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Al ouyoune al jaffa
j
6 mai 2004 13:27
Qui a vu le film marocain qui vient de sortir hier en france : "Les yeux secs"

Vos impressions ?
z
6 mai 2004 13:51
j'ai voulu aller le voir mais il n'est pas encore sorti dans ma région.
j'ai fait toutes les salles de cinema des grandes villes autour:RIEN.

ça m'énerve surtout quand tu vois des navets américains rester à l'affiche pendant 2 mois.eye rolling smiley eye rolling smiley

je guette la sortie du film,...

Si les oliviers connaissaient les mains qui les ont plantés, leur huile deviendrait des larmes. [b][color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color]@@@@@@ [color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color][color=#FFFFFF]@@@@@[/color] [color=#FF0000]@[/color][color=#FF0000]@[/color][color=#009900]@@@@@@[/color][/b]
i
6 mai 2004 13:54
jil winking smiley
tu crois qu'on a le temps de voir un film en ce semaine surtout avec le film de cette semaine winking smiley

confusion des sentiments entre l'inné et l'acquis
j
6 mai 2004 14:04
Iman,

Si j'ai bien saisi. C'est l'ocasion d'y aller.
Comme ça :ça donne l'envie à certaines d'accélérer son temps de latence de réflexion pour une entrée définitive au Maroc winking smiley









Chouf fia nchouf fik a tajine alhout winking smiley
i
6 mai 2004 14:08
rire !

confusion des sentiments entre l'inné et l'acquis
D
6 mai 2004 17:20
Salam,

Je crois que ça vaut le coup d'y aller!

Narjess est une bonne réalisatrice!

SALAM

~®§§][b][color=red]Un arbre sans racines est un arbre mort.[/color][/b][§§®~
I
Ima
6 mai 2004 17:24
tellement bonne qu'elle est arrivée apparrement a manipulés tous le monde.




Polémique. En choisissant de tourner "Les yeux secs" dans l'axe Tizi Nisly, Aghbala et Boutferda, (province de Béni-Mellal), Narjiss Nejjar n'imaginait pas un instant que son film prendrait des dimensions dramatiques. Primée hier à Cannes, mais attaqueé aujourd'hui par les figurants du film qui crient au scandale, à la manipulation et, surtout, à la trahison, Narjiss Nejjar est partagée entre la joie et la déception. L'affaire vient d'être présentée à la justice.

En réalisant "Les yeux secs", Narjiss Nejjar permettait au grand public de découvrir une région splendide, celle des hautes montagnes du Moyen- Atlas. Mais ce n'est pas ce qu'en retiennent les habitants de Tizi Nisly, Aghbala et Boutferda qui accusent la cinéaste d'avoir maquillé la réalité en racontant l'histoire d'une région où la prostitution se transmet de mère en fille.

Dans tous les villages où la réalisatrice a tourné, le sentiment de trahison est fort. A Béni-Mellal (120 Km de Aghbala), Ahmed Ouhssata, l'ancien président de la commune de Tizi Nisly, est outré. A la place des mots, il brandit le numéro d'avril du guide culturel mensuel Exit. Dans la rubrique cinéma, on peut lire cette phrase, extraite de la critique du film : "Là, elle va retrouver ses semblables, tenter de réparer l'irréparable et se battre contre cette traite des blanches, qui voit une fois l'an les hommes du village mitoyen visiter des femmes qui vendent, de mère en fille, leurs corps pour subsister...".

Natif de Tizi Nisly, Ahmed Ouhssata, comme la plupart des habitants de la région, se bat aujourd'hui pour que la projection du film soit stoppée et pour que la dignité de celles qui ont joué dedans soit retrouvée. "Ce film était une aubaine pour les gens qui vivent dans la pauvreté et il allait leur permettre de se faire un peu d'argent. Quand il est sorti en salle, on s'est aperçu qu'il traitait nos femmes de créatures qui vivent en vendant leurs corps. Je suis né à Tizi Nisly et je me sens concerné dans la mesure où, si ces femmes vendent leurs corps, ma fille, ma femme, ma sœur et ma mère font donc pareil et je ne suis, en fin de comptes qu'un bâtard".

