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A bas les préjugés!
n
1 mars 2004 18:04
Salam aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh


La position de l’Islam vis-à-vis de la femme a été très souvent blâmée, incomprise, jugée sans fondements réels. Elle est exposée aux courants d’idées destructrices et aux influences pernicieuses qui visent à la faire douter de sa religion et de ses valeurs.
Combien de fois entendons-nous ou lisons-nous que l'Islam est d'une grande intolérance, ou encore qu’elle ne reconnaît à la femme aucun droit ?

L’Islam est une religion qui témoigne à la femme beaucoup d’intérêt et de respect. Aucune autre religion divine, aucune loi positive ne lui ont assuré autant de considération, d’équité et de dignité.


Pour comprendre cela, il est nécessaire d’avoir une idée de la situation de la femme avant l’Islam. A partir de là, il serait plus aisé de mesurer les AMELIORATIONS et les changements POSITIFS apportés par le Message révélé au prophète Mohammed (salallahou alayhi wa sallam).


Les historiens affirment de façon unanime qu'au 6ème siècle après J.C. (avant le début de la mission de Mohammed (sallallâhou alayhi wa sallam)), la femme, dans le monde en général et dans la plupart des sociétés, avait perdu toute sa dignité, son honneur:

Pour certains, elle n'avait pas plus de valeur qu'une vulgaire marchandise, qui pouvait être vendue ou achetée selon le bon vouloir des hommes. Pour d'autres, la femme était responsable du premier péché. D'autres encore avaient la conviction qu'elle n'était rien de plus qu'une souillure… Certains en étaient même arrivés à se demander si la femme pouvait être considérée comme un être humain ou non…!


Dans la société arabe anté-islamique, la situation de la femme n'était guère meilleure.

Allah t’ala nous rappelle le comportement des arabes dans le Coran lorsqu'un enfant de sexe féminin voyait le jour dans leur foyer.
Il dit:
"Lorsqu'on annonce à l'un d'entre eux la bonne nouvelle (de la naissance) d'une fille, son visage noircit et il suffoque (de colère)."
(Sourate 16 / Verset 58)

Ils ne pouvaient ainsi voir naître chez eux une fille; et si cela arrivait, ils s'empressaient de l'enterrer vivante, comme cela est confirmé par d'autres versets du Saint Coran. (Voir notamment la Sourate 81, l'obscurcissement)

Telle était la situation de la femme sur le plan moral.


Au niveau juridique, les choses n'étaient point différentes: les lois en vigueur dans de nombreuses sociétés présentaient des discriminations incompréhensibles entre le traitement réservé aux hommes et aux femmes.

Dans certaines communautés religieuses, les fautes étaient punies beaucoup plus sévèrement si elles étaient commises par des femmes…

Chez les arabes, la loi du talion était appliquée en cas de meurtre. Mais cela uniquement si la victime était un homme. S'il s'agissait d'une femme, cette loi n'était pas appliquée. (Réf: Commentaires de Ibn Kathîr r.a. pour le verset 178 de la Sourate 2)

Ce ne sont là que quelques modestes exemples, mais qui suffissent amplement à nous éclaircir quant à l'état d'esprit qui dominait à l'époque, dans le monde, à l'égard des femmes.


Quels sont donc les changements apportés par l’Islam ?

Le principal enseignement islamique à l'attention des croyants sur la question de la femme a été, dès l'origine, d'adopter envers elle une attitude de respect, d'estime et de courtoisie, et ce, quelle que soit sa position dans la famille: qu'elle soit une mère ou une fille, qu'elle soit une sœur ou une épouse, l'Islam n'a jamais autorisé que l'on porte atteinte à sa dignité.


