi à améliorer l'approvisionnement en eau des camps de Aïun et Auserd, les conditions d'hygiène et les soins ainsi qu'à réhabiliter et l'équiper des écoles.

Près de 158.000 réfugiés sahraouis vivent dans le désert algérien depuis le début du conflit au Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc et dont les indépendantistes du Front polisario luttent pour l'autodétermination. Malgré un accord de cessez-le-feu, les réfugiés n'ont pu rentrer chez eux. Depuis 1993, l'UE a fait don de plus de 108 millions d'euros pour les réfugiés sahraouis. AP


r
10 août 2005 17:02
Bonjour

Eh bien Norddinne, je ne suis pas d'accord avec toi,.

je suis de ceux qui revendiquent non seulement le Sahara mais aussi la Mauritanie, le Nord du Sénégal, Telemçane Bechar, tout l'est du Maroc qui est devenu le West de l'Algérie aujourd'hui, et sans oublier Sebta, Melilia, Nkor, Badis (que peu de marocains connaissent) et Jouzour Al Jaafaria (les îles Canaris)...

Tu vois le Maroc était très très grand, très large et très long, ..

A force de perdre morceau après morceau le Maroc s'est rétrécit, on dirait qu'il a subit un régime draconien!

Et il s'est trouvé coincé comme un bateau coulé entre la méditerranée et l'Atlantique...L'Algérie s'étend de la méditerranée jusqu'au Mali...elle a grossi au fur et à mesure que le Maroc maigri… Regarder la carte…

Et il faut remercier Allah que les Français n'ont pas colonisé le Nord du Maroc, sinon il aurait été intégré dans le département français et tu auras aujourd'hui une Algérie qui s'étend sur toute la Méditerranée et un Maroc comme un minuscule lézard face aux vagues d'Al Mouhite Al Atlassi(océan Atlantique)...





Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/08/05 17:08 par rmermerme.
r
10 août 2005 17:20
il y a un problème avec la date: article paru le 10/10/2005 !!!???

9 millions d'euros = 90 millions de DH = 9 milliards de centimes !!!

De quoi construire 9000 logements ....=

Si ce montant était investi ainsi il était possible de loger près de 100 000 sahraouis au Sahara....au lieu de moisir sous les tentes à Tindouf!!!

Mais cette aide va servir aux excurssions et dépensée dans les palaces que fréquentent les dirigeants du Polisario....

Dommage!




nordinne a écrit:
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>
> Article paru le 10/10/2005
>
> Bruxelles alloue 9,3 millions d'euros aux réfugiés
> sahraouis dans le sud-ouest de l'Algérie
>
> BRUXELLES (AP) - La commission européenne a
> débloqué mercredi 9,3 millions d'euros pour
> renforcer la sécurité alimentaire et améliorer les
> conditions de vie des dizaines de milliers de
> réfugiés sahraouis dans le sud-ouest de l'Algérie.
>
>
> L'Union européenne est le plus important donateur
> pour ces réfugiés répartis depuis plusieurs
> décennies dans quatre camp situés autour de
> Tindouf dans le sud-ouest de l'Algérie.
>
> La nouvelle aide va permettre de diversifier
> l'alimentation des réfugiés et deux projets
> pilotes d'élevage et de boulangerie-patisserie
> sont prévus. Elle servira aussi à améliorer
> l'approvisionnement en eau des camps de Aïun et
> Auserd, les conditions d'hygiène et les soins
> ainsi qu'à réhabiliter et l'équiper des écoles.
>
> Près de 158.000 réfugiés sahraouis vivent dans le
> désert algérien depuis le début du conflit au
> Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole
> annexée en 1975 par le Maroc et dont les
> indépendantistes du Front polisario luttent pour
> l'autodétermination. Malgré un accord de
> cessez-le-feu, les réfugiés n'ont pu rentrer chez
> eux. Depuis 1993, l'UE a fait don de plus de 108
> millions d'euros pour les réfugiés sahraouis. AP
>
>
>


z
10 août 2005 22:37
Rme,

je suis d'accord avec toi à l'idée que les sahraouis doivent être inclus dans tous les processus, surtout politique quand il s'agit de la question du Sahara.

Par contre, je suis tout à fait à l'opposé de ta pensée sur comment intégrer les sahraouis. Je te signale que le "makhzen" a fait du Sahara uen zone qui a le régime fiscal le plus avantageux du Royaume, les prix d'essence les plus bas du royaume, le nombre de "fonctionnaires fictifs" le plus haut du pays. Je trouve qu'essayer d'acheter les habitants de cette région de la sorte ne marchera pas. Les responsabiliser et leur donner une auntomie de gestion est la clé de leur intégration au reste du pays.

De plus, je comprends qu'il y ait des problèmes économiques dans cette région comme partout dans le royaume mais de là à dire que c'est une politique voulue de l'État et par la suite de généraliser ça à tous les Sahraouis, je ne suis pas d'accord. Il y a des Sahrawis à tous les postes stratégiques de l'administration et de l'économie : ministres, gouverneurs, diplomates... et il y en a bien plus que l'on pense qui ont réussi.. comme dans toutes les régions du royaume. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de commencer à régionaliser les problèmes. C'est dangereux et celà peut être fatal au Maroc. Cela ne fait que renforcer l'idée que si le Maroc était amené à perdre la bataille de récupération du Sahara, de mouvements sécessionistes revendiqueront la même chose dans le futur avec pour base la différence ethnique, culturelle, etc.. (Rif, etc..).

je pense qu'on ne devrait pas se sentir marocain juste quand le mountakhab joue. Cela doit être quelque chose d'inné. Si on ne se sent pas d'abord marocain puis rifain, fassi ou rbati, alors on a un gros problème d'identification individuelle et d'appartenance à ce pays. C'est absurde de lier des problèmes économiques à des problèmes régionaux en 2005. Le Maroc de Hassan II, c'est fini. On ne le réalise peut être pas encore mais on est dans une configuration différente alors qu'on pense toujours comme il y a 10 ans. Les rifais ne se feront plus massacrer, les opposants politiques ne seront plus envoyés à tazmamart, faisons le deuil du passé et aidons ce pays à se hisser à s'engager dans le futur. Malheureusement, il y a un problème unique qui nous handicape en ce moment et qui nous ramène tout de suite à un passé sombre et c'est celui du Sahara.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/08/05 22:40 par zaki7.
z
10 août 2005 22:51
Nordinne,

Je ne comprends pas pourquoi tu méprises les gens du Sud au point de vouloir les lâcher pour intégrer l' «UMA». L'UMA est une union entre la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Libye. tu veux maintenant rajouter la RASD?

