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Origine des gnaoua et gnaoua des origines
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1 juillet 2006 15:28
MAROC - 28 juin 2006 - MAP


Perçus il y a quelques années encore comme des "mendiants" ou des amuseurs publics, les gnaoua sont aujourd'hui considérés, à juste titre, comme des artistes à part entière voire des stars que réclament et s'arrachent les scènes nationales et internationales les plus prestigieuses.

Leurs ancêtres, qui ont essaimé un peu partout au Maroc, et depuis le XVIe siècle au Maghreb, sont venus, dans leur majorité, d'Afrique noire essentiellement par la voie forcée de l'esclavage et avaient, pour subsister, pratiqué des métiers peu rémunérés (forgeron, menuisier, tailleur etc.) et étaient la plupart du temps tenus en marge de la société.


En habiles musiciens, ils sont devenus, au fil des ans, très populaires et les gens faisaient appel à leurs airs et à leurs couleurs pour animer les fêtesde famille et les longues nuits de transe "thérapeutiques". l'imaginaire populaire et le folklore national se sont enrichis par les percussions qui résonnent encore aux oreilles des ruelles des médinas.


A Essaouira les Gnaoua se sont constitués en confrérie. Cette communauté se distingue par son style et ses spécificités rituelles qui lui confèrent son originalité.


C'est la seule confrérie des gnaoua qui dispose d'une zaouïa, car, même si dans les autres villes du royaume les activités rituelles et musicales des gnaoua sont restées pérennes, la permanence d'une zaouïa semble avoir échoué.


Les gnaoua Bambara, Haoussa et d'autres ethnies venues du Soudan étaient regroupés dans des maisons léguées, à titre de bienfaisance, par des notables aisés.


Deux fois par an, les gnaoua faisaient le tour des maisons de la ville de leur résidence pour collecter les dons. Les premiers jours du mois de Chaâbane pour préparer le moussem annuel de la zaouïa et juste après l'Aid el Kébir.


Pour qu'un gnaoui acquiert le titre de maâlem, il devait passer un test du guembri devant un jury composé de maîtres confirmés et exécuter devant le public le répertoire de la confrérie pour prouver sa maîtrise de la tablature de cet instrument.


Cette cérémonie servait à le confirmer tout en lui conférant une légitimité aux yeux des passionnés de cette musique et clients potentiels des Laylats, cessoirées riches en transe et en danse qui durent jusqu'aux premières heures du matin.


Pour les gnaoua, la musique est un moyen de libérer les âmes. Leur répertoire est composé de chansons, dont plusieurs invoquent les ''mlouk'' (esprits qui, selon eux, habitent les corps) à se manifester. Il y a sept catégories de mlouk, connaissables selon leurs couleurs préférées: les blancs, les verts, les bleu-ciel, les bleu-foncés, les jaunes (exclusivement des femmes), les rouges (carnivores et amateurs de sacrifices) et enfin les noirs.


Au cours d'une laylat (nuit) traditionnelle, les sept couleurs sont passées en revue. Le rituel comporte trois grandes phases successives : l'aâda (procession), les kouyou (chants, jeux et danses) et les mlouk (lors de la transe).


Si la signification de leurs chansons a toujours été rarement expliquée, maâlem Abdeslam Alikane, directeur artistique du Festival Gnaoua et Musiques duMonde d'Essaouira, sort des sentiers battus et précise que ''Chalaban'' représente pour les gnaoua la "relaxation de l'esprit et la contemplation du paradis".


Abdeslam Alikane ajoute que ''Jilali'' est une chanson pour la gloire de Dieu et les saints gnaoua. ''Yobadi'' évoque le souk des esprits et rend hommage aux gnaoua morts tandis que ''El Bania'' est une prière gnaouie exaltant le Prophète et invoquant les esprits rouges, interprétée au moment de la transe, alors que ''Boulila'' célèbre un ancien cheikh gnaoui.


Les styles musicaux gnaouis diffèrent d'une région à l'autre du royaume en fonction des spécificités culturelles et des traditions locales. Au nord, les gnaoua suivent ''tagnaouit Chamalia''. Au centre, c'est le style ''tagnaouit El Gharbiya'' qui prédomine. Au sud et particulièrement à Essaouira les gnaoua se servent des deux styles outre le leur qui est le ''tagnaouit El Marsaouia''. Dans les régions de Taroudant et Tiznit, le style majeur est celui dit ''ganga chalhaouia''.


Avec ces différents styles qui puisent dans une même source, les maâlems gnaoua se prêtent bien à toutes les fusions et arrivent facilement à établir une complicité avec les plus grands virtuoses et musiques du monde. Jazz, blues, pop, techno ou percussions africaines se marie à merveille avec les jams, tant il est vrai que les Gnaoua sont des passeurs de musique et d'émotions.


Ils ont en donné la preuve en partageant avec brio la scène avec les Carlos Santana, les Peter Gabriel, les Led Zeppelin, les Robert Plant, les Randy Weston, les Pink Floyd, les Cat Stevens, les Jimmy Hendrix, les Henri Salvador,les Sapho, les Rita Mitsouko, et la liste est longue.


Télévision, cinéma et sociétés de communication aidant, la musique gnaouie est sortie de l'ombre pour investir les plus grandes scènes mondiales et ébahir leurs publics.


Mais pour ce genre de musique original, l'événement le plus marquant reste le festival d'Essaouira, ce boom gnaoui qui a profité à plusieurs artistes qui se sont trouvés propulsés hors des circuits traditionnels des laylats, drainantà eux seuls plus de 500.000 personnes du monde entier au titre de la 9ème édition du festival 2006.-


JeuneAfrique.com
f
2 juillet 2006 09:02
Un gnaoui peut en cacher un autre..

Je pense que parmi ceux qui ont ressuicté ce genre de musique et lui ont donné droit de cité c'est
Si Abderrahmane Paco de Nass El Ghiwane...par ses chants avec ce groupe, certaines chansons sont pure gnaoui..ces petites transe sur scene et sa participation a plusieurs lilats.

Rabi Ichfih.

Enfin honte a un gouvernement qui n'honore pas ses artistes..et ne le protege pas en cas de besoin.
Willi ma cheftouni rahmou alyia Wana rani machit, wana rani mchit wel houl eddani Fathi .... dima ghiwani
l
2 juillet 2006 10:28
nous sommes tous des gnaouis vive les gnaouas et vive le festival gnaoua .La ville d'Essaouira peut etre fier de son festival.
 
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