Le président américain Barack Obama a indiqué mercredi que la Corée du Nord ne serait pas à nouveau inscrite sur la liste noire américaine des Etats terroristes, malgré des appels en ce sens émanant du Congrès.
L'administration du président George W. Bush avait retiré Pyongyang de cette liste au vu des progrès faits par le pays pour rendre son programme nucléaire plus transparent en 2008. Mais après une série de gestes provocateurs de l'Etat stalinien, dont un essai nucléaire et des tirs de missile l'an dernier, certains parlementaires éminents avaient demandé à Barack Obama de revoir cette décision. En juillet dernier, le Sénat américain avait ainsi adopté une résolution non contraignante appelant le président à réfléchir à une inscription de la Corée du Nord sur la liste, qualifiant le pays de "menace pour l'Asie du Nord-est et pour la paix et la sécurité internationales".
Relancer les négociations
Dans une lettre adressée aux dirigeants de la majorité démocrate du Congrès, le président affirme que Pyongyang "ne satisfait pas aux critères réglementaires pour être à nouveau désigné comme un Etat qui soutient le terrorisme"
La Corée du Nord avait été inscrite sur la liste le 20 janvier 1988, après un attentat contre un avion de la compagnie aérienne KAL le 29 novembre 1987 qui avait fait 115 morts. Le département d'Etat a indiqué que Pyongyang n'avait pas été associé au soutien d'autres actes terroristes depuis. Mais les républicains conservateurs du Congrès, et certains démocrates craignent que le pays ne transfère des technologies militaires à d'autres Etats que Washington considère comme menaçants, dont l'Iran.
Les pays qui figurent sur la liste noire américaine - Cuba, l'Iran, le Soudan et la Syrie - sont soumis à une série de sanctions économiques et d'autres restrictions.
Les Etats-Unis tentent actuellement de relancer les négociations à six pays pour mettre fin au programme nucléaire de Pyongyang.
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