Aussi, dis moi pourquoi le Maroc, vainqueur de la guerre, sur son territoire pendant 30 ans, devrait délaisser la partie sud de son territoire? L'UMA n'est pas une union de "survie" pour le Maroc, nos premiers clients et nos premiers fournisseurs sont ailleurs, en Europe et aux US. L'UMA c'est un instrument de plus pour etre plus performant économiquement entre les États de la région, rien de plus, rien de moins. Le Maroc ne va pas mourir sans l'UMA comme il n'est pas mort sans l'Union africaine.

On ne négocie pas sa terre mon frère. La valeur d'une nation se juge par la valeur de ses hommes à défendre leur souveraineté sur la terre où leurs ancêtres sont nés et ont été entérrés. Je comprends que tu es d'Oujda, serais tu prêt à négocier ta terre pour faire l'UMA? non? c'est la même chose pour le Sahara...
r
11 août 2005 10:21
Bonjour Zaki7,
Ton intervention est intéressante, bien argumentée et relance le débat sur des questions importantes.

Concernant le premier point relatif à l'intégration des Sahraouis, les points de vue divergent...

Abstraction faite de quelques éléments, les notables, ministres, gouverneurs.... qui servent de décore, on ne peut pas parler d'intégration des sahraouis car cette intégration n'a jamais existé.

Le Maroc se comportait comme n'importe quel colonisateur, armée, gendarmerie, services secrets, répression....etc. Aujourd'hui il y a effectivement un léger changement dans le décore...

Le régime de faveur, oui il a existé et existe tjrs, et ce qui fait de cette région une région à part, sinon il n y a pas de raison de lui accorder des faveurs..

Et il faut ajouter au soutien des prix des produits alimentaires, pétrole, ...etc, il y a aussi la double solde des soldats...

Mais cette politique de bricolage n'a rien donné, mais vraiment rien.
Au contraire, tu lance demain un référendum sous l'égide de l'ONU 99.99% des sahraouis y compris ceux qui occupent des postes importants dans l'administration et au gouvernement, voteront pour l'indépendance! C'est un fait incontestable et indiscutable.


Maintenant le Sahara a sa propre TV régionale, c'est une bonne chose mais à condition que cela fasse partie d'une véritable stratégie régionale globale...

On constate que la politique de bricolage continue et mène un combat perdu d’avance face à l’évolution des contraintes internationales....

Les mêmes personnes qui ont conduit le dossier du Sahara dans cette impasse sont toujours en place et le dossier ira dans le sens d'affaiblissement plus accentué de la position du Maroc au sein de la communauté internationale.

Il faut bien remonter dans l’histoire de ce dossier pour bien se rendre compte que rien n’a changé fondamentalement.

Hassan 2 avait annoncé le principe d’un référendum, Il a mis en prison tous ceux qui ont crié haut et fort qu’ion ne négocie pas la patrie.

Maintenant son fils M6, dit qu’il est disponible de tout négocier, tout accepter tout offrir, (autonomie très large administrative, fiscale, éducative, politique, économique….etc) il demande juste de laisser le drapeau marocain accroché sur un poteau quelque part dans le désert…..

C’est de la foutaise. !!!

Tu imagines, les dirigeants du Polisario se moquent royalement du Royaume !!!
Ils ne sont pas plus de 30 000 nomades si on écarte les enfants, les vieillards et les femmes, mais ils arrivent à faire danser tout un peuple de plus de 30 000 000 ayant une histoire millénaire de plus de 3000 ans !!!

C’est vraiment scandaleux.

Il est temps de changer radicalement de politique et de stratégie à commencer par remplacer ceux qui sont responsables de ce désastre.

Le Sahara est marocain et restera marocaine, avec ou sans le Roi.

Aucun privilège, aucune faveur, un traitement équitable comme pour toutes les autres régions du Maroc.

Ni référendum, ni autonomie régionale, ni régionalisation …

Il faut brûler une fois pour toute, tous ces engagements irresponsables du Maroc.

Il faut viser et cibler le véritable responsable : l’Algérie, et être prêt à entrer dans un conflit militaire et payer le prix. Et la patrie n’a pas de prix elle mérite tous les sacrifices…

Il faut renverser la vapeur : les responsables ont mis le Maroc dans une position de faiblesse, il recule, il cède, il encaisse des coups, il réagit (et souvent maladroitement) au lieu de provoquer la réaction de l’adversaire…. le Maroc négocie sa souveraineté, il négocie la patrie,

ET the last but not the least, il faut cesser de gérer ce dossier en fonction des intérêts de la monarchie ou du régime monarchique. La patrie est éternelle, les monarchie sont temporaires pour ne pas dire provisoires…








zaki7 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Rme,
>
> je suis d'accord avec toi à l'idée que les
> sahraouis doivent être inclus dans tous les
> processus, surtout politique quand il s'agit de la
> question du Sahara.
>
> Par contre, je suis tout à fait à l'opposé de ta
> pensée sur comment intégrer les sahraouis. Je te
> signale que le "makhzen" a fait du Sahara uen zone
> qui a le régime fiscal le plus avantageux du
> Royaume, les prix d'essence les plus bas du
> royaume, le nombre de "fonctionnaires fictifs" le
> plus haut du pays. Je trouve qu'essayer d'acheter
> les habitants de cette région de la sorte ne
> marchera pas. Les responsabiliser et leur donner
> une auntomie de gestion est la clé de leur
> intégration au reste du pays.
>
> De plus, je comprends qu'il y ait des problèmes
> économiques dans cette région comme partout dans
> le royaume mais de là à dire que c'est une
> politique voulue de l'État et par la suite de
> généraliser ça à tous les Sahraouis, je ne suis
> pas d'accord. Il y a des Sahrawis à tous les
> postes stratégiques de l'administration et de
> l'économie : ministres, gouverneurs, diplomates...
> et il y en a bien plus que l'on pense qui ont
> réussi.. comme dans toutes les régions du royaume.
> Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de
> commencer à régionaliser les problèmes. C'est
> dangereux et celà peut être fatal au Maroc. Cela
> ne fait que renforcer l'idée que si le Maroc était
> amené à perdre la bataille de récupération du
> Sahara, de mouvements sécessionistes
> revendiqueront la même chose dans le futur avec
> pour base la différence ethnique, culturelle,
> etc.. (Rif, etc..).
>
> je pense qu'on ne devrait pas se sentir marocain
> juste quand le mountakhab joue. Cela doit être
> quelque chose d'inné. Si on ne se sent pas d'abord
> marocain puis rifain, fassi ou rbati, alors on a
> un gros problème d'identification individuelle et
> d'appartenance à ce pays. C'est absurde de lier
> des problèmes économiques à des problèmes
> régionaux en 2005. Le Maroc de Hassan II, c'est
> fini. On ne le réalise peut être pas encore mais
> on est dans une configuration différente alors
> qu'on pense toujours comme il y a 10 ans. Les
> rifais ne se feront plus massacrer, les opposants
> politiques ne seront plus envoyés à tazmamart,
> faisons le deuil du passé et aidons ce pays à se
> hisser à s'engager dans le futur. Malheureusement,
> il y a un problème unique qui nous handicape en ce
> moment et qui nous ramène tout de suite à un passé
> sombre et c'est celui du Sahara.
>
>
>
> Edité 1 fois. Dernière modification
> le 10-08-05 22h40.


