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Le Pouvoir veut abattre Telquel !
b
16 décembre 2005 14:05
info: telquel parmis les hebdomadaires eligibles a l'aide publique...

source: [www.emarrakech.info]

39 publications retenues éligibles à l'aide publique

La Commission Paritaire de la Presse Ecrite (CPPE) vient de retenir, après examen de leurs dossiers, les titres de trente neuf (39) entreprises de la presse écrite nationale sur les soixante trois (63) postulant à l'aide publique dans le cadre du Contrat programme et du soutien au pluralisme.


Presse
Voici par ailleurs la liste des dossiers examinés par la CPPE :

Les Quotidiens : -Al Haraka -Rissalat Al Oumma -Al Alam –L' Opinion –Aujourd'hui le Maroc -Attajdid –L'Economiste-Assabah -Annahar Al Maghribia -Al Ahdath Al Maghribia -Al Bayane -Bayane Al Yaoum -Le Matin du Sahara -Assahra Al Maghribia -La Manana-Al Ittihad Al Ichtiraki -Libération.

Les Hebdomadaires : -La Gazette du Maroc -Maroc Hebdo -Tel Quel- Finances News -Al Ayam -La Nouvelle Tribune -Al Bidaoui -La Vie Economique -Al Mountakhab.

Les Mensuels : -Economie et Entreprises -Parade -Femmes du Maroc -Version Homme -Nissa Min al Maghrib.

Les publications régionales : -Afaq Al Janoub -Achamal 2000 -Acharq -Le Journal de Tanger.

Les titres bénéficiaires du soutien dans le cadre du pluralisme : -Al Mouatamar Al Watani -Al Hakika Al Ousbouîa -Al Yassar Al Mouahad -Annidal Addimoukrati.

Les Titres ne répondant pas aux conditions exigées dans le Contrat Programme : -Asdaa -Al Hadath -Al Arabia -Assalam –L' Etendard -Al Mountada -Al Hadth Arryadi-Al Majalla Al Maghribia -La Citadine.

Les titres régionaux : -Majaliss Al Hayate Al Mghribia -Haqaïq Jihaouia-Ousboua Al Jazira -Milaffat Tadla -Sada Taounate -Al Oubour Assouhoufi-Minbarou Achabab.

Les publications spécialisées dont la nature ne cadre pas avec le Contrat programme : -Canal Aoujourd'hui -Medina Maroc Magazine -Les Cahiers du Médecin -Autonews -Caducee -Maisons du Maroc -Le Guide de la prescription.

MAP
Jeudi 15 Décembre 2005 - 11:06
o
16 décembre 2005 14:42
Bikhir,

J'ai une lecture particulière à ce que tu viens de poster :

Le monde change, celui de la pub aussi. L'Office de justification de la diffusion (OJD) a été créé au Maroc en 2005. Les annonceurs sont de plus en plus sensibles à l'audience, au tirage et aux ventes de la presse écrite.

Un reprofilage de la politique publicitaire des annonceurs se confirme pour 2006. les journaux que je qualifierai (et je ne suis pas le seul à le dire) affiliés au pouvoir, c'est à dire portant et relayan la bonne parole du gouvernement et du palais, ces journaux sentent le vent de la manne publicitaire tourner.

Pour 2006, ils sont menacés ni plus ni moins de disparition !

Cela explique l'intervention de l'Etat par l'octroi de ces subventions.

Exemples : la Nouvelle Tribune a été désignée comme remplissant tous les critères : faux, archi faux, ils n'ont pas de comptabilité rigoureuse (ne me demande pas comment je le sais, mais je le sais)
On a retenu des journaux quui n'ont ni registres de commerce ni CNSS !!! (libé, al ittihad al ichtiraki)
... les exemples comme ça sont légion

Cette manne maintiendra ces journaux sous perfusion, et leur permettra de vivre, sans publicité

u me diras pourtquoi alors on a reteu tel quel, al ayyam... Tout simplement parce que le gouvernement est moins bête qu'il n'y paraît : il ne peut pas les exclure !!!

Par contre, Benabdallah, ministre de la communication, a clairement indiqué que les amendes judiciaires contre les journaux vont augmenter !!!

C'est clair, c'est net.

Et c'est inquiétant
b
16 décembre 2005 15:40
sacre ohque! oh que les marocains ne sont pas facils! (rires).
je trouve ton point de vue revelateur mais vraiment tres interessant.
donc faudra donc observer. on verra.

personellement j'y vois un risque et une revelation.

le premier c'est que cela peut glisser vers une tutelle de l'etat qui se sent (desormais?) "responsable" de la presse. il faut que les medias et toutes les institutions en question precisent qu'il s'agit d'une initiative, j'espere unique, dont le but est juste un coup de main pour un (re-) demarrage.

la revelation est que ca demontre de l'etat actuel des choses: une presse a subventioner, qui a besoin d'aide, un secteur a reformer, a professionaliser, mais, grand mais, qui a deja acquis du pouvoir, bcp de pouvoir, meme plus que les partis politiques. comment une telle presse je dirais qui a besoin d'infusion etatique peut-elle jamais faire face a des institutions comme le roi et la monarchie qu'elle passe son temps a afficher medicorement sur ses couv? une petite harira, mais on est au Maroc, tous "freres (koullna khoutes) apres et avant tout.

amitie

voici une info dans ce cadre (que je n'ai tjrs pas pu lire)

source: [www.aujourdhui.ma]

Une première pour les journalistes

La FMEJ et le SNPM ont signé, mercredi 14 décembre 2005, une convention collective cadre au profit des journalistes professionnels. Un texte attendu depuis les Assises de la presse nationale de mars dernier.


