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Nizar Kabbani
s
28 janvier 2006 10:36
m
28 janvier 2006 10:41
pas mal.
merci.
I
28 janvier 2006 10:47
oh merci merci merci merci....
j'adoooooooooooooooooooooore Nezar kabbani
s
28 janvier 2006 10:47
Quand sauras-tu
Mon cher monsieur
Que je ne serai pas
-Comme d'autres-
Une de tes petites amies,
Une conquête féminine
Ajoutée au nombre de tes conquêtes,
Un chiffre inscrit
Sur les registres de tes comptes ?
Quand le sauras-tu ? II

Quand sauras-tu
-Chameau en errance du désert,
Toi dont la variole a rongé
Le visage et le poignet-
Que je ne serai point
Une cendre dans ta cigarette ?
Ni énième tête entre mille têtes
Sur ton oreiller,
Non plus une statuette
Dont tu auras augmenté le prix
Dans la folie de tes enchères,
Ou un sein sur le poli duquel
Tu auras imprimé le moule de tes empreintes ?
Quand le sauras-tu ? III

Quand sauras-tu
Que tu ne me drogueras pas
Par ton pouvoir, ni ton renom,
Et que tu ne posséderas pas le monde
Avec ton naphte, tes royalties,
Avec ton pétrole
Dont les relents s'exhalent de tes nippes,
Et avec les voitures que tu déposes
Aux pieds de tes nombreuses maîtresses ?
Où sont donc passées
De tes chamelles les bosses ?
Où a donc disparu
De tes mains le tatouage ?
Que sont devenues
De tes tentes les béances ?
Toi, aux talons gercés,
Toi l'esclave de tes passions,
Toi dont les épouses font partie
De tes hobbies,
Femmes que tu alignes par dizaines
Sur le lit de tes jouissances,
Insectes que tu momifies
Sur les murs de tes salons ?
Quand le sauras-tu ? IV

Toi, frappé d'indigestion,
Quand sauras-tu
Que je ne suis pas de celles
Qu'impressionne ton paradis
Ou qu'effraie ton enfer ?
Quand sauras-tu
Que ma dignité est plus précieuse
Que l'or entassé dans tes proches,
Et que le climat où mes pensées baignent
Est bien loin de tes climats,
Toi où a couvé le féodal
Dans la vermine de tes helminthes,
Toi dont le désert rougit de honte
Lorsqu'il entend ton appel ?
Quand le sauras-tu ? V

Patauge donc
Prince de Bitume
Tel une éponge
Dans la fange de tes plaisirs
Et dans tes errements,
Ton pétrole ?
Tu peux le déverser
Aux pieds de tes maîtresses !
Les boîtes de nuit de Paris
Ont tué en toi toute fierté,
Là-bas, aux pieds d'une prostituée
Tu as enterré ton amour propre,
Alors, tu as bradé al Qods,
Tu as bradé Dieu,
Tu as bradé de tes morts les cendres,
Comme si les lances d'Israël
N'ont jamais tué tes sœurs,
N'ont jamais détruit nos demeures,
Et n'ont jamais brûlé,
Nos Saintes Ecritures,
Comme si les bannières d'Israël
Ne se sont jamais plantées
Sur les lambeaux
De tes drapeaux,
Comme si tous ceux
Qui furent crucifiés
Aux arbres de Jaffa
Aux arbres de Jéricho
Et de Bir Sbaa
N'étaient pas de ta race.
Al Qods baigne dans son sang
Pendant que te dévorent
Tes propres passions
Comme si le drame
Ne te concernait point !
Quand donc l'Etre Humain
Se réveillera-t-il dans ta carcasse ?
siryne
s
28 janvier 2006 10:49
ECLAIRCISSEMENTS POUR LES LECTEURS DE MA POESIE

Et les âmes naïves racontent
Que je suis entré dans le boudoir des filles
Pour n'en plus ressortir.
Ces gens réclament qu'on dresse pour moi l'échafaud
Parce que j'ai chanté
De ma bien aimée la beauté.
Moi, je n'ai pas comme d'autres
Fait commerce de haschish
Ni volé
Ni tué,
Mais en plein jour j'ai aimé.
Ai-je donc pour cela Dieu renié ?
Les âmes naïves disent de moi
Que mes poèmes
Des enseignements du Ciel se sont écartés.
Qui a dit que l'amour a attenté
A l'honneur du Ciel.
Le Ciel est mon ami :
Il pleure quand je pleure
Et il rit
Quand je ris.
Les étoiles, leur éclat augmente,
Si un jour je suis amoureux.
Qu'y a-t-il donc d'aberrant
Quand je chante
De ma bien aimée le nom ?
Et quand je le sème à tous vents
Comme une forêt de châtaigniers.
Je continuerai ce commerce,
Comme tous les prophètes
Je continuerai, aède,
A chanter l'enfance,
A chanter
La pureté et l'innocence,
Je continuerai à décrire les beautés
De ma bien aimée
Jusqu'à fondre sa chevelure d'or
Dans l'or des soirs.
Moi - et je souhaite rester moi-
Enfant qui barbouille comme cela l'enchante
Les façades des étoiles 0
Jusqu'à ce que l'amour dans ma patrie
Devienne comme l'air qu'on respire,
Et que je devienne le dictionnaire
Des étudiants de l'amour passionné
Et que je devienne moi
L'alphabet balbutié
Sur leurs lèvres.
siryne
s
28 janvier 2006 10:51
PAIN, HASHISH ET CROISSANT DE LUNE

