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Rétablir le sacré
f
25 septembre 2010 00:07
Assalam alaikoum


La question c’est de rétablir le sacré dans le cœur de notre existence, tout en sachant qu’il ne faut pas confondre le sacré avec le religieux. Rétablir le sacré en nous c’est faire vivre en nous le principe de l’Unicité, c’est renouer avec notre nature originelle, avec notre réalité pure non altérée, avec notre fitra, à travers la voie médiane que représente l’Islam.
Cette sacralisation de l’être se réalise dans l’équilibre entre le monde profane et le monde sacré, entre le temporel et le spirituel, ce qui la rend opérante et active.
Pour renouer avec le sacré unifiant l’être, il y a deux voies complémentaires, le fikr se présentant comme la voie d’une réflexion approfondie par l’intellect, et le dhikr défini comme la voie de l’invocation ou du souvenir de Dieu.
« Il y a d’une part le travail intellectuel du fikr, d’autre part la pratique du dhikr. Par ces exercices spirituels, il s’agit de se ressouvenir de cet état intérieur et antérieur que l’homme a oublié et que « les gens du souvenir » cherchent consciemment à retrouver en renouant avec la partie demeurée cachée d’eux-mêmes. Ces derniers s’efforcent de se relier au sacré présent, non pas à l’extérieur d’eux-mêmes, mais dans l’intimité profonde de leur âme. Or, la plupart des pratiquants cherchent Dieu ailleurs qu’en eux-mêmes, en adoptant une religion, un dogme, un gourou ou en empruntant une voie quelconque, mais toujours en se Le représentant lointain et inaccessible, alors que c’est dans l’essence pure de l’être que nous pouvons goûter Sa présence :

« Et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire. » (Coran, L, 16)

Il est donc important de rétablir pour l’être la relation avec cette nature originelle et divine avec laquelle il est venu au monde. Comment permettre à l’homme de se souvenir et de revenir à cet état originel toujours présent en lui mais qu’il a oublié ? Remarquons, d’ailleurs, que le terme arabe insâne, qui d’signe l’homme, comprend en même temps un sens plus spirituel associant la condition humaine à un état ordinaire d’oubli et d’inconscience. Ce dernier sens s’accorde parfaitement avec l’enseignement soufi puisqu’il nous invite à nous remémorer notre état de pureté originelle en empruntant la voie de la réflexion, la voie du fikr. Il est donc possible de sortir l’homme de son état d’amnésie et de somnolence pour l’amener à se ressouvenir de sa nature originelle grâce au raisonnement, à la sagesse ou encore à toute une éducation d’éveil. Le chant, la musique et tout ce qui rend l’âme plus sensible et réceptive à la Lumière divine participent, dans leurs différentes modalités, à ce travail de remémoration. Mais il existe une autre voie, celle du souvenir, du dhikr :

« Souvenez-vous de Moi, Je Me souviendrai de vous. » (Coran, II, 52)

« Dès aujourd’hui, je dois mettre mon temps à profit et mentionner Dieu sincèrement ;
Et par mon cœur et par ma conscience être présent. » (Cheikh al-Alawi, Diwâne)

Par la récitation ou l’invocation des Noms et attributs divins, l’homme peut s’imprégner de l’énergie vibratoire dont ils sont porteurs et les rendre manifestes sur le plan de son existence. Sa Présence devient opérante dans l’être dans la mesure où le dhikr actualise chez celui qui le pratique les attributs divins essentiels, lesquels le disposent à remplir sa fonction de Khalifâ sur terre. Tel est le cas de l’attribut du Miséricordieux (Rahmâne) dont on puise l’énergie de la Miséricorde pour la diffuser et la rendre effective auprès de son prochain (Rahîm). » (*)


Dans cette perspective de rétablissement du sacré intervient l’éducation d’éveil à la sacralité de la vie et au Vivant présent. Par exemple les ablutions sont la manifestation d’une sacralisation de notre corps à travers la purification des sens par l’eau, qui elle-même est sacrée, puisqu’elle est l’origine de toute vie.

