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preuves sur la commemoration du mawlid
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5 mai 2004 13:04

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Bismillah wal hamdulillah was salaatu was salaamu ^ala rasoulillah Sallallahu ^alayhi wa sallam

Fêter la commémoration du Mawlid et son jugement

Nous souhaitons que vous nous honoriez par la présentation du jugement de la commémoration du Mawlid du Messager sallallahu ^alayhi wa sallam.

Commémorer la naissance du Messager compte parmi les actes d’obéissance et il fait rapprocher de l’agrément de Allah. Comme cela n’avait pas lieu du temps du Messager, les savants l’ont compté parmi les bonnes innovations (bid^ah hasanah) ; elle est appelée en d’autres termes une bonne tradition (sounah hasanah). Cet acte a des semblables et même plusieurs dans la religion. Ainsi, ^Outhmaan, que Allah l’agrée, a instauré un second appel à la prière le vendredi à cause du besoin qu’il avait remarqué.

Du temps du Messager, de Abou Bakr et de ^Oumar, on ne faisait qu’un seul appel à la prière du vendredi. Tous les Compagnons de son époque qui étaient présents ont accepté cela et l’ont consacré. C’était donc une bonne chose. ^Abdoullah Ibnou Mas^oud a dit : « ce que les Musulmans considèrent comme bon, c’est une chose qui est bonne selon le jugement de Allah ; et ce que les Musulmans considèrent comme mauvais, c’est une chose qui est mauvaise selon le jugement de Allah ».

Parmi ce qui est considéré comme étant un bien, il y a la commémoration de la naissance du Prophète Mouhammed, durant le mois de Rabi^ou l Awwal.

Ainsi, le premier parmi ceux qui l’ont commémoré durant le 6ième siècle de l’Hégire fut le roi juste et pieux al-Moudhaffar, le roi de Irbil qui compte parmi les rois émérites. Il a organisé une fête grandiose qui a suscité la joie des hôtes, et a fait égorger des moutons et des poules par milliers pour les donner en festin aux pauvres.

Les savants l’ont approuvé en cela, qu’ils fassent partie des spécialistes de la jurisprudence, des Mouhaddith et autres. Ils l’ont accepté et l’ont jugé bon, car cela ne comportait aucune contradiction avec la Loi de l’Islam. C’est une chose qui est en accord avec la Loi. Ceux qui ont déclaré le caractère permis du Mawlid ont une preuve tangible, à partir du hadith sûr qu’a rapporté Mouslim, dans lequel le Prophète a dit

ce qui signifie :

« celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition, il en aura la récompense ainsi que la récompense de tous ceux qui la feront jusqu’au jour du Jugement, sans que cela ne diminue en rien leurs récompenses. Et celui qui instaure dans l’Islam une mauvais tradition, il en supportera la faute ainsi que la faute de tous ceux qui la feront jusqu’au jour du Jugement, sans que cela ne diminue en rien leurs fautes »



La commémoration de la naissance honorée (al-mawlid) du Prophète

Parmi les bonnes innovations, il y a la célébration de la naissance (Mawlid) du Prophète . Cette pratique n'existait pas à l'époque du Prophète ni à l'époque qui l'a suivi. Mais elle fut innovée aux débuts du septième siècle de l'hégire. Le premier à l'avoir innovée fut le roi de 'Irbil. Il était savant, pieux, courageux et il est surnommé Al-Moudhaffar. Il réunit pour cela beaucoup de savants, parmi lesquels il y avait des gens du Hadith et des soufis véridiques. Les savants des orients de la terre et de ses occidents l'ont approuvé. Il y a parmi eux le Hafidh Ahmad Ibnou Hajar Al-^Asqalaniyy et son élève le Hafidh As-Sakhawiyy dans son livre Al-Fatawa ainsi que le Hafidh As-Souyoutiyy et d'autres encore.

Le Hafidh As-Souyoutiyy a composé une lettre qu'il a appelée Housnou l-Maqsad fi ^Amali l-Mawlid, il a dit : « Ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète, et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance. Le premier à l'innover fut le gouverneur de 'Irbil, le roi Al-Moudhaffar Abou Sa^id Koukabri Ibnou Zayni d-Din ^Aliyy Ibnou Baktakin qui était l'un des rois glorieux et des grands généreux. Il a laissé de bonnes traces et c'est lui qui avait édifié la mosquée Al-Moudhaffariyy au pied de la montagne de Qaçiyoun ».

