En cette période d'engouement général pour la poésie, j'en profite pour mettre à l'honneur un poète très peu connu dont les mots ont bercer mes jeunes années...
Et je marchais dans Bruges où les navires de haut bord Ne viendraient plus carguer leurs voiles étrangères
Le Beffroi venait de sonner une heure Que je n'avais pas reconnue Parce que depuis l'aube Tout le jour n'était traversé que par toi
Dont le sourire voltigeait dans Bruges Comme vont les mouettes au moment de partir Quand le printemps les commande à leurs vagues
J'imaginais comment ta voix Dans ce décor eut fit glisser les siècles Et revenir dans Bruges tous les navires de haut bord
Qui dorment, sur fond de sable et de silence Et rêvent de refendre l'eau et la lumière Un jour où tu leur parlerais...
Ne pleure pas de joie si j'en viens à te dire Qu'en pensant à tes lèvres mes lèvres les touchaient
Il faisait doux à Bruges où je marchais sans but Sauf l'irréel peut-être de te suivre Mais j'écoutais et longtemps encore j'entendrai Mon amour murmurer dans l'heure comme la mer Cette heure que dans Bruges je n'ai pas reconnue
y'en a qui ferais mieux de prolonger leur matinée au lit que de nous sortir chaque matin midi et soir des "poèmes "qui ne lui ressemblent nullement ni de prés ni de lois .