« Et Nous avons fait surgir toute vie à partir de l’eau. » (Coran)

Et nous met ainsi en relation avec la vie. C’est pourquoi on peut voir dans les ablutions qui précèdent les prières le symbole d’un rite de passage de la vie profane à la vie sacrée.

« Plus nous sensibiliserons l’enfant à la présence du Vivant en lui et dans les réalités qui l’environnent, plus il développera son champ de conscience à mesure que son intimité se renforcera avec cet attribut divin. La finalité de l’éducation d’éveil au sacré est de lui faire comprendre que la vie en lui, et en nous tous, est la même que celle qui est présente dans le chat, dans l’oiseau ou dans l’arbre.
L’éducation généralement dispensée aujourd’hui vise, au contraire, à fortifier l’individualité au point de rompre les liens avec la nature. Nous avons appris à devenir des observateurs impartiaux et désincarnés de la nature comme si nous étions étrangers à l’environnement dans lequel nous évoluions et qui nous a donné vie. En désacralisant la nature, nous avons brisé l’état d’esprit qui maintenait avec elle un rapport équilibré et sain. Le sacré n’existe plus dans notre société
(notamment occidentale) ; nous avons fini par nous éloigner de lui en le recouvrant de voiles, comme le dit ce verset coranique :

« Quant à la terre, Il l’a aménagée pour tous les êtres vivants, en la pourvoyant d’arbres fruitiers, de palmiers aux régimes bien protégés, de grains empaillés et de plantes odoriférantes. Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur oserez-vous renier ? » (Coran, LV, 10-13)

La sacralité de la vie consiste à percevoir le divin à l’œuvre dans ce que nous faisons et contemplons. Cette expérience extraordinaire nous conduit à respecter toutes les créatures puisqu’elles proviennent de la même origine divine. Tour devient vivant et sacré, les êtres animés comme les êtres inanimés, pour celui qui s’efforce constamment d’éveiller ses sens à la beauté et à la richesse des réalités de ce monde. Une transformation s’opère en nous, dès que nous réalisons que tout est Vivant et que la source dont il jaillit est intarissable. Nous éprouvons un contentement intérieur du fait d’être vivants et capables de contribuer par des actes d’adoration au renouvellement perpétuel de la création.
Cette éducation d’éveil à la sacralité de la vie nous amène à prendre conscience des liens qui nous relient au Vivant en soi et de la qualité des relations entretenues avec lui. Nous percevons alors les affinités subtiles que la vie tisse entre tous les êtres et qui nous ramènent à cette réalité unitive. C’est lorsque nous prenons le temps d’observer le travail laborieux de la fourmi, de contempler le vol majestueux et éphémère du papillon ou encore d’entendre dans la nuit le chant mélodieux du rossignol, que nous réalisons que la source de la vie demeure une dans la diversité de ses manifestations…
Le fait de mettre cette notion du sacré au cœur même de nos existences change notre vision du monde ainsi que notre rapport à autrui. Nous vivons dans une pleine reconnaissance de ce que Dieu a fait pour nous ! Avec la louange et le remerciement, nous pouvons accéder à un état d’adoration permanent :

« Célèbre les louanges de ton Seigneur durant la nuit ainsi qu’à l’aube et au crépuscule. Peut-être seras-tu agrée ? » (Coran, LII, 48-49)

Nous nous relions au sacré puis nous n’avons plus qu’à dire bismillah, car ce n’est pas nous qui agissons mais Lui. Notre individualité s’efface pour qu’à travers nous se fasse Sa volonté. C’est par Lui que nous agissons !