Les journalistes professionnels ont désormais leur convention collective cadre. Le tant attendu texte définissant droits et devoirs des journalistes et des entreprises de presse écrite, a été signé mercredi 14 décembre 2005 entre la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
Figurant parmi les principales recommandations des premières Assises de la presse nationale, tenues les 11 et 12 mars 2005 à Skhirat, cette convention collective pour les journalistes professionnels de la presse écrite est composée d’une vingtaine d’articles définissant les droits de chaque partie, journalistes et entreprises de presse. Ces articles portent sur des aspects aussi divers que les critères d’embauche, les modes de rémunération, le système des indemnités...
Ainsi, le texte consacre par exemple un salaire brut qui ne saurait être inférieur à 5.800 dirhams par mois en plus d’indemnités de transport et de déplacement. La convention collective des journalistes s’intéresse également aux indemnités d’ancienneté qui varient entre une fourchette de 7 et 27 % selon la période travaillée au sein de l’entreprise à partir de deux ans.
Les journalistes professionnels de la presse écrite auront droit à «un 13ème mois» qui devra être généralisé à tous les journalistes au début de 2007. Une commission mixte devra être constituée entre FMEJ et SNPM pour l’élaboration des «grandes lignes d’une grille de référence établissant les différents statuts des journalistes professionnels et les salaires qui leur correspondent ainsi que l’échelle et les critères de promotion», lit-on dans ce texte. Cette commission devra accomplir sa mission et rendre sa copie avant fin 2006. Toutefois, la grande nouveauté est l’instauration d’un fonds de soutien à la propriété en faveur des journalistes professionnels. Une commission sera mise en place pour cette fin, mais déjà l’accord des entreprises semble être acquis pour le versement d’une quote-part destinée à l’alimentation de ce fonds qui pourra également recevoir des aides publiques ou privées, nationales et internationales.
Ce texte consacre l’exclusivité pour l’entreprise employant les journalistes professionnels dans ce sens où ils ne sauraient exercer d’autres activités lucratives qu’avec l’autorisation express de l’employeur.
Cette convention collective cadre est conclue pour deux ans. Ouverte à l’adhésion de toutes les entreprises de presse, elle entre en vigueur à partir du 1er janvier 2006. Les entreprises de presse devront en respecter les dispositions et les annexes éventuellement adoptées en 2006 au plus tard le 1er janvier 2007. Cette convention cadre vient donner un contenu concret au contrat-programme signé avec l’Etat. Les entreprises éligibles à bénéficier de la subvention publique doivent être obligatoirement signataires de ce texte. D’ailleurs, la liste des candidats éligibles pour 2005 vient d’être déclinée. Plus d’une trentaine de titres y auront droit.


Le 15-12-2005
Par : Mohamed Boudarham

b
18 décembre 2005 13:25
bonjour,

nos journalistes ont-ils du mal a comprendre?

voici un benchemsi qui me parait "desoriente". apres les accusation directes contre le minitre de la justice et elhima, c'est maintenant l'etat. si si l'etat, et faute de "pouvoir" dire ce que c'est l'etat ca devient pour lui cet ammassis de mentalites partagees par les reponsabales.

un jugement social, une atitude petite-bourgeoise hautaine. l'etat c'est tjrs ces mkelkhines, eternels. c'est comme ca parce que c'est comme ca. meme quand cet etat compte un ministre de la communication a qui il dit bravo.

et les autres, les journalistes? c'est les bons. tout simplement les bons parceque "victimes".

c'est devenu cela le shema par lequel benchemsi juge au lieu d'essayer de comprendre son monde et de garder le sang froid, malgre tout, comme il avait prommis.

pourtant benchemsi a fait part de ce debat sur son propre magazine ou un khalid jamai dit ouvertement qu'il n'aimarait pas voir sa famille traitee comme la famille royale par elayam.

benchemis aimerait-il voir sa vire privee etalee sur attjdid par exemple? il est le boss d'un magazine assez influent, donc forcement personne publique, sa sexualite, son traitement du ramadan, ses affaires avec les femmes, est-il marie, est-il divorce, les filles qu'ils contacte (j'iamgien qu'il parle a des filles qd-meme), la voiture qu'il conduit et la "villa" qu'il habite, tout cela et plus encore pourrait interesser, une tranche du public marocain au moins, celle qui lit attajdid, et avec les jugements de valeurs d'un tel journal.

j'aimerais bien voir ces journalistes toucher ce feu un jour, un peu, juste un petit, peu, parce que c'est un enfer! je vous jure qu'ils finiront par admirer le roi jour et nuit pour son ouverture d'esprit et sa tolerance! JE LE JURE!


source: [www.telquel-online.com]

Par Ahmed R. Benchemsi


La carotte et le bâton

D'un côté, l'Etat distribue des subventions aux journaux et les pousse au dialogue social. De l'autre, il les harcèle judiciairement et policièrement. Il faut sortir de ce cercle infernal.


L’Etat cherche-t-il vraiment à abattre la presse indépendante ? A bien observer ce qui s'est passé ces dernières semaines, la réponse est… oui et non. Malgré sa rancune tenace envers les journaux qui ne le ménagent pas, “L'Etat” (disons ça comme ça, parce qu'il s'agit moins de personnes que d'une mentalité partagée) n'use pas, à leur égard, uniquement de répression. Sa politique de fond, à bien y regarder, c'est plutôt celle de la carotte et du bâton. Creusons.

La carotte. Saluons, pour commencer, la signature de la tant attendue “convention collective”. Mercredi dernier, sous l'œil attentif du ministre de la Communication Nabil Benabdellah, le Syndicat national de la presse marocaine et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux ont signé une convention visant à augmenter les salaires des journalistes. Après plusieurs mois de combat acharné (les patrons de presse refusaient les niveaux de salaire demandés, le syndicat se cabrait), un compromis a finalement été trouvé. Tous les problèmes ne sont pas encore réglés, et Moujahid dit que cette convention est “provisoire”, divers points litigieux restant à discuter. Quoi qu'il en soit, un pas a été franchi, et il faut s'en féliciter. S'il a pu l'être, c'est en grande partie grâce à la médiation de Benabdellah. à cet égard, le ministre a fait du bon boulot. Bravo !