Londres 1954

Lorsqu'en Orient, naît la lune
Les blanches terrasses s'assoupissent
Dans des amas de fleurs,
Les gens abandonnent leurs échoppes
Et vont ensemble
A la rencontre de la lune.
Ils portent leur pain, leur phonographe
Et les accessoires de leur drogue
Jusqu'au sommet des montagnes.
Ils vendent et achètent
Rêves et rêveries
Et se meurent
Quand la lune est en vie.
Que fait de mon pays
Un filet de lumière ?
Que fait-il du pays des prophètes
Et des âmes naïves
Celles qui mastiquent leur tabac
Et qui font le commerce
De la drogue ?
Pendant les nuits d'Orient
Où pleine lune devient le croissant
L'Orient lui se dévêt
De toute dignité,
Démissionne de tout combat.
Les millions qui courent sans sandales
Qui croient en la quadrigamie
Et en la fin du monde,
Les millions qui ne rencontrent le pain
Que dans le rêve
Qui, la nuit, habitent les masures de la toux,
Qui jamais n'ont connu la forme des médicaments,
Meurent, cadavres, sous la lune,
Dans mon pays
Où les âmes naïves pleurent
Et meurent dans leurs larmes
Chaque fois que leur apparaît le croissant,
Et pleurent davantage
Chaque fois qu'un luth plaintif les émeut,
Chaque fois que les émeut
L'hymne à la nuit du "Ya Lili"
Mort qu'en Orient
Nous appelons "Tawashih" et "Ya Lili".
Dans mon pays
Celui des âmes naïves
Où nous ruminons les longs vers des tawashih
Cette tuberculose qui détruit l'Orient,
Ces longues rangaines chantées,
Ce notre Orient qui rumine
Histoire, rêves langoureux et légendes surannées,
Cet Orient recherchant tout héroïsme
Dans la Geste
De Abu Zaïd al Hilali
siryne
s
28 janvier 2006 10:53
PSALMODIE SUR LES MAUSOLEES DES SANTONS I

Je vous rejette tous
Et je mets fin au dialogue
Je n'ai plus rien à dire
J'ai fait un autodafé
De mes dictionnaires et de mes effets,
J'ai fui la poésie antique
Et la rime en "r" du long poème de Farazdak,
J'ai émigré de ma voix
J'ai émigré des cités du sel amer
Et des poèmes de poterie peinte.

J'ai apporté mes arbres à votre désert
De désespoir les arbres se sont suicidés ;
J'ai apporté ma pluie à votre sécheresse
La pluie s'est retenue de tomber ;
J'ai planté mes poèmes dans vos matrices
Ils se sont étouffés.
O matrice, porteuse de poussière et d'épines ! II

J'ai essayé de vous arracher
De la colle de l'histoire,
Du calendrier des fatalités,
De la poésie pleurarde des clichés,
Du culte des pierres ;
J'ai tenté de libérer Troie assiégée,
Alors le siège m'a assiégé.
Je vous rejette, oui, je vous rejette
Vous qui avez créé votre Dieu
A partir de la bave,
Vous qui avez élevé une coupole
A chaque santon,
Un lieu de pèlerinage
A chaque faux prophète.
J'ai tenté de vous sauver
De la clepsydre qui vous engloutit
A chaque instant du jour et de la nuit,
Des amulettes que vous portez sur vous,
Des psalmodies récitées sur vos tombes,
Des derwiches tourneurs,
De la diseuse de bonne aventure,
Et de la danse du Zaar.
J'ai tenté de planter un clou dans votre chair,
Mais, j'ai désespéré
De votre chair et de mes serres,
J'ai désespéré de l'épaisseur du mur,
J'ai désespéré de mon désespoir.

Hier, je me suis pendu
Aux tresses de ma maîtresse
Mais je n'ai pu lui faire l'amour
Comme je l'ai habituée,
Les traits de son corps étaient étranges,
Le lit était froid
Le froid était froid,
Le sein de celle que j'aime était une vieille orange pressée,
Et un drapeau percé.

Je regarde, hagard, sur la carte de l'arabisme :
A chaque empan de terre un Califa est né
Un pouvoir absolu s'est établi,
Une tente a été dressée…
Le drapeau et les sceaux me font rire,
Les empires me font rire,
Les Sultanats de pacotille,
Les lois originales,
Les cheikhs du pétrole,
Les mariages de courte jouissance
Et les instincts déréglés.

