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Relecture du Coran en Turquie ???
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29 février 2008 14:38
Du nouveau en Turquie ?
J'ai entendu ce matin a la radio, que la Turquie envisageait une relecture du coran ... Afin de le mettre "au gout du jour" ...

Sur [cemoti.revues.org]
Yvette BENUSIGLIO
Le nouveau visage de la Direction des Affaires Religieuses en Turquie
Résumé
Les décisions du Conseil de sécurité nationale du 28 février 1997 (interdiction du Refah, poursuites judiciaires contre son chef, Erbakan) ont ouvert devant la DAR des possibilités de réflexion et d'action qu'elle n'avait jamais connues jusqu'alors. Son directeur Mehmet Nuri Yýlmaz a saisi cette opportunité pour tenter de faire avancer quatre dossiers : relecture et commentaire approfondi du Coran dans la perspective d'atteindre un alignement cohérent entre le texte coranique et la situation actuelle de la société musulmane; libération de la femme de la situation que l'islam, tel qu'il est véhiculé aujourd'hui, lui a « faite »; promotion du dialogue inter-religieux; promotion de l'image de la Direction des Affaires Religieuses de manière à ce que la Turquie devienne un modèle.

Pour citer cet article
Yvette BENUSIGLIO, «Le nouveau visage de la Direction des Affaires Religieuses en Turquie», in Cemoti, n° 31 - Jeune recherche, [En ligne], mis en ligne le 1 avril 2004. URL : [cemoti.revues.org]. Consulté le 29 février 2008

Et dans [expositions.bnf.fr]
L'exégèse coranique joue un rôle important au sein des sciences religieuses. Toujours vivant, le tafsîr, littéralement "clarification", a pour objet d'expliciter le sens des versets, d'en préciser la portée, d'exposer les circonstances et les motifs de leur révélation. Il comporte également de longues discussions linguistiques visant à élucider le vocabulaire, la grammaire, la stylistique coraniques. L'affirmation que le texte n'était pas la transcription humaine d'un message divin mais son énoncé, conférant un caractère sacré à la langue arabe, a fait de la grammaire, non pas une discipline marginale mais un champ entier des sciences religieuses. Nourrie d'une tradition de quatorze siècles, l'exégèse s'est partagée en courants très diversifiés. Le premier, traditionnaliste, représenté par al-Tabarî (mort en 923), Ibn Kathir (mort en 1373) et al-Suyûtî (mort en 1505), se fonde sur les interprétations fournies par les autorités incontestées de l'islam. Le second, plus spéculatif, accorde une place importante à la théologie et au débat philosophique, principalement chez al-Zamakhsharî (mort en 1144) ou al-Râzî (mort en 1286), tandis que la troisième opère une synthèse entre les deux précédents dans une approche plus mystique et ésotérique. À la fin du XIXe et au XXe siècle, des penseurs réformistes, comme Muhammad Abduh (mort en 1905), ou radicalistes, comme Sayyid Qutb (mort en 1966), utilisent le commentaire pour se positionner face à la modernité, plutôt que de chercher à en renouveler l'étude critique. À l'époque contemporaine, sous la double influence des progrès de l'exégèse biblique et de l'apport des sciences humaines, s'opèrent des orientations nouvelles. La première d'entre elles concerne l'établissement du corpus coranique et une certaine remise en cause de la façon dont il est présenté dans les sources musulmanes. La seconde tendance, représentée entre autres par Muhammad Arkoun, insiste sur la nécessité d'une relecture du Coran à la lumière des diverses sciences humaines.

Est-ce le grand renouveau de l'Islam, pour le libérer d'une interprétation moyen-ageuse?
 
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