Avant de commencer le tournage, Narjiss Nejjar a fait signer un document à tous ceux et celles qui allaient jouer dans "Les yeux secs". Chose que nient tous les concernés, qui affirment n'avoir signé qu'un seul papier : celui où ils apposaient leur pouce pour toucher leur salaire. Narjiss Nejjar, disent-ils, peut également avoir profité de l'ignorance des femmes pour leur faire signer, à leur insu, un quelconque contrat qui les engage à jouer le rôle d'actuelles ou d'anciennes prostituées.

Yamna Bouayad est une des rares figurantes du film pour qui un petit dialogue a été écrit. Aujourd'hui, c'est chez elle que la plupart des femmes montrées dans le film se retrouvent pour parler de leur mésaventure. Depuis la sortie du long-métrage, là où elles vont, ces femmes sont montrées du doigt et elles ont peur.

Elles étaient si loin de se douter de la tournure que prendraient les choses. Le 25 mars, le jour où le film sort en salles, lorsque Yamna reçoit un appel téléphonique d'une femme originaire de la région et qui habite Rabat, sa surprise est grande. Son interlocutrice r'batie est outrée, expliquant que ce qu'avaient fait là les femmes du village était honteux. Et pour conclure la discussion, elle somme Yamma de venir voir le film à Rabat. La jeune figurante s'exécute, monte à la capitale, se paie le billet, et là, s'effondre : "Pendant la projection, j'avais du mal à rester calme. Je voulais que ça finisse, tellement c'était insupportable. Au fur et à mesure que les minutes passaient, je découvrais ce que j'avais tourné et je ne me reconnaissais pas. Jamais je n'aurais cru que Narjiss allait nous faire faire ça. Je me souviens des veilles de tournage où elle nous demandait de venir le lendemain avec nos caftans pour tourner une scène où l'on nous voit en train de les tendre pour sécher, où alors qu'il fallait porter du bois de feu qu'on devait transporter jusqu'à chez nous. Pour moi, ainsi que pour toutes les femmes ici présentes, Narjiss Nejjar tournait un film qui montrait la réalité de notre vie quotidienne. Nous vivons dans la misère et quand on travaille, c'est généralement dans les champs pour un salaire quotidien de 30 dirhams. Narjiss nous en a proposé 60 et nous avons toutes dit oui. Si nous avions su ce qu'elle manigançait, personne ici n'aurait accepté, même pour tout l'or du monde".



Assise dans un coin de la pièce, Ihha Ali, centenaire, ne comprend rien à la discussion. Ayant perdu depuis longtemps tous les membres de sa famille, Ihha vit seule. Toute sa vie, elle n'a parlé que la langue de ses ancêtres, le tamazight.

Dans "Les yeux secs", Ihha joue le rôle d'une ancienne prostituée, bannie du village comme toutes celles dont le corps n'intéresse plus les hommes. A l'âge de 18 ans, Ihha mendiait dans le souk de Khénifra et durant toute son existence, elle a vécu de ce que les gens voulaient bien lui donner. La venue de Narjiss Nejjar allait, momentanément certes, lui améliorer le quotidien. 60 DH par jour, c'est 60 fois mieux que rien du tout par jour. Ihha se présente au casting et elle est acceptée. Elle ne sait pas ce qu'on va lui demander de faire, mais elle est prête à tout. Avec 60 dirhams, on peut tout se permettre et surtout, on mange tout ce qu'on a envie de manger.