A
11 août 2005 11:26
L'attitude du Maroc est décevante, à les voire faire le dos rond on pourait croire que le pouvoir a peur d'une défaite armée contre l'Algérie, peur que demain Alger destitue les Alaouites au profit d'une république qui lui sera soumise !!!
a
11 août 2005 11:45
moi ce que je n'ai jamais reussi a comprendre c pkoi l'armee marocaine quand elle se faisait attaqué par le polisari , ces derniers n'etaient pas attaqués ou poursuivis a tindouf?,,
o
11 août 2005 13:39
rifton75 a écrit:
-------------------------------------------------------
> moi ce que je n'ai jamais reussi a comprendre c
> pkoi l'armee marocaine quand elle se faisait
> attaqué par le polisari , ces derniers n'etaient
> pas attaqués ou poursuivis a tindouf?,,


parceque les forces armé royale n'avais pas dans le passé et non pas actuellement et n'aurons pas dans le future,ni les moyens ni la volenté de le faire.
a
11 août 2005 13:44
et pkoi ca
o
11 août 2005 14:45
rifton75 a écrit:
-------------------------------------------------------
> et pkoi ca


Tout simplement, parce que les généraux marocains sont assez intelligent pour ne pas allez se frotter contre la plus puissante muette d’Afrique du nord
a
11 août 2005 14:53
la puissance muette d'afrique du nordsmiling smiley t'as pas de gene a dire ca vraiment les champions du monde de grande gueule a vous entendre on se croirait voisin des etats unis d'amerique
o
11 août 2005 15:47
rifton75 a écrit:
-------------------------------------------------------
> la puissance muette d'afrique du nord t'as pas de
> gene a dire ca vraiment les champions du monde de
> grande gueule a vous entendre on se croirait
> voisin des etats unis d'amerique
>


tout d'abord ai l'obligensse de rester polie car, si tu veut dialogué, fait le d'une facon civilisé.

non,ont est pas les states,mais a cause de notre histoire pleine de lutte et de sacrifice,ont est devenue une societé quelque peut militariste,car il ny a pas une famille en algérie qui ne compte un des sien parmis les militaires.

et c'est ce lien naturelle entre le peuple et l'armée qui a permis a cette derniére d'avoir le dernier mot contre le térrorisme.

c'est pour ca que l'algérie a entamer et depuis les années 60s un vaste programe de construction d'une force armées au pointe de la téchnologie,ce si c'est traduit par l'émergence de dizaine d'écoles militaire comme celle de cherchelle la west point algérienne qui a formé une élite qui prend a présent les commande de l'armée,sans parlé des étranger arabe,africain,et asiatique que nous avons formé .

quand a nos formations de combat elle sont équipé avec la dérniére téchnologie disponible que nous maitrisant parfaitement.

la doctrine de notre politique défensive est la disuasion,et c'est ca qui a empécher et empéche toujours les fameux FAR de poursuivre les sahraouis.


a
11 août 2005 15:55
nous aussi tu le sais pas on a été sur la lune et mars bien avant les americains on possede 200 ogives nucleaires on a des avions furtifs qui vous survolent tous les jours sans que vous en apercevez ah j'allais oublié les ferrari sont equipés de moteurs marocains mais bon la liste est longue ...
a
11 août 2005 16:07
otman a dit
et c'est ce lien naturelle entre le peuple et l'armée qui a permis a cette derniére d'avoir le dernier mot contre le térrorisme.

tu dis ca sans sourciller ca doit etre ta naiveté c pardonnable

lis ca si t'as l'habitude de lire ca concerne votre glorieuse armee:

Françalgérie : sang, intox et corruption
par François Gèze
Le système de la Françalgérie est sans doute un des secrets les mieux gardés de la Ve République. C’est un système complexe dont le cœur est l’argent, celui des « commissions » prélevées par les généraux du « cabinet noir » sur les échanges commerciaux avec l’étranger.


Depuis 1999, le voile d’opacité recouvrant l’atroce guerre civile qui ensanglante l’Algérie depuis 1992 commence à se déchirer. Après les documentaires de France 2 sur le massacre de Bentalha et de Canal Plus sur l’assassinat du chanteur Matoub Lounès[1], après les livres de Nesroulah Yous et du lieutenant Habib Souaïdia[2], d’autres témoignages ont confirmé, et au-delà, ce qu’attestaient déjà ces documents : la responsabilité écrasante, dans cette tragédie interminable, des hauts responsables de l’armée (dirigée par le général Mohammed Lamari) et des services secrets (le Département de renseignement et de sécurité, DRS, successeur de la Sécurité militaire[3], dirigé par les généraux Mohamed Médiène, dit « Tewfik », et Smaïl Lamari, dit « Smaïn »). Avec les généraux Larbi Belkheir et Khaled Nezzar, les véritables « parrains », ce sont eux que l’on a appelé les « janviéristes », car ils ont été les organisateurs du coup d’État de janvier 1992.


