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portrait de deux corrompus jusqu'a l'os ou a qui faut faire confience?
m
12 avril 2005 09:28
Ciao



Modifié 5 fois. Dernière modification le 12/04/05 18:07 par Krim.
2
12 avril 2005 11:14
Salam Amir,

Il avait sa maison avant de faire parti du gouvernement et il est le seul homme politique au Maroc qui n’a pas fait fortune, il versait l’intégralité de son salaire du ministre à son parti.
C’est vrai qu’il a des choses à se reprocher : avoir accepter de gouverner avec des gens imposé par le roi.
Il n’avait pas la baguette magique non plus, on ne peut pas changer ce qui était ancestral du jour au lendemain.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
r
12 avril 2005 12:16
Bonjour Bikhir, Kayfa Ahoualak?

Je suis d'accord avec toi pour dire qu'il y a un travail de reécriture de l'histoire du Maroc, le dernier livre de Laaroui est décevant à ce sujet.
C'est une tentative, amis on s'attendait à une ouvrage à la hauteur de Laaroui... mais bon il a ses raisons.

Je pense que l'impunité des résponsables de l'entourage de Hassan2, et le rôle que jeuent encore et toujours ces mêmes responsables dans les rouages du pouvoir, donnent une impression, ou confirme pour certains, que le système n'a pas changé sur le fond. La forme oui.

Donc je pense qu'il faut des geste forts, très forts pour montrer à la population que rien ne sera comme avant....

Les observateurs pensent qu'il y a suffisamment de dossiers solides pour expédier en prison tous les grands voleurs au lieu de faire de la mise en scène avec des procédures ...

En agissant ainsi, le nouveua pouvoir envoi un mauvais message non seulement au public, qui renfoce son idée comme quoi rien ne change fondamentalement, mais aussi aux autres responsables en leur disant voilà tous les grands voleurs ne son pas inquiétés ou pire encore les tribunaux les ont blanchi!!

C'est important pour l'opinion publique nationale et internationale de consatater que l'ère de l'impunité est révolue.

Quand on veut reconnaitre les ouffrances des victimes de la dictature Hassanienne, il faut aller jusqu'au bout. Je ne dis pas qu'il faut faut condamner une armée de tortionnaires, mais au moins les éléments qui ont joué un rôle déterminants, c'est important pour les victimes, mais surtout pour l'ensemble de la société qui va constater qu'il y a une véritable répture avec le passé..





bikhir a écrit:
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> bonjour rme,
>

>
> hassan 2 a trop marque le maroc recent, mais il
> n'est qu'une piece maitresse dans une mosaique
> bien complexe. driss basri est une autre, moins
> grande.
>
> la "page hassan 2" ne sera pas tournee si
> facilement que cela, car pour cela il est
> necessaire comme tu ecris "d'abord de passer par
> la Réecriture de cette page, bien la lire et la
> comprendre et ensuite la tourner pour de bon".
>
> jusque la je n'ai pas l'impression qu'on le fait
> ni meme qu'on essaye de le faire. on assiste a des
> cris de foules pour la revanche et la vengeance,
> et c'est ce qui rend aveugle au point d'aler
> jusqu'a innocenter et rehabiliter quelqu'un comme
> elbasri tellement on se fixe sur ce personnage de
> hassan 2.
>
> si on parle de basri, bcp, en ces temps, c'est
> parce qu'il est vivant, et c'est parcequ'il est
> la. hassan 2 et mort et peut attendre qu'on
> reecrive sa page, mais basri peut etre juge, sinon
> devant un tribunal, du moins devant l'opinion
> publique et l'histoire.
>
>
>
>
>
> Edité 1 fois. Dernière modification
> le 11-04-05 15h50.


k
12 avril 2005 14:44
Point de vue de Khalid Jamaï Journaliste

Ne pas tourner la page

Pendant longtemps, j'ai appelé à ne tourner les pages de nos sombres années de plomb qu'après les avoirs lues.


