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nourrie loger pour 10 dh/jours
19 janvier 2005 11:53
Les garages de la métropole transformés en enclos pour les moutons de l'Aïd : l'hygiène des Casablancais mise à rude épreuve

18.01.2005 | 15h18
Le compte à rebours a commencé. L'Aïd Lekbir aura lieu après-demain et tout le monde se prépare pour l'accueillir en bonne et due forme. Le commerce bat son plein, les discussions ne tournent qu'autour du mouton et des éventuels achats et l'effervescence a fini par gagner tous les foyers. L'avant Aïd Lekbir se déroule somme toute dans une grisante euphorie.


Tout cela est bien beau, mais ce qui l'est par contre beaucoup moins, c'est l'état délabré dans lequel se retrouvent nos rues à la veille de cette fête sacrée.

La fête n'a pas encore commencé, et le visage de la métropole se retrouve déjà entaché, parfois même boueux, et les déchets de toutes sortes s'accumulent en petits tas ( mais bien souvent en grands tas !) le long des rues. L'hygiène des habitants est mise à rude épreuve. Les quartiers populaires restent généralement les plus touchés.

Une pratique vient aggraver cet état des lieux déjà désastreux : il s'agit des garages des immeubles et des maisons qui se retrouvent transformés pour l'occasion en enclos pour le bétail.

Partout à Casablanca, surtout dans les quartiers populaires, ce fond de commerce, rentable il faut en convenir, fleurit à la veille de cette fête sacrée. Des particuliers louent ainsi leurs garages pour « accueillir » les moutons en attendant le jour du sacrifice. Pour la somme de 10 DH la journée, les bêtes sont ainsi nourries et logées. Certains transforment même leurs garages ( et parfois même les rues) en mini-souks.

Il est vrai que cette pratique a ses raisons. Ceux qui habitent de petits appartements ne disposent effectivement pas de suffisamment d'espace (ni terrasse ni jardin) pour pouvoir garder leur mouton. Ils préfèrent en plus conserver leur logis tout propre, contrairement aux rues qui se métamorphosent en de véritables dépotoirs.

En effet, à la veille de l'Aïd, l'hygiène reçoit un grand coup et l'environnement se retrouve en perpétuelle dégradation. Les rues sont envahies par les déchets de tous genres, les égouts sont bouchés, des odeurs nauséabondes vous assaillent de toutes parts, et la liste est encore longue. L'environnement de la ville subit une grande dégradation, due en grande partie au manque de sensibilisation. Face à cet état des lieux, où les règles d'hygiène les plus élémentaires sont malmenées, c'est la santé des citoyens qui en pâtit le plus.
Hajar Dehhani | LE MATIN
 
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