« C’est Dieu qui vous a crées et ce que vous faites. » (Coran, XX, 130)

Veillons à mettre de la sacralité en toute chose : dans nos actions comme dans la création. L’enfant est sacré, le malade est sacré, la terre et les cieux sont sacrés, il en est de même pour tout ce qui existe. Nous n’avons pas besoin de nommer Celui qui intervient dans tout cela ! Tout se fait spontanément dans la vie même, dans notre quotidien. Comme le disait le Cheikh al-‘Alawi dans son poème « la Lotfiya » :
« Il est dans notre sang, dans notre chair, dans nos os, dans nos veines. »
C’est un état de grâce, et on le ressent comme tel. » (*)

(*) Cheikh Khaled Bentounès « Thérapie de l’âme »



A suivre
f
25 septembre 2010 02:28
salam ahlikoum tu sais qui est khaled bentounes franchement tu prend des reference qui font peur...
f
25 septembre 2010 12:13
Assalam alaikoum

Je le connais bien cheikh Khaled Bentounès, et si tu trouves qu'il y a des idées chez lui qui sortent du commun et dont tu n'es pas convaincu (surtout dans des questions bien précises qui concernent le fiqh), rien ne t'oblige de les adopter (d'ailleurs ce que je mets en partage ici de ses écrits ne concernent pas ces questions), alors que s'il y a des idées qui peuvent t'être utiles, surtout dans le domaine spirituel (ce que je mets en partage ici), rien ne t'empêche d'en profiter. Donc revenons au sujet, et voici la suite du texte que je propose en partage, et bonne lecture.


Le sens de cet état relié au sacré c’est être dans l’instant, par disposition et ouverture à la manifestation divine, au-delà de toute modalité et de toute limitation, c’est se situer dans l’universel, au-delà de tout particularisme et de toute appartenance, c’est agir dans la Présence divine.

« A travers nos actions et nos pensées, c’est toujours le divin qui agit. Nous ne sommes jamais qu’une partie du Tout soumis à Sa volonté. Tant que nous y croyons, que nous y adhérons, que nous avons ce lien défini par « Il est avec vous où que vous soyez. » (Coran, DVI, 4), cette Présence a un sens et une réalité en nous. La confiance en cette Présence, la certitude que nous en avons devient effective. Plus nous avons cette aptitude à nous éveiller à notre nature profonde originelle, plus cette présence s’accroît et devient bénéfique. Ce qui ne signifie pas que tous les problèmes se règlent d’eux-mêmes, mais ceux qui surviennent ne font que renforcer et affirmer cette Présence en nous.
Pour ceux qui cheminent sur cette voie, les épreuves avec les difficultés et les souffrances qui en découlent ne disparaissent pas comme par enchantement, mais deviennent des moyens et des points d’appui qui nourrissent l’être et le structurent lui faisant connaître ses limites afin que son ego ne tombe pas dans l’arrogance. Ceux qui ont gardé la tradition vivante font preuve d’une grande sérénité même face au pire des malheurs, car ils acceptent que tout advienne « selon la volonté de Dieu ». Tant que cette volonté veut que nous soyons là, nous existons et agissons en conformité avec son décret. Et c’est seulement l’expérience personnelle, au-delà de tous les mots, qui apportera tôt ou tard une réponse à nos interrogations concernant notre destinée. Nous avons tous plus ou moins vécu des moments favorables et privilégiés où nous nous sommes sentis comme portés par la main de la Providence, laquelle concrétise sa présence par la réalisation de projets ou par des réponses positives alors que nous désespérions de ne pouvoir aboutir. Il y a une récompense extraordinaire pour celui qui est prêt à s’effacer devant la volonté divine ! Dans ces moments là, gardons-nous de nous attribuer un quelconque pouvoir, car nous faisons alors le jeu de l’ego et nous risquons d’inverser cette influence bénéfique. »


Accepter de devenir un canal par lequel la volonté divine se manifeste dans sa création, c’est accepter de s’élever à ce qui est appelé la station du serviteur de Dieu, ‘abd Allâh, désignant l’état de total abandon de la créature humaine à son Créateur.