A propos de la mère, le Coran dit:

"Votre seigneur a décrété que vous n'adoriez que lui et que vous témoigniez de la bonté envers votre père et votre mère (…)"
(Sourate 17 / Verset 23)

Ce verset parle du devoir de bonté envers la mère immédiatement après avoir fait allusion à l'adoration d'Allah t’ala seul. La proximité entre ces deux obligations dans le texte coranique n'étant pas dû au hasard, elle montre bien l'importance qu'Allah accorde à ce devoir de bon comportement et de respect.


Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) rapporte pour sa part: Un homme vint auprès du Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et lui demanda

"Qui a le plus droit à ma bonne compagnie ?"

Le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit :

"Ta mère, puis ta mère et encore ta mère, ensuite ton père..."
(Mouslim)


Pour ce qui est des vertus que l'Islam reconnaît à la fille, Ibnou Abbas (radhia Allâhou anhou) rapporte un Hadith du Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) qui dit:

"Celui qui a eu une fille, qui ne l'a pas enterré vivante (comme cela se faisait couramment dans la société arabe anté-islamique), ni ne l'a déshonoré et n'a pas non plus donné préférence à ses fils sur elle, Allah le fera entrer au paradis par l'intermédiaire de cette fille."
(Moustadrak Hâkim, Sounan Abou Dâoûd)


Le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit encore:

"Celui qui fut éprouvé par quelque chose concernant ces filles et qui était ensuite bienfaisant pour elles, celles-ci seront un voile pour lui le protégeant du feu de l'enfer."
(Boukhâri)

Quel contraste entre ce que dit le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et la mentalité qui prévalait auparavant !


En ce qui concerne le comportement que doit avoir le croyant à l'égard de sa sœur, citons ce Hadith:

"Celui qui a eu la responsabilité (d'élever) trois filles ou trois sœurs, a craint Allah (à leur égard) et s'est bien occupé d'elles, celui-ci sera avec moi au Paradis de cette façon - et il fit un signe de l'index et du majeur."
(Silsilat Ahâdîth As Sahîhah)


A propos de l'épouse, il y a un très grand nombre de recommandations qui ont été données aussi bien par le Coran que par le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Le passage du Coran le plus concis et le plus explicite à ce sujet est peut être celui-ci:

"Et comportez-vous avec elles (vos épouses) d'une manière bienveillante (…)"
(Sourate 4 / Verset 19)


Le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit dans un Hadith:

"Le croyant qui a le meilleur caractère et qui est le plus doux envers son épouse compte parmi ceux dont la foi est la plus complète."
(Tirmidhi)


Mais ce n'est pas tout… Avec cela, l'Islam a aussi rappelé l'égalité de l'homme et de la femme devant Allah pour ce qui est du mérite. Allah dit dans le Coran:

"Ceux qui font de bonnes actions, qu'ils soient hommes ou femmes, à condition qu'ils soient croyants, entreront au paradis (…)"
(Sourate 4 / Verset 124)


Dans un autre verset, il est dit:
"En vérité, Je ne perds pas l'œuvre de celui qui fait le bien, qu'il soit homme ou femme (…)"
(Sourate 3 / Verset 195)


L'Islam a par ailleurs reconnu à la femme en général et à l'épouse en particulier des droits très importants. Allah y fait allusion dans phrase concise du Coran, où Il dit:

"Et elles ont des droits équivalents à leurs devoirs.(…)"
(Sourate 2 / Verset 228)

Les commentateurs du Coran soulignent ici qu'Allah a mentionné d'abord les droits de la femme, avant de mentionner ceux des hommes. Selon eux cette formulation à pour but d'insister sur le fait que ces droits doivent obligatoirement être respectés. Le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) confirmait ceci lorsqu'il disait: "Certes, vous avez des droits sur vos épouses tout comme elles ont des droits sur vous…"


L'Islam a enfin mis un terme aux multiples injustices dont les femmes étaient victimes au sujet, par exemple, de leur droit de propriété, de la gestion de leurs biens, du mariage, du divorce, de l'héritage etc... Ce sont là autant de domaines où des lois claires et justes ont été énoncées.