La manipulation de la violence islamiste

Deux de ces témoignages, émanant d’anciens officiers du DRS, ont particulièrement frappé l’opinion. Celui du colonel Mohamed Samraoui, d’abord, qui, lors d’une longue interview à la chaîne arabe El Djazira, le 5 août 2001, a notamment déclaré, détails à l’appui : « Les GIA (Groupes islamistes armés), c’est la création du pouvoir : ils ont tué des officiers, des médecins, des journalistes et beaucoup d’autres. [...] L’intérêt des généraux est d’appliquer la politique de la terreur pour casser les revendications légitimes du peuple, celle de partager le pouvoir. » Celui du commandant Hichem Aboud, ensuite : si son livre La mafia des généraux, paru en février 2002[4], pèche souvent par omission, il n’en contient pas moins de nombreuses révélations qui confirment les nombreux témoignages délivrés depuis 1994 dans la presse occidentale, jusque-là anonymement, par d’anciens membres des forces de sécurité.
Il explique ainsi, notamment : « Comment ces généraux, qui disent sortir des grandes écoles de guerre françaises et russes, n’arrivent-ils pas en dix ans à éliminer des bandes années commandées par des tôliers, des marchands de poulets et autres repris de justice ? [...] Ce n’est plus un secret pour personne : le terrorisme intégriste est leur produit, leur instrument et leur allié le plus sûr pour maintenir leur domination sur le peuple algérien. La politique de l’infiltration et de la manipulation est l’arme absolue utilisée par les services du général Tewfik. Les groupes terroristes sont créés et dissous au gré des conjonctures et des événements [p. 184] [...].
« L’intégrisme n’a jamais constitué un ennemi pour la mafia des généraux. Bien au contraire, ils s’en servent pour perpétuer leur pouvoir, perpétrer leurs crimes et réprimer toute opposition à leurs desseins. Que d’assassinats, commis à la faveur de cette ambiance marquée par la violence et le terrorisme, et mis sur le compte des GIA, qui n’est en fait qu’un produit sorti de leurs laboratoires [p. 186] [...].
« Évidemment, l’énumération des assassinats commis par la mafia des généraux ne peut absoudre les groupes islamiques armés de leurs crimes. Cependant, il est utile de rappeler qu’une fraction de ces groupes est la création des services dirigés par le général-major Tewfik [p. 192] [...]. Il faut rappeler que les GIA se distinguent par l’absence d’un commandement unifié. Plusieurs bandes de criminels repris de justice ont pris eux aussi l’étiquette GIA pour perpétrer vols, racket, viols et assassinats. Cependant, les GIA de Djamel Zitouni et de ses successeurs sont, sans le moindre doute, l’œuvre du duo Tewfik-Smaïl [p. 194-195]. »

On peut être certain que d’autres témoignages de ce type viendront, à l’avenir, compléter ce tableau, même si les généraux d’Alger ne ménagent aucun effort pour effacer les traces de leurs crimes, notamment en liquidant régulièrement ceux qu’ils ont chargé de les commettre et qui « en savent trop ».
Dans ce contexte, seuls ceux, désormais très minoritaires, qui ont choisi de se boucher yeux et oreilles peuvent continuer à croire que la tragédie algérienne ne s’explique que par la lutte sans merci, comme on nous le raconte depuis dix ans, entre des « démocrates sincères » et des islamistes « afghans ». D’ailleurs, ces dernières années, les analyses n’avaient pas manqué expliquant comment la dérive dans la folie sanguinaire du « cabinet noir » algérien s’inscrivait dans une tradition historique de manipulation de la violence[5].
On peut comprendre que l’opinion occidentale - et française en particulier -, abusée par une entreprise de désinformation à large échelle (j’y reviendrai), a pu pendant si longtemps rester relativement indifférente au drame à huis clos qui se déroule à deux heures d’avion de Paris. En revanche, cette explication ne tient pas pour les gouvernements français qui se sont succédé dans la période : ceux-ci sont en effet parfaitement informés, par les services de renseignement (DST et DGSE), de la nature réelle de la « sale guerre », de la torture généralisée, des « escadrons de la mort », de l’amnistie de fait accordée aux terroristes par la loi de « concorde civile » (1999), de la misère dans laquelle a été plongée la population, de la corruption qui gangrène le corps social et permet à une infime minorité de s’enrichir scandaleusement.
La DGSE dispose de longue date de moyens d’écoute sophistiqués qui lui permettent d’intercepter les communications des forces de sécurité algériennes ; quant à la DST, ses liens « historiques » avec la SM lui ont toujours assuré un excellent niveau d’information sur les actes et les motivations de ses interlocuteurs. Et au-delà, les liens entre responsables politiques et économiques des deux pays sont permanents : il n’est pas exagéré de dire que pour les véritables dirigeants algériens, la capitale de leur pays est Paris, où certains séjournent presque plus souvent qu’à Alger...

Mais alors, pourquoi le silence de la France, « patrie des droits de l’homme » ? Pourquoi, comme l’indiquait un récent appel d’intellectuels européens et algériens, tout au long de ces années, les autorités françaises et européennes ont-elles « préféré "faire comme si...". Comme si les gouvernements successifs issus depuis 1992 de coups de force ou d’élections truquées représentaient authentiquement la démocratie algérienne. Comme si la lutte contre les groupes armés islamistes, à quelques "bavures" près, avait été menée avec les armes du droit. Comme si l’économie algérienne était une économie "normale"[6] » ?
La réponse à cette question n’est pas simple et implique plusieurs niveaux d’explication étroitement imbriqués, que l’on pourrait résumer en cinq actes : complicité historique, cynisme d’État, chantage au terrorisme, agit-prop médiatique, corruption et « rétrocorruption ».