Je marche, visage étranger dans Grenade
J'embrasse les enfants, les arbres et les minarets renversés,
Là, les Almoravides ont campé,
Ici, les Almohades se sont établis,
Là, ont eu lieu les orgies,
Ici, s'est effectuée la transe,
Là, un manteau ensanglanté,
Ici, un échafaud dressé.

Tribus arabes !
Dispersez-vous comme des feuilles mortes !
Entretuez-vous ! Disputez-vous ! Suicidez-vous !
O coup de poignard
Pour une seconde fois
Du genre d'une certaine Andalousie vaincue !
siryne
s
28 janvier 2006 10:55
JE SUIS POUR LE TERRORISME

De terrorisme on nous accuse
Si nous osons prendre défense
De notre femme et de la rose
Et de l'azur et du poème
Si nous osons prendre défense
D'une patrie sans eau sans air
D'une patrie qui a perdu
Sa tente et sa chamelle
Et même son café noir.
De terrorisme on nous accuse
Si nous osons prendre défense
De la crinière
De la reine de Saba
Des lèvres de Maysoun
Des noms de nos plus belles filles,
Du khol qui de leurs cils
En pluie retombe
Comme une chose révélée.
Certes vous ne trouverez pas
En ma possession
De poésie secrète
Ni de parler énigmatique
Ou des ouvrages clandestins,
Et par devers moi je ne garde
Aucun poème traversant
La rue, caché derrière son voile.
De terrorisme on nous accuse
Quand nous décrivons les dépouilles
D'une patrie
Décomposée et dénudée
Et dont les restes en lambeaux
Sont dispersés aux quatre vents…,
D'une patrie
Cherchant son adresse et son nom…
D'une patrie ne conservant
De ses antiques épopées
Que les élégies de Khansa…,
D'une patrie
Où ni le rouge, ni le jaune, ni le vert
Ne teignent plus les horizons…,
D'une patrie qui nous défend
D'écouter les informations
Ou d'acheter quelque journal…,
D'une patrie où les oiseaux
Sont censurés dans leurs chansons,
D'une patrie où, terrifiés,
Les écrivains ont pris le pli
D'écrire la page du néant…,
D'une patrie
Qui ressemblerait dans sa forme
A la poésie
Dans notre pays
Sorte de langage égaré
Improvisé
Sans aucun lien avec les êtres
Sans aucun lien avec leur terre
Ni avec les problèmes
Dans lesquels ils se débattent vainement,
D'une patrie allant pieds nus
Et sans aucune dignité
Vers la paix négociée…
D'une patrie
Où les hommes pris de panique
Ont fait pipi dans leurs culottes
Et où ne restent que les femmes.
Le sel amer est dans nos yeux
Et sur nos lèvres,
Il est dans nos propres propos.
Notre âme a-t-elle été touchée
De stérilité héritée
Léguée par la tribu Kahtane.
Dans notre nation,
Il n'y a plus de Mu'awya
Plus de Abu Sufiane
Plus personne pour crier "Gare" !
A la face de ceux qui ont abandonné
A autrui notre foyer
Et notre huile et notre pain
Transformant notre maison
Si heureuse en capharnaum.
Il ne reste plus rien de notre poésie
Qui n'ait sur le lit sur tyran
Perdu sa virginité.
Du mépris nous avons pris
Le pli de l'habitude.
Que reste-t-il donc de l'homme
Lorsqu'il s'habitue au mépris ?
Je recherche dans les feuilles de l'Histoire
Usaman Ibn Munkid
Okba Ibn Nafi',
Je recherche Omar,
Je recherche Hamza,
Et Khalid chevauchant
Vers la Grande Syrie,
Je recherche al Mu'tacim
Sauvant les femmes
De la barbarie des envahisseurs
Et des furies des flammes,
Je recherche dans ce siècle attardé
Et ne trouve dans la nuit
Que des chats apeurés
Craignant pour leur personne
Le pouvoir des souris.
Avons-nous été atteints
De nationale cécité ?
Ou bien tout simplement
Souffrons-nous de daltonisme ?
De terrorisme on nous accuse
Quand nous refusons notre mort
Sous les râteaux israéliens
Qui ratissent notre terre
Qui ratissent notre Histoire
Qui ratissent notre Evangile
Qui ratissent notre Coran
Et le sol de nos prophètes.
Si c'est là notre crime
Que vive le terrorisme !
De terrorisme on nous accuse
Si nous refusons que les Juifs
Que les Mongols et les Barbares
Nous effacent de leur main.
Oui, nous lançons des pierres
Sur la maison de verre
Du Conseil de Sécurité
Soumis à l'empereur suprême.
De terrorisme on nous accuse
Lorsque nous refusons
De négocier avec les loups
Et de tendre nos deux bras
A la prostitution.
L'Amérique
Ennemie de la culture humaine
Elle-même sans culture,
Ennemie de l'urbaine civilisation
Dont elle-même est dépourvue,
L'Amérique
Bâtisse géante
Mais sans murs.
De terrorisme on nous accuse
Si nous refusons un siècle
Où ce pays de lui-même satisfait
S'est érigé
En traducteur assermenté
De la langue des Hébreux.
siryne
s
28 janvier 2006 10:58
JE LIS TON CORPS ET… ME CULTIVE I