Voici donc un aperçu de ce que l'Islam a apporté comme améliorations concernant la femme. Est-il raisonnable alors de prétendre que notre religion n'a en rien contribué à l'émancipation de la femme ? Est-il juste d'accuser l'Islam d'avoir privé la femme de ses droits ? Chacun est libre de répondre de façon objective et selon sa conviction personnelle à ces questions…


Néanmoins, il est n'est pas question non plus de nier que les femmes font encore l'objet aujourd'hui, dans de nombreuses sociétés à majorité musulmane, d'abus, de privations, d'injustices... Mais ces pratiques et attitudes relèvent essentiellement des TRADITIONS ANCESTRALES qui sont toujours tenaces dans lesdites sociétés, d'autant plus qu'elles sont souvent justifiées par des lectures ERRONEES ou des interprétations FALLACIEUSES des références islamiques…


Il incombe donc à tous les musulmans de revenir vers les enseignements originels du Message Révélé au Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam), et d'y puiser la force et le courage de lutter, à l'instar de ce qu'avait fait le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam), contre le poids des traditions…



Beaucoup utilisent cette conclusion, résultat d’une démarche simpliste :


"Voile"= "restriction de liberté pour la femme et atteinte à son droit d'expression"="la femme est un objet"= "islam est une religion arriérée"


Ceci est un pur produit des médias occidentaux.
Dieu a fixé un certain nombre de principes (comme le port du voile, qui pose tant de "problèmes" ) en ce qui la concerne, et ces principes ont été déterminés pour préserver sa CHASTETE et son HONNEUR. Ces principes participent de l'enseignement moral prêché par l'Islam.

A partir de là, la femme musulmane étant la seule responsable de ses actes devant Dieu, le choix de porter le voile ou non lui appartient. Si elle le porte de son plein gré, il n'appartient à personne de lui reprocher son attitude, car la liberté de conscience ne doit pas être à sens unique. Pourtant, on remarque souvent que les plus virulents à réclamer que la femme devrait être libre de son choix et de son opinion, sont aussi les premiers à critiquer les femmes qui choisissent justement de porter le voile… tout comme si, selon eux, la liberté de choix ne devrait que s'exprimer par le refus du voile… !


Un des grands problèmes auxquels les sociétés occidentales sont confrontées est celui de la morale. Malheureusement, c'est au nom de toujours plus de liberté que nous constatons la disparition de la morale et des valeurs de nos sociétés (plus particulièrement chez les jeunes), mais aussi l'augmentation de l'impudeur et du libertinage… Ce qui m'amène à penser que ce n'est pas la femme musulmane voilée qui devrait être considérée comme un "objet", mais bien celle qui, de nos jours, est utilisée pour attirer la convoitise des hommes, en jouant notamment le rôle d'appât commercial…. Regardez autour de vous… et vous verrez que quand on veut vendre un produit, on le fait présenter par une belle femme ! Si vous n'appelez pas ça un "objet de marketing", alors ça y ressemble beaucoup.



Qu'Allah nous guide tous vers Son agrément et nous éclaire sur la beauté de notre religion, l'Islam.
Âmine.


PS: Si je peux vous conseiller un livre parlant de façon plus élargie de cette petite synthèse que j'ai faite, c'est celui-ci : "droits et devoirs de la femme en Islam" de Fatima Naseef.



Message edité (02-03-04 18:00)
n
1 mars 2004 23:14
"Et comportez- vous convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l' aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien."

(Sourate 4 / Verset 19)



"Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles."