Par ailleurs, et pas plus tard que la semaine dernière, la liste des journaux qui vont se partager les subventions publiques (dont le montant global a été quintuplé, sur décision royale, pour atteindre 50 millions de dirhams) a été arrêtée. Et là, surprise : sur les 40 entreprises de presse déclarées éligibles, seules 23 (dont TelQuel, en passant) remplissaient toutes les conditions requises de transparence. Parmi les 17 autres journaux, certains n'avaient pas publié leurs comptes, d'autres n'avaient pas produit d'attestations prouvant qu'ils étaient en règle avec le fisc ou la CNSS… Certains n'étaient même pas inscrits au registre du commerce ! Et pourtant, eux aussi vont se faire subventionner. Faut-il le déplorer ? Je pense, au contraire, qu'il faut s'en réjouir. Cela démontre que l'Etat a compris une chose : on ne peut pas demander à un secteur fondamentalement opaque de devenir parfaitement transparent du jour au lendemain. Alors plutôt que de punir ceux à qui il manque des documents, on les encourage à continuer sur la voie de la transparence, tout en les prévenant que l'année prochaine, ils devront être irréprochables. Cette politique intelligente est à mettre à l'actif de Benabdellah mais aussi (voire surtout), à l'actif des éditeurs, qui ont su mettre leurs rivalités de côté pour négocier, de manière responsable, avec l'Etat. Et obtenir des résultats probants. Encore bravo !

… Mais les bravos s'arrêtent là. Parce que l'état (et j'entends toujours par là “conglomérat de mentalités des responsables publics”) pense, au fond de lui, que la carotte d'un côté justifie le bâton de l'autre. Evidemment, les responsables en question, et Benabdellah en premier, ne parlent pas de bâton. Ils parlent plutôt de “l'intangibilité de la loi”, appliquée par une “justice équitable et indépendante”. Mais la loi (en l'occurrence, le code de la presse) avec ce qu'elle comporte comme flous fondamentaux sur les notions d'“offense”, d'“atteinte”, et de “sacralité”, est dépassée, et violée tous les jours par la plupart des journalistes… sous l'impulsion de ce même état qui prétend encourager la liberté d'expression ! Non, il n'y a pas de malentendu sur ce concept. Il n'y a qu'à voir ce qu'ose la presse européenne pour se convaincre que la liberté d'expression, la vraie, nous en sommes encore très loin. Quant à “l'équité” et “l'indépendance” de notre justice, inutile de remuer le couteau dans la plaie… En résumé, malgré tout l'habillage légal derrière lequel se cache l'état, c'est bel et bien un bâton qu'il brandit. Démonstration.

Le bâton. Passons rapidement sur le cas de TelQuel, condamné dans des procès en diffamation à 10, puis 9 fois le maximum jamais accordé dans des cas similaires (total à payer : près de 2 millions de dirhams, de quoi mettre sérieusement en péril la stabilité financière de notre magazine). Passons aussi sur les procès qui durent 5 minutes en l'absence des accusés et de leur défense… Vous savez déjà tout cela, chers lecteurs, inutile d'en rajouter. Examinons plutôt les cas de plusieurs de nos confrères, qui ont eu maille à partir avec la police et/ou la justice ces dernières semaines.

Noureddine Miftah et Maria Moukrim, respectivement directeur et journaliste à Al Ayam, ont été convoqués deux fois par la police judiciaire et trois fois par un procureur. Au total, plus de 20 heures d'interrogatoires pernicieux, tendant à démontrer que les deux journalistes avaient l'intention de “nuire à l'institution royale”. Rappelons qu'Al Ayam avait publié, il y a peu, un dossier sur les harems royaux, pratique historique abolie par Mohammed VI mais non moins pertinente à décrypter et analyser, pour qui veut comprendre la psychologie royale sous Hassan II. Bref, un sujet parfaitement légitime et qui relève, n'en déplaise à l'Etat, de l'investigation historico-politique plutôt que du voyeurisme gratuit.

Anas Mezzour, autre journaliste à Al Ayam et Abdelilah Sakhir, journaliste au quotidien Annahar Al Maghribiya, ont, eux aussi, été convoqués par un procureur du roi. Objet des (longs) interrogatoires qu'ils ont subis : les deux interviews qu'ils avaient réalisées avec le même personnage, Mohamed Fizazi, condamné à 30 ans de prison pour appartenance à la mouvance terroriste Assalafiya Al Jihadia. Chez les journalistes, on appelle ce genre d'interview un scoop. Pas chez les policiers. Leur question principale : comment les deux journalistes ont-ils réussi à faire ces interviews sans pénétrer dans la prison, et sans portable, puisque celui de Fizazi est confisqué ? Eh bien ils se sont débrouillés, et c'est le propre des journalistes doués. C'est à l'Etat de surveiller ce qui entre et ce qui sort des prisons. On ne peut pas reprocher à des journalistes de faire leur travail, surtout quand c'est du bon travail.

Abderrahim Ariri, lui, a été forcé par son imprimeur à changer le titre de Une de la dernière livraison d'Al Bidaoui, hebdomadaire dont il est le directeur. Le titre en question : “Que Dieu maudisse ce pays” (en arabe, c'est beaucoup plus vulgaire). Je comprends l'imprimeur. La loi le responsabilise sur ce qu'il imprime. Et en bon entrepreneur, il veut éviter les problèmes. Bien. Sauf que ce titre de Une, et le contenu auquel il renvoie, ne font que refléter ce que pensent beaucoup de gens, dûment interviewés par Ariri et son équipe. Le sujet est donc, là aussi, parfaitement légitime. Le titre, certes, est de mauvais goût. Mais le mauvais goût ne devrait pas être puni par la loi ! Sauf que notre loi est suffisamment imprécise et les mentalités, suffisamment sclérosées, pour que des poursuites soient envisageables…