Le jour où s'est arrêté
Le dialogue entre tes seins
Dans l'eau prenant leur bain
Et les tribus s'affrontant pour l'eau
L'ère de la décadence a commencé,
Alors la guerre de la pluie fut déclarée
Par les nuages
Pour une très longue durée,
La grève des vols fut déclenchée
Par la gente ailée,
Les épis ont refusé
De porter leurs semences
Et la terre a pris la ressemblance
D'une lampe à gaz. II

Le jour où ils m'ont de la tribu chassé
Parce qu'à l'entrée de la tente j'ai déposé
Un poème
L'heure de la déchéance a sonné.
L'ère de la décadence
N'est pas celle de l'ignorance
Des règles grammaticales et de conjugaison,
Mais celle de l'ignorance
Des principes qui régissent le genre féminin,
Celle de la rature des noms de toutes les femmes
De la mémoire de la patrie. III

O ma bien aimée,
Qu'est-ce donc que cette patrie
Qui se comporte avec l'Amour
En agent de la circulation ?
Cette patrie qui considère que la Rose
Est un complot dirigé contre le régime,
Que le Poème est un tract clandestin
Rédigé contre le régime ?
Qu'est-ce donc que ce pays
Façonné sous forme de criquet pèlerin
Sur son ventre rampant
De l'Atlantique au Golfe
Et du Golfe à l'Atlantique,
Parlant le jour comme un saint
Et qui, la nuit tombant,
Est pris de tourbillon
Autour d'un nombril féminin ? IV

Qu'est-ce donc cette patrie
Qui exerce son infamie
Contre tout nuage de pluie chargé,
Qui ouvre une fiche secrète
Pour chaque sein de femme,
Qui établit un PV de police
Contre chaque rose ? V

O bien aimée
Que faisons-nous encore dans cette patrie
Qui craint de regarder
Son corps dans un miroir
Pour ne pas le désirer ?
Qui craint d'entendre au téléphone
Une vois féminine
De peur de rompre ses ablutions ?
Que faisons-nous dans cette patrie égarée
Entre les œuvres de Chafi'i et de Lénine,
Entre le matérialisme dialectique
Et les photos pornos,
Entre les exégèses coraniques
Et les revues Play Boy,
Entre le groupe mu'tazélite
Et le groupe des Beattles,
Entre Rabi'a-l-'Adaouya
Et Emmanuelle ? VI

O toi être étonnant
Comme un jouet d'enfant
Je me considère comme homme civilisé
Parce que je suis ton Amant,
Et je considère mes vers comme historiques
Parce qu'ils sont tes contemporains.
Toute époque avant tes yeux
Ne peut être qu'hypothétique,
Toute époque après tes yeux
N'est que déchirement ;
Ne demande donc pas pourquoi
Je suis avec toi :
Je veux sortir de mon sous-développement
Pour vivre l'ère de l'Eau,
Je veux fuir la République de la Soif
Pour pénétrer dans celle du Magnolia,
Je veux quitter mon état de Bédouin
Pour m'asseoir à l'ombre des arbres,
Je veux me laver dans l'eau des Sources
Et apprendre les noms des Fleurs.
Je veux que tu m'enseignes
La lecture et l'écriture
Car l'écriture sur ton corps
Est le début de la connaissance :
S'y engager de la connaissance :
S'y engager est s'engager
Sur la voie de la civilisation.
Ton corps n'est pas ennemi de la Culture,
Mais la culture même.
Celui qui ne sait pas faire la lecture
De l'Alphabet de ton corps
Restera analphabète sa vie durant.

NOTES DU TRADUCTEUR
- AL Chafi'i : chef de file de la doctrine chafi'ite, l'une des quatre principales doctrines juridiques de l'Islam. Né en Palestine (à Ghaza) en 767, mort au Caire en 820 ; en plus de ses connaissances en matière de droit musulman, il était poète, linguistique, historien et homme de hadith.

- Mu'tazélisme : Ecole théologique de polémique politique et religieuse qui a connu son apogée sous le Calife Abbasside Al Mamoun. Ecole fondée essentiellement sur l'harmonisation de la raison et de la foi et en matière politique sur la question du Califat.

- Rabia Al'Adaouya : Soufie célèbre (713 - 801 après J.C.). Sa sainteté lui a assuré sa liberté de l'esclavage. Elle mena une vie de retraite et de célibat. Extrêmement ascète et totalement détachée du monde. Ses propos sur ce détachement sont restés célèbres.
siryne
a
28 janvier 2006 11:09
magnifique ce poete
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
a
28 janvier 2006 11:15
il est de quel pays ?
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
z
28 janvier 2006 11:29
bonjour à tous
nezar kabani etait de nationalite sierienne
alah yerahmou
j'adore son poemme alhoub wal betrol
c'est fabuleux
amicalement zaza


grand merci à syrine
s
28 janvier 2006 11:29
Salam Rifton ,

Voilà qui pourra te renseigner .