Ibnou Kathir a dit dans son livre d'histoire : « Il organisait – il vise le roi Al-Moudhaffar – le Mawlid honoré au mois de Rabi^ou l-'Awwal et le fêtait par une festivité grandiose. Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allah lui fasse miséricorde et qu'Il honore pour lui sa demeure dans l'au-delà. Il a dit : le chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah a composé pour lui un livre sur la naissance du Prophète qu'il a intitulé : At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir ; il l'a récompensé pour cela de mille dinars. Et l'époque de son règne s'est prolongée jusqu'à ce qu'il meure alors qu'il faisait le siège des croisés dans la ville de ^Akka en l'an six cent trente et il était alors louable de conduite et de fond de cœur ».

Le descendant de Ibnou l-Jawziyy cite dans Mir'atou z-Zaman que les notables parmi les savants et les soufis assistaient à la fête chez lui à l'occasion du Mawlid. Ibnou Khil-likan a dit dans la biographie du Hafidh Ibnou Dahyah : « Il faisait partie des notables, des savants et des plus réputés des gens qui ont un mérite. Il est venu du Maghreb et il est entré au pays du Cham et de l'Irak. Il est passé par 'Irbil en l'an six cent quatre; il a trouvé son roi glorieux Moudhaffirou d-Din Ibnou Zayni d-Din attachant une attention particulière au Mawlid du Prophète. Il a écrit pour lui le livre At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir et il le lui a récité personnellement. Le roi l'a récompensé de mille dinars ».

As-Souyoutiyy a dit : « L'Imam des Hafidh, Abou l-Fadl 'Ahmad Ibnou Hajar a trouvé à la commémoration du Mawlid, une origine – des arguments en sa faveur – à partir de la Sounnah et je lui ai trouvé moi-même une deuxième origine... » Fin de citation.

A partir de cela, il est devenu clair que la commémoration de la naissance du Prophète (Al-Mawlid) est une bonne innovation ; il n'y a donc pas à la blâmer de quelque manière que ce soit. Bien au contraire, cette commémora­tion est digne d'être nommée une bonne tradition (sounnah haçanah) parce qu'elle fait partie des choses englobées par la parole du Messager de Allah :

((ãóäú Óóäøó Ýöì ÇáÅöÓúáÇãö ÓõäøóÉð ÍóÓóäóÉð Ýóáóåõ ÃóÌúÑõåóÇ æóÃóÌúÑõ ãóäú Úóãöáó ÈöåóÇ ÈóÚúÏóåõ áÇó íäúÞõÕõ ãöäú ÃõÌõæÑöåöãú ÔóìúÁñ))

ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l'Islam une bonne tradition (sounnah haçanah), il en aura la récompense et la récompense de ceux qui la pratiquent après lui, sans que rien ne soit diminué de leurs récompenses ».


Ainsi, le Messager de Allah ^alayhi s-salam a autorisé les gens de sa communauté, c'est-à-dire aux moujtahid d'entre eux, d'innover dans la religion ce qu'ils considèrent comme étant un bien. Et ce que les musulmans considèrent comme un bien, c'est un bien selon le jugement de Allah, comme l'a dit ^Abdou l-Lah Ibnou Mas^oud, que Allah l'agrée. Parmi cela, il y a ce qu'a innové ^Outhman, que Allah l'agrée, en tant qu'ajout d'un second appel à la prière le vendredi. [cf. le Sahih de Al-Boukhariyy, Livre du vendredi.]

Donc, on ne dit pas dans l'absolu à propos de tout ce qui est innové, que cela soit en accord avec le Livre, la Tradition prophétique et les faits et actes des compagnons ou l'Unanimité, ou que cela soit contraire à cela, que c'est pur égarement. Mais il en est comme l'Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l'agrée, l'a dit : "Les nouveautés parmi les choses sont de deux sortes : l'une, c'est ce qui a été innové et qui contredit le Livre, la Tradition prophétique, les faits et actes des compagnons ou l'Unanimité, celle-là est l'innovation d'égarement. La seconde est celle qui a été innovée comme bien et qui ne comporte aucune contradiction à l'une de ces choses et celle-là est une innovation non blâmable". Cela a été rapporté de lui par Al-Bayhaqiyy avec une chaîne de transmission dans Manaqibou ch-Chafi^iyy 1/499.

An-Nawawiyy a dit dans le livre Tahdhibou l-'Asma'i wa l-Loughat, paragraphe ba'-^ayn, 3/22 ce qui suit : "Al-Bid^ah dans la Loi c'est innover ce qui n'avait pas lieu au temps du Messager de Allah et elle se divise en bonne et en mauvaise innovation".

C'est-à-dire que l'innovation se divise en deux catégories, globalement :

1 - L'innovation d'égarement (Bid^atou dalalah) : qui est l'innovation qui contredit le Qour'an et la Sounnah.

2 - L'innovation de bonne guidée (Bid^atou houda) : qui est l'innovation en accord avec le Qour'an et la Sounnah.