Aujourd'hui, je pense que nous avons utilisé une formule sans trop bien y réfléchir, sans prendre conscience de ce que cela voulait réellement signifier.
Il faut dire que la formule est incisive. Avant de tourner les pages, il faut les lire.
Une approche sémantique nous révèle bien des choses et nous invite à une extrême prudence.
Le verbe lire signifie quoi justement ? L'Histoire ne se lit pas. Elle se décrypte car elle est complexe et implique la mise à jour les différentes strates qui la composent.
Un fait, un événement historique, c'est le point d'intersection de plusieurs facteurs : économiques, politiques, sociologiques, religieux, etc…
Or, qu'avons-nous fait concernant ces années de plomb ?
Jusqu'ici, on a eu affaire aux témoignages de certaines victimes de ces années.
Nous avons aussi « des révélations » faites par d'anciens policiers, et principalement Boukhari.
Cela n'est pas suffisant, loin s'en faut.
Les archives de l'Etat manquent cruellement.
Manquent aussi les écrits de personnalités politiques qui ont vécu pendant cette période, et dont certains furent des décideurs.
Reste à répondre aux pourquoi d'une telle répression, aux pourquoi d'une telle gouvernance, aux pourquoi d'un tel dédain du peuple, aux pourquoi d'un tel mépris des droits de la personne, aux pourquoi d'une indifférence vis-à-vis de la souffrance de l'autre, vis-à-vis de la vie humaine ?
Certains ont soutenu que le régime, en recourant à la répression, n'avait fait que se défendre, menacé qu'il était. On peut comprendre qu'un système se défende.
Mais est-ce une raison nécessaire et suffisante pour bafouer la loi, pour la piétiner, pour la fouler aux pieds, pour la violer ?
Mais est-ce une raison nécessaire pour séquestrer, torturer, violer, assassiner, pour imposer la loi de la force au lieu de donner force à la loi ? Non et mille fois non.
Ceux qui ont bafouillé la loi, séquestré, torturé, violé assassiné sont devenus, par leurs actes, des criminels de droit commun aux yeux de la loi. Ils doivent donc rendre des comptes et payer pour leurs sinistres forfaits.
De même, ils ne peuvent prétendre qu'ils n'ont fait qu'obéir aux ordres, les exécuter.
Cet argument est irrecevable car nul ne peut, ne doit obéir à une injonction qui attente à la dignité, à l'intégrité physique et morale d'autrui.
A ceux qui justifient la torture par la nécessité de sauvegarder le régime, on peut demander pourquoi l'Angleterre n'a pas eu recours à la torture, aux enlèvements, aux exécutions sommaires dans sa lutte contre l'IRA ?
Et pourquoi l'Espagne n'a pas utilisé ces méthodes barbares contre l'Etat.
Pourquoi l'Italie a lutté contre les Brigades Rouges dans le respect de la loi, etc…
Ces pays ont respecté la loi, préservé les droits de la personne, ce qui ne les a pas empêchés de triompher, d'avoir le soutien de leurs peuples et de sauvegarder la démocratie dans leurs pays. Et c'est cette démocratie qui fut l'arme leur assurant la victoire.
Non, il ne faut pas tourner les pages de ces années. Il faut les lire, les relire, les faire lire à nos enfants et nos petits-enfants afin de ne plus jamais les laisser ouvertes.
Ce faisant, on rend justice à ces milliers de victimes, hommes, femmes, jeunes et vieux.
Ce faisant, on maintient vivace la mémoire. Et afin que l'oubli ne s'instaure jamais, il faut que les centres de torture tels Derb Moulay Chrif, Tazmamart, Agdz, Kelâat M'gouna et autres bagnes et mouroirs soient déclarés lieux historiques et que chacun de ces sites inclue une plaque commémorative retraçant l'historique de ces mouroirs, et où seraient gravés les noms de tous ceux qui y trouvèrent la mort. De même, ces plaques doivent porter les noms des tortionnaires qui ont sévi dans ces enfers.
Une fois encore, on ne peut tourner la page, car certains espèrent reléguer aux oubliettes l'Histoire de ces années de plomb.

Khalid Jamaï Journaliste

Source: [www.emarrakech.info]

Le Journal
15/02/2005
r
12 avril 2005 14:56

Tous les marocains qui asprirent à un nouveau Maroc prospère, démocratique et équitable pour tous les marocains partagent ces principes.
k
12 avril 2005 15:14
Khalid Jamaï a écrit



> De même, ils ne peuvent prétendre qu'ils n'ont
> fait qu'obéir aux ordres, les exécuter.
> Cet argument est irrecevable car nul ne peut, ne
> doit obéir à une injonction qui attente à la
> dignité, à l'intégrité physique et morale
> d'autrui.


Dans un système autocratique il n y avait pas de place pour l’initiative privée.
L’ancien prisonnier de Tazmammart Ahmed Marzouki a raconté une anecdote ahurissante : Quelqu’un de l’armée voulait s’enquérir des nouvelles de son ami impliqué dans le putsch de Skhirat. Pour ce simple geste le pauvre a disparu à jamais. Imaginez si un subalterne voulant se conformer aux lois en refusant les ordres de Hassan II.
a
12 avril 2005 22:13
rmermerme,
j'ai les mêmes opinions que toi et j'ai vécu la galère sous le règne de Hassan II.
Je me rappelle en 1985 lorsqu'il a dit que nous n'avons pas d'ingéieur mais que des techniciens. Et il a ajouté la mission du Maroc est agraire (le 1.000.000 d'hectares qui n'a jamais atteint). Aujourd'hui, malgré les grands investissments privé et public dans l'agriculture, les produits marocains atteignent difficilement le marché européen. La plupart des fellahas se trouvent sans travail et leur progénitures en quête d'une vie meilleure se lancent dans la mer pour atteindre l'autre rive.
a
12 avril 2005 22:15
sous-entendre "que nous n'avons pas besoin d'ingéieur " au lieu "que nous n'avons pas d'ingéieur "
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