Article paru dans l'édition du 2 mai 1998.

LE POETE SYRIEN NIZAR K

LE POETE SYRIEN NIZAR KABBANI, considéré comme l’un des plus grands écrivains arabes, est mort jeudi dernier à Londres, à l’âge de soixante-quinze ans. Nizar Kabbani, qui vécut longtemps au Liban et en Occident, se rendit célèbre dès les années quarante en célébrant la femme, suivant un mode sensuel et courtois, ce qui fait qu’il n’est pas en odeur de sainteté auprès des tenants de l’islam fondamentaliste. Ses poèmes, composés en une langue limpide, sont sus par céur par des millions d’Arabes. Il avait coutume de dire que "la poésie est faite pour toucher ceux à qui elle est destinée, comme les navires vers leurs ports".
siryne
a
28 janvier 2006 11:33
merci syrine
allah yrahmou , je connaissais pas ce grand MR
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
s
28 janvier 2006 11:52
De rien , Rifton ,

Voilà deux titres des repertoire d'Oum Kalsoum , dont il fut l'auteur .

ASBAH 'INDI BUNDOUQIYA 1969 MOHAMED ABDELWAHAB NIZAR QABBANI

RISALAT "RITHA" 1969 RIAD SOUMBATI NIZAM QABBANI
siryne
z
28 janvier 2006 11:54
bonjour

allah yerham chahie el maraa
allah yerham le poete de la femme
il a fait beaucoup pour la cause de la femme dans le monde arabe

il est iremplaçable quel dommage pour la literature arabe

amicalement zaza
m
28 janvier 2006 13:22
Tout simplement magnifique smiling smiley
(re)merci Syrine.
s
28 janvier 2006 14:31
BELKIS

Merci à vous,
Merci à vous,
Assassinée, ma bien aimée !
Vous pourrez dès lors
Sur la tombe de la martyre
Porter votre funèbre toast.
Assassinée ma poésie !
Est-il un peuple au monde,
-Excepté nous-
Qui assassine le poème ?
O ma verdoyante Ninive !
O ma blonde bohémienne !
O vagues du Tigre printanier !
O toi qui portes aux chevilles
Les plus beaux des anneaux !


Ils t'ont tuée, Balkis !
Quel peuple arabe
Celui-là qui assassine
Le chant des rossignols !

Balkis, la plus belle des reines
Dans l'histoire de Babel !
Balkis, le plus haut des palmiers
Sur le sol d'Irak !

Quand elle marchait
Elle était entourée de paons,
Suivie de faons.

Balkis, ô ma douleur !
O douleur du poème à peine frôlé du doigt !
Est-il possible qu'après ta chevelure
Les épis s'élèveront encore vers le ciel ?

Où est donc passé Al Samaw'al ?
Où est donc parti Al Muhalhil ?
Les anciens preux, où sont-ils ?

Il n'y a plus que des tribus tuant des tribus,
Des renards tuant des renards,
Et des araignées tuant d'autres araignées.
Je te jure par tes yeux
Où viennent se réfugier des millions d'étoiles
Que, sur les Arabes, ma lune,
Je raconterai d'incroyables choses
L'héroïsme n'est-il qu'un leurre arabe ?
Ou bien, comme nous, l'Histoire est-elle mensongère ?
Balkis, ne t'éloigne pas de moi
Car, après toi, le soleil
Ne brille plus sur les rivages.

Au cours de l'instruction je dirai :
Le voleur s'est déguisé en combattant,
Au cours de l'instruction je dirai :
Le guide bien doué n'est qu'un vilain courtier.

Je dirai que cette histoire de rayonnement (arabe)
N'est une plaisanterie, la plus mesquine,
Voilà donc toute l'Histoire, ô Balkis !

Comment saura-t-on distinguer
Entre les parterres fleuris
Et les monceaux d'immondices ?

Blakis, toi la martyre, toi le poème,
Toi la toute-pure, toit la toute-sainte.
Le peuple de Saba, Balkis, cherche sa reine des yeux,
Rends donc au peuple son salut !

Toi la plus noble des reines,
Femme qui symbolise toutes les gloires des époques sumériennes !
Balkis, toi mon oiseau le plus doux,
Toi mon icône la plus précieuse,
Toi larme répandue sur la joue de la Madeleine !

Ai-je été injuste à ton égard
En t'éloignant des rives d'Al A'damya ?
Beyrouth tue chaque jour l'un de nous,
Beyrouth chaque jour court après sa victime.


La mort rôde autour de la tasse de notre café,
La mort rôde dans la clé de notre appartement,
Elle rôde autour des fleurs de notre balcon,
Sur le papier de notre journal,
Et sur les lettres de l'alphabet.

Balkis ! sommes-nous une fois encore
Retournés à l'époque de la jahilia ?
Voilà que nous entrons dans l'ère de la sauvagerie,
De la décadence, de la laideur,
Voilà que nous entrons une nouvelle fois
Dans l'ère de la barbarie,
Ere où l'écriture est un passage
Entre deux éclats d'obus,
Ere où l'assassinat d'un frelon dans un champ
Est devenu la grande affaire.