(Sourate 2 / Verset 187)



Message edité (01-03-04 23:15)
1 mars 2004 23:18
Merci Nurcan, très intéressant et de plus ça complète bien la discussion que nous avons eu hier.
La seule chose que personne n'a jamais réussit à me justifier de manière acceptable, c'est l'obéissance que la femme doit à son mari... La femme n'est pas une mineure! Si elle est vraiment l'égale de l'homme comme le Coran le dit, alors l'avis de son mari ne devrait pas être supérieur au sien...

b
2 mars 2004 00:49
voyons Nurcan tu n'as pas bien choisi le bon exemple pour défendre la religion !
Tu me rappelles l'aparteid : les noirs peuvent aller à l'école, mais attention il y a des bus réservés pour eux, et puis il y a des métiers auxquels ils n'ont le droit d'accéder.
Voilà, c'est mieux qu'avant ! Tout est relatif n'est ce pas ! Et puis tu as oublié des sociétés grecques où la femme avait même plus de droit que l'homme. Demain, je t'enverais un poème de Nizar al khbbani.
bonne nuit
bayssara
2 mars 2004 01:02
eye popping smiley!! Les sociétés grecques? Celle où les femmes restaient à la maison pendant que leurs maris allaient coucher avec des mecs, tellement le fait d'aimer sa femme était mal considéré?!
Tu te rends compte, des hétéros qui couchent avec des hommes par pur dédain de la femme, c'est grave quand même! Moi je ne trouve pas ça très évolué désolée...

F
2 mars 2004 05:26
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

Nul part le Coran dit que la femme est égale à l'homme en tout... Alors Loreley, si tu peux me citer le verset svp!

áÇ íÈáÛ ÇáÚÏæ ãä ÌÇåá ãÇ íÈáÛ ÇáÌÇåá ãä äÝÓå
F
2 mars 2004 05:28
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

(Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah.) An-Nisa: 34.

áÇ íÈáÛ ÇáÚÏæ ãä ÌÇåá ãÇ íÈáÛ ÇáÌÇåá ãä äÝÓå
F
2 mars 2004 05:31
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

Cessez de confondre des principes des kouffars avec l'Islam!

Dans l'islam, un mineur c'est celui ou celle qui n'a pas atteint la puberté!

Et même si on est majeur, on a quand même des comptes a rendre et obéissance aux parents et la femme a son époux. Tant que ce qui est ordonné par les humains n'est pas contraire a l'Islam!

áÇ íÈáÛ ÇáÚÏæ ãä ÌÇåá ãÇ íÈáÛ ÇáÌÇåá ãä äÝÓå
2 mars 2004 09:52
Fourquaan, je parle du verset où il est dit que c'est la foi qui importe le plus, et non pas le sexe. Je ne me souviens pas lequel.
Je connais très bien le verset que tu viens de citer, moi je considère qu'il est en contradiction avec celui dont j'ai parlé, et c'est une de ces contradictions qui me fait me complaire dans ma non-croyance.

n
2 mars 2004 14:01
Bonjour Loreley,


L’Islam considère la femme comme un être humain noble possédant tous les droits humains de l'homme, car, en réalité, homme et femme sont deux branches d'un même arbre.


Ils sont égaux par leur origine, égaux dans leurs caractéristiques humaines générales, égaux dans la responsabilité, égaux face au jugement et dans le sort. A cet égard, le Coran nous enseigne :

«Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.» Sourate 4-v1


Les êtres humains, tous, hommes et femmes, ont été créés par leur Seigneur à partir d'un seul être. Il a créé à partir de celui-ci sa partenaire afin qu'ils se complètent mutuellement, comme l'indique cet autre verset :

«C'est Lui qui vous a créés d'un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu'il trouve de la tranquillité auprès d'elle».


L’égalité des deux sexes est présente dans la responsabilité religieuse, l'application de la religion et l'adoration de Dieu, le Coran nous apprend :

« Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense.» Coran 33-v35


Le Coran a également établi l'égalité des deux sexes devant les prescriptions religieuses et sociales fondamentales :

« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage.» Coran 9-v71


Pour ce qui est de l'égalité entre l'homme et la femme face au jugement et l'entrée au Paradis, Dieu - Exalté Soit-Il - dit :

«Leur Seigneur les a alors exaucés (disant) : ‹En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, homme ou femme, car vous êtes les uns des autres› » Coran 3-v195.

