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pour les USA le Maroc, l'axe du bien
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10 mars 2004 18:57
Sarkozy en voyage de "solidarité" au Maroc sur fond de montée en puissance américaine

RABAT (AP) - Le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a achevé mardi une visite de travail de 24 heures au Maroc officiellement destinée à marquer "la solidarité" de la France deux semaines après le séisme d'Al Hoceima qui a fait 629 morts le 24 février.

"Quand on est amis, on doit le montrer et, s'il le faut, le démontrer", a déclaré le ministre français qui a remis mardi "un message personnel" du président Jacques Chirac au roi Mohammed VI lors d'une audience au Palais royal de Tanger. Alors que la France a déjà apporté un important soutien humanitaire à la région d'Al Hoceima, Nicolas Sarkozy a expliqué que le gouvernement étudiait "le financement de projets structurants" de développement pour cette zone pauvre et enclavée du royaume.

Mais au-delà de cette conjoncture dramatique, la visite de Nicolas Sarkozy intervient alors que le Maghreb en général et le Maroc en particulier sont désormais en première ligne dans la coopération internationale antiterroriste.

En juin 2003, Nicolas Sarkozy était déjà venu au Maroc. Témoin du haut niveau de collaboration entre services français et marocains, cette précédente visite avait été immédiatement suivie par l'arrestation de Pierre Robert, surnommé "l'émir aux yeux bleus" par la presse marocaine.

Echappant de justesse à la peine de mort qui avait été requise contre lui, ce ressortissant français, âgé de 34 ans, avait signé "la piste internationale" des attentats du 16 mai, attribués officiellement à Al-Qaïda. Après avoir clamé son innocence en invoquant sa "collaboration avec les services français", Pierre Robert, détenu à Kénitra (40km au nord de Rabat) avec les principaux dirigeants de la mouvance salafiste marocaine, attend désormais son transfèrement vers la France pour y purger sa peine de réclusion criminelle à perpétuité.

Participaient à cette visite de travail trois maires de villes françaises comptant d'importantes communautés marocaines dont le Marseillais Jean-Claude Gaudin. Une visite qui s'inscrit également dans un contexte d'activisme diplomatique américain dans un Maghreb très concerné par les ambitions de "remodelage" du Moyen-Orient déclinées par l'administration Bush.

Le Maroc, allié historique de Paris dans une région crispée par la tension algéro-marocaine sur le Sahara-Occidental, reste, officiellement, un "partenaire stratégique" de l'Union européenne.

La sécurisation des frontières, particulièrement poreuses, du Sahara, un désert considéré comme un nouveau sanctuaire du réseau Al-Qaïda, est par ailleurs au centre des préoccupations de Paris et, plus récemment, de Washington.

Les Etats-Unis ont ainsi lancé en 2003 un programme de coopération policier et militaire en Afrique baptisé "Initiative Pan-Sahel" qui témoigne de l'intérêt grandissant de l'administration Bush pour les pays sahariens: Mali, Niger, Mauritanie, Algérie, Tunisie, Maroc et bien sûr Libye dont la dénucléarisation est en cours.

En dépit des démentis officiels du département d'Etat américain, plusieurs responsables français observent avec attention l'éventuelle installation d'une base militaire américaine dans le Sud algérien pour lutter contre les réseaux salafistes et qui s'inscrit dans la montée en puissance de la présence militaire américaine en Afrique.

Les traditionnels exercices annuels militaires maroco-américains devraient connaître une nouvelle dimension avec la mobilisation de 6.000 soldats US pour des manoeuvres aéroportées dans le Sud-Est du royaume qui héberge déjà plusieurs bases confidentielles américaines (Ben Guerrir, Témara).

Signataire le 2 mars d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, le premier du genre conclu avec un Etat africain, le Maroc est très sollicité par la diplomatie américaine, depuis septembre 2001. Le royaume chérifien, envisagé, malgré lui, comme terre d'exil pour le président haïtien déchu Jean-Bertrand Aristide ou comme pourvoyeur de forces armées pour le conflit irakien, le Maroc devrait contribuer prochainement à des forces internationales de paix sur le continent africain. Il s'agirait là d'un gage de son alignement sur "l'axe du bien" envisagé par Washington.

Intervenant dans un contexte bilatéral marqué par "la familiarité" des liens unissant Jacques Chirac à la monarchie alaouite, le déplacement de Nicolas Sarkozy marque enfin l'intimité des relations entre Rabat et Paris. Une relation jugée "complice" depuis Alger où le président Abdelaziz Bouteflika multiplie les signes d'empressement auprès de Washington dans la perspective de sa réélection. AP

nim/bG
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10 mars 2004 19:51
Tu nous as recopié un article de journal ou quoi ? Quel est l'intérêt de nous relater cela ?
 
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