Miftah, Moukrim, Mezzour, Sakhir et Ariri (sans oublier votre serviteur) ont tous des épées de Damoclès judiciaires sur la tête. Une menace confirmée par le ministre de la justice en personne qui a déclaré, mardi dernier au Parlement : “il y a une cellule spécialement chargée d'éplucher tout ce qui se publie, et le parquet se tient prêt à poursuivre quiconque sera impliqué dans la publication de messages visant à (…) mettre en doute les institutions et les constantes islamiques et nationales”. Si ce n'est pas une déclaration de guerre contre la presse, ça y ressemble beaucoup. Et l'aveu de Bouzoubaâ est grave : il serait donc interdit de “mettre en doute les institutions et les constantes” ? Que devons-nous faire, alors ? Nous transformer tous en Le Matin Du Sahara ?! S'il y a procès, nos confrères risquent fort le “scénario TelQuel” : des amendes exorbitantes, destinées à étouffer financièrement leurs journaux. Benabdellah l'a dit, en direct à la télé : “nous allons vers une augmentation des amendes judiciaires”. Argument du ministre : “certains journaux gagnent 500 000 DH par jour” ! Soit 18 milliards de centimes par an !!! De bénéfice ou de chiffre d'affaires ? Et dans ce dernier cas, combien ces géants des médias ont-ils de charges annuelles à payer, en contrepartie de recettes aussi fabuleuses ? Soit M. Benabdellah se trompe de pays, soit il ne comprend rien à la gestion - une option n'excluant pas l'autre…

N'en jetons plus, les cas de journalistes victimes du bâton sont encore nombreux. En fait, la politique du bâton, c'est le vieux principe de “ghadi nrabbiwkoum” (on va vous apprendre à vivre). Toujours le rapport de forces, credo ancestral du Makhzen, chevillé au corps de tous ceux qui accèdent, aujourd'hui
encore, aux responsabilités étatiques…

Il y a une autre voie. L'Etat parle volontiers de transition démocratique. Et l'Etat sait pertinemment, expérience de l'IER à l'appui, que le dialogue franc et ouvert donne des résultats. Alors que l'Etat ouvre un dialogue franc avec ces journaux qu'il considère comme ses “ennemis” ! On discute mieux autour d'une table ronde que dans un commissariat ou chez un procureur. Sujet du débat : ces fameuses “lignes rouges”, dont tout le monde parle tant. Notre problème n'est pas qu'il y en ait, mais qu'on ne sache plus où elles se trouvent ! Un coup on vous laisse avancer, un coup on vous agresse violemment, sans prévenir. Ce n'est pas acceptable. Nous sommes (je n'ai pas consulté tous mes confrères, mais je parle au nom de beaucoup) prêts à admettre certaines limites du “publiable”, si l'Etat, de son côté, fait un effort pour comprendre ce qu’est une presse professionnelle et émancipée… Et si le dialogue est marqué par l'écoute et, surtout, le respect mutuels. Certains journaux pourraient refuser, par pure défiance, un tel dialogue. Tant pis pour eux. Les absents ont toujours tort, et les décisions prises les engageront, eux aussi. Ces décisions ne seront pas, évidemment, suspensives d'éventuelles actions en justice de la part d'individus s'estimant diffamés. Mais il circule, ces derniers temps, l'idée d'une chambre spécialisée dans les délits de presse. Excellente idée ! Comme les juges des tribunaux de commerce sont censés être experts en commerce, pourquoi les juges des affaires de presse ne seraient-ils pas, eux aussi, experts en presse ? Ça éviterait bien des bavures… Les (vrais) diffamés se verraient rétablis dans leurs droits, les journaux payeraient (des montants raisonnables) pour leurs fautes, feraient plus attention à l'avenir, mais continueraint à vivre, et la justice en sortirait grandie.

Mais le plus important, si tout cela se produit, c’est que la hache de guerre entre l'Etat et la presse aura été enterrée ! N'est-ce pas la paix, que tous les gens sensés recherchent ? Reste, malheureusement, une question : combien y a-t-il de gens sensés, d'un côté comme de






Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/12/05 13:29 par bikhir.
o
19 décembre 2005 09:43
Bonjour bikhir,

J'ai aussi lu, et bien lu, l'édito de ben chemsi, et comme toi, j'ai été sceptique. Au début.

Puis je me suis mis à réfléchir...

L'alternance carotte-bâton de ben chemsi dans son papier pourrait être mise en parallèle de l'alternance chaud et froid qu'il a tjs privilégié dans ses éditos et... il faut dire que dans ces affaires de presse, le pouvoir agit comme une nébuleuse un peu détraquée !

Résumé des faits :
1- 2 jugements totalisant 2 millions de dhs
2- un édito enragé mettant en caus etout le monde
3- un dossier sur la justice, machine infernale
4- recul général des mis en cause en point 2
5- recul de ben chemsi
6- benabdallah, le ministre de la communication qui donne de l'argent - légal - aux journaux, qui les critique le soir même sur 2M
7- un pouvoir qui reconnaît l'importance de la liberté de la presse, mais qui d'un autre côté enchaîne les condamnations.

Conclusion : une cacophonie générale !

Et tu veux savoir pourquoi, Bikhir (du moins, à mon avis) ?

Et bien parce que personne n'a défini les contours de la presse, qui fonctionne au copier-coller sur les institutions françaises.

Qu'est-ce que la vie privée dans un pays comme le Maroc ?

Qu'est ce que la corruption de la presse ?

Quelles sont les lignes rouges ?

Quels sont les limites à la sacralité du roi ?

Jamais ces questions n'ont été discutées par les protagonistes : presse, Etat, justice. Et tant que cela n'est pas fait, on continuera d'asister à des cacophonies pareilles, où chacun dit ce qu'il peut un jour, et le contraire un autre jour.

Tu veux une image plus parlante, bikhir ?

Imagine un océan déchaîné, avec trois embarcations ballotées au gré des vagues et du vent. Des fois, elles se rapprsochent, des fois elles s'éloignent. et parfois elles se cognent, puis elles sont éloignées par les flots. Les uns et les autres doient être à la recherche d'une île où se poser et réfléchir peinards.

Je crois qu'on en est là, Bikhir, c'est mon explication du dernier papier de ben chemsi. Maintenant, je t'avais dit que je le connais, et JE TE JURE que l'étalement de sa vie privée sur attajdid ou un autre journal ne le dérangerait pas du tout.

