La pratique des prisonniers secrets est systématique, selon le «Washington Post».
Du nouveau sur les «fantômes» de la CIA
La pratique des prisonniers secrets est systématique, selon le «Washington Post».
vendredi 25 mars 2005 (Liberation - 06:00)
a détention de «prisonniers fantômes» par la CIA dans des lieux secrets apparaît systématique, selon de nouveaux documents du Pentagone que publiait, hier, le quotidien américain Washington Post. «Une douzaine de documents et de déclarations obtenus par le Washington Post montrent que des détenus de la CIA qui ne sont pas enregistrés ont été amenés dans la prison irakienne d'Abou Ghraib plusieurs fois par semaine fin 2003 et ont été cachés dans une rangée spéciale de cellules», indique le journal.
Selon le Washington Post, un flot de «prisonniers fantômes» a commencé à arriver en septembre 2003 à la prison d'Abou Ghraib, après un arrangement entre la CIA et des officiers du renseignement militaire pour empêcher le Comité international de la Croix-Rouge de connaître leur existence.
L'identité des prisonniers fantômes et leur lieu de détention sont maintenus secrets par la CIA. Ces prisonniers sont, selon Washington, soupçonnés d'être des cadres du réseau Al-Qaeda.
Des fuites dans la presse américaine et européenne (Libération du 17 mars) avaient commencé, l'an dernier, à lever un coin du voile. Des prisonniers torturés ont entrepris de raconter leur histoire. Des lieux de détention ont été identifiés à Abou Ghraib, sur la base aérienne de Bagram, en Afghanistan, sur l'île de Diego Garcia, dans l'océan Indien, et sur la base de Guantanamo, à Cuba, dans une zone à l'écart des prisonniers détenus par le Pentagone.
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