Complicité historique et cynisme d’État

Le premier facteur est d’ordre contextuel. Il tient aux liens étroits qui se sont tissés depuis l’indépendance entre les dirigeants algériens et les dirigeants français. À droite, les gaullistes ont su, par-delà les tensions périodiques, entretenir des relations solides avec Alger, sur fond d’intérêts communs bien compris, de l’exploitation des hydrocarbures au front anti-américain sur la scène internationale. Les partis de la gauche officielle (PCF et PS), quant à eux, avaient à se faire pardonner leur attitude durant la guerre de libération, lors de laquelle ils avaient soutenu la violence d’État contre les « moudjahidines », ce qui explique le constat dressé par l’historien (et ancien militant du PSU) Bernard Ravenel, dans un article remarquablement documenté : « Dans la décennie 1971-1981, la gauche française tout entière a donné son soutien acritique au système de pouvoir construit par Boumediene. Ce faisant, elle lui a attribué un surcroît de légitimité. [...] En se limitant pour l’essentiel au niveau de relation acritique d’État à État, la gauche française, avec des nuances mais globalement au moins jusqu’en 1988, a légitimé le système de pouvoir algérien. À ce titre, elle a sa part de responsabilité dans les malheurs et les drames d’aujourd’hui[7]. »
Enfin, il ne faut pas oublier les véritables liens d’amitié qui ont pu se nouer, pendant la guerre d’Algérie, entre la minorité de gauche et d’extrême gauche qui apporta courageusement son soutien au FLN, et ses dirigeants de l’époque. Des liens souvent gardés intacts et qui ont pu jouer un rôle important dans le soutien apporté par la France à l’Algérie officielle ces dernières années, et dans l’aveuglement d’une partie de la gauche intellectuelle sur la vraie nature du pouvoir militaire.

Le deuxième niveau d’explication est celui que l’on peut parfois entendre dans les salons feutrés du Quai d’Orsay : l’Algérie est un fournisseur important de la France et de plusieurs États de l’Union européenne pour le gaz et le pétrole, et il est donc important, pour assurer la sécurité de ces approvisionnements, qu’elle ne soit pas « destabilisée » par l’islamisme radical. D’autant qu’une telle déstabilisation aurait un « effet domino » sur les deux pays voisins, Maroc et Tunisie, où la « menace islamiste » est également présente. Cette crainte était très forte en 1989-1991, au moment de la montée en puissance du Front islamique de salut (FIS), au point que l’armée française décida en 1991 des manœuvres militaires sur les côtes languedociennes, sur le thème : comment faire face à un afflux de « boat-people » algériens chassés par une dictature islamiste ?
La version moins euphémisée de cette doctrine, comme le relevait l’appel précité, est la suivante : « Face au "péril vert", mieux vaut soutenir des militaires notoirement corrompus et sanguinaires (c’est la "doctrine Nixon" : "C’est un fils de pute, mais c’est notre fils de pute", appliquée au cas du dictateur chilien Pinochet) ».
Mais cette explication, si elle joue à l’évidence un rôle, est loin d’être la plus décisive. À elle seule, elle ne saurait en effet justifier un soutien aussi constant et déterminé à l’une des dictatures les plus brutales de ces dernières décennies. D’une certaine façon, il s’agit surtout d’un discours de justification - parfois sincère, parfois franchement cynique - principalement porté par le « deuxième cercle » du pouvoir : celui des « experts », intellectuels et journalistes influents fascinés par la raison d’État.


Chantage au terrorisme

Au sein du « premier cercle » des décideurs politiques français, d’autres raisons jouent un rôle plus important. La première est certainement le chantage au terrorisme exercé sur la France par les généraux d’Alger, surtout depuis 1994.
Rappelons les faits, tels que les évoquait en 1996 Lucile Provost : « Depuis septembre 1993, date à laquelle deux géomètres français avaient été tués dans l’ouest de l’Algérie, les attentats dirigés contre la France n’ont pas cessé. Certains ont été particulièrement spectaculaires comme l’enlèvement de trois fonctionnaires consulaires à Alger en octobre 1993, le meurtre de cinq agents de l’ambassade (dont trois gendarmes) par un commando armé en août 1994, ou le détournement d’un Airbus d’Air France en décembre 1994. Les attentats sur le sol français à l’été et à l’automne 1995 sont ensuite venus nourrir les craintes d’une exportation de la violence. Après une demi-année de relative tranquillité, le rapt puis l’exécution en mai 1996 de sept moines, dans la région de Médéa, suivie de l’assassinat de Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran, le 1er août 1996, ont montré encore une fois que ni le régime ni les groupes armés n’avaient renoncé à faire de la France un des enjeux de leur lutte[8]. »
La plupart de ces crimes ont été attribués aux Groupes islamistes armés (GIA). Pourtant, les informations qui ont filtré depuis montrent qu’ils relèvent pour l’essentiel d’une « stratégie de la tension » mise en œuvre par les services algériens, par islamistes manipulés interposés, pour faire pression sur la France et prévenir toute tentation de sa part de leur retirer son soutien.
Plusieurs phases peuvent être distinguées. Dans les premières années (1993-1994), le moins qu’on puisse dire est que prévaut une certaine confusion, révélatrice des rapports tordus entretenus de longue date entre services français et algériens. Il est en effet pratiquement établi que les actions les plus spectaculaires contre la France attribuées aux GIA dans cette période sont le résultat de manipulations, parfois élaborées en commun entre la SM et certaines branches des services français, dans le but de « conduire les autorités françaises à s’engager résolument aux côtés de l’État algérien dans la logique de répression[9] ». Le ministre de l’Intérieur de l’époque, M. Charles Pasqua, aurait ainsi joué un rôle-clé dans l’affaire du « vrai-faux enlèvement » des trois fonctionnaires du consulat français, Jean-Claude et Michèle Thévenot et Alain Fressier, sequestrés le 24 octobre 1993, puis relâchés, par un commando « islamiste » dirigé par un certain Sid Ahmed Mourad (alias Djaafar el-Afghani) : le récit circonstancié de cet épisode par les journalistes Roger Faligot et Pascal Krop n’a fait l’objet d’aucun démenti[10].
Cette affaire a en tout cas été le prétexte de l’« opération chrysanthème » du 4 novembre 1993, vaste rafle conduite par la police dans les milieux islamistes de l’Hexagone. De même, à la suite de l’assassinat de cinq Français le 5 août 1994, dix-sept militants et sympathisants islamistes ont été assignés à résidence à Folembray, dans l’Aisne. Et le 12 août 1994, les GIA exigeaient l’arrêt de « tout appui » de Paris au pouvoir algérien, faute de quoi ils menaçaient de « frapper violemment les intérêts français ». L’affaire de l’Airbus, en décembre de la même année, s’inscrit clairement dans cette séquence et relève plus que probablement d’une autre manipulation du DRS.