Amitiés, Bikhir
b
19 décembre 2005 12:54
bonjour ohque,

j'ai bien aime l'image, vraiment.

je crois que ce qui echappe dans l'edito de benchemsi, c'est le fait de peindre une image ou les journalistes sont forcement bons. il est vrai qu'il y a un vacuum legislatif et structurel concernant la presse au Maroc, mais ca compte pour les deux parties. il y a un des structures qui abusent et il y a une presse qui abuse aussi.

concerant sa vie prive je ne le connait qu'a travers ce qui s'ecrit et se repete dans les sites internet mais je n'en crois rien car bcp reste sujet de prejuges a la marocaine (riche famille benchemsi, donc forcement pourri etc.).

ignorons son cas et prennons le cas de tous les editeurs-en-chef du Maroc plus leurs brats droits et les redacteurs impliques dans des stories sur la famille royale par exemple. publions des articles approximatifs sur leur vie privee. je dis bien approximatifs, vraiment mediocres: sans source fiable, sans verification, sans leur donner la chance de replique avant la publication, bases sur ce qu'ON raconte, etc.

j'aimerais bien savoir combien d'eux accepteraient, y compris ceux qui crient a ce droit sur autrui.

les journalistes, en d'autres termes, sont entrain de repeter les meme erreurs de la classe poltique, surtout de gauche, avec le pouvoir, avec hassan 2. en l'attaquant sans vraiment demontrer qu'elle peut etre mieux, qu'elle peut livrer une vraie alternative, elle a fini par le consolider ... en absolutiste. c'est se qui se passe avec le ministre de la communication. la presse lui permet de se presetner comme le superieur qui vient nous sauver de sa medicorite.


amitie.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/12/05 12:55 par bikhir.
o
20 décembre 2005 09:30
Excellente Bikhir, ton analyse.

L'auutres soir, sur 2M, le ministre de la communication avait beau jeu de se poser en défenseur de la liberté d'expression et en chantre de l'indépendance de la justice.

Il avait le beau rôle.

Cependant, et ce n'est pas uniquement pour répondre quelque chose, mais les temps dans lesquels nous vivons ont banni la médiocrité depuis longtemps. Les médiocres ne font que survivre, en attendant leur disparition.

Internet, TV numérique, téléphonie... permettent aux Marocians d'aller chercher l'info sous d'autres cieux, condamnant nos médias à la faillite s'ils ne présentent pas des infos justes.

D'ailleurs il ne faut pas s'y tromper : le pouvoir a non seulement échoué à étouffer financièrement la presse impertinente, mais ce sont "ses" journaux qui souffrent de la nouvelle donne publicitaire, où les annonceurs préférent les sjournaux les plus lus. D'où cette idée du ministre, de himma de crééer une commission de subvention aux journaux. Exemple : la subvention donnera 40 % du prix du papier aux journaux qui tirent moins de 20.000, 30% à ceux compris entre 20 et 50.000, et 20% à ceux qui tirent plus de 50.000.

On peut appelre ça une prime à la médiocrité !

D'un autre côté, les journaux qui tirent le plus sont ceux qui sont le plus lus et dont les infos dont fiables : il ne suffit donc pas de titrer sur le roi pour avoir de bonnes ventes
b
20 décembre 2005 11:10
mon ami,

a mon humble avis on ne peut pas partir d'hypotheses basee sur des jugements de valeurs. les indices peuvent te donner raison, mais le motif du ministre (ou de hima?) peut simplement et sincrement etre celui de l'étaiement su secteur de la presse.

le ministre etait lui-meme journaliste et tout en le trouvant lourd et mauvais dans son role de porte-parole je trouve qu'il fait un travail assez bien pour les medias.

sous d'autres cieux un telle subvention aurait ete fetee comme geste de soutien aux minorites. la medicorite ne se mesure pas en tirage, l'inverse est vrai sinon telquel n'aurait pas un tira ge de seulement 20000.

rappelons-nous du bref mais tres fait bien rapport de assaraf sur jeune afrique qui atteste a aujourd'hui le maroc par exemple un niveau relativement bon de professionalisme et un avenir dans ce sens. de meme le matin et autres journaux sont trop mal juges. ils sont pourtant bien achetes et bien populaire et demontrent de plus de professionalisme que des papiers comme le journal hebdo.

l'opinion d'un journal n'est pas un critere - objectif - de mediocrite. elle ne peut pas l'etre.

il y a plus d'information fiable, bien peresentee, soutenue par des sources, equilibree, deontologiquement non problematique, "utiles", etc sur le matin et chez la map que sur le journal hebdo par exemple! et c'est cela la tragedie. cet hebdomadaire peut apprendre des deux, a tous les niveaux, vraiment tous les niveaux, longuement! il n'est meme pas un journal pour reprendre francois soudan et je le dis serieusement.

lorsque j'etais au Maroc j'ai vu les gens un jour s'arreter devant un kiosque pour s'exclamer devant un journal qui publiait sur la une la photo d'une jeune fille deformee des sa naissance. ce sensationalisme pure a attire une masse rien que devant les kiosque et j'imagine que bcp l'ont achete. ca avait pourtant l'air de ces multiples journaux "de fortune".

bref. peut debattre de cela mais on voit que le critere de mediocrite, sans vraiment la definir, ne mene pas a grand chose.

personellement, et ca n'engage que moi, je vois dans cette mesure tout simplement une pour soutenir la presse en tant que secteur et non en tant que titres. le souhait de nos officiels reste bien sur une presse "drayfa", gentille.

amitie














Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/12/05 11:12 par bikhir.
b
20 décembre 2005 11:22
re-bonjour,

voici coment les choses se passent aux usa comme en europe.
lire le dernier paragpraphe de la source:

[www.culturefemme.com]

Britney Spears poursuit un magazine pour diffamation

Elle demande 20 millions de dollars en dommages et intérêts

La chanteuse Britney Spears, habituée des hits parade fait la «une» de la presse, mais pas toujours à son avantage. Aussi, elle demande 20 millions de dollars en dommages et intérêts à un magazine américain pour diffamation.

Britney Spears reproche au magazine "Us Weekly" spécialisé sur la vie des célébrités d'avoir publié en octobre un article selon lequel elle essaierait d'empêcher la publication d'une cassette vidéo la montrant lors d’ébats sexuels avec son mari Kevin Federline.