Connaissez-vous ma bien aimée Balkis ?
Elle est le plus beau texte des œuvres de l'Amour,
Elle fut un doux mélange
De velours et de beau marbre.

Dans ses yeux on voyait la violette
S'assoupir sans dormir.
Balkis, parfum dans mon souvenir !
O tombe voyageant dans les nues !

Ils t'ont tuée à Beyrouth
Comme n'importe quelle autre biche,
Après avoir tué le verbe.

Balkis, ce n'est pas une élégie que je compose,
Mais je fais mes adieux aux Arabes,

Balkis, tu nous manques… tu nous manques…
Tu nous manques…

La maisonnée recherche sa princesse
Au doux parfum qu'elle traîne derrière elle.
Nous écoutons les nouvelles,
Nouvelles vagues, sans commentaires.

Balkis, nous sommes écorchés jusqu'à l'os.
Les enfants ne savent pas ce qui se passe,
Et moi, je ne sais pas quoi dire…

Frapperas-tu à la porte dans un instant ?
Te libéreras-tu de ton manteau d'hiver ?
Viendras-tu si souriante et si fraîche
Et aussi étincelante
Que les fleurs des champs ?

Balkis, tes épis verts
Continuent à pleurer sur les murs,
Et ton visage continue à se promener
Entre les miroirs et les tentures.

Même la cigarette que tu viens d'allumer
Ne fut pas éteinte,
Et sa fumée persistante continue à refuser
De s'en aller.
Balkis, nous sommes poignardés
Poignardés jusqu'à los
Et nos yeux sont hantés par l'épouvante.

Balkis, comment vas-tu pu prendre mes jours et mes rêves ?
Et as-tu supprimé les saisons et les jardins ?

Mon épouse, ma bien aimée,
Mon poème et la lumière de mes yeux,
Tu étais mon bel oiseau,
Comment donc as-tu pu t'enfuir ?
Balkis, c'est l'heure du thé irakien parfumé
Comme un bon vieux vin,
Qui donc distribuera les tasses, ô girafe ?
Qui a transporté à notre maison
L'Euphrate, les roses du Tigre et de Ruçafa ?

Balkis, la tristesse me transperce.
Beyrouth qui t'a tuée ignore son forfait,
Beyrouth qui t'a aimée
Ignore qu'elle a tué sa bien aimée
Et qu'elle a éteint la lune.
Balkis ! Balkis ! Balkis !
Tous les nuages te pleurent,
Quidonc pleurera sur moi ?

Balkis, comment vas-tu pu disparaître en silence
Sans avoir posé tes mains sur mes mains ?

Balkis, comment as-tu pu nous abandonner
Ballottés comme feuilles mortes par le vent ballottées,
Comment nous as-tu abandonnés nous trois
Perdus comme une plume dans la pluie ?

As-tu pensé à moi
Moi qui ai tant besoin de ton amour,
Comme Zeinab, comme Omar ?
Balkis, ô trésor de légende !
O lance irakienne !
O forêt de bambous !
Toi dont la taille a défié les étoiles,
D'où as-tu apporté toute cette fraîcheur juvénile ?

Balkis, toi l'amie, toi la compagne,
Toi la délicate comme une fleur de camomille.

Beyrouth nous étouffe, la mer nous étouffe,
Le lieu nous étouffe.
Balkis, ce n'est pas toi qu'on fait deux fois,
Il n'y aura pas de deuxième Balkis.
Balkis ! les détails de nos liens m'écorchent vif,
Les minutes et les secondes me flagellent de leurs coups,
Chaque petite épingle a son histoire,
Chacun de tes colliers en a plus d'une,
Même tes accroche-cœur d'or
Comme à l'accoutumée m'envahissent de tendresse.

La belle voix irakienne s'installe sur les tentures,
Sur les fauteuils et les riches vaisselles.
Tu jaillis des miroirs
Tu jaillis de tes bagues,
Tu jallis du poème,
Des cierges, des tasses
Et du vin de rubis.

Balkis, si tu pouvais seulement
Imaginer la douleur de nos lieux !
A chaque coin, tu volettes comme un oiseau,
Et parfumes le lieu comme une forêt de sureau.

Là, tu fumais ta cigarette,
Ici, tu lisais,
Là-bas tu te peignais telle un palmier,
Et, comme une épée yéménite effilée,
A tes hôtes tu apparaissais.

Balkis, où est donc le flacon de Guerlain ?
Où est le briquet bleu ?
Où est la cigarette Kent ?
Qui ne quittait pas tes lèvres ?
Où est le hachémite chantant
Son nostalgique chant ?

Les peignes se souviennent de leur passé
Et leurs larmes se figent ;
Les peignes souffrent-ils aussi de leur chagrin d'amour ?

Balkis, il m'est dur d'émigrer de mon sang
Alors que je suis assiégé entre les flammes du feu
Et les flammes des cendres.