Ainsi, le Coran a-t-il énoncé clairement que les œuvres ne sont pas perdues auprès de Dieu et ce, qu'elles soient accomplies par un homme ou une femme, car, en réalité, ils sont les uns des autres. Ils proviennent d'une même terre et d'une même nature. Il dit également :

«Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions» Coran 16-v97

et «Et quiconque, homme ou femme, fait de bonnes oeuvres, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au Paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d'un creux de noyau de datte» Coran 41-v124
n
2 mars 2004 14:08
Par contre, parmi les différents droits et devoirs qu’ont la femme et l’homme, il existe une différence que certains qualifieront d’injustes.

Il est certain que par nature l'homme et la femme sont différents et que par conséquent ils ne peuvent pas être au même niveau sur tous les plans.

« Elles ont des droits équivalents à leurs devoirs, conformément au bon usage. Les hommes ont une prééminence sur elles. » (Coran ,2 ; 228)

"L'homme a plusieurs avantages sur la femme : sa force physique, sa puissance de travail, la faculté de prendre en outre des décisions mesurées. La femme au contraire est douée d'une sensibilité et d'une intuition fines, qui correspond bien à sa fonction primordiale d'élever des enfants et de répondre aux premières urgences de la vie.

Il faut donc prendre ces devoirs et ces droits, non pas comme une soumission de la femme à l'homme mais comme une cohésion entre deux êtres humains permettant une vie harmonieuse, solide, offrant à des enfants une vie de famille stable

Par conséquent, chacun a son rôle bien propre. A l'homme, il est demandé de subvenir aux besoins de sa famille, de travailler et de donner à ses proches le meilleur de lui-même.

La femme, en tant que gardienne du foyer, sacrifie également une part de sa liberté, en se consacrant à son époux et à ses enfants. Or, c'est de ce sacrifice partagé des libertés individuelles que naît la confiance qui lie le couple.

Et ce rôle attribué à la femme ne l'empêche pas d'avoir des propriétés (biens) dont elle dispose comme elle veut, d'établir des contrats, de faire des échanges, de s'engager dans le commerce. Dieu a dit :

« Aux hommes revient une part de ce qu'ils auront gagné ,et aux femmes revient une part de ce qu'elles auront gagné » (Coran,4;32)

L'épouse est pour son mari un bienfait que Dieu lui a gracieusement accordé.
2 mars 2004 14:28
Merci beaucoup de tes lumières Nurcan. Pour moi hommes et femmes sont différents et doivent accepter d'être non pas similaires, mais complémentaires, ceci dit je n'accepte pas cette idée d'obéissance. Hier soir j'ai relu la sourate "Les Femmes", et même si elle contient bcp de progrès, je ne peux pas accepter que cette harmonie de couple se fasse à l'avantage de l'homme... Tu dis que ce n'est pas une soumission à l'homme mais à Dieu, n'empêche que quand je lis le verset en question, il est dit qu'une bonne épouse doit être obéissante.

Mais le pire pour moi, est ce verset (dans la traduction que je possède en tout cas, je ne le trouve pas acceptable):
v.19/s.4: "Contre celles de vos femmes qui ont commis l'adultère, appelez 4 témoins d'entre vous, et s'ils témoignent (et si leur témoignage est unanime), gardez-les dans les maisons, jusqu'à ce que la mort les enlève ou qu'Allah leur procure un moyen de salut"
Une annotation dit qu'il s'agit certainement d'emmurer les femmes. Le verset suivant concerne les 2 coupables de l'adultère, hommes et femmes, et évoque le pardon (comme par hasard dès qu'on évoque l'homme, on évoque le pardon), mais pourquoi accentuer la punition de la femme en lui consacrant un verset? Ok c'est la sourate dédiée aux femmes, mais j'ai l'impression que les femmes ont moins le droit à l'erreur que l'homme.