En 1995, on change de registre, car les plus hauts responsables politiques français semblent considérer que les généraux algériens sont allés trop loin. Et ils commencent à mesurer leur soutien. La riposte des « groupes islamistes de l’armée » (comme les appelle la rue algérienne, depuis des années) est brutale : du 25 juillet au 17 octobre, sept attentats à la bombe, à Paris (RER Saint-Michel, place de l’Étoile, boulevard Richard-Lenoir, métro Maison-Blanche, RER Musée d’Orsay) et dans la région lyonnaise, tuent dix personnes et font des dizaines de blessés. Dans cette période, on apprend que l’« émir » des GIA Djamel Zitouni a adressé, le 19 août, une lettre au président de la République Jacques Chirac l’invitant « à se convertir à l’Islam pour être sauvé » et que, par un communiqué du 7 octobre, il a menacé la France de nouvelles « frappes militaires ».
Les autorités françaises reçoivent ces « messages » cinq sur cinq, comme le reconnaît prudemment, dès juillet 1995, un conseiller du Premier ministre Alain Juppé : « C’est sans aucun doute le travail des islamistes. Mais qui est derrière eux ? Peut-être un clan de la Sécurité militaire algérienne ou du pouvoir qui voudrait nous entraîner comme allié dans leur combat contre le terrorisme[11] ? »
Certains responsables français se poseront cette même question après le martyre des sept moines de Tibhérine en mai 1996. Henri Tincq, le journaliste chargé des questions religieuses au quotidien Le Monde, s’en fera l’écho dans une enquête publiée en juin 1998 : « La version officielle de la responsabilité unique de groupes islamiques armés est mise en doute, aussi bien dans des cercles ecclésiastiques à Rome que par d’anciens officiers de la sécurité algérienne. Selon des témoignages récents, la sécurité avait infiltré les ravisseurs des moines et, parce qu’elle n’aurait pas supporté que les services français entrent eux-mêmes en contact avec les islamistes, l’affaire aurait mal tourné[12]. »
Ces doutes, le leader socialiste Lionel Jospin les exprimera plus globalement, en janvier 1997, cinq mois avant sa nomination au poste de Premier ministre. Celui qui est alors le chef de l’opposition de gauche déclare, très lucidement, évoquant le drame algérien : « On continue à hésiter entre le risque de l’indifférence et celui de l’engrenage si on s’exprime trop clairement. Voilà, je crois, les raisons du silence. [...] Il n’est pas question d’une capitulation devant des forces qu’on peut à peine identifier, mais nous devons dire que nous ne sommes pas prêts, pour autant, à soutenir le pouvoir algérien quoi qu’il fasse. [...] Un gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche en France, peut se demander si certains, ici ou là, ne pourraient pas être tentés de frapper si nous nous exprimions plus nettement. [...] On peut certes espérer qu’en ne disant rien on sera moins touché. Mais on peut aussi se dire que, si le conflit ne trouve pas de solution, l’accumulation de ces violences est lourde de conséquences pour le futur. Il faut donc faire des choix[13]... »
Et pourtant, en septembre 1997, trois mois après son entrée en fonction et quelques jours après les grands massacres de civils à Raïs et Sidi-Youcef, le même Lionel Jospin déclare : « Même si nous ressentons un sentiment d’horreur et de compassion [...], avons-nous toujours à nous sentir coupables ? La France n’est plus responsable de ce qui meurtrit l’Algérie aujourd’hui. Au plan officiel, le gouvernement français est contraint dans son expression [souligné par nous]. Prendrait-il des initiatives qu’elles ne seraient pas reçues, nous le savons[14]. »
Ce revirement spectaculaire, ra rement relevé à l’époque, s’explique très trivialement : dès la constitution du gouvernement de Lionel Jospin en juin 1997, de discrets émissaires de la SM ont expliqué en substance au Quai d’Orsay et à certains responsables français que si le gouvernement français « s’exprimait plus nettement », il leur serait bien difficile d’empêcher que « certains, ici ou là », soient « tentés de frapper ». En termes plus crus, que les « Groupes islamistes de l’armée » pourraient à nouveau porter leur guerre sur le territoire français.
Là encore, le message a été reçu. Et le gouvernement a cédé au chantage. Au lieu de mobiliser la puissance de ses services de police pour traquer les islamistes de l’armée présents sur le territoire français (agents directs de la SM ou militants islamistes manipulés), il a déclenché une opération diplomatique d’envergure, en particulier au sein de l’ONU, pour contrer la revendication d’une « commission d’enquête internationale ».


Agit-prop médiatique

Car la manifestation du 10 novembre 1997 à Paris, à l’initiative de l’association « Un jour pour l’Algérie » et de nombreuses ONG, a mis en avant le mot d’ordre de commission d’enquête internationale pour la vérité sur les massacres et les violations des droits de l’homme en Algérie, visant aussi bien le terrorisme islamique que le pouvoir. Des milliers de personnes sont descendus dans la rue, et la manifestation a eu un impact considérable.
Face à cette initiative, les militaires algériens ont pris peur : si la pression de l’opinion internationale parvenait à imposer une « opération vérité » susceptible de mettre à jour les manipulations de la violence qu’ils exerçaient depuis des années, la base même de leur pouvoir et de leur richesse risquait d’être gravement ébranlée. Ils ont donc déclenché une contre-offensive d’envergure, leurs alliés civils multipliant les contacts avec des personnalités et des intellectuels français[15]. C’est dans ce climat que se sont inscrits un meeting à la Mutualité le 20 janvier 1998 et une émission sur la chaîne franco-allemande Arte, le lendemain, qui ont donné l’un et l’autre un large écho aux thèses des courants « éradicateurs » proches du pouvoir.
Dès la fin 1997, plusieurs dignitaires du régime (dont Ali Haroun, ancien dirigeant de la Fédération de France du FLN) sont venus discrètement à Paris délivrer la bonne parole à quelques personnalités politiques et intellectuelles, surtout de gauche, jugées influentes. Alors même que les tueries redoublaient (plus de 1 000 victimes dans une série de massacres dans l’Ouest du pays), cette démarche était suivie d’un véritable ballet de visites, officielles ou non, de personnalités françaises et européennes en Algérie (dont Claude Cheysson, Yvette Roudy, Francis Wurtz, Jack Lang), qui toutes sont revenues en affirmant les mêmes convictions : « Il est clair que ce sont les islamistes, ces fous de Dieu, qui tuent[16] », et face à eux, « seule la contre-violence est possible[17] ».