Balkis, princesse !
Voilà que tu brûles dans la guerre des tribus.
Qu'écrirais-je sur le voyage de ma reine,
Car le verbe est devenu mon vrai drame ?
Voilà que nous recherchons dans les entassements des victimes
Une étoile tombée du ciel,
Un corps brisé en morceaux comme un miroir brisé.
Nous voilà nous demander, ô ma bien aiméme,
Si cette tombe est la tienne
Ou bien celle en vérité de l'arabisme ?

Balkis, ô sainte qui as étendu tes tresses sur moi !
O girafe de fière allure !

Balkis, notre justice arabe
Veut que nos propres assassins
Soient des Arabes,
Que notre chair soit mangée par des Arabes,
Que notre ventre soit éventré par des Arabes,
Comment donc échapper à ce destin ?
Le poignard arabe ne fait pas de différence
Entre les gorges des hommes
Et les gorges des femmes.

Balkis, s'ils t'ont fait sauter en éclats,
Sache que chez nous
Toutes les funérailles commencent à Karbala
Et finissent à Karbala
Je ne lirai plus l'Histoire dorénavant,
Mes doigts sont brûlés
Et mes habits sont entachés de sang.

Voilà que nous abordons notre âge de pierre,
Chaque jour, nous reculons mille ans en arrière !
A Beyrouth la mer
A démissionné
Après le départ de tes yeux,
La poésie s'interroge sur son poème
Dont les mots ne s'agencent plus,
Et personne ne répond plus à la question,
Le chagrin, Balkis, presse mes yeux comme une orange.
Las ! je sais maintenant que les mots n'ont pas d'issue,
Et je connais le gouffre de la langue impossible ;
Moi qui ai inventé le style épistolaire
Je ne sais par quoi commencer une lettre,
Le poignard pénètre mon flanc
Et le flanc du verbe.

Balkis, tu résumes toute civilisation,
La femme n'est-elle pas civilisation ?

Balkis, tu es ma bonne grande nouvelle.
Qui donc m'en a dépouillé ?
Tu es l'écriture avant toute écriture,
Tu es l'île et le sémaphore,

Balkis, ô lune qu'ils ont enfouie
Parmi les pierres !
Maintenant le rideau se lève,
Le rideau se lève.

Je dirai au cours de l'instruction
Que je connais les noms, les choses, les prisonniers,
Les martyrs, les pauvres, les démunis.

Je dirai que je connais le bourreau qui a tué ma femme
Je reconnais les figures de tous les traîtres.

Je dirai que votre vertu n'est que prostitution
Que votre piété n'est que souillure,
Je dirai que notre combat est pur mensonge
Et que n'existe aucune différence
Entre politique et prostitution.
Je dirai au cours de l'instruction
Que je connais les assassins,
Je dirai que notre siècle arabe
Est spécialisé dans l'égorgement du jasmin,
Dans l'assassinat de tous les prophètes,
Dans l'assassinat de tous les messagers.

Même les yeux verts
Les Arabes les dévorent,
Même les tresses, mêmes les bagues,
Même les bracelets, les miroirs, les jouets,
Même les étoiles ont peur de ma patrie.
Et je ne sais pourquoi,
Même les oiseaux fuient ma patrie.

Et je ne sais pourquoi,
Même les étoiles, les vaisseaux et les nuages,
Même les cahiers et les livres,
Et toutes choses belles
Sont contre les Arabes.

Hélas, lorsque ton corps de lumière a éclaté
Comme une perle précieuse
Je me suis demandé
Si l'assassinat des femmes
N'est pas un dada arabe,
Ou bien si à l'origine
L'assassinat n'est pas notre vrai métier ?

Balkis, ô ma belle jument
Je rougis de toute mon Histoire.
Ici c'est un pays où l'on tue les chevaux,
Ici c'est un pays où l'on tue les chevaux.

Balkis, depuis qu'ils t'ont égorgée
O la plus douce des patries
L'homme ne sais comment vivre dans cette patrie,
L'homme ne sait comment vivre dans cette patrie.

Je continue à verser de mon sang
Le plus grand prix
Pour rendre heureux le monde,
Mais le ciel a voulu que je reste seul
Comme les feuilles de l'hiver.

Les poètes naissent-ils de la matrice du malheur ?
Le poète n'est-il qu'un coup de poignard sans remède porté au cœur ?
Ou bien suis-je le seul
Dont les yeux résument l'histoire des pleurs ?

Je dirai au cours de l'instruction
Comment ma biche fut tuée
Par l'épée de Abu Lahab,
Tous les bandits, du Golfe à l'Atlantique
Détruisent, incendient, volent,
Se corrompent, agressent les femmes
Comme le veut Abu Lahab,

Tous les chiens sont des agents
Ils mangent, se soûlent,
Sur le compte de Abu Lahab,
Aucun grain sous terre ne pousse
Sans l'avis de Abu Lahab
Pas un enfant qui naisse chez nous
Sans que sa mère un jour
N'ait visité la couche de Abu Lahab,
Pas une tête n'est décapitée sans ordre de Abu Lahab

La mort de Balkis
Est-elle la seule victoire
Enregistrée dans toute l'Histoire des Arabes ?