v.38/s.4: "Les hommes sont supérieurs aux femmes par le fait qu'Allah en a élevé plusieurs au-dessus des autres, et (aussi) par le fait qu'ils dépensent de leur fortune. Les femmes vertueuses sont dévouées, conservant avec soin, pendant l'absence (de leurs époux) ce qu'Allah a gardé avec soin pour elle [leur chasteté]. Quant à celles dont vous redoutez l'inconduite, avertissez-les, et reléguez-les dans les chambres à coucher (à part), et battez-les; (mais), si elles vous obéissent, ne cherchez point de voie contre elles. En vérité Allah est haut; il est grand."

- Supériorité: inacceptable.
- Le foyer dépend financièrement de l'homme et c'est pour cela que la femme lui doit obéissance: impensable. Le Coran admet-il donc que la richesse soit une qualité? Que l'on doive se prosterner devant le riche? C'est bien l'idée véhiculée par ce verset...
- La femme doit conserver sa chasteté qd l'homme est parti: qu'en est-il de l'homme? C'est quand même le plus prompt a tromper sa femme, c'est prouvé scientifiquement et c'est d'autant plus vrai que lui a le droit de sortir sans être surveillé, contrairement à la femme... Alors pourquoi le répète-t-on sans cesse à la femme, moins souvent que ce qui concerne la fornication masculine dans le Coran!!
- "redouter l'inconduite" = ça suffit à justifier la violence, même si l'on en est pas sûr?! Pas de notion de témoins ici!
- et alors si le mari désobéit et trompe sa femme, celle-ci n'a pas le droit de le battre? C'est donc que c'est moins grave chez l'homme...

n
2 mars 2004 15:43
Dieu, le Très-Haut dit :

« [...] Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leur mari) et protègent ce qui doit être protégé, en l’absence de leur époux, avec la protection de Dieu [...] » Coran 4/34

Sayyid Qutb écrit à propos de ce verset :
« L’obéissance à laquelle il est fait allusion ici est celle qui provient de la volonté, du bon vouloir et de l’amour et non celle qui est dictée par la force et la contrainte. C’est pour cela que le Coran a dit « obéissantes » (qânitât) et non « soumises » (tâ’i’at), car c’est le terme qui convient à la tranquillité, la tendresse, la protection et l’amour qui unissent les deux moitiés d’une seule âme. En outre, il est dans la nature de la croyante vertueuse d’être fidèle au lien sacré qui la lie à son époux, en l’absence de celui-ci ou en sa présence. »

Dans un hadith rapporté par Nissaï que cite Abû Hurayra, le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) dit ce qui suit à quelqu’un qui l’interrogeait sur la meilleure des femmes :
« La meilleure des épouses est celle qui réjouit son époux lorsqu’il la regarde, lui obéit lorsqu’il lui demande une chose et ne fait pas de sa personne ou de ses biens des choses qu’il abhorre ».

C’est le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) qui dit :
« Il n’y a pas d’obéissance due pour les choses qui suscitent le courroux de Dieu. L’obéissance n’est valable que pour les choses convenables. » (Nawawi, Sharh Sahih Muslim, p.227, Tome 12)

L’imam Ibn Hajar ‘Asqalani écrit :
« L’obéissance de la femme à son époux ne doit pas sortir des limites de ce qui est licite, si celui-ci l’invite à faire ce qui est illicite, elle n’a pas à lui obéir ».

