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Quelques perles et joyaux de Râbi`ah
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16 août 2007 22:28
Quelques perles et joyaux de Râbi`ah

- Je T’aime de deux amours : l’amour de la passion et un Amour car Tu es digne d’Amour
Quant à l’amour de passion, il s’agit pour moi de T’invoquer, Toi Seul, en-dehors de tout autre
Et quant à celui dont Tu es digne, il s’agit pour Toi de m’ôter le voile afin que je Te voie
La louange ne me revient ni dans celui-ci ni dans celui-là : à Toi revient la louange dans celui-ci et dans celui-là

- Si le monde entier appartenait à un seul homme, il n’en serait pas plus riche. On lui demanda : Mais pourquoi ? Elle répondit : Car le monde est éphémère.

- Ô Seigneur ! Brûleras-Tu par le Feu un cœur qui T’aime, une langue qui T’invoque et un Serviteur qui Te craint ?

- Je supporterai toutes les douleurs et je les endurerai. Mais une souffrance encore plus terrible me travaille l’âme, sectionne les ligaments de la patience dans mon âme. Cette souffrance trouve son origine dans un doute installé dans mon esprit : Es-Tu satisfait de moi ? Tel est mon dessein.

- Mon Maître, c’est par Toi que se rapprochent, dans leur intimité, ceux qui veulent se rapprocher de Toi
C’est à Ta Majesté que les poissons ont adressé leurs louanges dans les profondes mers
C’est pour la Magnificence de Ta Sainteté que les vagues déferlantes se sont abattues
C’est devant Toi que se prosternent l’obscurité de la nuit et la lumière du jour
Ainsi que l’orbite circulaire
Et l’océan profond
Et la lune étincelante
Et les étoiles florissantes
Tu as tout assigné à sa juste mesure
Car Tu es Dieu, le Très Haut, le Tout Puissant

- Sufyân Ath-Thawrî demanda à Râbi`ah : Quelle est la réalité de ta foi ? Elle lui répondit : Je ne L’adore pas par crainte de Son Feu, ni par amour pour Son Paradis. Je serais alors comme le mauvais salarié. En réalité, je L’adore parce que je L’aime tellement. [1]

- Râbi`ah avait l’habitude d’accomplir mille rak`ahs [2] par jour. On lui demanda : Que recherches-tu par tant de prière ? Elle répondit : Je ne cherche pas de récompense. Je n’agis ainsi que pour que le Messager de Dieu soit fier de moi le Jour de la Résurrection, où il dira aux autres Prophètes : Regardez cette femme de ma Communauté, voyez son œuvre.

- On demanda à Râbi`ah : Comment est ton amour pour le Messager - paix et bénédiction sur lui ? Elle répondit : Par Dieu, je l’aime vraiment très fort. Mais l’Amour du Créateur m’a absorbée par rapport à l’amour des créatures.

- Un dévot, assistant aux enseignements de Râbi`ah, s’écria un jour : Ô Dieu, agrée-moi ! Elle lui répondit : Si tu agrées Dieu, Il t’agréera. Il demanda : Mais comment puis-je agréer Dieu ? Elle lui dit : Lorsque tu seras heureux des calamités qui s’abattent sur toi tout comme tu es heureux des bienfaits qui descendent jusqu’à toi, car tout vient de la part de Dieu.

Source avec sa biographie : [www.islamophile.org]
s
19 août 2007 22:09
Rabia al-Adawiyya (714-801) est une mystique musulmane née à Basra.

Ancienne esclave affranchie qui renonça jusqu’au mariage pour ne se consacrer qu’à Dieu, Rabi’a al-Adawiya est une figure majeure de la spiritualité soufie. Son immense rayonnement lui valut la vénération de ses contemporains et les maigres écrits qu’il nous reste d’elle en font également l’un des premiers chantres de l’amour divin.

Dans cet âge classique du soufisme, Rabia explore, comme d’autres, les sentiers de cette mystique. La légende raconte qu'elle aurait été vue dans les rues de Bagdad, portant un seau dans une main et une torche dans l'autre et criant qu'elle partait éteindre les feux de l'enfer et incendier le paradis. Un passant l'arrêta et l'interrogea sur le sens de ses dires. Elle répondit que les hommes d'aujourd'hui (guère plus d'un siècle après la mort du Prophète Muhammad) n'adoraient Dieu que par interêt (la crainte de son courroux ou la récompense de ses grâces) alors que la vraie dévotion consistait à ne l'adorer que pour Lui, par pure aspiration à contempler Sa Face.

Rabia est peut-être la première grande voie du soufisme. Ces ascètes des premières heures de l'Islam étaient à cette époque en marge de la société et apparaissent tels des avertisseurs pour le peuple, démontrant par leur existence même la vanité de certains musulmans d’enfermer l’esprit dans la lettre.

Ainsi rejetait-elle l'état par lequel l'homme se conforte dans l’insouciance ou la facilité et que les soufis jugent à l’opposé d’un état de quête.

Cette première mouvance spirituelle se structurera plusieurs siècles plus tard dans ce qu'on appellera des Confréries soufies (Cf aussi Tariqa).

Un film arabe raconte son histoire. Le rôle est joué par Nabila Obeid, les chansons sont interprétées par Oum Kalsoum et écrites par Mohamed AbdelWahab.

Source : [fr.wikipedia.org]
 
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