Dans la petite pièce où "celles qui ont joué dans le film", comme les appellent désormais, et ironiquement, les autres habitants de Tizi, se réunissent, la vieille femme garde le silence. Ce n'est qu'à la fin de l'entretien qu'elle prend la parole. Les larmes aux yeux, elle s'accroche au bras du traducteur et lui dit : "C'est quand j'avais mes dix-huit ans et que je mendiais que je pouvais gagner bien ma vie en salissant mon corps. Je ne l'ai pas fait car ce n'est pas dans l'habitude de mes ancêtres. Aujourd'hui, c'est fait et ce sont mes 100 ans qui sont salis. J'ai joué avec les autres parce que j'avais le ventre vide, mais aujourd'hui, quand on me dit dans quoi je me suis mise, j'ai envie de planter un couteau dans ce ventre".


Pourtant, tout s'annonçait sous les meilleurs auspices lorsqu'en 2002, Noufissa Sbaï, mère de Narjiss Nejjar et productrice du film (côté Maroc), arrive à Aghbala. Là elle rencontre les responsables locaux pour leur parler d'un projet de tournage. Selon eux, il était question, dans un premier temps, d'un documentaire sur la vie quotidienne des femmes de Tizi Nisly. L'idée les séduit. Ahmed Mlouki, l'ancien président de la commune rurale de l'époque, y voit une opportunité pour une région pauvre et méconnue, qui espère un jour attirer des investissements touristiques . La commune d'Aghbala donne son accord et va même plus loin en proposant son aide pour que le tournage se passe dans les meilleures conditions.

Athmane, vice-président de la commune, tient toutefois à avoir des précisions. Il adresse deux courriers à l'attention de "Madame Sbaï", explique-t-il, où il demande à avoir des renseignements sur le contenu du documentaire. "Nous n'avons reçu aucune réponse", précise-t-il. Cela n'empêchera pas les élus et employés communaux d'Aghbala et de Tizi Nisly à se plier en quatre une fois l'équipe de tournage débarquée sur les lieux. Les associations locales cèdent la Maison des Jeunes aux techniciens, qui y résideront deux mois. A chaque difficulté rencontrée, les officiels sont là. Quand il s'agit de traverser les champs ou d'y tourner, au grand dam des agriculteurs, les responsables font le nécessaire auprès de ceux-ci pour qu'ils ferment les yeux. "Des récoltes ont été détruites", raconte Mlouki. "Tout cela sans aucune contrepartie. Mais si nous avions su de quoi le film allait traiter, je peux vous assurer que jamais ce film n'aurait été tourné chez nous".

Les hommes du village sont également désemparés. Pour ceux dont la soeur, l'épouse, la mère ou même la grand-mère ont joué dans "Les yeux secs", le quotidien devient invivable. Chaque fois qu'ils vont au café ou chez l'épicier, ils se font apostropher par leurs amis qui leur reprochent d'avoir laissé des membres de leurs familles tourner dans ce film. L'honneur et la dignité tribale en prennent un sacré coup, comme l'expliquent Moulay Idriss Mrabet, technicien en urbanisme et architecture à Tizi Nisly, et Hamid Azizi, instituteur dans le village : "Ces hommes menacent leur femmse ou leur soeurs de les tuer. Même les jeunes du village sont inquiets car, désormais, chaque fois qu'ils iront par exemple disputer un match de foot contre d'autres tribus comme Aït Hamza ou Ichker, à vingt kilomètres d'ici, ils vont être traités de bâtards. Comme nous connaissons nos jeunes, il n'y a pas de raison pour que cela ne dégénère pas".

Aujourd'hui, le dossier est devant la justice. Pour l'instant, 35 femmes et 8 hommes ont déposé plainte et les plus optimistes craignent que toute cette histoire ne soit récupérée politiquement. Quant aux plus pessimistes, ils craignent que dans une région ayant toujours rejeté toute forme de fanatisme, l'affaire Narjiss Nejjar n'ait des visées idéologiques de la part de certaines personnes qui n'attendent qu'un prétexte pour entrer en scène.

Yassine Zizi
Source : Le Journal Hebdomadaire

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j
6 mai 2004 17:36
Merci Ima,

J'étais sur que ce film va parler de lui. La cinéaste veut chercher un scoop, Hélas ...............on va voir ??????????????
 
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