Les philosophes Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann, les premiers, ont ramené de leur visite des reportages qui ne passeront pas inaperçus[18] - et vaudront à leurs auteurs un hommage empoisonné du « parrain » des « janviéristes », le général Khaled Nezzar (« Ils ont par leur courage fait connaître la vérité », écrira-t-il début février dans El Watan, avant d’assurer « ces hommes de courage et de conviction » de « son plus grand respect » et de sa « plus haute considération »[19]).
Mais l’offensive n’a pas été que médiatique. Ainsi, Jack Lang, le président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, qui réclamait en novembre 1997 la commission d’enquête internationale (c’était le bon sens, disait alors également Bernard-Henri Lévy), a-t-il déclaré trois mois plus tard, curieusement, le contraire. C’est qu’entre-temps Jack Lang a rencontré à Alger les dignitaires du pouvoir, il a donné des interviews lénifiantes dans la presse locale[20] et il est revenu en France, expliquant que la commission d’enquête était inutile. De même, en février 1998, la préparation d’une délégation des parlementaires européens a fait l’objet d’une bagarre feutrée - mais très vive - entre les représentants des ONG de défense des droits de l’homme et les « éradicateurs » algériens et européens (principalement français et belges). Ces derniers ont reconnu certaines « bavures » du pouvoir, tout en soulignant que l’essentiel était de ne pas déstabiliser l’armée, dernier « rempart » contre l’islamisme. Après la visite, la conclusion du président de la délégation sera sans surprise : les forces de sécurité « ne sont pas impliquées dans les massacres mais constituent une armée mal entraînée et mal équipée pour lutter contre les formes mutantes de terrorisme[21] ». Une complaisance que la journaliste algérienne Salima Ghezali, qui venait justement de recevoir du Parlement européen le prix Sakharov des droits de l’homme, jugera en ces termes : « Ainsi l’Europe continue, sans surprise, à ne pas se définir et, en fait, à soutenir le régime algérien à l’instigation de Paris[22]. »
De fait, dans le même temps, les diplomates français s’activeront discrètement et efficacement dans les couloirs de l’ONU pour torpiller définitivement la revendication d’une commission d’enquête internationale pour connaître les commanditaires des massacres, qu’avait pourtant soutenue James Rubin, le porte-parole du Département d’État américain[23]. Ce sinistre « succès diplomatique » montrait une nouvelle fois à quel point la France donne le « la » au niveau mondial sur le « dossier algérien » : tout se passe comme si, aux yeux des États démocratiques occidentaux, l’Algérie restait, quarante ans après son indépendance, une « affaire intérieure » française.

Cette remarquable entreprise de verrouillage a enfin été complétée, en France même, par la liquidation « en douceur » des dizaines de comités de solidarité avec l’Algérie qui s’étaient créés à l’époque. Cette opération a été pilotée par les hommes de la Sécurité militaire présents sur le territoire : des militants « éradicateurs » français et algériens, sans doute pas toujours conscients d’être ainsi manipulés, ont été invités par des relais civils de la SM à rejoindre ces comités qui, sous leur influence, ont progressivement abandonné le mot d’ordre de commission d’enquête internationale - parfois au prix de vifs déchirements - et ont presque tous disparu en quelques mois, dans la confusion et le découragement des militants sincères.


La SM en France

Cet épisode illustre un autre élément essentiel du fonctionnement de la « Françalgérie » : la France est sans doute la seule grande démocratie au monde à tolérer sur son sol la présence d’une force policière nombreuse d’un État étranger. La SM dispose en effet en France, en permanence, de plusieurs centaines d’agents et de milliers d’indicateurs. Leur rôle premier est la surveillance serrée de la communauté algérienne immigrée. Dans les années post-indépendance, ils l’assuraient sous le couvert de l’Amicale des Algériens en Europe. Depuis les années quatre-vingt, avec l’enracinement des immigrés dans la société française, cette structure est tombée en déshérence, mais la fonction de surveillance, visant à éviter toute structuration d’une opposition au pouvoir dans l’immigration, est toujours une priorité de la SM. Ses agents sont bien sûrs présents dans les dix-huit consulats, mais ils usent aussi de diverses « couvertures » civiles.
Traditionnellement coordonnée par un colonel en poste au consulat de Paris, leur action consiste à repérer les opposants, à neutraliser les plus actifs (par la récupération ou les menaces sur la famille restée au pays), à infiltrer et noyauter tous les regroupements, même les plus anodins (c’est ainsi qu’à l’automne 2001, la « branche française » de la SM à réussi à infiltrer et à faire scissionner l’Association des taxis kabyles de Paris, qui commençait à se mobiliser contre la répression en Kabylie...). Ce contrôle policier explique dans une large mesure la crainte dans laquelle vivent les Algériens de France et leur faible mobilisation face aux horreurs que vivent leurs familles restées au pays, dont ils connaissent pourtant parfaitement les responsables.

Depuis le début de la « seconde guerre d’Algérie », la SM en France a également joué un rôle actif pour relayer, auprès de la presse et de la classe politique française, les opérations de désinformation concoctées dans les bureaux algérois du service d’action psychologique du DRS, dirigé jusqu’à la fin 2001 par le fameux colonel Hadj Zoubir.
Toutes ces actions sont parfaitement connues des services français de renseignement, et en particulier de la DST, qui entretient de longue date les meilleurs rapports avec la SM (rappelons simplement l’assassinat en plein Paris, le 8 avril 1987, de l’opposant Ali Mécili : arrêté deux mois plus tard par la brigade criminelle, son assassin, Abdelmalek Amellou, sera identifié comme un agent de la SM, commanditaire de l’opération ; Amellou sera pourtant relâché, après intervention à « haut niveau » et pourra regagner Alger sans encombres[24]...).