Selon le texte de la plainte déposée lundi devant un tribunal de Los Angeles par Martin Singer, l'avocat de Britney Spears, "une telle cassette n'existe pas. Cet article est une oeuvre de fiction, criblée de mensonges du début à la fin".

"A la suite de la publication de cet article, la plaignante a fait part au journal de son caractère faux, et demandé un retrait ou une rectification. Mais le journal a persisté dans cette histoire, avec la volonté de nuire", continu le texte.

La chanteuse demande 10 millions de dollars à Us Weekly en dommages et intérêts au titre de la diffamation, et 10 millions pour infraction au droit à l'image.

Une première audience a été fixée au 29 mars au tribunal de Beverly Hills, près de Los Angeles. Cette affaire rappelle celle de Teri Hatcher, la star de la série "Desperate Housewives" qui a accepté des dommages et intérêts proposés par un tabloïd britannique qui avait affirmé qu'elle se livrait à des ébats sexuels avec plusieurs hommes dans une camionnette.

Britney Spears, 24 ans, a déjà vendu depuis plus de 60 millions d'albums. Mariée en septembre 2004 à Kevin Federline, elle a accouché récemment d'un garçon, Sean Preston.

A CultureFemme, on se dit que la presse à scandale ne recule vraiment devant rien. La diffamation semble une affaire rentable pour eux s’ils sont prêt à payer des millions pour dédommager les célébrités. Les tribunaux seraient bien inspirés de saler encore plus les amendes et le montant des dommages et intérêts.

©culturefemme.com

b
20 décembre 2005 13:08
source: [www.lemonde.fr]

Maroc: Report du procès contre TelQuel pour permettre une médiation
AFP 20.12.05 | 12h11

L'hebdomadaire irrévérencieux marocain TelQuel a obtenu mardi un report au 3 janvier de son procès afin de permettre une médiation avec la personne qu'il avait diffamée, a constaté le journaliste de l'AFP. Le président et les avocats de la plaignante ont accepté ce report pour permettre de trouver une solution à l'amiable.

En première instance, TelQuel avait été condamné le 24 octobre à verser 10.000 dirhams (910 euros) d'amende et 900.000 dirhams (82.000 euros) de dommages et intérêts, pour avoir publié avec d'autres journaux une information affirmant que la présidente d'une association d'aide à l'enfance avait été convoquée par la police pour répondre de détournements de fonds.Le directeur de TelQuel avait reconnu son "erreur" et avait publié "un démenti assorti d'excuses". Mais, il avait noté que les autres journaux avaient été condamnés à des peines bien moins lourdes que lui.

Par ailleurs, également devant la cour d'appel de Casablanca, TelQuel connaîtra son sort le 29 décembre dans une autre affaire de diffamation envers une députée qui réclame 270.000 euros de dédommagement.Le 15 août, Mme Assali avait obtenu du tribunal de première instance de Casablanca où siège le journal, un dédommagement d'un million de dirhams (90.000 euros). La députée a fait appel, en réclamant 270.000 euros, soit trois fois plus que le premier jugement.Le tribunal de première instance avait également condamné Ahmed Benchemsi et Karim Boukhari, auteur de l'article incriminé, à deux mois de prison avec sursis.En juillet 2005, dans un billet satirique intitulé "Secret d'une brune", Karim Boukhari avait retracé l'évolution, selon lui, de la carrière d'une députée, "originaire du Moyen-Atlas", en lui accordant le nom de Asmaa "pour éviter qu'elle ne crie à la diffamation". Il l'avait également désignée par le terme "Cheikha" (danseuse populaire).
o
21 décembre 2005 09:55

Salut Bikhir,

Pour Britney Spears : les choses sont différentes car d'abord les moyens sont différentsn, et surtout surtout ce n'est pas parce que la dame demande 20 Millions de $ qu'elle les recevra. Le tribunal apprécie les choses différemment : l'estimation réelle des dommages, la capacité du jornal à casquer et l'absence d'instructions. Si le journal meurt, personne n'accusera la gouvernement

Pour Tel quel, une médiation a effectivement eu lieu, et donc la première affaire, celle de touria jaidi, est en passe de se régler.

pour hlima assali, le suspens dure. on a pas encore d'infos à ce sujet.

Franchement bikhir, entre ben chemsi et britney spears, il n'y a que l'initiale comme point commun...lol
b
21 décembre 2005 10:24
scaré ohque!

tu as tout a fait raison. si sur la forme on peut (on pourrait) comparer, sur le fond les choses sont differentes, bien differentes. tu le dis si bien. le cas de la star n'implique pas les structures d'une justice, injuste, fataliste, et corrompue ni son implication potentielle / dependance vis-a-vis du pouvoir, entre autre.

j'avais ecrit en haut que nous avons notre propre monde, premierement, et deuxiemement que l'autre monde ne nous propose pas d'alternative a calquer car lui-meme tatone pour en trouver. nous sommes donc au devant. peut-erte dans le dernier rang avec les premiers (lol).

dans ce contexte il faut rappeler aussi que cela se passe aux etats-uni ou les chacun a son avocat et ou pour une salutation de mauvaise humeur vous pouvez risquer un proces de votre collegue.

pourtant je crois que cet exemple nous montre, a nous, qu'il est interessant de suivre ce genre de debats pour en tirer intelligement les lecons et non calquer les solutions.

pour le magazine comme pour le Maroc je serai tres content s'il arrive a trouver une solution sans trop de dommages.

ce cas doit faire pourtant l'objet d'une evaluation a plusieurs niveaux. c'est trop important. je n'aurais pas dit de meme pour un autre journal ou magazine.


amitie

b
21 décembre 2005 11:18
re-bonjour,

le monde est petit et il est drole aussi. en lisant dans un magazine allemand j'ai revu la photo de la fille en question:

[www.spiegel.de]

ou

[www.spiegel.de]


l'article:

[www.spiegel.de]


dans cet article il s'agit d'un site afghan qui presente cette fille comme tranformee en tope apres avoir profané le coran.