« Plus nous développons en nous cette disposition au service, plus nous vivons dans l’intimité du divin. Être ‘Abd Allâh signifie que l’individu ne s’appartient plus, il appartient à son Créateur mais c’est une appartenance consciente et volontaire qui est à distinguer de l’état de servitude où il est dépossédé de sa liberté et de sa réflexion. Contrairement à ce que l’on pense souvent, la station de Serviteur, la ‘ubudiyya’, est la station des affranchis ; elle incarne l’homme délivré des différentes formes de tentations négatives (pouvoir, argent, honneur, etc.) et qui coopère avec le vouloir divin. Cette station instaure chez l’être réalisé un point d’équilibre qui le maintient à égale distance de l’ensemble des réalités contingentes, que ces dernières soient positives ou négatives. Le Serviteur de Dieu est l’état de celui qui a brisé les chaînes qui le reliaient à toutes sortes de convoitises et de servitudes que nous impose la vie terrestre…
Si les hommes ont été crées pour se mettre librement au service de leur Créateur, cette possibilité relève de Sa volonté miséricordieuse et non de Son châtiment :

« Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se présenteront devant Lui, en tant que serviteurs. » (Coran, XIX, 93)

Nous en comprenons le sens lorsque l’âme opère sa propre transformation. Une fois pacifiée, celle-ci dispose notre conscience à reconnaître les bienfaits de son Seigneur et à être en état d’adoration et de louange face à la création. L’âme médiane
(repentante : allawwâma) ne les reconnaît pas toujours et elle se rebelle parfois. Quant à celle du premier niveau, l’âme individualiste et impérieuse, elle a tendance à tout vouloir s’approprier et à se livrer au culte de soi.
Cela ne signifie pas pour autant que la station de la servitude a pour rôle de détruire l’individualité et l’estime de soi. Car s’aimer, c’est aimer la créature divine que nous sommes. Celui qui se déteste, en fait, déteste son Créateur. Il est impératif de maintenir un juste équilibre entre l’amour de soi et l’effacement de soi. L’amour de soi ne doit pas nous conduire à un amour narcissique mais à une juste appréciation de nos qualités et de nos défauts. Le défi est de pouvoir le vivre au quotidien ! » (*)

(*) Cheikh Khaled Bentounès « Thérapie de l’âme »
f
25 septembre 2010 19:50
ces quand meme un souffie donc moi sa me fait peur en plus il dit des chose bizarre...
f
25 septembre 2010 21:58
Assalam alaikoum

Frère filsdelislam, il ne faut pas classer les gens selon leur appartenance doctrinale (de madhhab), soufi, salafi…, l’important c’est les idées qu’ils présentent et qu’ils témoignent. Ce qui te paraît bizarre, peut-être que pour un autre il ne l’est pas, il est tout à fait normal. C’est vrai que quelques fois il peut y avoir ce qui dépasse notre entendement, alors soit qu’on le refuse, soit qu’on essaie de l’assimiler, selon notre capacité d’assimilation. Et là, je te propose ces deux récits (à méditer), pour voir comment ils paraissent à ton point de vue.

Le premier récit concerne quelque chose que le cheikh a vécu et dont il a fait allusion dans l’un de ses livres, et que voici :

« Lors d’une visite chez les frères de Hollande, dans la nuit je vois en songe le Prophète me dire :
« Je veux te voir ce lundi à ma mosquée à Médine pour la prière de l’après-midi (al-‘Asr). »
Comment me rendre en Arabie Saoudite d’ici quarante huit heures ? Or le dimanche matin, je reçois un coup de téléphone du faqîr (disciple) Hadj Bentabet m’informant qu’un billet d’avion a été gracieusement mis à ma disposition par une compagnie aérienne pour cette destination.
A Médine, j’arrive devant la mosquée du Prophète alors que le muezzin fait l’appel à la prière »


Le deuxième récit a été rapporté par un écrivain (ou journaliste) qui s’appelle Khalila Belmihoub, qu’il a intitulé : « L’homme à la colombe », et que voici :