L’obéissance de la femme à son époux découle de la faveur de l’autorité familiale (Qiwâma) que Dieu a accordée à l’homme. Dieu, le Très-Haut, dit :
« Les hommes ont autorité (qawâmûn) sur les femmes, en raison des faveurs que Dieu leur accorde sur elles, et aussi à cause des dépense qu’ils font de leurs biens [...] » Coran 4/34

L’autorité veut dire ici le pouvoir sur la famille, c'est-à-dire que l’homme est le chef de famille. Etymologiquement, le verbe qâma (de qiwâma) veut dire s’occuper de quelque chose et en prendre soin. En d’autres termes, l’homme doit prendre soin de son épouse et satisfaire tous ses besoins en matière de nourriture, d’habillement et de logement. C’est lui qui doit prendre en charge les besoins de sa famille et lui assurer la protection nécessaire.
Cependant, la fonction de chef de famille attribuée à l’homme ne veut nullement dire dictature ou contrainte imposée par celui-ci. Bien au contraire, celle-ci doit être basée sur la concertation et l’égalité.
n
2 mars 2004 15:54

"Tu me rappelles l'aparteid : les noirs peuvent aller à l'école, mais attention il y a des bus réservés pour eux, et puis il y a des métiers auxquels ils n'ont le droit d'accéder. "

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Je t'invite à lire un sujet que j'avais posté il y'a quelques jours:
[www.yabiladi.com]

Quand tu auras fini de le lire, reviens me voir, j'accepterai de débattre avec toi, si le besoin se fait ressentir, à condition que le débat se fasse intelligemment et de manière constructive.
2 mars 2004 16:04
Merci Nurcan, mais en quoi un homme serait-il plus sage que son épouse? Entretenir le foyer n'est nullement signe de sagesse. Alors ok l'épouse peut désobéir quand ce qu'il lui ordonne est haram, mais entre le hallal et le haram il y a un espace énorme, plein de choses qui peuvent être désagréables pour la femme sans pour autant être haram. Je m'intéresse de plus en plus à l'Islam, et grâce à toi j'ai trouvé des explications qui tiennent la route sur plein de principes qui me dérangeaient, mais l'obéissance je ne peux l'accepter. JAMAIS je n'obéirai à mon mari. Les femmes doivent avoir autant de libertés que les hommes, ou bien alors c'est qu'on les considère comme des mineures, incapables de distinguer le bien du mal...

n
2 mars 2004 16:09
"Et puis tu as oublié des sociétés grecques où la femme avait même plus de droit que l'homme."

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Je ne vois pas où est le rapport avec le sujet que j'ai posté. On est sur le forum ISLAM... et non HISTOIRE DES CIVILISATIONS!

Si cela peut te faire plaisir, je suis partante à discuter avec toi sur le statut de la femme dans la civilisation grecque, à cette époque-là (puisque tu utilise le passé...).

Alors, dis-moi, que sais-tu de la place qu'elles occupaient?



PS: C'est avec grande joie que je lirai le poème que tu comptes m'envoyer.
n
2 mars 2004 16:53
Je n’ai jamais mentionné le fait qu’un homme soit plus sage qu’une femme, ni inversement !
Ceci, tout comme la piété, est propre à chaque individu.

L’homme est tenu à entretenir son foyer. C’est un devoir.
Le Prophète a dit : "… Et vos femmes ont le droit d'être nourries et habillées selon la bienséance" (rapporté par Muslim).

Le mari porte seul la responsabilité de nourrir la famille, mais si son épouse veut l'aider sur ce plan elle a la possibilité de le faire.
En effet, rien ne le lui interdit, même si rien ne l'y oblige non plus.
Zaynab (épouse de Ibn Mas'ûd, avait ainsi décidé d'aider son mari qui était plus pauvre qu'elle (rapporté par Al-Bukhârî).


Chef de famille n'est pas dictateur : le mari doit consulter (shûrâ) son épouse autant que possible
Le Prophète ayant demandé à un ansarite la main de sa fille Julaybîb pour quelqu'un, celui-ci lui dit : "Je vais consulter la mère de Julaybîb." "Très bien", lui dit le Prophète (rapporté par Ibn Hibbân).