Corruption et « rétrocorruption »

Mais le cœur de ce complexe système de la « Françalgérie » est sans conteste l’argent, celui des « commissions » prélevées par les généraux du cabinet noir sur les échanges commerciaux avec l’étranger.
On le sait, l’économie algérienne est totalement dépendante des exportations de pétrole et de gaz, qui représentent 97 % des exportations (et 60 % des recettes fiscales de l’État). La production nationale de biens de consommation est sinistrée et l’essentiel doit être importé. Depuis les années quatre-vingt, la poignée de généraux qui contrôlent le pouvoir a fait passer à une échelle industrielle le « systèmedescommissions » consistant à prélever à leur profit, par divers mécanismes occultes, 10 % à 15 % de ces flux d’exportationet d’importation[25]. Ce que résume sobrementencestermes l’ancien ministre du Commerce Smaïl Goumeziane : « De l’aveu même du président de la République, le commerce extérieur du pays serait entre les mains de dix à quinze personnes. [...] Par ce biais, on estime qu’un milliard et demi à deux milliards de dollars fuient le pays chaque année. En trente ans, ce sont ainsi quelque 30 à 40 milliards de dollars de richesse nationale qui s’en sont allés se loger off shore dans les comptes numérotés de quelques banques internationales vertueuses, ou s’investir hors du pays dans l’hôtellerie, dans l’immobilier ou dans le négoce international[26]. »

Cette corruption est le moteur fondamental de la « sale guerre » que les « décideurs » militaires mènent contre leurs compatriotes : sa fonction première est de briser et d’« éradiquer » tous les germes qui pourraient entraîner le peuple dans une révolution risquant de mettre fin à leurs privilèges et de tarir définitivement les sources de leur fortune.
Or ce « moteur » ne pourrait fonctionner sans complicités en France, premier partenaire commercial de l’Algérie, comme l’a rappelé Lucile Provost : « C’est en premier lieu par rapport à la France, aux firmes françaises, aux intermédiaires qui travaillent avec elles, que le pouvoir algérien organise la mise sous contrôle de l’économie. C’est le plus naturel. Les entreprises françaises sont sur place, les hommes se connaissent. Ce sont donc de véritables réseaux d’influence politico-économiques qui se sont mis en place avec l’ancienne métropole et existent encore aujourd’hui. Les Français ont d’ailleurs bénéficié, comme les Algériens, des retombées de cette économie de la dépendance. Les contrats sur l’Algérie étaient réputés particulièrement rentables, la surfacturation étant couramment de l’ordre de 30 % à 40 %. [...] Les liens entre affaires et politique ne se sont jamais démentis, que ce soit à droite ou à gauche[27]. »
Pour dire cela plus brutalement : comme l’a montré l’« affaire Elf » à propos de la Françafrique, il n’est pas concevable que ce système de corruption franco-algérien, fondé sur les commissions, puisse fonctionner depuis plus de vingt ans sans que des « rétrocommissions » venues d’Algérie alimentent les corrupteurs français et les caisses des partis politiques, ainsi encouragés à fermer les yeux. Un système qui, assurément, fonctionne encore en 2002.
Malheureusement, il est impossible d’en dire plus, car ce système est sans doute l’un des secrets les mieux gardés de la Ve République. Bien sûr, aucune enquête n’a jamais été menée, alors même que les services de renseignements n’ignorent rien des nombreuses propriétés françaises des « janviéristes » et de leurs associés (chaînes de restaurants, hôtels, immeubles, boîtes de nuit, etc.). Et que les bureaux du ministère des Finances connaissent depuis des années les bénéficiaires algériens des commissions versées par les entreprises françaises, puisque celles-ci doivent les déclarer au Trésor pour les déduire de leurs impôts, comme l’a souligné le journaliste belge Baudouin Loos : « La France est l’un des rares pays européens à autoriser le versement de commissions par ses entreprises dans les transactions commerciales internationales[28]. »

Le sang de dizaines de milliers d’Algériens a été versé pour que ce système de corruption perdure à l’abri du secret. On comprend donc que ceux qui cherchent à le percer risquent leur vie. L’exemple emblématique en est - rien moins - celui du président Mohammed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992 : il est désormais attesté que les généraux du « cabinet noir », qui l’avaient convaincu de prendre la tête de l’État après le putsch de janvier 1992, ont organisé son assassinat parce qu’il avait décidé d’enquêter en profondeur sur leurs circuits de corruption. Boudiaf avait envoyé à Paris, en juin 1992, cinq officiers de confiance pour obtenir du Premier ministre Pierre Bérégovoy les informations détenues par ses services sur ces circuits et leurs bénéficiaires[29]. Fin de non recevoir. De retour à Alger, les cinq hommes ont été assassinés, bien sûr par des « islamistes »... Quelques jours après, c’était le tour de Boudiaf lui-même.

Dix ans plus tard, rien n’a bougé sur ce plan, le secret reste bien gardé. Mais l’Algérie est exsangue, et le « système » est au bout du rouleau, au point que ses protagonistes, après les révélations des livres et des films de 2000-2001, se déchirent (clan Belkheir contre clan Tewfik) au grand jour, non sans relancer les tueries aveugles d’islamistes manipulés pour tenter de donner le change.
Il est plus que probable, dans ce contexte, que des « traîtres » commencent à « lâcher le morceau » pour se préserver. Et dès lors, on peut parier sans risque que, si la vérité sur la « Françalgérie » éclate, cela deviendra en France un scandale politique majeur, au côté duquel l’« Affaire Elf » fera figure de bluette... Le seul vœu qui puisse être formulé, dans cette perspective, est que cela permette d’engager l’indispensable nettoyage des réseaux de la « Françalgérie », dont les membres français (politiques et hommes d’affaires) ont permis trop longtemps aux généraux d’Alger d’agir impunément.



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(*) Directeur général des Éditions La Découverte. Article paru dans la revue française Mouvements, n° 21-22, le 16 mai 2002, dans le cadre d’un dossier « De la Françafrique à la mafiafrique » (http://www.mouvements.asso.fr/).



o
11 août 2005 16:11
rifton75 a écrit:
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> nous aussi tu le sais pas on a été sur la lune et
> mars bien avant les americains on possede 200
> ogives nucleaires on a des avions furtifs qui vous
> survolent tous les jours sans que vous en
> apercevez ah j'allais oublié les ferrari sont
> equipés de moteurs marocains mais bon la liste
> est longue ...


mabrouk alikoum
g
11 août 2005 16:11
LA COMMISSION EUROPEENNE ALLOUE 9,3 MILLIONS D'EUROS AU SAHARA OCCIDENTAL (source: [reflexions.xooit.com] rubrique MAGHREB, sujet Maroc).

Cette dépêche n'est signalée nulle part dans la presse marocaine et c'est regrettable car la problématique du Sahara Occidental (et non Sahara marocain!) est totalement éludée au peuple chérifien.

Salutations
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