le titre du journal marocain etait quelque chose comme "voila pourquoi j'ai cache ma fille depuis 14 [ou 15?] ans". je n'avais pas compris qu'il s'agissait dans l'article d'une fille afghane mais d'une fille au Maroc. et je ne msouviens pas qu'on faisait reference a une tope comme animal exactement.

voila. j'aimerais tant avoir des temoignages de ceux qui ont vu l'article ou le journal au Maroc ou qui l'auraient peut-erte meme achete. la date devrait etre ves fin septembre/debut octobre.



bikhir a écrit:
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> lorsque j'etais au Maroc j'ai vu les gens un jour
> s'arreter devant un kiosque pour s'exclamer devant
> un journal qui publiait sur la une la photo d'une
> jeune fille deformee des sa naissance. ce
> sensationalisme pure a attire une masse rien que
> devant les kiosque et j'imagine que bcp l'ont
> achete. ca avait pourtant l'air de ces multiples
> journaux "de fortune".




Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/12/05 11:22 par bikhir.
b
21 décembre 2005 13:21
salam,

un autre proces vient de s'achever en silence. ici on ne crit pas au scandale. ici c'est presse contre presse.

source: [www.lintelligent.com]

"Economie et Entreprise" condamné à verser une amende de 10.000 dirhams et une indemnisation de 200.000 dirhams

MAROC - 20 décembre 2005 - MAP

Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné, lundi, le mensuel "Economie et entreprise" à verser une amende de 10.000 dh au profit du directeur de l'hebdomadaire "La Vérité", Abdallah Amrani.

La cour a également condamné le directeur du mensuel "Economie et entreprise", Hassan Alaoui à verser à la partie civile une indemnisation de 200.000 dh et la publication de l'énoncé du jugement dans un journal édité en français choisi par le plaignant.


"Economie et entreprise" avait publié, dans son numéro 74 de septembre dernier, un article considéré par Amrani comme diffamatoire à son encontre, rappelle-t-on.

z
21 décembre 2005 18:03
Affaire TelQuel-Jaidi : médiation en vue

Le procès pour diffamation opposant TelQuel à Touria Jaidi s’achemine vers un happy end. Les deux parties ont décidé de sonder la voie de la médiation.


L'hebdomadaire irrévérencieux marocain TelQuel a obtenu mardi un report au 3 janvier de son procès afin de permettre une médiation avec la personne qu'il avait diffamée, a constaté le journaliste de l'AFP.
Le président et les avocats de la plaignante ont accepté ce report pour permettre de trouver une solution à l'amiable.
"Nous espérons mettre à profit ce délai de deux semaines pour aboutir à une réconciliation", a affirmé l'avocat du journal Me Mohamed Karam.
"Le magazine et son directeur ont reconnu leur tort et ils ont proposé d'en rester là. J'insiste pour qu'une certaine presse cesse ses calomnies", a déclaré pour sa part Mme Touria Jaidi, qui dirige une association d'aide à l'enfance.
En première instance, TelQuel avait été condamné le 24 octobre à verser 10.000 dirhams (910 euros) d'amende et 900.000 dirhams (82.000 euros) de dommages et intérêts, pour avoir publié avec d'autres journaux une information affirmant qu'elle avait été convoquée par la police pour répondre de détournements de fonds.
Le directeur de TelQuel avait reconnu son "erreur" et avait publié "un démenti assorti d'excuses". Mais, il avait noté que les autres journaux avaient été condamnés à des peines bien moins lourdes que lui.
"Je souhaite que TelQuel puisse accompagner mon association dans la mise en oeuvre de programme au bénéficie de ces enfants pour que leur avenir devienne heureux", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, également devant la cour d'appel de Casablanca, TelQuel connaîtra son sort le 29 décembre dans une autre affaire de diffamation envers une députée qui réclame 270.000 euros de dédommagement.
Le 15 août, Mme Assali avait obtenu du tribunal de première instance de Casablanca où siège le journal, un dédommagement d'un million de dirhams (90.000 euros). La députée a fait appel, en réclamant 270.000 euros, soit trois fois plus que le premier jugement.
Le tribunal de première instance avait également condamné Ahmed Benchemsi et Karim Boukhari, auteur de l'article incriminé, à deux mois de prison avec sursis. En juillet 2005, dans un billet satirique intitulé "Secret d'une brune", Karim Boukhari avait retracé l'évolution, selon lui, de la carrière d'une députée, "originaire du Moyen-Atlas", en lui accordant le nom de Asmaa "pour éviter qu'elle ne crie à la diffamation". Il l'avait également désignée par le terme "Cheikha" (danseuse populaire).
o
22 décembre 2005 13:06
Salut à tous

... et alerte à tous !!!

Faisceaux convergents de limitation de la liberté de la presse :

1/ Affaires de Tel quel, 2.000.000 dhs
2/ Benabdellah déclare en direct à la TV que les amendes judiciaires devront être augmentées ;
3/ Convocations répétées de journalistes : al ayyam, al michâal
4/ condamnation d'economie et entreprises à 200.000 dhs d'amende
5/ Bouzoubaâ déclare qu'une cellule spéciale a été créée dans son ministère pour "suivre" la presse, et tout ce qu'y s'écrit
6/ Dangereux précédent avec le refus par l'imprimeur d'imprimer des Unes qu'il juge (l'imprimeur) inconvenables

Bonne lecture, s'il reste quelque chose

et bonne journée, quand même !
b
22 décembre 2005 13:55
bonjour ohque:

hereusement qu'il y en a qui suivent cette actualite d'un peu pres:

1/ affaire telquel, le proces est en cours. tout le monde peut s'informer. c'etait scandaleux au debut et ca trainne ceci encore, mais, mais les premiers tires ont ete partiellement rectifies et les proces vont bons trains.

a noter qu'on n'est plus devant une oppression systematique mais devant un probleme de structure.

telquel n'a meme pas daigne retirer ouvertement son accusation de bouzoubaa et de hima, pourtant critiques et caricaturises en personne. jusque la ils s'averent genereux puisqu'ils se contentent de dementir telquel, et ne meme pas en faire une affaire d'etat. voici un exemple ou je repete que nos responsables sont moins mediocres que nos journalistes.

