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le PS....
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19 juillet 2003 13:55
Israël fait claquer la porte du PS
Pascal Boniface quitte son parti qu'il accuse de «communautarisme».

Par Jean-Dominique MERCHET
vendredi 18 juillet 2003


ascal Boniface, le très médiatique expert en questions internationales, claque la porte du Parti socialiste. Il accuse le PS, dont il est membre depuis 1980, de «communautarisme» _ comprendre d'un alignement excessif sur les positions pro-israéliennes de la communauté juive. Dans une lettre au premier secrétaire François Hollande, datée du 2 juillet _ dont Libération s'est procuré une copie _, Pascal Boniface affirme que «priorité est donnée à ceux qui, au PS, ont une lecture ethnique du conflit israélo-palestinien». «C'est le retour en force du communautarisme au sein du PS», poursuit-il, s'estimant «diabolisé» par «certains amis d'Israël». Premier visé : Dominique Strauss-Kahn, qui a participé le 22 juin aux «Douze heures pour l'amitié France-Israël», organisées par les institutions juives. «Au moment où je suis attaqué violemment par l'extrême droite juive, voir DSK me jeter en pâture à une foule hostile [...] et me traiter de "misérable" est consternant», écrit-il.

Note interne. A l'origine de la polémique, la publication récente d'un livre de Pascal Boniface (lire ci-contre), qui fait suite à une «note» d'avril 2001. Plus connu comme directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), Boniface était alors délégué national du PS pour les questions stratégiques. Un an avant la présidentielle, il s'interroge, dans sa note interne destinée à François Hollande et Henri Nallet, chargé des affaires internationales au PS, sur «l'efficacité électorale» des positions du parti, jugées trop favorables à Israël alors que l'électorat d'origine arabe pèse de plus en plus lourd. «Peut-on diaboliser Haider et traiter normalement Sharon ?» demande-t-il dans ce texte, en mettant sur le même plan le leader de l'extrême droite autrichienne, connu pour ses positions ambiguës sur le nazisme, et un dirigeant israélien. L'ambassadeur de l'Etat hébreu, Elie Barnavi, s'en mêle, Boniface s'emporte, et la communauté juive s'émeut. Depuis, le directeur de l'Iris est au centre d'une polémique permanente... qu'il n'hésite pas à alimenter. Ainsi, dans le journal suisse le Temps, il propose en 2002 _ sur le ton de la dérision _ d'inscrire Israël dans la liste des pays de «l'axe du Mal» ! En janvier 2003, Laurent Fabius et Serge Weinberg, président du directoire de Pinault-Printemps-Redoute, démissionnent du conseil d'administration de l'Iris. En mai, la revue juive l'Arche titre «Est-il permis d'être antisémite ?», et consacre quatre pages au livre de Boniface... La querelle déborde les milieux juifs ou socialistes : en juin, le professeur Grosser démissionne de l'Express à la suite de la publication par l'hebdo des réactions hostiles provoquées par un de ses articles favorable à Boniface.

Déjeuner «amical». Au lendemain du congrès de Dijon, réuni mi-mai, le PS se décide donc à trancher. «J'ai estimé, avec François Hollande, que les conditions n'étaient pas réunies pour que son travail continue sereinement», commente Pierre Moscovici, nouveau secrétaire aux relations internationales. Boniface, «militant utile et actif», est viré de son poste de délégué national au terme d'un déjeuner «amical», le 18 juin. «Je ne peux pas laisser dire que la position du PS est pro-israélienne», se défend Moscovici.

«Ce que je dis est majoritaire au sein du parti, mais Hollande ne veut pas de vagues», réplique Boniface, ajoutant qu'il existe «un décalage avec ce qui se dit chez les socialistes de Sarcelles et de Créteil», deux villes où la communauté juive est importante. Hollande assure qu'il s'apprête à répondre au courrier du directeur de l'Iris, «marqué par cette polémique très dure». L'ex-ministre Paul Quilès vole à son secours : «Il en a pris plein la figure et n'a pas toujours été soutenu comme il l'aurait souhaité.» D'autres sont plus sévères. Ainsi Pierre Schapira, adjoint au maire de Paris et ami de Lionel Jospin : «Qu'il critique le communautarisme est assez scandaleux alors que c'est lui qui a introduit cette idée avec sa note à Hollande.» l

© Libération
H
19 juillet 2003 14:18
Il y a de la lecture pour vous. Ne faites pas de commentaire ici sur le sujet au risque de nous faire traiter d'antisémite: [www.aljazeera.net]
20 juillet 2003 10:00
Il y a rien de nouveau dans tout ça,

C’est Mitterrand qui a rétablis les relations diplomatique avec Israël en 1981, malgré l’occupation du Liban, le massacre de Sabra et Chatila, ces relations n’on plus jamais été interrompus.
Rappelez vous l’autre ####### du PS qui espérait devenir président qui a été en Palestine et qui c’est permis de traiter de terroristes ceux qui luttaient pour leur liberté.
a
20 juillet 2003 13:01
Teleboutik,
Je me rappelle bien de cette image bien ancrée dans mes souvenirs : Pluie de pierre sur le traitre qui voulait se ranger du côté du sioniste. D'aileurs il a été mis à terre l'année dernière, sa disparition de la vie politique me laisse insensible. Sans ou avec lui, rien ne peut^se faire.
Je n'ai jamais confiance dans ces partis qui se veulent démocratique d'europe, lorsqu'il y a un attentat palestinien tout le monde dénonce alors lorsque les israeliens démolissent les maisons aucun n'ose lever sa voie par crainte de perdre des sièges. Quelle démocratie !
 
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