Dalia Mogahed est auteur et consultante, étudiant les communautés musulmanes à travers le monde. Dans un discours brillant, elle tente de faire tomber les stéréotypes à propos des musulmans et de son hijab.
Le discours commence par « Si votre perception de l’Islam est négative, je ne vous en veux pas, c’est ce que tentent de vous inculquer les médias. 80% de leurs couvertures sur l’islam sont négatives. ». L’étude dont Dalia parle démontre aussi que la plupart des américains ne connaissent pas de personne musulmane dans leur entourage et donc ne se tourne pas vers les autres.
Dalia se présente ensuite avec une petite touche d’humour comme une mère, qui adore le café, fan de fitness et fervente pratiquante de l’Islam. Mais elle précise que cette dernière information ne s’est pas imposée d’elle même, elle n’est pas née musulmane, c’était un réel choix pour elle.
Elle dit avoir fait son « coming out » à 17 ans, pour dire au monde entier qu’elle était musulmane, et c’est à ce moment là qu’elle décide de porter le hijab. « Mes amies féministes étaient excédées : Pourquoi est ce que tu t’oppresses de la sorte ? » A cet âge, Dalia raconte que ce n’était pas facile de s’affirmer, elle a lu et relu le Coran, questionné ses parents, douté aussi, pour finalement devenir une grande croyante. « Ma relation avec Dieu n’a pas été « un coup de foudre », ce sentiment est apparu doucement, à mesure que je poursuivais ma lecture du Coran, parfois allant jusqu’à me faire pleurer. J’avais l’impression que Dieu me connaissait. ».
Plus tard, lorsque Dalia se marie et commence sa carrière d’ingénieur, elle commence à vivre son rêve égyptien-américain. Mais un matin de septembre 2001, elle regarde la télé et découvre avec horreur les attentats des Twin Towers. En changeant de chaîne elle lit les titres des médias « Muslim Terroristes », « Au nom de l’Islam », « djihad »…et c’est alors que sa vie à changer de citoyenne à suspecte. Pour la première fois de sa vie, Dalia a ressenti le besoin de se cacher, de ne pas montrer aux autres qu’elle était musulmane.
Quelques semaines plus tard, les premières attaques anti-musulmans faisaient la une des journaux américains. « Je comprends que les gens soient en colère contre les terroristes, mais devinez quoi, moi aussi ! Les questions sur l’islam ne me dérangent pas, ce sont les accusations qui sont les plus dure à entendre. Aujourd’hui nous entendons dire « Il y a un problème dans ce pays et ils s’appelle « les musulmans, comment se débarrasser d’eux ? » ». Des propos se rapportant au discours de Donald Trump et son idée de bannir les musulmans. Elle rappelle pourtant que les musulmans sont eux aussi des organes vitaux de l’Amérique : athlètes, businessman, professeurs…et le fait de les bannir ne fera pas reculer le terrorisme.
La cause de la radicalisation de certains musulmans vient selon elle de leur exclusion de la communauté. Un sentiment qui les pousse à se renfermer sur eux-mêmes et à tomber dans le piège d’internet, où les leaders peuvent leur faire un véritable lavage de cerveaux en leur faisant penser qu’ils sont les vrais musulmans.
Dire que les terroristes parlent au noms des milliards de musulmans sur terre, serait selon elle leur accorder trop de crédit. « Daesh a autant de rapport avec l’islam, que le Klu Klux Klan en avait avec le christianisme ».
Plutôt que de vous dévoiler en intégralité la suite de ce message d’amour et de compassion, nous vous laissons seuls juges de ce magnifique discours en vous proposant la suite de la vidéo ci-dessous !
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