« C’est l’heure du départ de la Caravane de l’Espoir (un caravane qui a été organisée par la tarîqa alawiyya, dont cheikh Khaled Bentounes est le chef spirituel, à l’occasion de son centenaire, en l’an 2009), sur la place du Palais de la Culture à Alger. Caravane de l’espoir…Un bien joli nom pour un car rempli d’hommes et de femmes le cœur sur la main qui vont sillonner l’Algérie juste pour planter un peu d’espoir…En regardant bien, je le vois au milieu de tout ce monde, en train de prendre des photos. Je me souviens que je me suis dit qu’il est incroyable, il a réussi à passer où personne ne peut mettre un pied, hormis les officiels (ce départ de la caravane était officiel)…Il me raconte plus tard, qu’il est entré avec son appareil photo, simplement, personne ne lui a rien demandé !…Il se retrouve à côté de hadj Mourad, le frère du Cheikh qui le représente (représente le cheikh) aujourd’hui car il (le cheikh) est souffrant et n’a pu se déplacer. Au moment où Hadj Mourad lâche les colombes blanches symbole de paix, il (l’homme avec l’appareil photo) lui demande de lui donner une colombe pour qu’il en lâche une, lui aussi…Hadj Mourad regarde cet homme, surpris qu’au sein du cercle restreint des personnes et personnalités désignées pour être là, il y ait quelqu’un qu’il ne connaisse pas mais bon…L’homme insiste, une fois, deux fois, trois fois…Il m’a dit (à Hadj Mourad) qu’il voulait donner une colombe à lâcher à son petit garçon qu’il avait aperçu derrière les barrières un peu plus loin… Hadj Mourad dit, lui, qu’au bout d’un moment d’une telle insistance, il finit par donner à cet « inconnu » une colombe pour qu’il la lâche, ce qu’il fait…Sauf que la colombe revient sur lui, il la relâche à nouveau, elle revient sur lui, il la relâche, elle revient ainsi une troisième fois…Cette fois, il la regarde entre ses mains et c’est à cet instant là qu’arrive une voiture aux vitres fumées. La porte s’ouvre, le cheikh Khaled Bentounes, que personne n’attend plus, descend de la voiture, juste en face de lui. Le Cheikh le prend par les épaules et l’embrasse. L’homme lui tend alors la Colombe et le Cheikh lui prend la main, lui dit de venir avec lui. Ils se dirigent tous les deux vers le bus de la caravane de l’Espoir et lâchent ensemble la colombe. Le Cheikh trace alors avec son doigt un signe sur le bus et remonte dans la voiture. A ce moment là, tout le monde se demande qui est « l’homme de la colombe »…Et bien, c’est Samir Kafia, mon ami de Rouiba, celui qui dans son prénom a le mot ami et dans son cœur une petite fille, qui s’appelait Meriem, bébé envolé 2 mois plus tôt, comme la colombe qu’il avait dans ses mains et qu’il a tendue au cheikh Khaled Bentounes. »



Modifié 2 fois. Dernière modification le 25/09/10 22:01 par faqir.
f
26 septembre 2010 13:11
Assalam alaikoum

Je n'ai pas mis la suite du premier récit, concernant la visite du Cheikh à Médine, et que voici :

"Deux jours plus tard (de la visite de la mosquée du Prophète), je rends visite au moqadem, Ahmad Nâshir un yéménite âgé de cent quatorze ans. Il a servi la tombe du Prophète pendant cinquante ans mais il se trouve qu'il a séjourné à Mostaganem (ville algérienne où se trouve la zawiya mère alawiyya) en 1931 et 1932. Quelle n'est pas ma surprise d'apprendre que mon père, le petit Mehdî alors âgé de quatre ans, a grimé sur ses épaules! Je repars de Médine avec sa bénédiction, un châle et une bague en argent qu'il m'a remis, mais le plus beau des trésors n'est-ce pas ce lien mystérieux à l'invisible qui accorde au présent sa dimension infinie ? Chez lui, j'ai vu un chat et une souris boire du lait dans une même assiette...Comment expliquer ce genre de phénomène à qui ne l'a jamais vécu? Cela a eu lieu, voilà tout. Il rendit l'âme quelque temps après cette rencontre."
 
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