Balkis, ô ma bien aimée, bue jusqu'à la lie !

Les faux prophètes sautillent
Et montent sur le dos des peuples,
Mais n'ont aucun message !

Si au moins, ils avaient apporté
De cette triste Palestine
Une étoile,
Ou seulement une orange,
S'ils nous avaient apporté des rivages de Ghaza
Un petit caillou
Ou un coquillage,
Si depuis ce quart de siècle

Ils avaient libéré une olive
Ou restitué une orange,
Et effacé de l'Histoire la honte,
J'aurais alors rendu grâce à ceux qui t'ont tuée
O mon adorée jusqu'à la lie !
Mais ils ont laissé la Palestine à son sort
Pour tuer une biche !

Balkis, que doivent dire les poètes de notre siècle !
Que doit dire le poème
Au siècle des Arabes et non Arabes,
Au temps des païens,
Alors que le monde Arabe est écrasé
Ecrasé et sous le joug,
Et que sa langue est coupée.

Nous sommes le crime dans sa plus parfaite expression ;
Alors écartez de nous nos œuvres de culture.

O ma bien aimée, ils t'ont arrachée de mes mains,
Ils ont arraché le poème de ma bouche,
Ils ont pris l'écriture, la lecture,
L'enfance et l'espérance.
Balkis, Balkis, ô larmes s'égouttant sur les cils du violon !
Balkis, ô bien aimée jusqu'à la lie !
J'ai appris les secrets de l'amour à ceux qui t'ont tuée,
Mais avant la fin de la course,
Ils ont tué mon poulain.

Balkis, je te demande pardon ;
Peut être que ta vie a servi à racheter la mienne
Je sais pertinemment
Que ceux qui ont commis ce crime
Voulaient en fait attenter à mes mots.

Belle, dors dans la bénédiction divine,
Le poème après toi est impossible
Et la féminité aussi est impossible.

Des générations d'enfants
Continueront à s'interroger sur tes longues tresses,
Des générations d'amants
Continueront à lire ton histoire
O parfaite enseignante !
Les Arabes sauront un jour
Qu'ils ont tué une messagère
QU'ILS…ON….TU…E…UNE….MES…SA…GERE.

NOTES DU TRADUCTEUR

- Balkis : Nom de la femme de N. Kabbani ; c'est le nom, chez les Arabes, de la reine de Saba. La femme du poète, diplomate à l'Ambassade d'Irak à Beyrouth, fut tuée dans un attentat à la bombe perpétré contre cette ambassade. On n'a pas retrouvé son corps.

- Samwa'al (Ibn'Adya'), poète judéo-arabe (Vième siècle avant J.C.). On connaît de lui peu de pièces (88 vers), Abu Tammam incorpora de lui dans sa Hamassa un poème de fakhr. Il doit sa renommée à son histoire plutôt qu'à sa poésie. A donné naissance au dicton "plus loyal que Al Samaw'al. Le prince poète Imru'Al Kays avait confié ses armes à Al Samaw'al. Lorsque le philarque ghassanide Al Harith en eut vent, il se disposa à l'affronter. Celui-ci se retrancha dans sa forteresse. Or Al Harith s'assura de la personne du fils de Al Samwa'al, qui se trouvait hors du château et menaça de le tuer si Simawel refusait de lui livrer les armes en dépôt, mais celui-ci préféra voir son fils exécuté plutôt que trahir la confiance qui avait été mise en lui.

- Al Muhalhil (Ady Ibn Rabia) : poète arabe anté-islamique, un des héros de la Geste arabe. Oncle du poète prince Imru'ul Kays, connu pour son éloquence, sa finesse en poésie et sa beauté, il aimait les femmes et les chantait. Son frère ayant été tué, il cessa de boire et de fréquenter les femmes pour venger l'honneur de la famille. Dans la guerre entre les tribus de Bikr et de Thaghlab qui a duré quarante ans, Al Muhalhil a brillé par sa bravoure et ses nombreuses actions guerrières où il démontra un courage exemplaire.

- Jahilia : Epoque anti islamique où les arabes enterraient vivantes leurs filles.

- Marie Madeleine : a assisté à la passion du Christ et a essuyé ses pieds en pleurant.

- Al A'damya : Quartier de Baghdad.

- Ruçafa : Quartier de Baghdad.

- Karbala : Ville d'Irak où a eu lieu la bataille qui s'est terminée par la mort tragique de Hussein, fils de Ali gendre et cousin du Prophète. Les chi'ites en ont fait un lieu de pèlerinage en souvenir de ce martyrologue.
siryne
c
28 janvier 2006 14:43
merci siryne
de nous faire decouvrir se grand poete winking smiley
t
28 janvier 2006 16:28
bonjour SIRYNE.avec ce froid et la pluie qui tombe sur Rabat, tu m'as réchauffé le corp et le coeur. g toujour adoré Nizar Kabbani. ses poèmes, même traduits,gardent leur beauté. merci infiniment pour le site et pour tout
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