De même, des Hadîths montrent le Prophète recueillir le conseil de son épouse Khadîdja après la première révélation, celui de Umm Salama à Hudaybiyya, etc.
En fait chacun des conjoints devrait consulter l'autre autant que possible, le mari ayant ensuite la décision finale à prendre pour ce qui concerne les affaires de la famille.

Le mari est le chef de famille. L'Islam demande certes à l'épouse d'obéir à son mari, mais il serait faux de voir dans cette demande le droit pour le mari d'être un dictateur.

Le mari doit consulter son épouse et non pas prendre toutes les décisions seul. Le mari doit également se souvenir de la règle de la priorité dans le rappel : combien de maris, trop pressés, obligent leur femme à pratiquer davantage de règlements de l'islam, provoquant par là une sorte de cassure.
Enfin, l'islam demande au mari de passer sur les petits défauts de sa femme. Le Prophète (salallahou alayhi wa sallam) a dit : "Prenez de moi ce conseil de bien agir envers les femmes. Car la femme a été créée d'une côte : elle ne restera jamais pour toi toujours sur une ligne. Si tu cherches à la redresser, tu la briseras. Et si la laisses comme elle est, elle restera courbée. Acceptez donc de moi le conseil de bien agir envers votre femme." (rapporté par Muslim).
Dans une autre version : "La briser, c'est divorcer" (rapporté par Muslim).
"S'il n'aime pas un des traits de son caractère, qu'il considère le trait qu'il aime." (rapporté par Muslim).

Le Prophète (sur lui la paix) a voulu montrer aux maris que la femme est, sur certains aspects, d'une nature différente de celle de l'homme : il ne faut pas lui en vouloir mais être patient.
Celui qui en veut à sa femme pour des détails et qui n'arrive pas à passer sur ceux-ci, celui-là risque de la briser, dit le Prophète (sur lui la paix). En effet, la femme ne donne pas priorité à sa raison comme l'homme, mais donne priorité à ses SENTIMENTS.


Vivre en couple est un véritable défi. Ca demande du COURAGE, de la PATIENCE, des CONCESSIONS, de l’ATTENTION, de l’ECOUTE...
C’est une grande responsabilité.



Message edité (02-03-04 16:56)
2 mars 2004 17:05
Ok Nurcan, mais moi je RECLAMERAIS que mon mari m'en veuille pour mes actes, contrairement a ce que tu dis, car j'ai autant de libre-arbitre que lui, donc je suis autant responsable de mes fautes. Les femmes ne réfléchissent pas avec leurs sentiments. Elles les expriment plus, voilà tout. Dis à une grande scientifique qu'elle utilise plus ses sentiments que sa raison, tu vas voir sa réaction...
De plus consulter son épouse c'est bien, mais je ne trouve pas normal que le dernier mot revienne au mari. Ca confirme ce que je disais: l'homme est considéré comme plus sage que la femme.
Quant à la parabole de la côte courbée, je ne sais pas trop comment je dois la prendre... Pour moi, représenter la femme comme "courbée", et incapable de redressement, c'est un peu ambigü...
Dans la fin de ton message, on a l'impression que la femme est un animal et que l'homme doit être patient pour apprendre à la "dresser"!!!
La femme n'est pas un être faible et irresponsable. Elle est responsable de ses actes tout comme l'homme, et elle possède la même capacité de décision.

Ne le prends pas personnellement, c'est juste dans le cadre du débat. Je tiens d'ailleurs à te remercier, si je suis en désaccord ça ne veut pas dire que je nie tout, tu m'apprends bcp, et cet échange est extrêmement intéressant.

n
2 mars 2004 17:10
Si la femme avait été un être faible et irresponsable, la grande responsabilité, qui est celui de s'occuper de son foyer, de ses enfants, ne lui aurait pas été attribuée...



Message edité (02-03-04 17:24)
2 mars 2004 17:12
Oui c'est vrai... mais ça n'empêche pas que tout ce que j'ai relevé me choque...

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