Cette classification est comprise du hadith de Al-Boukhariyy et Mouslim d'après ^A'ichah, que Allah l'agrée, qui a dit : le Messager de Allah a dit :

ãä ÃÍÏË Ýí ÃãÑäÇ åÐÇ ãÇ áíÓ ãäå Ýåæ ÑÏø

ce qui signifie : "Celui qui innove dans notre religion ce qui n'y est pas conforme, alors c'est une chose réfutée".

Le Messager de Allah (sallallahu ^alayhi wa sallam) nous a fait comprendre par sa parole : ((ãÇ áíÓ ãäå)) ce qui signifie : "Ce qui n'y est pas conforme"", que la chose innovée n'est réfutée c'est-à-dire rejetée, que lorsqu'elle est contraire à la Loi et par conséquent, que la chose innovée qui est en accord avec la Loi n'est pas réfutée. C'est cela qui est également compris de ce qu'a rapporté Mouslim dans son Sahih du hadith de Jarir Ibnou ^Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l'agrée, qui a dit : Le Messager de Allah (sallallahu ^alayhi wa sallam) a dit:

ÇáÍÏíË ãä Óäø Ýí ÇáÅÓáÇã ÓäøÉ ÍÓäÉ...

ce qui signifie : "Celui qui instaure dans l'Islam une bonne tradition..." jusqu'à la fin du hadith.

C'est ce qui est compris aussi de ce qu'a rapporté Mouslim et d'autres encore : ^Aliyy, que Allah l'agrée, a dit que la sanction par le fouet appliquée par le Messager et par Abou Bakr à celui qui a consommé de l'alcool au nombre de quarante (40) est une sounnah et que celle de ^Oumar au nombre de quatre-vingts (80) est une sounnah. Va-t'on renier à ^Oumar ce qu'il a fait lorsqu'il a fait donner quatre-vingts (80) coups à celui qui a consommé de l'alcool bien que le Messager et Abou Bakr ont fait appliquer quarante coups de fouets et bien que le Messager n'a pas dit : fouettez-le de quatre-vingts (80) coups !?



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Est-ce que l'on renie à ^Aliyy, que Allah l'agrée, qu'il ait qualifié de sounnah ce qui a eu lieu avec ^Oumar alors que cela a eu lieu après le Messager de Allah (sallallahu ^alayhi wa sallam)?

De même, Al-Boukhariyy a rapporté que ^Oumar, que Allah l'agrée, a dit au sujet du rassemblement des gens pour la prière de At-Tarawih en assemblée : "quelle bonne innovation que voici" (ni^ma l-bid^atou hadhih). Dans le Mouwatta' de l'Imam Malik figure la parole "quelle bonne innovation que celle-ci" (ni^mati l-bid^atou hadhih). Si quelqu'un dit : N'est-ce pas que le Messager de Allah (sallallahu ^alayhi wa sallam), dans ce qu'a rapporté Abou Dawoud d'après Al-^Irbad Ibnou Sariyah, a dit :

æÅíøÇßã æãÍÏËÇÊ ÇáÃãæÑ ÝÅäø ßáø ãÍÏËÉ ÈÏÚÉ æßáø ÈÏÚÉ ÖáÇáÉ

ce qui signifie : "Méfiez-vous des nouveautés dans les choses car certes toute nouveauté est une innovation et toute innovation est égarement".

La réponse est que le terme de ce hadith est général mais son sens est spécifique, pour preuve les hadith précédemment cités. On dit donc : ce que visait le Prophète (sallallahu ^alayhi wa sallam), c'est ce qui est innové et qui est contraire au Livre, à la Tradition prophétique, à l'Unanimité ou aux faits et actes des compagnons.

Ainsi, dans le commentaire de An-Nawawiyy du Sahih de Mouslim, figure ce qui suit : "sa parole : ((æßáø ÈÏÚÉ ÖáÇáÉ)) (wa koulla bid^atin dalalah) est un terme général pour une signification spécifique et ce qui en est visé, c'est la plupart des innovations" Fin de citation.

Puis, il a dit : "Le fait que le hadith soit du genre dont le terme est général avec une signification spécifique ceci n'est pas empêché par sa parole (æßáø ÈÏÚÉ) appuyée donc par (koull). En effet, la spécificité est malgré cela présente comme dans Sa parole ta^ala :

{ÊÏãøÑ ßá ÔíÁ} ce qui signifie : "qui détruit koull chose" Fin de citation. Est-ce que le vent [en question dans la 'ayah] a détruit les cieux, la terre, le paradis et l'enfer ? !

Que disent donc ces perturbateurs au sujet de ce qu'a fait ^Abdou l-Lah Ibnou ^Oumar qui a ajouté dans le tachah-houd "wahdahou la charika lah" et a dit ensuite : "c'est moi qui l'ai ajoutée" [rapporté par Abou Dawoud].

 
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