2/ benadbellah a fait sa declaration en public a la tele. a la presse de s'organiser alors, de contrer et de se structurer. elle lui laisse le champs libre, et vient se lamenter. la reponse qu'on ne peut rien changer est defaitiste et n'a aucun sens.

je ne crois pas qu'il vise certains magazines seulement, mais c'est le baton et la carotte, et si elle refuse de s'encadrer professeionellement ou de se laisser encadrer, notre presse aurait merite le baton qu'il lui descendra dessus une fois les choses mieux organisees. dans ce sens le ministre fait son boulot a pas petits mais surs. la presse dort. le reveil pourrait etre desagreable.

chaque metier a ses regle. un journaliste et comme un architecte, ou une mdecin. il est meme plus dangereux qd il ne fait pas son travail de maniere propre.

lisons un peu les commentaire du directeur de l'esisc a propos du journal hebdo. ca ressemble trop a ceux de francois soudain. c'est scandaleux et dangereux, plus dangereux que le "pouvoir" cette presse qui ne sait pas faire son metier. et n'est pas humble non plus.

le directeur de l'esisc n'exprime en plus que son cote. du cote marocain personne n'a sdemande des comptes au journal d'avoir en plus publie l'article sous une forme et avec un contenu scandaleux!

3/ faut dire aussi pourquoi alyam (et elmichaal) fut convoque. je ne peut que comprendre que c'est pour l'article sur la famille royale. encore une fois khalid jamai en personne dit ne pas accepter voir sa famille traitee de la sorte dans un media (lire en haut / debat sur telquel). pourquoi alors exposer la famille royale a des indiscretions et des traitement indignes que meme une famille privee ou quelqu'un qui pretend avoir un esprit libre comma jamai ne pourrait supporter?!

j'en parlais avec quelqu'un qui connait un peu le monde de rabat et qui m'a raconte, a titre personnel, que les informations dans l'article d'alyam etaient en partie fausses, tt simplement fausses!

alors les convoquer, c'est le moindre qu'on puisse faire.

4/ bouzoubaa fait un pas necessaire mais qui ne releve pas de son ressort. la prese peut s'organiser, exiger un observatoire de genese scientifique des medias, et/ou instaurer une institution d'auto-regulation. a ces fameux journalistes d'etre actifs et immaginatifs, de faire leur boulot qui ne se limite pas a la seule redaction, proprement, avant que les autres disent vouloir le faire. il y un manque et une incapacite d'auto-refelxion plus que tragiques chez notre presse.

bouzoubaa a le merite ici d'etre transparent. il le dit, ouvertement. quelles sont ses justifications alors?

je ne sais pas si le droit et sa fonction lui permettent mais il aurait pu creer une telle cellule discretement. c'est tragique qd un ministre comme bouzoubaa devance nos medias dans l'immagination et l'action.

6/ l'imprimeur a tout a fait raison. le journal en question aller imprimer une insulte. notre presse, coincee par son manque de competence et la liberte de la presse dans le pays, fait maintenant dans la presse. le journal titre "maroc poubelle", celui-ci voulait titrer "llah yen3al bouha (ou dinm'ha) bled". c'est revoltant. ce n'est plus du journalisme ca. heureusement que l'imprimeur a agit de la sorte sinon ca aurait ete grave, car je suis certain que le "pourvoir" n'aurait pas interdit la sortie du numero comme il n'a pas interdit celui traitant le Maroc de poubelle".

plus j'y vois de pres plus je crois que notre presse a un probleme serieux, SERIEUX! et son probleme ce n'est pas le pouvoir, ou le manque de liberte comme elle nous habituait avec se slamentation, non ce probleme, c'est elle-meme.

amicalement

















o
22 décembre 2005 18:16
Bikhir,

Là, tu m'épates, mon vieux : tu devrais pas t'appeler Bikhir, mais Ghandi, ou mieux, Bouddha !!! lol

Tu trouves une explication positive partout, et c'est bien, mais un peu léger, car si ces informations prises une à une ne signifient pas grand chose, quand elles sont mises bout à bout, elles deviennent dangereuses.

Je suis, quant à moi, et par expérience pratiquée de la chose publique locale, bcp plus sceptique.

Je te donne une info (tu comprendras entre les lignes, n'est-ce pas, mon ami) : un journal local va initier un grand débat sur la question de la liberté de la presse, et la définition des lignes rouges, de la vie privée.

Je te laisse deviner quel est ce journal...lol
H
22 décembre 2005 18:21
Tel-Quel a deja commencé ce débat non ?
b
22 décembre 2005 18:35
ah ohque, mon cher ami!

non ce n'est pas leger du tout, et si tu veux je ne me contredis pas non plus.

le jour ou il n'y aura plus de tels journaux ni de telles initiatives, je perdrais totalement espoir et je me tournerais vers autre chose que le Maroc. crois-moi.

mes reactions expriment donc une crainte, qu'on tombe dans le piege, se radicalise et qu'on perde en laissant l'esentiel a cote. puis, pourquoi devines-tu je reste interesse par la discussion?

salut, et amitie!




ohquelesgenssontaigris! a écrit:
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> Bikhir,
>
> Là, tu m'épates, mon vieux : tu devrais pas
> t'appeler Bikhir, mais Ghandi, ou mieux, Bouddha
> !!! lol
>
> Tu trouves une explication positive partout, et
> c'est bien, mais un peu léger, car si ces
> informations prises une à une ne signifient pas
> grand chose, quand elles sont mises bout à bout,
> elles deviennent dangereuses.
>
> Je suis, quant à moi, et par expérience pratiquée
> de la chose publique locale, bcp plus sceptique.
>
> Je te donne une info (tu comprendras entre les
> lignes, n'est-ce pas, mon ami) : un journal local
> va initier un grand débat sur la question de la
> liberté de la presse, et la définition des lignes
> rouges, de la vie privée.
>
> Je te laisse deviner quel est ce journal...lol


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